“QUE POUR UN TEMPS”

Listen to this article

“ Car notre légère affliction du moment présent produit pour nous, au delà de toute mesure, un poids éternel de ‘gloire, nos regards ne s’attachant point aux choses visibles, mais aux invisibles, car les choses visibles ne sont que pour un temps, les invisibles sont éternelles”

(II Cor. 4:17-18) (C.).

Une nouvelle année a commencé, nos réflexions se tournent du côté du temps qui passe, car une nouvelle année s’en est allée, nous rapprochant toujours plus de la fin de notre vie terrestre. Ceci nous engage à réfléchir. Pour le plus grand nombre des hommes, l’entrée dans la nouvelle année est l’occasion d’intempérantes réjouissances, comme si les humains n’avaient qu’un désir : oublier la brièveté de l’existence et échapper à leurs responsabilités. Pour le chrétien, tout se présente bien différemment. Il nous est permis de nous réjouir à l’avance des bénédictions dont Dieu parsèmera notre route pendant cette année qui commence. mais surtout réalisons le poids des responsabilités qui nous incombent en tant que disciples du Maître et prenons la détermination, avec l’aide de Dieu, de vouloir accomplir notre devoir, toujours plus fermement.

Les chrétiens, entièrement consacrés, pourraient être le peuple le plus heureux du monde car, quelles que puissent être les conditions de leur existence, ils sont certains, ayant Dieu pour guide, de travailler toujours à améliorer leur vie spirituelle. Notre joie ne vient pas de ce que le Seigneur pourvoit à tous nos besoins, ou qu’il nous épargne toutes les tentations. Dieu ne nous a pas promis ces grâces-là, mais II nous assure que, malgré tout ce que peuvent être nos épreuves, ce qui comptera à ses yeux sera avant toute autre chose, notre effort de lui être agréable, car cela peut produire pour nous un poids éternel d’une gloire infiniment excellente.

Paul parle de nos légères afflictions “ qui ne sont que pour un temps ”, il les compare au poids éternel une gloire excellente ; c’est pourquoi quelles que soient les afflictions que nous éprouvions, elles sont légères, en regard de la gloire qui sera la nôtre, si nous sommes fidèles, car la récompense est pour l’éternité, tandis que l’affliction n’est que temporaire.

 N’est-ce pas là, la plus merveilleuse pensée ? Nous aurons des épreuves, inévitablement, mais combien elles sont légères et de brève durée ! Peut-être en souffrirons-nous toute une année, ou bien porterons-nous leur poids pendant de longues années, mais qu’est cela comparé à la gloire éternelle qui est promise à ceux qui sont fidèles jusqu’à la mort. ces afflictions sont vraiment légères et momentanées.

Nos épreuves à nous qui suivons le Maître sont, à peu d’exceptions près, peu de chose, comparées aux souffrances de Paul, ainsi qu’à celles d’autres apôtres de l’Eglise primitive. Pensons à ce que cela signifierait être un fidèle ambassadeur de Christ en ce temps-là. Paul fut jeté en prison, battu, il fit naufrage et, finalement, il fut exécuté. Il souffrit en outre la misère et a dû souvent se sentir fatigué, lorsqu’il parcourait le pays à pied, le plus souvent, ou par des moyens de fortune. Il fut honni par son peuple, méprisé par le monde, souvent incompris et tourné en dérision par ses propres frères. Et ce fut alors qu’il écrivit : “ Notre légère affliction ”.

L’Eglise primitive florissait malgré les pires persécutions. Aujourd’hui, la vérité n’a pas à craindre les persécutions, mais la situation n’est pas meilleure pour autant. L’indifférence est, dans bien des cas, plus difficile à supporter qu’une opposition déclarée. Préparons-nous à vaincre les moyens d’attaque de l’adversaire. Sommes-nous prêts à nous réjouir lorsque notre voisin nous reçoit avec une indifférence polie ? Sommes-nous prêts à faire l’effort constant et parfois pénible que nous demandent ceux auxquels nous pouvons apporter la lumière et l’encouragement ? Voulons-nous consacrer, au service de Dieu, le temps et la force que nous préférerions employer à nous reposer et à nous distraire ? Ferons-nous l’effort d’étudier, afin de mieux comprendre les plans de Dieu, et quels sont ses desseins envers le monde en rendant des services aux frères en Christ ou à ceux qui ont faim et soif de justice ? Voulons-nous mettre, au service de Dieu et de nos frères, tous les moyens que nous pourrions employer à augmenter notre bien-être ?

A ce moment de l’histoire de l’Eglise, où l’opposition n’est pas violente, il est très important que nous mettions toujours plus de zèle à pro clamer le message de la vérité et à avancer toujours plus fermement sur le chemin du sacrifice volontaire. Si nous n’avons pas le privilège, comme l’Eglise primitive, d’être brûlés sur l’autel de la persécution, nous devons être de plus en plus décidés à accomplir notre sacrifice sur l’autel, en étant fidèles dans les moindres occasions que nous puissions trouver.

Si nous comparons ce que nous pourrons sacrifier de temps, de force et de moyens afin de proclamer la venue du royaume, nos peines, nos difficultés sont légères, comparées à la gloire qui sera révélée à ceux qui suivent non la chair, mais l’esprit. Le monde se rend compte que nous ne prenons aucun intérêt à ses voies, que nous dédaignons ses plaisirs, il nous trouvera peu pratiques et peu sages, mais nous ne nous laisserons pas influencer par ses réflexions. Nous savons que le monde regarde aux choses visibles et passagères comme le temps qui s’enfuit. Mais notre joie vient de ce que nous regardons aux choses invisibles, qui ne sont pas perçues par les yeux de la chair, mais aux valeurs spirituelles, qui ne peuvent être appréciées que par les yeux de la foi. Pour nous, combien ces choses invisibles sont précieuses ! Car ce qui a pour nous la plus ‘grande valeur, c’est l’espoir que nous avons d’être unis à notre Seigneur et de lui ressembler. Jean n’écrit-il pas : “ Voyez quel amour le Père nous a témoigné, que nous soyons appelés enfants de Dieu ! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas, c’est qu’il ne l’a pas connu. Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté mais nous savons que lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est ”(Jean 3 :1-3).

Les yeux de la chair ne peuvent voir, ni notre esprit concevoir la gloire de notre Seigneur ressuscité, mais nous savons que nous lui serons semblables. et cela nous entendre une grande joie. Nous nous réjouissons parce que lorsque nous aurons atteint la gloire, nous serons avec notre Dieu et partagerons sa nature divine. Nous voyons Dieu maintenant, en ce sens qu’au moyen de son Plan nous contemplons les merveilleuses qualités de sa personnalité. La contemplation de sa gloire nous est un continuel sujet d’inspiration. La glorieuse vérité concernant Dieu est une des choses invisibles, sauf pour ceux auxquels le Père a donné les yeux de la foi qui leur permettent de discerner et de comprendre son grand Plan de salut. La glorieuse espérance qu’il nous est donnée de posséder maintenant nous assujettit et sera bientôt remplacée lorsque nous serons introduits avec Jésus en sa présence divine pour partager sa gloire. Oui, nous “ nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu” (Rom. 5:2). Et en nous réjouissant dans cette espérance, nous nous glorifions même des afflictions — “ notre légère affliction ” — sachant que l’affliction produit en nous cette glorieuse espérance d’être avec Jésus et de participer à l’œuvre de son royaume (Rom. 5:3).

Soyons assurés que, par la grâce de Dieu, nous triompherons de chaque tribulation à laquelle nous serons exposés, puisse la fin de l’année nous trouver toujours plus zélés sur le chemin étroit du sacrifice personnel, plus déterminés que jamais à être fidèles jusqu’à la mort, afin de recevoir la couronne de vie.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *