« On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bien ; …c’est que tu pratiques la justice, que tu aimes la miséricorde, et que tu marches humblement avec ton Dieu » – Michée 6 : 8.
L’Eternel demande de son peuple qu’il pratique la justice, mais cette justice est une justice imputée. L’apôtre Paul explique qu’il ne s’agit pas de notre propre justice ni de la justice qui vient de la loi. Il s’agit au contraire de la justice qui s’obtient par la foi en Christ, de la justice qui vient de Dieu (Phil.3 : 9).
Actuellement, tous les hommes sont injustes. Les Écritures nous disent : « II n’en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul ». Cependant l’Eternel veut, actuellement, que Jésus, notre cher Sauveur, soit notre justice. Pour que Jésus soit notre justice, il faut qu’il nous ait acceptés comme ses disciples. Croire que nous sommes un disciple de Christ et être véritablement un disciple, accepté par le Maître, sont deux choses totalement différentes. Les Écritures parlent d’une classe de personnes très zélée, qui a annoncé le nom du Seigneur Jésus et qui a même fait des miracles en son nom, c’est-à-dire déployé une grande activité ; cependant, ces personnes-là ne sont finalement pas reconnues par le Seigneur (Math.7 : 22,23). Évidemment ces personnes n’ont pas pratiqué la justice, quoiqu’elles se soient donné toutes les peines du monde pour marcher dans une voie qu’elles pensaient être la voie du Seigneur. Que veut donc dire pratiquer la justice afin d’être agréé par notre Dieu et par notre Seigneur Jésus? L’apôtre Paul répond à cette question, il dit que pratiquer la justice, c’est «revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité ».- Éphésiens 4 : 24.
NOUS DEVONS MARCHER DANS LA JUSTICE
Pour que l’Eternel puisse créer en nous un homme nouveau qui soit juste et saint, nous devons faire avec Dieu une alliance basée sur un sacrifice, sur le sacrifice de soi-même. Les mérites que le Seigneur Jésus désire nous imputer sont reçus par le moyen de la foi ; ils nous sont donnés afin que notre sacrifice soit acceptable, qu’il devienne vivant, saint et agréable à Dieu (Rom.12 : 1). Dès le moment où ces mérites nous couvrent, Dieu nous considère comme de nouvelles créatures ; dès ce moment-là, en effet, le nouvel homme qui est en nous à l’état embryonnaire, doit se développer jusqu’à ce qu’il devienne ce que l’apôtre appelle figurativement un homme fait en Christ. Pratiquer la justice veut donc dire accepter les termes d’une alliance dont la base est le baptême en Christ, et marcher selon l’homme nouveau, en luttant avec zèle et persévérance afin que la nouvelle créature en nous puisse se développer. Ceci se fera naturellement au détriment du vieil homme qui est offert en sacrifice, et qui doit être continuellement recouvert des mérites de notre cher Sauveur. Les efforts faits pour pratiquer la justice se traduiront souvent par des luttes et des combats de géants dans nos cœurs, car le vieil homme a des désirs contraires à ceux du nouvel homme et l’esprit du nouvel homme en a de contraires a ceux de l’esprit charnel (Gal.5 : 17). C’est donc une lutte sans relâche, dans laquelle le nouvel homme doit avoir le dessus sur toute la ligne et tenir assujetti le corps qui doit lui obéir. Les fautes commises par le fait de la faiblesse de la chair seront immédiatement réparées ; le nouvel homme exigera une humiliation complète dans laquelle il appellera à son secours notre cher Sauveur, notre divin Avocat, car il est écrit : «Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les remettre » (1 Jean 1 : 9). Par contre, si nous ne veillons pas, si nous laissons au vieil homme sa volonté, notre responsabilité sera grande. Dans cette condition-là, nous ne pratiquons plus la justice. C’est pourquoi, pour ces péchés-là, il n’y a pas de pardon ; ils entraînent, au contraire, une fustigation et un châtiment qui humilieront la chair et aideront au nouvel homme à reprendre le dessus. Le Seigneur vient à notre aide une fois que nous avons enduré le châtiment. L’état maladif dans lequel nous nous trouvons alors est une maladie spirituelle, car l’esprit de grâce se retire de nous ; le nouvel homme en effet perd sa vigueur, parce qu’il n’est plus entretenu par la Parole divine.
Cette dernière est une nourriture fortifiante et susceptible d’être absorbée avec profit, lorsque, par l’esprit de Dieu, elle devient vivante et agissante. Lorsque l’esprit de Dieu ne nous guide plus, nous ne pouvons plus discerner la volonté divine qui, cependant, est une véritable nourriture (Jean 4 : 34). Cette volonté est contenue, dans la Parole divine qui n’est compréhensible et propre à être mangée qu’accompagnée de l’esprit de Dieu, car l’esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu (1 Cor. 2 : 10). On conçoit alors dans quelle triste situation nous sommes, dans quel danger nous nous trouvons, lorsque nous ne pouvons plus assimiler cette nourriture céleste, lorsque notre bon Père céleste nous voile sa face. La seule voie à suivre pour rentrer en grâce est l’humiliation profonde, afin que l’Eternel nous relève et éloigne ce qui a été la cause de notre chute. Si nous avons commis des injustices nous devons les réparer ; si nous avons dit des calomnies nous devons demander pardon aux personnes que nous avons offensées. En un mot, nous devons réparer le mal ou le tort que nous avons commis.
NOUS DEVONS AIMER LA MISÉRICORDE
Les disciples de Christ sont profondément reconnaissants à l’Eternel de ce qu’il est miséricordieux. Ce fait les encourage à venir continuellement au pied du trône de la grâce pour recevoir miséricorde, car le trône de Dieu est un trône de miséricorde. La miséricorde est sans cesse exercée en faveur des disciples de Christ ; notre Seigneur Jésus les couvre continuellement de ses mérites et les rend acceptables à Dieu. Si nous sommes des disciples de Christ et remplissons les conditions que le Seigneur demande de nous, le renoncement à soi-même, nous recevrons continuellement les grâces et la miséricorde divines. «Tous les sentiers de l’Eternel sont miséricorde et fidélité, pour ceux qui gardent son alliance et ses commandements ». (PS. 25 : 10).
SOYEZ MISÉRICORDIEUX, COMME VOTRE PÈRE EST MISÉRICORDIEUX
Les disciples de Christ sont donc tolérés dans la maison de l’Eternel en vertu de la grande miséricorde qu’il exerce à leur égard. Le disciple de Christ doit recevoir continuellement la miséricorde divine pour être acceptable devant Dieu ; ce grand trait de l’amour divin provient de ce que la miséricorde à triomphé du jugement qui était porté contre les disciples de Christ. C’est à cause du sang de Christ, du sang de l’Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde, que la condamnation est levée. En effet les disciples de Christ invoquent sans cesse ce sang-là, afin qu’il les couvre et les préserve des atteintes de la condamnation. Dieu, dans son grand amour, a fait retomber le châtiment qui nous était destiné, sur notre cher Sauveur, comme il est écrit ; «Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris » (Es.53 : 5). Quelle miséricorde infinie le Père a exercée envers nous afin que nous apprenions à nous pénétrer de son glorieux caractère et que nous devenions nous-mêmes miséricordieux! C’est pourquoi il est écrit : «Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent. Si quelqu’un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l’autre. Si quelqu’un prend ton manteau, ne l’empêche pas de prendre encore ta tunique. Donne à quiconque te demande et ne réclame pas ton bien à celui qui s’en empare. Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on? Les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment…. Mais aimez vos ennemis, faites du bien, et prêtez sans rien espérer. Et votre récompense sera grande et vous serez fils du Très-Haut, car II est bon pour les ingrats et pour les méchants. Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux » (Luc 6 : 27-36). Combien grande a été la miséricorde divine à notre égard! C’est pourquoi l’Eternel demande à ceux qui désirent devenir ses enfants, d’être miséricordieux. La Parole divine nous montre en effet qu’il nous sera fait comme nous avons fait. Prenons comme exemple la parabole du serviteur impitoyable : dans l’enseignement qui se dégage de cette parabole, nous voyons la miséricorde exercée envers un débiteur qui devait une grande dette. Ce débiteur-là fut affranchi de sa dette, mais cette dernière lui fut imputée de nouveau parce qu’après avoir été libéré, il n’avait pas exercé la miséricorde (Math. 18 ; 21-35).
Les disciples de Christ ont l’occasion d’exercer la miséricorde autour d’eux, envers leur prochain et aussi envers leurs ennemis, en demandant au Seigneur qu’il remette les dettes de ceux qui se sont rendus coupables envers eux, c’est-à-dire en priant pour ceux qui les maltraitent (Luc 6 : 28). Cette miséricorde doit être exercée également envers les membres de la famille de la foi ; lorsque ceux-ci ont manqué à notre égard, soyons miséricordieux et couvrons-les de notre amour, car l’amour couvre une multitude de péchés (1 Pier.4 : 8). Malheur au disciple de Christ qui n’exerce pas la miséricorde envers son frère et qui réclame justice lorsque celui-ci a manqué à son égard. Ce disciple-là emploie deux sortes de mesures, ce qui est en abomination à l’Eternel (Proverbes 20 : 10). Pour lui-même, il invoque la miséricorde du Seigneur, tandis qu’il réclame la justice divine pour son frère, en faveur duquel il devrait donner sa vie, selon le programme divin (1 Jean 3 : 16). L’individu qui marche selon cette ligne de conduite et oui est un disciple de Christ, qui emploie pour lui la mesure de la miséricorde et qui mesure son frère avec la mesure de la justice, sera livré au bourreau, selon les Écritures, et il ne sortira pas de cette situation-là avant d’avoir payé le dernier quadrant (quadrant = la plus petite pièce de monnaie romaine de l’époque) (Math.18 : 34). Combien cette exhortation est utile et sévère ! Nous devons nous efforcer de ne pas nous écarter du bon chemin et d’aimer, selon notre texte, la miséricorde, non seulement pour nous, mais aussi pour nos frères. Celui qui aime la miséricorde pour son frère et pour sa sœur, fait ce qui plaît à l’Eternel. Il s’amassera ainsi des richesses dans le ciel, parce qu’il pratique la justice. Il désire, en effet, supporter les injustices de son frère, de son prochain et de son ennemi ; il intercède pour eux, afin qu’ils soient recouverts par l’amour qui vient de Dieu. Il sait que sa prière a de l’effet parce qu’il a accès auprès du Seigneur qui a la puissance de remettre les péchés (1 Jean 5 : 16). C’est ainsi que notre bien-aimé Sauveur a intercédé pour les coupables et c’est ainsi que le premier martyr chrétien a intercédé en faveur de ceux qui l’ont lapidé, disant «Seigneur, ne leur impute pas ce péché » (Actes 7 : 60). Quelle noblesse de caractère! Quelle joie pour es disciples de Christ de savoir que le Père Céleste est miséricordieux! Ne voulons-nous pas nous amasser des- trésors dans les cieux et pratiquer la miséricorde en intercédant pour les coupables?
CE QUE SIGNIFIE MARCHER HUMBLEMENT AVEC SON DIEU
Le disciple de Christ est vraiment appelé à suivre une voie glorieuse. Il doit développer dans son cœur des sentiments de miséricorde, afin de justifier les coupables dans le jour où l’Eternel les visitera. S’il est donné à des humains de pouvoir suivre l’Agneau de Dieu dans toutes ses voies, de pouvoir marcher dans le chemin étroit qui conduit à la vie et à l’immortalité, toutefois, il y a une autre partie importante du programme qui ne doit pas être oubliée. Cette partie-là consiste dans le fait que le Seigneur désire nous apprendre de belles et grandes leçons. Il nous enseigne ces leçons-là au moyen des épreuves qu’il nous envoie. L’apôtre Jacques dit que le fait d’avoir ‘ des épreuves est une grande faveur que le Seigneur accorde aux disciples de Christ. Voici ce qu’il dit : «Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que l’épreuve de votre foi produit la persévérance… Heureux l’homme qui supporte patiemment l’épreuve ; car, après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l’aiment » (Jacq. 1 : 2,12). Marcher humblement avec son Dieu signifie accepter jour après jour tout ce que le Seigneur nous envoie. L’épreuve nous montrera le point faible, la partie de notre caractère qu’il faut réformer. Nous pouvons comparer la chose à l’épreuve d’une plaque photographique. La plaque qui a reçu l’impression d’une image, tant qu’elle est dans la chambre noire ou le laboratoire, ne présente aucune trace quelconque de dessin ; cependant, elle contient l’image au complet, mais à l’état latent. Ce n’est que plus tard, lorsque l’opérateur verse un réactif sur la plaque photographique, que l’image se révèle peu à peu, jusqu’à ce qu’elle soit complètement révélée. Il en est de même pour nous ; certains de nos défauts sont visibles pour nous et surtout pour ceux qui sont autour de nous. Cependant, la plus grande partie d’entre eux ne sont connus ni de nous, ni de ceux qui nous entourent.
Les Écritures parlent à différentes reprises de ces fautes-là et disent : Découvre-moi mes fautes cachées Ps. 19 : 13-15). «Prenez-nous les renards, les petits renards qui ravagent les vignes » (Cant. 2 : 15). Les défauts se trouvent donc en nous, quoique nous ne les connaissions pas tous ; la majorité d’entre eux nous échappent ; c’est pourquoi le Seigneur, qui désire nous sanctifier («Je suis l’Eternel qui te sanctifie ». Lévitique 20 : 8), nous envoie des épreuves qui font ressortir en nous le défaut qui doit être extirpé. Il enverra aux personnes impatientes des épreuves de patience ; il mettra ceux qui ont l’amour des richesses dans une condition humble ; il présentera à ceux qui sont colériques des épreuves où il faudra renoncer à soi-même et avoir de la douceur ; il mettra les timides dans des situations où il faudra déployer du courage ou alors perdre la grâce divine, etc. Ceux qui ne désirent pas se soumettre à la discipline, qui ne désirent pas se sanctifier, ni de sacrifier pour leurs frères, ne marchent pas humblement avec leur Dieu. La grâce divine, finalement, se retirera insensiblement d’eux et leur cœur sera plongé dans l’amertume. Ils parleront mal de leurs frères et, insensiblement, ils s’éloigneront du corps de Christ parce qu’ils ne produisent pas les fruits de l’esprit au sujet desquels le Seigneur a lui-même dit : « Tout sarment qui’ est en moi et qui ne porte pas de fruit, il (le Père) le retranche ; …il sèche ; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent » (Jean 15 : 2,6). Par contre, celui qui marche humblement avec son Dieu produit beaucoup de fruit, parce qu’il accepte les épreuves avec joie et donne, de ce fait, un témoignage merveilleux autour de lui par ses actes et ses paroles. Par ses actes, premièrement, parce que sa conduite est un témoignage à la gloire de Dieu. Il sanctifie ainsi le nom de l’Eternel. Ce sont les véritables disciples de Christ qui disent : «Que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » (Math. 6 : 9,10). Ils marchent avec leur Dieu en faisant sa volonté et en portant le témoignage de la bonne nouvelle du Royaume, «car c’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice, et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut ». – Rom. 10 : 10.