NOUS SOMMES SANS CRAINTE

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“ Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse”

(Psaume 46 :2)

Aujourd’hui le monde est rempli de crainte ; une crainte qui va en augmentant à mesure qu’augmente le danger d’un conflit mondial. Le public éclairé sait qu’en cas d’usage d’engins balistiques, de bombes à hydrogène, personne ne sortirait victorieux d’une telle guerre, mais tous seraient perdants.

 Les hommes d’Etat espèrent arriver à sauvegarder la paix en conduisant la “ guerre froide ” avec patience. Ils placent leur plus grand espoir dans la ‘puissance de leur armement, avec l’idée que l’ennemi hésitera à attaquer de peur d’être lui-même détruit. Cet espoir est bien mince et le slogan “ assurer la paix en se préparant à la guerre” ne s’est jamais révélé si exact dans notre siècle d’égoïsme.

Les chrétiens, éclairés par les prophéties de la Parole de Dieu, ne placent pas leur confiance dans la force militaire, mais dans la puissance divine. Notre texte dit : “ Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse”. Et le verset suivant de cette prophétie remarquable se lit ainsi : “ C’est pourquoi nous sommes sans crainte quand la terre est bouleversée, et que les montagnes chancellent au cœur des mers. Quand les flots de la mer mugissent, écument, se soulèvent jusqu’à faire trembler les montagnes ”.

Ces expressions nous rappellent la réponse de Jésus à ses disciples au sujet du temps de sa seconde présence et de la fin de l’âge. Il leur dit : “ Car alors, la détresse sera si grande… que si ces jours n’étaient abrégés, personne ne serait sauvé” (Matthieu 24 :21-22). Luc décrit cette détresse un peu différemment en disant “ qu’il y aura de l’angoisse chez les nations, les hommes rendant l’âme de terreur dans l’attente de ce qui surviendra pour la terre”  (Luc 21 :25-26).

D’après Luc, Jésus compare cette angoisse chez les nations au mugissement de la mer et au grondement des eaux. Sans doute avait-il en mémoire la prophétie d’Esaïe 17 :12-13 : “ Oh ! Quelle rumeur de peuples nombreux ! Ils mugissent comme mugit la mer. Quel tumulte de nations ! Elles grondent comme grondent les eaux puissantes… Il (l’Eternel) les menace, et elles fuient au loin. Chassées comme la balle des montagnes au souffle du vent, comme la poussière par un tourbillon ”.

La Bible compare les nations agitées et les peuples bruyants de la terre, réclamant leurs droits réels ou imaginaires à la mer mugissante et au grondement des eaux. De même, les montagnes symbolisent les royaumes et les gouvernements. Les paroles du Psalmiste : “ C’est pourquoi nous sommes sans crainte quand la terre est bouleversée et que les montagnes chancellent au cœur des mers ”, éveillent en nous l’image des masses humaines agitées regimbant contre les lois de gouvernements établis depuis longtemps dans le but de placer toute l’humanité sous la coupe des éléments houleux et insatisfaits de la société.

Nous savons, bien sûr, que la “ terre ” dont il est question dans cette prophétie et dans d’autres semblables, n’est pas la planète sur laquelle nous vivons, mais la société organisée avec ses différentes formes de gouvernements. La Parole de Dieu affirme que “ la terre subsiste toujours ” (Ecclésiaste 1:4). L’Eternel n’a pas créé la terre pour qu’elle fût déserte. Il l’a formée pour qu’elle fût habitée ” (Esaïe 45 :18). C’est la terre symbolique qui doit disparaître. Ce sont les “ ‘montagnes ” symboliques qui chancellent au cœur des mers déchaînées des passions humaines.

Jésus parle du temps de grande détresse, “ lorsque les hommes rendront l’âme de terreur dans l’attente de ce qui surviendra ”, comme étant un signe de sa seconde présence. La Bible désigne Jésus sous le nom de “ Micaël ”. En Daniel 12 :1, où il est parlé de l’établissement de son royaume, on peut lire que Micaël “ se lèvera ” et que ce sera “ un temps de trouble comme il n’y en a jamais eu depuis que les nations existent ”. C’est à cette prophétie que Jésus faisait allusion lorsqu’il parla de la “ grande détresse ” qui menacerait l’existence de chacun. Mais il ajouta qu’il n’y aurait jamais plus de pareil trouble dévastateur sur la terre. En fait, ce trouble prépare la voie à l’établissement du royaume de Christ pendant lequel la paix durable, la santé et la vie seront accordées à toute l’humanité.

Le verset 7 du Psaume 46 nous offre une interprétation partielle de symboles utilisés dans les versets 3 et 4 où il est question des flots mugissants et des montagnes transportées au cœur des mers. On y lit que : “ Les nations s’agitent, les royaumes s’ébranlent”. Par cette expression tirée du verset 4,“ les flots de la mer mugissent, écument ”,le Seigneur voulait montrer que les nations seraient en fureur et par celle-ci, tirée du verset 3, “ les montagnes qui chancellent au cœur des mers ”, que les royaumes disparaîtraient, seraient engloutis. Puis il est dit : “ II fait entendre sa voix : la terre se fond d’épouvanté ”.

Se fondent dans leur sang

Ce temps de détresse parmi les nations à la fin de l’âge est également décrit comme le jour de la colère de l’Eternel. Nous citons Esaïe 34 :1-3 : “ Approchez, nations, pour entendre ! Peuples, soyez attentifs ! Que la terre écoute, elle et ce qui la remplit, le monde et tout ce qu’il produit ! Car la colère de l’Eternel va fondre sur toutes les nations et sa fureur sur toute leur armée ! Il les voue à l’extermination, il les livre au carnage. Leurs morts sont jetés, leurs cadavres exhalent leur puanteur, et les montagnes se fondent dans leur sang”.

Cette prophétie est riche en expressions symboliques. Par exemple, la “ terre ” est invitée à écouter la Parole de l’Eternel. La terre littérale, le sol n’a pas d’oreilles ; par contre les gouvernements et institutions qui constituent la société humaine peuvent écouter. Néanmoins, ils ne prêtent pas attention aux avertissements du Seigneur. Aussi seront-ils anéantis. Les “ montagnes ” se “ fondent ” dans le sang de leurs armées.

Ce ne sont pas les montagnes littérales qui disparaîtront dans un bain de sang, mais les montagnes symboliques, le sang étant le symbole de la grande perte de vies humaines au cours du temps de “grande détresse”. Ces expressions symboliques ne se limitent pas nécessairement à une perte effective de vie. bien que cela soit possible. Le mot “ fondent ” utilisé ici est la traduction d’un mot hébreu qui ne comporte pas seulement l’idée de liquéfaction de substances, mais a également le sens symbolique de tomber en défaillance, ce qui sera en définitive la condition de ceux qui ne seront pas littéralement détruits par les flots écumants.

“ Ravages ”

Retournons au Psaume 46, les versets 9 et 10 disent : “ Venez, contemplez les œuvres de l’Eternel, les ravages qu’il a opérés sur la terre ! C’est lui qui a fait cesser les combats jusqu’au bout de la terre ; II a brisé l’arc, et il a rompu la lance ; II a consumé par le feu les chars de guerre ”. Voilà tout à la fois une image sombre de destruction et la description d’une brillante et merveilleuse perspective pour toute l’humanité.

C’est par la même sûre parole prophétique que nous sommes delà maintenant capables de contempler les œuvres de l’Eternel : les “ ravages ” qu’il accomplit sur toute la terre. En examinant de près ces “ ravages ”, on se rend compte qu’ils ne sont pas ce que ce mot implique habituellement. Ce qui doit être ravagé, ce sont les choses iniques de la terre. “C’est Lui qui a fait cesser les combats jusqu’au bout de la terre ; II a brisé l’arc, II a rompu la lance, II a consumé par le feu les chars de guerre”.

Dans toute l’histoire de l’humanité, il s’est trouvé des gens à la conscience noble, qui ont cherché les moyens de supprimer la guerre et de détruire les armes. Tous ces efforts sont toujours restés vains. Ils ont échoué à cause de l’égoïsme humain. Il s’en est toujours trouvé qui ont éprouvé le besoin de s’emparer des possessions d’autrui, par amour de puissance et de domination sur leurs semblables. Leur dureté aidant, des hommes de ce genre ont réussi à s’imposer. Ils ont exercé l’autorité et la puissance et ont entraîné les nations dans la confusion et dans la guerre pour parvenir à leurs buts égoïstes.

Parfois et en peu d’endroits, les chefs des nations ont été des promoteurs de paix et de bonne volonté. Mais la plupart du temps, il en est allé autrement et chaque génération a souffert de la guerre. Comme nous devons être heureux à la pensée de savoir que s’opérera un jour un renversement de la vapeur dans ce courant de cupidité et d’égoïsme. Le concept d’après lequel la guerre est présentée comme un moyen de survie pour les nations sera détruit, “ ravagé ” !

L’éducation n’a pas extirpé l’égoïsme du cœur humain. La science et l’invention l’ont au contraire favorisé. Autrefois, les gouvernants avides de puissance ne disposaient que d’arcs, de flèches et de chars pour équiper leurs armées. C’est en rapport avec ce passé comme toile de fond que les prophéties concernant notre jour ont été écrites. Aujourd’hui, le cœur humain est toujours le même, et le monde possède des moyens de destruction si puissants et horribles qu’ils menacent d’extermination la race humaine entière.

Jésus l’a annoncé et a dit que si ces jours n’étaient pas abrégés, personne ne serait sauvé (Matthieu 24 :21-22). Néanmoins, il nous a donné l’assurance qu’ils le seront. L’homme égoïste parviendra au terme de sa voie et c’est à ce moment-là que Dieu interviendra pour sauver la race humaine de l’abîme où l’auront plongé son égoïsme et sa folie. Après avoir assuré qu’il ferait cesser les combats sur toute la terre, l’Eternel s’adresse aux nations en fureur : “ Arrêtez, et sachez que je suis Dieu : je domine sur les nations, je domine sur la terre” (Psaume 46 :11).

L’expression : “ Arrêtez ” contraste avec l’image des nations en tumulte, qui selon les Ecritures “ grondent comme grondent les eaux puissantes ” (Esaïe 17 :12). La voix de Dieu parlant avec autorité sera entendue par l’humanité, par les agents du royaume messianique. L’objet principal de ce royaume est de faire appliquer la volonté de Dieu sur toute la terre, et de la remplir de sa gloire.

Aujourd’hui, la volonté de Dieu est rarement prise en considération par ceux qui gouvernent la terre. A la vérité, la moitié du monde nie l’existence de Dieu. Mais cette situation changera lorsque le royaume de Christ en puissance et grande gloire affirmera comme facteur prépondérant dans les affaires des hommes. Le royaume de Christ est symbolisé par une montagne — la montagne de Sion, à Jérusalem — et nous lisons que “ la montagne” constituée par la maison régnante du Seigneur — Christ et ses fidèles disciples — sera fondée, dans les derniers jours, “sur le sommet des montagnes, qu’elle s’élèvera par dessus les collines, et que toutes les nations y afflueront (Esaïe 2 :2).

Oui, lorsque l’Eternel commandera aux nations “ Arrêtez ! ”, elles écouteront et obéiront. Elles auront par cela même reconnu, partiellement du moins, l’inanité d’une guerre, qui aurait abouti à la destruction de toute l’humanité, y compris de leurs gouvernants. Elles seront prêtes à reconnaître l’autorité du royaume de Christ et chercheront à s’instruire des voies de Dieu. Ainsi, au lieu d’apprendre à faire la guerre, elles forgeront des hoyaux de leurs glaives et de leurs lances des serpes (Es. 2:4).

Ce programme d’éducation sous l’autorité du royaume continuera jusqu’à ce que la connaissance de l’Eternel remplisse la terre comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent ; et jusqu’à ce qu’il ne se commette ni tort ni dommage sur toute cette “montagne sainte” ou royaume (Esaïe 11 :9 ; 65 : 25). “Connaître” l’Eternel c’est voir sa gloire et s’en rendre compte. Ainsi donc la terre sera remplie de sa gloire (Esaïe 6 :3 ; 40 :5 ; Psaume 72 : 19). C’est vraiment une perspective heureuse qui s’offre à nos regards. Grâce aux prophéties de la Parole de Dieu, nous voyons au-delà de la situation du monde d’aujourd’hui !

Voilà la raison pour laquelle nous sommes sans crainte. Il est vrai que le monde en détresse et rempli de crainte doit faire face encore à de nombreuses difficultés. Le peuple de Dieu aura aussi sa part dans cette détresse. Dieu ne nous a pas promis de nous épargner les souffrances, mais nous a donné l’assurance de son aide en temps utile. La plus grande “ aide ” que nous recevrons dans ce “ temps de détresse ” sera notre délivrance, par la mort, et notre entrée comme co-héritiers de notre Seigneur dans son royaume. Parlant du temps dans lequel nous vivons, et des événements actuels, Jésus dit : “ Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche” (Luc 21 :28).

Il se produit donc qu’au lieu de craindre ce qui va arriver sur la terre, nous réalisons avec bonheur que nous vivons dans cette période transitoire où l’ancien ordre social de Satan est en train de passer pour faire place à l’établissement du royaume de Christ. Au lieu de craindre, les Ecritures nous invitent à proclamer le message de consolation à ceux qui ont peur. Nous lisons : “ Fortifiez les mains languissantes et affermissez les genoux qui chancellent ; dites à ceux qui ont le cœur troublé : prenez courage, ne craignez point, voici votre Dieu, la vengeance viendra, la rétribution de Dieu ; II viendra Lui-même et vous sauvera ” (Esaïe 35 : 3-4).

Comme nous l’avons déjà noté, la Bible désigne la période dans laquelle nous vivons comme un “jour de vengeance”. Toutes les calamités qui se sont abattues sur le monde en détresse au cours de notre génération, sont une manifestation de la réprobation divine à l’adresse des œuvres méchantes et égoïstes des hommes. Il laissa faire l’égoïsme dans ce monde au cours des siècles tandis qu’il préparait les éléments de base de son royaume.

 Ainsi, II “ ravage ” à sa manière les gouvernements humains qui s’appuient sur la force militaire. Avec cette pensée présente à la mémoire, comme elles deviennent significatives les paroles :“ Ne craignez point, voici votre Dieu, la vengeance viendra, la rétribution de Dieu ; II viendra Lui-même et vous sauvera ”. Tel est notre message à un monde que la crainte ronge. Nous proclamons que la vengeance divine se manifeste contre les nations de la terre en fureur. Et dans le même temps nous disons aux gens, quand l’occasion nous en est offerte, que notre Père céleste n’est pas un Dieu vengeur dans le sens vindicatif. Il ne manifeste pas sa désapprobation envers le monde dans le but de faire souffrir. En réalité, le temps est venu pour Lui d’offrir le salut à toute l’humanité : “ II viendra Lui-même et vous sauvera ”.

Cet ensemble de pensées nous est présenté en Apocalypse 11 : 17-18 : “ Nous te rendons grâces, Seigneur Dieu tout puissant, qui es, et qui étais, de ce que tu as saisi ta grande puissance et pris possession de ton règne. Les nations se sont irritées ; et ta colère est venue, et le temps est venu de juger les morts, de récompenser tes serviteurs les prophètes, les saints et ceux qui craignent ton nom, les petits et les grands, et de détruire ceux qui détruisent (corrompent) la terre”.

Voici en peu de mots le résumé de l’œuvre du royaume de Christ, ce règne de mille ans, dans lequel, si nous sommes fidèles, nous aurons le privilège de vivre et de régner avec Christ (Apocalypse 20 : 6). Ce sera un temps où les morts ressuscites seront jugés avec équité. Quelle pensée réconfortante à offrir à ceux qui craignent d’être détruits avec leurs amis et leurs familles ! Beaucoup mourront en effet, non point parce que Dieu souhaite leur disparition, mais parce que le temps est venu de les sauver. Tout d’abord les institutions iniques de la terre, qui ont si longtemps fait souffrir l’humanité doivent disparaître. Par voie de conséquence, ceci entraînera la destruction de vies humaines. Mais Dieu est capable de rendre les êtres à la vie et II le fera. Ceux qui mourront reviendront à la vie, qu’ils meurent au Viet-Nam, à Londres, à Varsovie, à Washington ou ailleurs.

Souvenons-nous que Dieu est pour nous un refuge. Il nous a éclairés par la vérité sur sa position dans ce “ grand temps de détresse ” ; c’est pourquoi, nous n’avons aucune raison de craindre. Au contraire, chaque fois que l’occasion nous en est offerte, soyons des messagers de réconfort auprès de ceux dont le cœur est tourmenté. Heureuse Sion, quel lot favorable est le tien !

“ Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous” (1 Pierre 5 : 7)

Cette suggestion que nous donne la parole est très consolante et très encourageante. Cependant, à mesure que s’écoulent les années de leur vie comme membres de la famille de Dieu et celles de leur stage à l’école de Christ, ceux du peuple du Seigneur doivent apprendre de plus en plus qu’ils n’ont pas à demander à Dieu de guider leurs efforts selon leur sagesse, ni que leur volonté soit faite sur la terre ou au ciel. Ils doivent plutôt dire au Seigneur quels sont leurs grands et petits fardeaux, apprécier sa sympathie, son amour et se les approprier ; appliquer à leur propre cœur, comme un baume, les assurances consolantes de sa Parole. Celle-ci leur dit que Dieu peut et veut faire tourner à leur avantage toutes leurs expériences, s’ils demeurent en lui avec confiance et assurance. (Manne, 26 octobre).

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