QUE PENSER DE CHRIST ? S’AGIT-IL DES JOURS DU FILS DE L’HOMME ?

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« Car, dans les jours qui précédèrent le déluge … les hommes … ne se doutèrent de rien … il en sera de même à l’avènement [à la présence] du Fils de l’homme » – Matthieu 24 : 38, 39 ; Apocalypse 11 : 17.

Il y a vingt siècles de cela, marchait sur la terre Celui dont la grandeur et la véritable valeur ne furent ni reconnues ni jamais égalées parmi les hommes. Les Juifs, bien qu’ayant depuis des siècles les prophéties et les figures parlant de Lui, de son caractère particulier et de ses actions, ne L’ont pas reconnu.

Jean le Baptiste, qui fut témoin d’une vision particulière lors du baptême de Christ, fut convaincu qu’Il était le véritable Messie. En tant que prophète, grâce à la révélation divine, il prédit la chute de la nation et son rejet du Messie. C’est pourquoi il donna l’avertissement suivant : « Au milieu de vous, il y a quelqu’un que vous ne connaissez pas » – Jean 1 : 26.

Au temps de sa première présence, Jésus se déplaçait parmi les foules et le fait qu’Il était le Messie, le Libérateur si longtemps annoncé, ne fut reconnu que par quelques-uns. Les Evangiles nous apprennent que toute la période de la mission du Sauveur, depuis le Jourdain jusqu’au calvaire, ne fut qu’un temps de bouleversements. Des opinions conflictuelles, des disputes et des suppositions s’animaient pour savoir s’Il était véritablement ou non le Christ annoncé par les prophètes.

Dans les derniers moments de sa vie, nous entendons le triste verdict du Seigneur : « Tu n’as pas connu le temps où tu as été visité … Voici votre maison vous sera laissée déserte ». Nous avons ainsi, dans la venue de notre Rédempteur, la confirmation de cette Vérité inébranlable enseignée au cours de tous les siècles, à savoir qu’un petit nombre d’entre l’humanité posséderait la vision spirituelle et la compréhension des choses qui concernent Dieu, sa volonté et ses intentions.

Un étudiant de la Bible, studieux et consacré, peut faire une comparaison valable entre les jours de la première présence du Seigneur et le temps dans lequel nous vivons actuellement, celui de sa seconde présence. Nous pouvons constater une similitude remarquable entre ces deux périodes, car au temps de sa première présence, lorsque le Seigneur était parmi la foule, Il enseigna les leçons de Vérité indispensables et profondes, comme jamais elles ne le furent auparavant. La clé de ses messages consistait à leur faire comprendre que le Messie tant attendu était parmi eux et que le Royaume de Dieu était à la porte.

S’adressant à ses disciples, Il prononça la bénédiction suivante : « Mais heureux sont vos yeux, parce qu’ils voient, et vos oreilles, parce qu’elles entendent ! Je vous le dis en vérité, beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu » – Matthieu 13 : 16, 17.

LA PERTE DE LA VUE SPIRITUELLE DE NOS JOURS

Il en est ainsi dans ces derniers jours, seuls ceux qui veillent – « les sentinelles sur la Tour de garde » – reconnaissent qu’ils vivent dans les jours du Fils de l’homme, au cours desquels de grandes Vérités ont été mises en évidence, des Vérités très importantes dont l’origine remonte à des siècles et qui constituent la véritable révélation, ainsi que Jésus l’avait annoncé dans ses messages, alors qu’Il n’était pas reconnu par les siens.

Le Seigneur ne fut pas reconnu par la foule, en tant que Messie, lors de sa première présence. Il en est de même au temps de sa seconde présence ; Il est méconnu comme Sauveur et Roi par les masses de la chrétienté nominale.

Il est surprenant de voir qu’aujourd’hui, la grande majorité de ceux qui confessent le retour du Seigneur, prouvent par leurs agissements que leur confession de foi revêt plutôt un caractère nominal, tandis que d’autres perdent la foi dans ce qu’ils annoncent. Mais il y a aussi ceux qui donnent des preuves évidentes de leur attachement au Seigneur, ceux qui « marchent avec l’agneau partout où il va ».

Il en va comme il en fut pendant la première présence de Christ où des foules L’écoutaient et L’acceptaient comme Messie, mais pendant très peu de temps. A mesure que les jours passaient et que les difficultés grandissaient, le nombre des intéressés régressait sérieusement, au point que Jésus resta seul dans les dernières heures de sa vie sur terre.

Aujourd’hui nous voyons que la compréhension de la seconde présence de Christ et l’attachement à ce que nous avons accepté un jour est une question de foi, comme cela fut le cas lors de sa première présence. Nombreux furent à l’époque ceux qui perdirent la foi et qui ne « marchèrent plus avec lui ». Les faits et les circonstances de notre temps rejoignent les constatations d’il y a vingt siècles. Bon nombre de ceux qui, un jour, furent de véritables disciples, acceptant la Vérité présente, perdent la foi et ne « marchent plus avec lui ».

LA PRESENCE DE CHRIST INTRODUISIT UNE NOUVELLE DISPENSATION

Il semble que la pierre d’achoppement pour certains aujourd’hui réside dans le fait que la présence soit secrète et le Seigneur invisible. Perdant confiance, ils s’attendent à une démonstration visible et charnelle de Christ. Ce point de vue est entretenu par de nombreuses églises traditionnelles. Incontestablement, les paroles de notre Seigneur, utilisées comme base de notre réflexion, nous donnent la clé de la véritable compréhension de la présence invisible de notre Seigneur à la fin de cet âge.

L’analyse critique des paroles de notre Seigneur, citées dans l’Evangile de Matthieu 24 : 37 – 39 et se rapportant à sa Parousia, nous conduit à la conclusion que notre Seigneur parle de sa présence et non de sa venue. Dans ces versets, le Maître ne fait aucune comparaison entre l’arrivée du déluge et la venue du Fils de l’homme. La comparaison concerne la question posée par les disciples : « Quel sera le signe de ta présence ? » Il est exact que la grande catastrophe d’alors est comparée à la grande détresse qui doit venir sur le monde en conséquence de la seconde présence du Fils de l’Homme. Cette grande détresse n’est donc pas le fruit du hasard et ne peut atteindre son apogée qu’au temps déterminé, après son retour.

La comparaison est faite entre les jours de Noé précédant le déluge et les jours de la présence du Fils de l’homme précédant l’apogée de la détresse à la fin du monde mauvais actuel. Nous pouvons raisonnablement affirmer que, dans un sens élargi, général, les Jours du Fils de l’homme englobent également tout l’âge Millénaire. Toutefois, il est important de distinguer la période de préparation relativement courte qui précède la révélation du Seigneur dans son règne glorieux sur le monde avec ses saints.

Ce début de la période des jours du Fils de l’homme est justement l’objet de notre réflexion. C’est une période de temps transitoire qui chevauche deux âges. Les Ecritures nous montrent la différence qui existe entre cette période de chevauchement et la complète révélation de la gloire de Jésus, ainsi que l’instauration de son Royaume, qui suivra.

Nous devons remarquer que la seconde présence à la fin de cet âge introduit un changement qui renverse l’ordre actuel et prépare le nouveau. Cela est enseigné par l’apôtre Paul dans son épître aux Thessaloniciens, lorsqu’il parle du mystère de l’iniquité et de sa fin. Nous lisons : « que le Seigneur Jésus détruira par le souffle de sa bouche, et qu’il anéantira par l’éclat de sa présence » (selon le grec : « et qu’il anéantira par l’épiphania de sa parousia », c’est-à-dire : « qu’il anéantira par la manifestation de sa présence ») – 2 Thessaloniciens 2 : 8.

Au temps de sa présence, l’action du Seigneur fait tomber Satan, ce qui est en rapport avec le liement de l’adversaire (Marc 3 : 27). Les points de comparaison entre les jours de Noé et les jours du Fils de l’Homme sont clairement marqués ; les gens d’alors n’étaient préoccupés que par les habitudes de la vie : « les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient, jusqu’au jour ou Noé entra dans l’arche ; le déluge vint, et les fit tous périr » (Luc 17 : 26, 27). Cette même comparaison fait allusion aux jours de Lot – « Ce qui arriva du temps de Lot arrivera pareillement. Les hommes mangeaient, buvaient, achetaient, vendaient, plantaient, bâtissaient ; mais le jour où Lot sortit de Sodome, une pluie de feu et de souffre tomba du ciel, et les fit tous périr » – Luc 17 : 28, 29.

Ils ignorèrent totalement qu’ils vivaient au jour de préparation de la grande catastrophe. Tels sont les jours de la présence du Fils de l’homme. Il s’agit de la même condition d’ignorance de la part des masses. Ils se conduisent selon le même train de vie « manger, boire, acheter, vendre, bâtir, labourer et se marier », ne discernant pas que Christ est officiellement et invisiblement présent, occupé à certaines activités qui doivent mettre fin au présent monde mauvais.

IL SERA REVELE AU MONDE PAR LE FEU

S’il est vrai que le péché et la dissolution caractérisent aussi les jours de Noé et ceux du Fils de l’homme, cela ne constitue pas le point de comparaison, mais c’est là une complète ignorance de la part des gens lors de ces deux périodes. Pour autant que cela concerne le monde en général, il ne devait pas lui être donné d’autre signe que celui de la détresse, conséquence de sa Présence : Ce sera elle qui ouvrira en fin de compte les yeux des humains sur la signification réelle des événements.

Ce fait est indiqué par l’apôtre, lorsqu’il dit : « lorsque le Seigneur Jésus apparaîtra du ciel avec les anges de sa puissance, au milieu d’une flamme de feu, pour punir ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n’obéissent pas à l’Evangile de notre Seigneur Jésus » – 2 Thessaloniciens 1 : 7, 8.

Nous voyons ici qu’il s’agit d’un grand jugement, d’un grand temps de détresse, qui humiliera tous les êtres humains les amenant finalement à comprendre que la chute de toutes les œuvres et institutions n’est que l’effet du Fils de l’homme. « Elles [toutes les tribus de la terre] verront (grec horao, discerneront – non pas de leurs yeux littéraux, mais au moyen des yeux de la compréhension) le Fils de l’homme venant (sa présence) sur les nuées du ciel (la grande détresse qui, au temps approprié, révélera au monde entier que le nouvel ordre de choses est commencé) avec puissance et une grande gloire » – Matthieu 24 : 30 ; Esaïe 19 : 1 ; Jérémie 4 : 13.

S’accompliront alors les paroles de l’Apocalypse : « Voici, il vient avec les nuées. Et tout œil le verra (grec horao, discernera), et ceux qui l’ont percé ; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui » (Apocalypse 1 : 7). La « moisson » qui fait partie de l’œuvre de la présence secrète du Maître à la fin de cet âge, a pour but de sélectionner le blé. C’est le temps dans lequel tous les fruits parvenus à maturité doivent se révéler puis être amassés dans le grenier, comme Jésus l’a déclaré : « La moisson ; c’est la fin de l’âge ». En d’autres termes, la moisson est le temps dans lequel tous les fidèles imitateurs de Christ doivent être enlevés et glorifiés avec Lui.

IL TOMBERA SUR EUX COMME UN FILET

D’autres textes nous parlent de la présence secrète de Christ à la fin de l’âge : « Voici, je viens comme un voleur » et « Car vous savez bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit » – Apocalypse 16 : 15 ; 1 Thessaloniciens 5 : 2.

La venue comme un voleur et la présence du Seigneur nous montrent la nature secrète, du moins pour un temps, de celle-ci. Si nous regardons les images utilisées, nous remarquons qu’un voleur vient à l’improviste, et en silence. Il suit ses plans, dissimulant sa présence aussi longtemps que son travail n’est pas terminé. La même pensée s’applique à la présence du Maître, comme cela est montré dans ses paroles, lors-qu’Il compare les jours de Noé avec ceux du Fils de l’homme.

Une autre expression confirme ce côté secret de la seconde présence de notre Seigneur – « Car il viendra comme un filet sur tous ceux qui habitent sur la face de toute la terre » (Luc 21 : 35). Cette pensée est incontestablement la même que la précédente, c’est-à-dire que le monde devait ignorer le Jour du Seigneur, tombant sur lui comme un filet, secrètement, en silence, inconnu, jusqu’au moment où l’effet du terrible jugement de Dieu Le révèlera.

SEULS CEUX QUI VEILLENT RECONNAISSENT SA PRESENCE

Ainsi, si cette période initiale de la présence du Seigneur devait être franche, révélée et visible pour tous, personne, dans ce cas, ne serait fondé à la contester. Les versets de la fin du chapitre 24 de Matthieu, à partir du 42, sont très importants. Dans le verset 37, notre Seigneur nous montre que le monde ne devait pas comprendre la Parousie du Fils de l’Homme, mais Il avertit aussi ses disciples, que s’ils ne veillaient point, ils seraient dans les ténèbres en ce qui concerne sa Parousia. Il dit : « Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra (erchomai – arrivera) ».

Si des gens s’attendaient à voir un voleur à un moment déterminé, ils veilleraient pour ne pas être surpris. De la même manière, vous devez toujours veiller, toujours être prêts et attendre le commencement de ma Parousia. A la question : « Quand cela arrivera-t-il ? » – Je vous réponds : Veillez et soyez prêts lorsque Je viendrai et serai présent. Alors Je révèlerai toutes ces choses à ceux qui veillent et sont fidèles. Ils seront les seuls à connaître tous ces faits.

Le Maître nous dit clairement que quelques-uns seront insouciants, ne veillant pas, reniant sa présence. Ceci nous montre bien que sa présence est secrète et invisible. Elle n’est discernée que par une classe de personnes, de sorte que nul autre ne peut la remarquer.

SIGNES POUR CEUX QUI VEILLENT

Comment les fidèles devaient-ils donc être informés de cette seconde présence du Maître, invisible et secrète ? La réponse réside dans les signes et les indications donnés par notre Seigneur. A la question des disciples : « Quel sera le signe de ton avènement (de ta présence)…  ? », Jésus décrivit d’abord tout l’Age de l’Evangile, mit en évidence les épreuves de foi que devait subir l’Eglise jusqu’au temps de son enlèvement, orienta ensuite l’esprit des disciples sur la fin de l’Age, mettant en évidence ces signes particuliers qui devaient caractériser sa seconde présence et que les disciples désiraient connaître.

Il leur dit que paraîtrait alors le signe du Fils de l’homme dans le ciel. Ce signe dans le ciel ne doit pas être interprété d’une façon littérale, comme le fait d’une manifestation visible, charnelle, mais dans le sens d’un signal qui attesterait que le temps serait arrivé et que sa Présence serait alors un fait accompli.

Au commencement de l’activité liée à sa fonction, comme nouveau Maître du monde, devaient se produire des signes dans les cieux symboliques, c’est-à-dire dans la chrétienté. Ceux qui veillent fidèlement au sommet de la tour de garde, qui s’intéressent aux aspects prophétiques et aux descriptions concernant ce temps-ci, discernent, avant le monde ou la chrétienté, des preuves évidentes, les signes qui prouvent qu’une nouvelle puissance et une nouvelle influence opèrent déjà dans le monde. Ils remarquent la chute de l’ancien ordre de choses et le commencement de la nouvelle dispensation.

L’énumération des événements devait constituer pour les disciples des paroles d’encouragement et leur apporter sans aucun doute une mesure de paix. Toutefois ces paroles n’étaient-elles pas plus particulièrement destinées à fortifier et réconforter ceux qui vivent dans les jours de sa seconde présence ? « Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche » (Luc 21 : 28). A l’évidence, la délivrance de l’Eglise ne pouvait avoir lieu avant que Jésus ne soit de retour.

Le Seigneur dit : « De même, quand vous verrez ces choses arriver, sachez que le royaume de Dieu est proche » (Luc 21 : 31). Il ne dit pas : « Lorsque vous verrez ces choses arriver, sachez alors que la venue du Fils de l’homme est proche ». Pas du tout, Il devait être déjà présent, et les signes énumérés devaient constituer pour ceux qui veillent la preuve de sa présence et de son activité.

Il est tout à fait évident que sa Présence est un fait accompli, que les divers événements et incidents liés à l’enlèvement de l’Eglise et la chute de l’ancien ordre de choses sont en voie d’accomplissement. Les fidèles qui se trouvent sur la tour de garde, doivent discerner que se réalisent la mise en place de son Royaume, l’enlèvement des membres de l’Eglise et leur élévation aux postes prévus pour eux.

N’est-il pas évident que la méthode et le moyen par lesquels la Présence secrète de notre Seigneur devait être connue de ses véritables disciples, consiste en l’observation exacte des signes des temps, de l’orientation des événements du monde, qu’ils soient d’ordre politique, social ou religieux, et ceci à la lumière des nombreuses prophéties de la Bible ?

Incontestablement les indications prophétiques nous décrivent parfaitement, généralement dans un langage symbolique, les événements qui accompagnent la fin de cet Age, la glorification de l’Eglise et la mise en place du Royaume de Dieu. Cela ne fut-il pas la raison pour laquelle Jésus dit : « Prenez garde, veillez et priez ; car vous ne savez quand ce temps viendra » (à l’exception de ceux qui veillent, qui prient et qui discernent les signes prophétiques qui s’accomplissent) – « Ce que je vous dis, je le dis à tous : Veillez » – Marc 13 : 33 – 37.

Si nous considérons tous ces événements, ce n’est pas une vaine théorie, ni une vague supposition que de dire qu’il s’agit bien des Jours du Fils de l’Homme et de la prise en main de son autorité royale, prise en main qualifiée de règne en 1 Corinthiens 15 : 25 et Esaïe 52 : 7 et exercée dans la préparation de l’établissement complet du Royaume de Dieu sur la terre. Les événements dramatiques et menaçants dans le monde, connus de tous, sont une conséquence logique de la présence de Christ et s‘expliquent par la dernière grande bataille entre les forces de la lumière et celles des ténèbres.

Cela n’a rien à voir avec l’accomplissement de l’image symbolique d’Apocalypse chapitre 12, où est décrite la guerre entre Michel et le dragon, car il n’y a aucun lien entre cette lutte et la confusion actuelle dans le monde. Ce récit étrange du chapitre 12 s’est réalisé il y a plusieurs siècles de cela. Il s’est accompli dans la lutte entre les puissances confuses de la chrétienté et la Rome païenne, avec pour conséquence la chute du paganisme et la naissance du grand système de contrefaçon de l’Antéchrist.

C’est pourquoi, il est dit en Apocalypse au chapitre 12, que le dragon qui est « le diable et Satan » fut « précipité sur la terre ». Ce passage des Ecritures n’a aucun lien avec la chute de Satan et le renversement de son royaume dans le temps du commencement du règne de Christ lors de sa seconde présence.

Maintenant que l’heure est grave pour toute l’humanité, elle est surtout le temps des événements finaux importants pour les frères constituant les derniers membres de l’Eglise sur la terre. C’est le temps approprié à l’exercice d’un jugement pieux et serein dans l’usage des choses saintes. La pleine compréhension et l’entière signification de toutes les paroles prophétiques qui décrivent ce temps, ne peuvent être claires, parfaitement et sous tous les aspects, qu’à tous ceux qui veillent.

C’est pourquoi nous ne pouvons vouloir comprendre à tout prix et voir plus que cela ne nous est révélé, ni être trop prétentieux et conclure à l’accomplissement des prophéties avant qu’elles ne soient réalisées. Se précipiter et vouloir courir devant le Seigneur ne peut mener qu’à des conclusions prématurées et incertaines. Une étude sérieuse et sincère de la Parole de Dieu prouve, qu’aussi longtemps qu’une prophétie n’est pas accomplie, il ne nous est pas possible de la discerner ni de la comprendre complètement.

LE ROYAUME DE DIEU EST-IL DEJA INSTITUE ?

Si nous considérons les nombreuses prophéties relatives au temps de la seconde présence de Christ, nous remarquons que de nombreuses opinions différentes sont mises en avant. Cette diversité engendre beaucoup de pensées contradictoires.

Cette situation suscite de nombreuses questions, comme par exemple : Si la présence du Seigneur est effective, cela signifie-t-il que son Royaume est déjà institué sur la terre et son règne commencé ? Si le règne de Christ est commencé, devons-nous comprendre que Satan est déjà complètement lié ? Et si Satan n’est pas encore complètement lié et que Christ n’a pas encore commencé son règne parmi les hommes, dans ce cas où en sommes-nous par rapport à la Parousia de notre Seigneur ?

Sur ce point, il paraît bon de différencier le règne du Seigneur de l’établissement du Royaume de Dieu. Le règne du Seigneur, l’exercice de son autorité royale s’effectue depuis son retour et il s’effectue en vue de l’établissement prochain du Royaume de Dieu, en gloire et en puissance.

D’autre part, bien qu’il se soit déjà écoulé 88 années depuis la mort du frère Russell survenue en 1916, et que des événements de très grande importance se soient déjà produits, aucun d’entre eux, aussi loin que nous puissions le distinguer, n’a démenti les événements annoncés par le Pasteur Russell comme devant se produire après la Première Guerre Mondiale et jusqu’à l’établissement complet du Royaume de Dieu. Ses écrits ont au contraire donné des réponses cohérentes à toutes ces interrogations.

Concernant la chute de Satan, c’est-à-dire, en fait, son liement complet et l’instauration du Royaume en gloire, le temps a été, en quelque sorte, reporté, et c’est tout. Depuis des dizaines d’années nous sommes témoins des éléments destructeurs, auxquels les écrits et les sermons publics du frère Russell font si souvent référence.

Non, Satan n’est pas encore complètement lié, ni son royaume anéanti. Il est encore actif, comme tous les faits autour de nous le montrent. Nous n’aurions aucun profit de mettre Satan sur la touche avant le temps défini par Dieu. Le temps est un facteur important dans cette affaire. Parfois quelques paroles prophétiques peuvent sembler devoir se réaliser en une seule nuit, d’autres en quelques jours, alors qu’en réalité leur accomplissement prend des années.

D’autre part, pendant cette période de la présence de Christ, la réunion ou rassemblement de l’Eglise fidèle a commencé, cela est reconnu comme étant l’œuvre de la « moisson ». Dans une grande mesure ce travail s’est réalisé, mais il se poursuit toujours.

Ainsi, si nous comparons les parallèles du temps avec l’œuvre de la moisson, la préparation des armées pour la bataille du grand Jour du Dieu Tout Puissant s’effectue selon les paroles symboliques citées en Apocalypse 19 : 11 – 21.

LA MISE EN PLACE DU ROYAUME EN PUISSANCE APRES LA CHUTE DE L’EMPIRE DE SATAN

Cette illustration est rapportée par Daniel dans l’explication du songe royal : « Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume » (Daniel 2 : 44). C’est incontestablement ce qui se passe au temps actuel. C’est pourquoi, le Royaume de Dieu n’est pas encore établi, mais « dans les jours de ces rois », pendant qu’ils existent encore, le Dieu des cieux commence à mettre en place son Royaume par Christ.

Nous vivons à l’époque où le processus de mise en pièces et de renversement de l’empire de Satan est en cours et durant lequel Christ prépare son Eglise, et la rassemble au-delà du voile. Nous croyons que certains d’entre ses membres sont encore de ce côté-ci du voile et qu’ils terminent leur pèlerinage terrestre. Nous devons donc reconnaître que la préparation du Royaume de Christ est en cours et que le renversement complet de Satan (son liement) dans toutes ses ramifications s’accomplit actuellement et d’une façon progressive, par différents éléments destructeurs du « Jour de la colère ».

Ceci n’est pas une simple supposition de notre part, c’est l’affirmation d’une prophétie de l’Apocalypse : « tu as saisi ta grande puissance et pris possession de ton règne ». D’où, comme résultat de l’intervention divine : « Les nations se sont irritées ; et ta colère est venue » – Apocalypse 11 : 17, 18.

Sans contredit, l’ébranlement et la confusion actuels des nations ne sont que la conséquence logique de la prise du pouvoir royal de Christ, et ce degré initial de son règne, que nous traversons aujourd’hui, concerne plus particulièrement la mise en pièces et le renversement des royaumes terrestres en vue de la préparation de son propre Royaume.

Lorsque nous observons de nouveau les quatre grandes puissances universelles montrées à Daniel, qui devaient détenir le pouvoir jusqu’à la mise en place du Royaume de Dieu – Babylone, Médo-Perse, Grèce et Rome – nous nous apercevons que chacune d’elles, lorsqu’elle fut établie en puissance, existait auparavant déjà, avant la chute de la précédente.

Il en est ainsi des élus de l’Eglise qui, pendant près de vingt siècles, furent appelés le Royaume de Dieu. Ils existaient depuis longtemps, mais dans un sens particulier, ce Royaume commença à exister réellement en tant que tel, lors de la seconde présence de Christ, par leur rassemblement immédiat dans la puissance de la résurrection, tout d’abord ceux qui étaient morts en Christ, ensuite ceux qui sont encore vivants.

Ainsi le Royaume est en cours d’établissement dans les temps de ces rois. Toutefois, comme aucune de ces quatre puissances universelles ne fut établie avant que son prédécesseur ne fut entièrement renversé, ainsi l’établissement complet du Royaume de Christ en puissance et en gloire, ne peut intervenir avant que le royaume de Satan représenté dans les différents royaumes de ce monde, ne soit complètement renversé et anéanti. Jusqu’à présent, il ne peut être vrai que le Royaume de Dieu soit déjà établi en puissance régnante et gouvernante sur terre.

AU SON DE LA SEPTIEME TROMPETTE

Il est intéressant de souligner, en rapport avec cette déclaration, que les royaumes de ce monde ne pouvaient passer entre les mains du nouveau Maître du monde, avant que ne retentisse la septième trompette – (Apocalypse 11 : 15). Six trompettes sonnèrent dans le passé. La septième trompette annonce la seconde venue de Christ et sa présence.

Cela fut enseigné par l’apôtre Paul, lorsqu’il déclara que l’Eglise serait glorifiée avec Christ au son de la dernière trompette – « Voici je dis, frères, c’est que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite pas l’incorruptibilité. Voici, je vous dis un mystère : nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés » – (1 Corinthiens 15 : 51, 52). « Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son de la trompette, descendra du ciel… » -1 Thessaloniciens 4 : 16.

Les versets qui précèdent se rapportent à la même trompette. En relation avec ces événements, l’apôtre Paul parle de la résurrection et de l’établissement du Royaume, comme ayant un lien avec la trompette de Dieu. Le livre de l’Apocalypse nous parle de la même chose mais avec une précision plus grande.

La caractéristique de la septième trompette – la dernière, la trompette de Dieu – nous permet de comprendre que les événements des six trompettes précédentes se rapportent à des événements humains, alors que la septième se rapporte à l’œuvre tout à fait particulière du Seigneur au Jour de sa présence.

Puisque les six trompettes précédentes furent symboliques selon la compréhension des Etudiants de la Bible, ce serait violer la raison et l’esprit de bon sens, que de s’attendre à voir la septième, la dernière de la série, retentir d’une façon littérale. Un tel raisonnement serait contraire aux principes divins et aux preuves bibliques qui décrivent sa présence comme étant secrète. Un voleur ne fait jamais savoir quand il vient.

Il y a donc lieu de croire que la septième trompette de l’Apocalypse est symbolique et non littérale. Incontestablement ce livre est symbolique et s’accomplit d’une façon symbolique. C’est pourquoi, bon nombre de ceux qui ont été éclairés par la vérité présente pensent que six trompettes ont déjà sonné, non pas d’une façon littérale, mais selon le verdict divin et son accomplissement et qu’elles appartiennent au passé. Il est raisonnable de penser à ce que la septième trompette soit semblable aux six précédentes.

Cette explication générale permet aux veilleurs consacrés des temps actuels de ne pas avoir de difficultés à discerner qu’ils sont entrés dans les jours du son de la septième trompette, aussi loin que les événements importants qui s’accomplissent maintenant dans le monde, correspondent aux événements symboliques de la septième trompette.

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