LE PLAN DE DIEU ILLUSTRÉ DANS LE LIVRE D´ESTHER

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Le récit du Livre d´Esther commence sans aucun préambule, dans la citadelle royale de Suse, dans la­quelle Assuérus, le roi des Mèdes, fit un festin à tous ses princes et serviteurs. Le nom perse Assuérus si­gnifie “leplus haut souverain” ou “souverain vêtu de gloire“. Les deux significations correspondent à la ré­elle plénitude de puissance et de gloire que le roi, en tant que plus haut souverain, occupait sur l´empire perse, qui s´étendait à l´époque de l´Inde jusqu´en Ethiopie et comprenait 127 provinces.

Dans cet empire vivaient aussi des Juifs qui, après la destruction de Jérusalem par Nébucadnetsar, furent déportés en esclavage babylonien, et parmi eux, Ha­dassa, dont le nom fut changé en Esther, et son cousin Mardochée qui avait adopté la fillette orpheline après la mort de ses parents.

Lorsque le roi Assuérus occupait son trône

Le livre d´Esther commence par les mots : « Et le roi Assuérus était alors assis sur son trône royal à Suse, dans la capitale. La troisième année de son rè­gne, il fit un festin à tous ses princes et à ses servi­teurs. » – Esther 1 : 2, 3.

Constatons, en référence au Plan du Salut, que notre Seigneur fut élevé par notre Père Céleste au ni­veau de « Roi des Rois », un Roi ayant plénitude de pouvoir et ayant une gloire plus élevée que celle d´Assuérus, roi perse. « Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. » – Matthieu 28 : 18.

Jésus-Christ est assis « à la droite du trône de Dieu », comme Paul nous le fait comprendre en Hé­breux 8 : 1 et 12 : 2, mais, quand l´Eglise sera com­plète, alors seulement, Il sera assis sur son trône de gloire en tant que Christ au complet et exercera le pouvoir qui Lui sera donné, comme nous pouvons le déduire de Matthieu 19 : 28 où il est dit : « Quand le Fils de l’homme, au renouvellement de toutes choses, sera assis sur le trône de sa gloire, vous qui m’avez suivi, vous serez de même assis sur douze trônes. »

Nous pouvons supposer que le roi Assuérus re­présente ici, dans les premiers versets du livre d´Esther, le Christ complet, sur son trône de gloire. Et dans la troisième année de son règne, Assuérus organisa un festin à tous ses princes et serviteurs, qui dura 180 jours, soit la moitié d´une année.

Le fait que le festin se passe dans la citadelle royale de Suse, où le roi est assis sur son trône, ne semble pas être sans importance, car Suse était la ré­sidence d´hiver des rois perses. Et Jésus exhorte ses disciples en Matthieu 24 : 20, 21 : « Priez pour que vo­tre fuite n’arrive pas en hiver, ni un jour de sabbat. Car alors, la détresse sera grande. » Nous pouvons relier ce passage de l´Ecriture à la période au cours de la­quelle l´Eglise sera complète au-delà du voile alors que la grande tribulation a lieu sur la terre.

Le festin que le roi organise pour ses princes et serviteurs les plus proches, pourrait de ce point de vue préfigurer « les noces de l´Agneau » auxquelles la classe de la Grande Multitude prend part.

Après que l´Eglise soit complète et unie à Christ, assise sur son trône pour exercer la domination accor­dée par le Père, le temps sera venu pour “les vierges folles” de vaincre et de laver leurs robes dans le Sang de l´Agneau, afin de pouvoir être introduites “comme vierges et compagnes de la fiancée” dans le “Palais des Rois” et de participer aux “noces de l’Agneau” comme l´illustre le Psaume 45. – Psaume 45 : 15 ; Apocalypse 7 : 13-15 et 19 : 9.

Le festin que le roi Assuérus fit organiser pour ses princes et serviteurs, dura 180 jours ou la moitié d´une année Cette demi année pourrait probablement être considérée dans une certaine cohérence avec le texte d’Apocalypse 8 : 15, où il est fait mention d´une “demi-heure” de silence dans les cieux, alors que sur la terre, Israël se trouve dans sa tribulation la plus grande. – Apocalypse 8 : 1-5.

Nous lisons ensuite au verset 5 : « Lorsque ces jours furent écoulés, le roi fit pour tout le peuple qui se trouvait à Suse, la capitale, depuis le plus grand jus­qu’au plus petit, un festin qui dura sept jours, dans la cour du jardin de la maison royale. »

Un festin pour tout le peuple dans la cour du jardin de la maison royale

Remarquons que cette fête “pour tout le peuple” n´a pas lieu dans le palais du roi, mais dans le jardin royal. L´histoire de l´homme débute dans le jardin d´Eden, et c´est le Plan de Dieu de rétablir l´homme et de le laisser habiter éternellement dans la joie et la paix sur une terre rétablie en paradis.

Ce n´est qu´après l´achèvement du “festin dans les cieux” que quelque chose pourra se faire pour l´humanité qui soupire, pour les “grands” et les “petits”. Il est dit dans notre texte qu´alors tous boiront le vin dans des “vases d´or”, comme nous pouvons le lire aux versets 7 et 8 : « On servait à boire dans des va­ses d’or, de différentes espèces, et il y avait abon­dance de vin royal, grâce à la libéralité du roi. Mais on ne forçait personne à boire, car le roi avait ordonné à tous les gens de sa maison de se conformer à la vo­lonté de chacun. »

Même si le vin, qui représente l´enseignement ou l’instruction, provient des “vases d´or” c’est-à-dire de Sion, néanmoins, personne ne sera obligé de boire, car le Seigneur, qui agit selon la volonté du Père, ne forcera personne à faire ou ne pas faire quelque chose.

Dans l´Age Millénaire l´homme ne mourra plus pour le péché d´Adam mais pour ses propres péchés, le libre choix lui sera accordé pendant 100 ans, d´accepter ou de refuser les bénédictions du nouvel âge. (Esaïe 2 : 3 et 65 : 20). « Que celui qui veut, prenne de l’eau de la vie, gratuitement. » – Apocalypse 22 : 17.

Au verset 6 nous lisons que dans la cour du jardin de la maison royale, différentes draperies étaient sus­pendues, des tentures de lin blanc, en tissu de coton et de pourpre violet. Celles-ci étaient attachées à des co­lonnes de marbre, par des cordons de byssus et de pourpre dans des anneaux d´argent.

Les tentures de lin blanc et de pourpre rouge et bleu nous sont connues en tant qu’images dans les « Figures du Tabernacle ». Des tentures de lin blanc entouraient le parvis, au milieu duquel se trouvait le Tabernacle. Elles empêchaient les étrangers d´entrevoir les choses saintes. Frère Russell explique la signification des matériaux cités ici dans la brochure précitée comme suit : « Le lin blanc indique la restau­ration de l´homme dans sa pureté originelle, le pourpre rouge proclame la puissance royale du Royaume coo­pérant. Le pourpre bleu lui assure l´assistance, la ca­pacité de maintenir fidèlement son caractère droit. »

Toutes ces choses parlent de l´aide et de la coo­pération de la puissance royale dans la personne du Christ, qui sera accordée aux hommes durant le Mille­nium, pour favoriser son redressement et son rétablis­sement.

Le fait que les tentures soient attachées par des cordons de byssus et de pourpre rouge, suspendues à des anneaux d´argent, semble indiquer que tout dé­pend de la justice, et que, jusqu´à l´accomplissement du Plan de Dieu, les Vérités sont liées entre elles, comme une chaîne, composée d´anneaux en argent.

Après avoir reconnu une image du Plan entier de Rétablissement dans les versets précédents, passons au commencement du Plan divin de salut, lorsque Dieu se choisit Israël parmi tous les peuples de la terre, pour en faire une nation sainte de rois et de sacrificateurs, et le lia à l´obéissance par la Loi.

Comme nous le montre la Parole de Dieu, le peu­ple choisi se révéla obstiné et désobéissant. Il enfrei­gnit les Lois de Dieu et renia le Messie, le Fils de Dieu, qui peu avant sa crucifixion rejeta cette nation en tant que peuple approprié et déclara que le Royaume de Dieu leur serait ôté et donné à une nation qui en ap­porterait les fruits attendus par Dieu.

Le refus du peuple d´Israël à se plier aux Lois divi­nes, à reconnaître le Roi choisi de Dieu pour le trône de David, à Lui manifester son respect, trouve son il­lustration et son parallèle dans le comportement de Vasthi envers le roi Assuérus.

L´image de Vasthi

Après 7 jours de célébration du festin, le roi invita la reine Vasthi à se présenter devant lui avec le dia­dème royal pour montrer sa beauté aux peuples et aux princes : « Mais la reine Vasthi refusa de venir, quand elle reçut l’ordre du roi … alors le roi fut très irrité, il fut enflammé de colère. » – Esther 1 : 12.

Selon la loi des Perses et des Mèdes, une ordon­nance irrévocable fut prononcée au verset 19 : « Vasthi ne paraîtra plus devant le roi Assuérus et le roi don­nera la dignité de reine à une autre qui soit meilleure qu’elle. » – Esther 1 : 19.

Nous remarquons que ces paroles sont sembla­bles aux paroles prophétiques de Jésus adressées aux vignerons infidèles : « C’est pourquoi, je vous le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé, et sera donné à une nation qui en rendra les fruits. » – Matthieu 21 : 43.

En cohérence avec ce récit rapporté dans le livre d´Esther, Vasthi peut être considérée comme une image d´Israël charnel qui, comme peuple de rois et de sacrificateurs, était vêtu de dignité royale (diadème) qu´ils perdirent à cause de leur désobéissance aux lois divines et de leur attitude désobéissante envers leur Roi, choisi de Dieu. Cette dignité royale de Vasthi de­vait être donnée à une autre jeune fille qui se montre­rait plus digne.

Toutes les provinces sous domination perse, com­prenant beaucoup de nations, furent scrutées à la re­cherche de « jeunes filles vierges et belles de figure », afin de trouver une fiancée qui convienne au roi. « Et que la jeune fille qui plaira au roi soit reine à la place de Vasthi », lisons-nous au verset 4.

L´image d´Esther

Parmi les vierges recherchées se trouvait une jeune fille juive, dont le nom Hadassa fut changé en celui d’Esther. Le nom perse d´Esther signifie “Etoile“, nom tout à fait approprié illustrant bien la classe des “vierges sages”, la classe de l´Epouse de Christ. Nous trouvons confirmation à cela en 2 Corinthiens 11 : 2 et en Apocalypse 14 : 4 où la classe de l’Épouse est dé­signée comme une classe de jeunes filles, une classe de “vierges“.

Genèse 22 : 17 compare de manière imagée les membres du corps de Christ avec les étoiles du ciel. Et Paul dit des membres du Corps de Christ, les “vierges sages”, qu’ils différeront en splendeur et en éclat, comme une étoile d´une autre étoile. – 1 Corinthiens 15 : 41.

Hadassa” nom Juif de la reine Esther, signifie myrte. Le myrte est un arbuste qui pousse surtout aux abords de l´eau. Il a la particularité de porter des feuil­les toujours vertes, ce qui dans le langage symbolique de la Bible illustre une vie continuelle ou immortalité. Ainsi, toutes ces différentes indications montrent qu´Esther peut nous représenter l´Epouse de Christ.

Les rois recherchent en général une partenaire parmi leurs semblables, dans le milieu royal, riche et noble. Mais nous remarquons que le roi Assuérus prit un tout autre chemin. Il chercha parmi les nombreuses jeunes filles de son royaume, et trouva une jeune fille simple du peuple, dont il est simplement dit qu´elle était belle de taille et de figure.

D´une semblable façon symbolique, le Père cé­leste cherche aussi pour son Fils royal, une Epouse parmi “les jeunes filles” de ce monde, passant en gé­néral à côté des nobles, des puissantes et des riches, pour choisir celle qui aux yeux des hommes est moins noble et méprisable. (1 Corinthiens 1 : 26). Paul nous donne également la raison d’un tel choix : « Afin que nulle chair ne se glorifie devant Lui » – afin qu´aucun homme ne dise de soi : « Je suis tellement bien et si conforme en toutes choses à la volonté de Dieu, que Dieu dans son choix ne peut pas passer à côté de moi. »

Esther sous la protection d´Hégaï

Nous remarquons dans les versets suivants du chapitre 2, que toutes les jeunes filles durent se sou­mettre à un temps d´examen et de préparation, avant qu´elles ne soient présentées au roi. Le roi mit sa confiance en un homme appelé Hégaï, sous la surveil­lance duquel il plaça les jeunes filles – (Verset 8). Hé­gaï peut représenter « le Saint Esprit de Dieu », le ‘pa­rakletos’, qui veille et prépare les membres de la classe de l´Epouse durant l´Age de l´Evangile.

Puis il est dit au verset 9 : « La jeune fille lui plut [à Hégaï] et trouva grâce devant lui ; il s’empressa de lui fournir les choses nécessaires pour sa toilette et pour sa subsistance, lui donna sept jeunes filles choisies dans la maison du roi. »

Nous nous souvenons que le Seigneur aussi promit à ses disciples l´envoi du Saint Esprit, qui devait les conduire dans toute la Vérité et leur apporter la nourriture spirituelle indispensable. Il est dit d´Hégaï, que la jeune fille lui plut et qu´il s´empressa de lui fournir les choses nécessaires. Jésus aussi s´est empressé de donner à la classe des vierges la nourriture spirituelle, de leur faire connaître toute la Vérité, mais nous devons aussi constater que durant les 2000 ans de l´Age de l´Evangile, tous n´ont pas estimé ce privilège, ni mangé cette nourriture spirituelle choisie pour eux.

Nous voyons ici, dans cette image, qu´une seule d´entre beaucoup de jeunes filles – la classe de l’Épouse – sera conduite et nourrie particulièrement, par l´Esprit de Dieu. Et il lui sera donné pour assis­tance « sept jeunes filles choisies dans la maison du roi. » Le chiffre sept parle de perfection, de ce qui est complet. Ici sont peut-être mentionnées les promesses que Jésus-Christ dans l’Apocalypse adresse aux sept Eglises, à tous ceux qui sont fidèles jusqu´à la mort.

L´Epouse de Christ est précieuse et belle aux yeux de Dieu et a besoin d’un temps de préparation par les anges et les serviteurs choisis pour cela par Lui, comme nous le dit aussi l´apôtre Paul en Hébreux 1 : 14 : « Ne sont-ils pas tous des esprits au service de Dieu, envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut ? », oui « L´ange de l´Eternel campe autour de ceux qui le craignent et il les arrache au danger. » (Psaume 34 : 8). Et les serviteurs d´antan jusqu´à nos jours prennent soin que la Vérité reste pure et inchangée jusqu´à la fin – Colossiens 2 : 1-4.

Le Psaume 45 met en évidence la beauté de l´Epouse par ces paroles : « Le roi porte ses désirs sur ta beauté ; Puisqu’il est ton Seigneur, rends-lui tes hommages. … Toute resplendissante est la fille du roi dans l’intérieur du palais. » – Psaume 45 : 12 et 14.

A la cour royale perse, on soignait la beauté exté­rieure des jeunes filles pendant six mois avec de la myrrhe puis six mois avec du baume, ce qui est éga­lement mentionné en Cantique des Cantiques 5 : 1 : « J’entre dans mon jardin, ma soeur, ma fiancée ; Je cueille ma myrrhe avec mes aromates. »

Notre Roi présent recherche néanmoins chez sa fiancée, non pas la beauté extérieure, mais la beauté et l´humilité du caractère : « Toute resplendissante est la fille du roi dans son intérieur (dans son cœur) ».

La myrrhe et les aromates étaient des ingrédients de l´huile d´onction sainte ainsi que du parfum qui était brûlé sur l´autel d’or, en odeur agréable à l´Eternel (Exode 25 : 6). Nous aussi, après avoir obtenu le Saint Esprit, nous sommes en état d´apporter des fruits de l´Esprit comme une odeur agréable au Père céleste.

Les versets 13 et 14 expliquent les circonstances dans lesquelles chacune des jeunes filles fut conduite auprès du roi, et ensuite qu’aucune des jeunes filles ne put revenir au palais, à moins que le Roi ne trouva plaisir en elle et qu´elle ne fut « appelée par son nom ». Chaque membre de Christ est appelé par son nom, et entre personnellement, avec son nom, en no­ces avec le Seigneur. « Il appelle par leur nom les bre­bis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors. » – Jean10 : 3.

Esther resta pendant un an dans la maison des femmes sous la surveillance d’Hégaï, avant de passer dans la maison du roi et d´apparaître devant Assuérus. Cette période correspond exactement à la tradition juive – la fiancée reste éloignée pendant un an de la maison de ses parents, avant d´entrer dans la nouvelle maison de son fiancé pour y accomplir la noce. Nous aussi, frères et sœurs, nous nous trouvons après notre consécration, liés par un vœu de promesse avec le Seigneur, comme l´explique aussi l´Apôtre Paul aux Corinthiens : « Parce que je vous ai fiancés à un seul époux, pour vous présenter à Christ comme une vierge pure. » – 2 Corinthiens 11 : 2.

Le soin de Mardochée pour Esther

Puis nous lisons aux versets 5 et 7 : « Il y avait dans Suse, la capitale, un Juif nommé Mardochée, … Il élevait Hadassa, qui est Esther, fille de son oncle ; car elle n’avait ni père ni mère … À la mort de son père et de sa mère, Mardochée l’avait adoptée pour fille. »

Qu´Esther, comme le texte le mentionne n´ait « ni père ni mère », nous fait penser au sacerdoce royal de Melchisédek, qui était sacrificateur à perpétuité et « n´avait ni père ni mère et était sans généalogie », comme nous, en tant que consacrés, qui sommes figu­rément sans père ni mère, puisque nous appartenons à une nouvelle famille spirituelle, dans laquelle le Sei­gneur selon la volonté de son Père s´occupe de nous. – Hébreux 7 : 3.

« Et chaque jour Mardochée allait et venait devant la cour de la maison des femmes, pour savoir com­ment se portait Esther et comment on la traitait. » (Ver­set 11). Que signifie cela ? Que nous ne sommes pas seuls, où que nous puissions nous trouver, le Seigneur est également à nos cotés. Comme nous le remar­quons du précédent verset 10, Esther n´avait fait connaître ni son peuple ni son origine, car Mardochée lui avait défendu de le faire. On peut remarquer que Jésus aussi, lorsqu’Il purifiait les lépreux, guérissait les aveugles ou réveillait les morts, leur recommandait sé­vèrement de ne pas en parler. (Matthieu 8 : 4 ; 9 : 30 ; 12 : 16 ; Marc 5 : 43). Pourquoi ? Le frère Russell ex­plique cela dans le Volume 6, comme suit : « Pendant la période actuelle le monde ne nous connaît pas ; il ne reconnaît pas que nous sommes engendrés du Père pour devenir ses enfants sur le plan spirituel, et que nous ne sommes que temporairement dans la chair en vue de notre examen, pour éprouver notre fidélité à notre Alliance au Sacrifice. Maintenant nous sommes les enfants de Dieu. Mais inconnus, nous sommes mé­prisés du monde et à cause de notre consécration au Seigneur nous pouvons peut-être ne pas occuper des positions aussi élevées parmi les hommes, que nous le pourrions si nos talents naturels étaient attirés par des buts mondains. »

Les jeunes filles qui ne plaisaient pas au roi

Nous lisons au verset 14 que les jeunes filles qui ne plaisaient pas au roi, retournaient dans la « seconde maison des femmes. » Elles étaient sous la surveillance de l´eunuque royal Schaaschgaz, le gar­dien des concubines. Le nom Schaaschgaz signifie « désireux d´apprendre » (ou le studieux). Elles ne re­venaient plus chez le roi, à moins que celui-ci ne trouva plaisir en elles et les appela une deuxième fois person­nellement.

« Les jeunes filles qui ne plaisaient pas au roi », semblent représenter la classe des appelés de l’âge de l´Evangile, celles qui ne seront pas choisies pour Epouse par « le Roi des Rois ». Il est bien spécifié qu’elles retournent dans « la seconde maison des femmes ». L´Ecriture nous montre clairement qu´elles sont aussi des jeunes filles qui aiment le Seigneur, mais qui ne se trouvent pas approuvées comme Epouse, car dans certaines circonstances elles se sont montrées folles et ont fait des compromis dans l´exécution de leurs vœux de consécration. Mais comme l´Ecriture le dit, la plupart d´entre elles laveront leurs robes souillées dans le Sang de l’Agneau pen­dant la grande tribulation et vaincront. Alors le Roi trouvera plaisir en elles et les prendra dans son palais, non comme Epouse, mais comme servantes, la classe de serviteurs qui se tient près du trône. – Apocalypse 7 : 9, 14, 15.

Gloire d´Esther comme reine

Nous lisons à partir du verset 15 jusqu’au 17 : « Lorsque son tour d’aller vers le roi fut arrivé, Esther, fille d’Abichaïl, oncle de Mardochée qui l’avait adoptée pour fille, ne demanda que ce qui fut désigné par Hé­gaï, eunuque du roi et gardien des femmes. Esther trouvait grâce aux yeux de tous ceux qui la voyaient. Esther fut conduite auprès du roi Assuérus, dans sa maison royale … Le roi aima Esther plus que toutes les autres femmes, et elle obtint grâce et faveur devant lui plus que toutes les autres jeunes filles. Il mit la cou­ronne royale sur sa tête, et la fit reine à la place de Vasthi. »

Le roi donna un grand festin à tous ses princes et à ses serviteurs, un festin en l’honneur d’Esther (verset 18). La seconde fois qu’on rassembla les jeunes filles (après 3 ans), Mardochée était assis à la porte du roi. Mais Esther n’avait fait connaître ni sa naissance ni son peuple, car Mardochée le lui avait défendu, et elle suivait les ordres de Mardochée aussi fidèlement qu’à l’époque où elle était sous sa tutelle. (Versets19 et 20).

Que veulent nous dire ces versets ? De même qu’Esther était la fille d´Abichaïl, nous aussi nous étions des enfants d´Adam et le Seigneur en parenté avec Adam, dans son existence charnelle. Après notre consécration, nous sommes “morts” aux choses ter­restres et avons été adoptés dans la famille de Dieu après avoir perdu nos parents, comme Esther, qui fut adoptée par Mardochée après la mort de ses parents.

A partir de notre consécration, les anges qui « voient continuellement la face du Père » veillent sur nous, comme le dit Jésus en Matthieu 18 : 10. Nous sommes sous la protection des serviteurs célestes de Dieu, comme cela est symbolisé dans le Tabernacle par la toile brodée de figures de chérubins.

L´entrée d´Esther devant le grand roi Assuérus dans son palais royal semble montrer comment l´Eglise complète sera conduite devant le Roi des Rois dans les lieux célestes. Puis nous lisons au verset 20 : « Mais Esther n’avait fait connaître ni sa naissance ni son peuple, comme Mardochée le lui avait ordonné, et elle suivait les ordres de Mardochée aussi fidèlement qu’à l’époque où elle était sous sa tutelle. »

Nous remarquons qu´Esther qui représente la classe de l´Epouse, observe toutes les recommanda­tions de Mardochée. Ce qui peut nous étonner, c´est qu´Esther après être devenue reine continua à suivre les ordres de Mardochée, comme à l´époque de sa tutelle, et ne fit connaître ni sa naissance ni son peu­ple.

On peut se demander pourquoi ? Pourquoi Esther a-t-elle continué à suivre les recommandations de Mardochée ? Nous pensons qu´Esther et Mardochée étaient du même esprit, comme la classe de l´Epouse de ce côté-ci du voile et l´Eglise complète en gloire ne peut être que du même Esprit avec le Seigneur, en ce qu´elle ne désire effectuer que la volonté du Père cé­leste.

Puisqu´il était impossible à Dieu de communiquer personnellement avec les pécheurs, Il remit l´œuvre de Rédemption et de Restauration entre les mains de son Fils. Si nous retournons vers l´histoire de la Création, nous voyons que l´Eternel au 6ème jour regarda son œuvre et la trouva “très bonne“. Puis Dieu se reposa de toute son œuvre qu´Il avait faite, le 7ème jour.

Le Dieu Eternel confia toute l´œuvre de Rédemp­tion et de Rétablissement entre les mains de son Fils bien-aimé, qui se montra digne de cette immense confiance. Jésus-Christ n´a pas comme Satan aspiré à s´élever Lui-même, mais Il s’est abaissé jusqu´à la croix, afin que le Père soit glorifié en toutes choses. Maintenant, le Père céleste L´a souverainement élevé à cause de son obéissance et Il a placé à ses cotés la classe de l´Epouse qui prendra part à sa gloire et à l´œuvre de Restauration et de Rétablissement.

« Et lorsque toutes choses lui auront été soumi­ses, alors le Fils lui-même sera soumis à celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous. » – 1 Corinthiens15 : 28.

Le magnifique Plan de Dieu du rétablissement de l´homme se suit dans toute la Sainte Ecriture. Chaque livre, chaque page, nous parle de différentes manières, en images, en figures, de l´amour de Dieu et de son sage décret de rétablir la postérité d´Adam grâce au sacrifice de son Fils bien-aimé.

Même si nous ne pouvons pas encore saisir en pensée la profondeur, la largeur et la hauteur des voies et des pensées, nous crions pleins d´admiration avec Paul : « O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont inson­dables, et ses voies incompréhensibles ! Car qui a connu la pensée du Seigneur, ou qui a été son conseiller ? Qui lui a donné le premier, pour qu’il ait à recevoir en retour ? C’est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. À lui la gloire dans tous les siè­cles ! Amen ! »

Fr. L. R.


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