LE DON DE CELUI QUI DONNE

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“ Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils ‘unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle”

(Jean 3:16)

Le fait que Jésus naquit en octobre et non en décembre n’empêche pas ses disciples de se réjouir à l’idée qu’il vint dans le monde comme don de Dieu, en tant que Rédempteur et Sauveur de l’humanité. En dépit du péché originel et de la rébellion universelle du monde contre Dieu, il aimait encore ce monde. Pendant les 4 000 ans qui vont de la transgression de nos premiers parents à la naissance de Jésus, le Créateur a continué à accorder à la race déchue de nombreuses faveurs, faisant luire le soleil et tomber la pluie sur le juste et l’injuste. Mais, jusqu’à la venue de Jésus, Dieu n’avait pas encore manifesté son amour pour la créature humaine d’une façon aussi merveilleuse. La raison nous dit que lorsque Dieu donna son Fils, cela dut lui coûter terriblement. Le “ Logos ” fut la première et la seule création directe de Dieu — son Fils “ Bien-Aimé ”. Selon les Ecritures, il faisait tous les jours ses délices (Prov. 8 :30) et occupait une haute position de confiance et de responsabilité dans le royaume céleste. Mais le Père proposa à son Fils de renoncer à la gloire céleste, pour devenir homme, afin qu’il puisse accomplir le sacrifice de la rançon pour les péchés du monde. Dans notre texte, le grand amour de Dieu se manifesta par un tel don : “ Dieu a tant aimé le monde qu’il donna son Fils unique”.

Lorsque nous songeons à ce que signifie pratiquement pour nous le don de Dieu, il est bon: de considérer un instant son importance et ce don qui est vraiment la manifestation de l’amour divin. Nous aimerions embrasser cette vérité fondamentale de l’amour divin qui a été manifesté par le Créateur et nous désirerions l’imiter dans notre vie. Si nous n’avons pas un tel désir, nous pouvons bien douter de l’authenticité de l’amour qui a été manifesté. Nous devrions nous persuader que celui qui n’a pas ce désir de faire quelque chose, comme Dieu l’a fait pour lui, même si cela lui en coûte beaucoup, n’a pas l’amour qui dirige sa vie.

L’idée de donner paraît captiver l’esprit de millions de gens en certaines périodes de l’année. Quand cela est fait de grand cœur, ‘sans égoïsme, le fait de donner crée un changement salutaire dans l’attitude du monde. Mais, trop souvent, on perd de vue le véritable sens de donner et, à cause de cela, l’esprit de joie sans égoïsme qui s’exprime lorsqu’on donne, ce que typifie le don que Dieu fit de Jésus comme Rédempteur du monde, est grandement oublié. Nous ne devrions pas en être surpris, mais il est bon que le peuple de Dieu s’efforce de mettre en accord ses pensées et actions avec ces véritables principes.

Le don que Dieu fit de Jésus fut un acte de charité pure, dans le sens qu’il n’y a aucun espoir de réciprocité. Cela devrait guider les chrétiens dans leurs dons. Et si nous partons de ce point de vue, nous reconnaîtrons que le véritable don du chrétien ne doit pas se faire seulement une fois l’an, mais être un don journalier, où nous .mettons le meilleur de notre temps, de notre force et de nos moyens, pour que, grâce à nous, des bienfaits puissent parvenir à d’autres, même à ceux qui nous sont étrangers et ne pourront jamais savoir la part que nous avons dans leurs bienfaits. Tel est le vrai don du chrétien. C’est parce que Dieu aimait qu’il donna, et il donna ce qu’il avait de plus cher. Il en sera de même pour ceux qui cherchent vraiment à l’imiter. Ne faisons pas, comme chrétien, le don de quelque chose dont nous n’avons pas besoin ou simplement une effusion de bénédictions que Dieu nous accorde.

Donner ainsi ne représenterait pas un véritable sacrifice. Si nous accordons simplement au Seigneur le temps qu’il nous reste, après avoir pris soin de nous-mêmes, nous n’avons pas fait de sacrifice. Si nous lui donnons seulement le supplément de notre force, nous n’avons pas consacré notre vie à son service. Si nous donnons ce que notre raison juge inutile à nos besoins, notre don ne nous coûte pas et nous ne suivons pas l’exemple de la veuve qui donna son “ denier ”. Le prix pour lequel nous courons est “ une perle de ‘grande valeur ” et, à moins de donner volontiers tout ce que nous avons pour la gagner, cette perle ne sera jamais la nôtre.

Combien nous devrions apprécier le don que notre Père céleste nous fit, ainsi qu’au monde ! C’est le centre de toutes nos espérances. Par son sang, toutes les précieuses promesses de Dieu sont garanties. Il est notre frère aîné, notre chef et notre époux futur. Il est notre Tout en tout, notre chef parmi dix mille et celui qui nous est agréable.

 Il est le don que Dieu nous fit, non seulement pour un an, mais chaque année, car il est toujours avec nous, et continuera à l’être, même à la fin de notre course. Et il a promis qu’au delà du voile, il nous prendra avec lui, et que nous serons aussi où il est. Quel don ! — un Sauveur, un Ami, un Frère et un Epoux dans la gloire. Mais apprécions-nous assez ce don ? Le connaissons-nous assez ? Etudions-nous assez cet exemple ? Et avons-nous même foi en notre effort pour imiter notre modèle ? Il y a naturellement beaucoup de sentiments associés à la naissance de Jésus, mais il est bon de se souvenir que cette naissance fut simplement un moyen pour une fin, et que cette fin était sa croissance dans la nature humaine et l’abandon de sa vie pour être le propitiateur de nos péchés, et non seulement des nôtres, mais aussi de ceux de toute l’humanité. C’est l’homme Jésus-Christ qui est notre Exemple, celui qui dit à chacun de nous : “ Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à Lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive” (Matthieu 16 :24).

Nous voyons ainsi en Jésus, non seulement celui qui nous est tout à la fois agréable, plein de grâce et de vérité, mais comme un ouvrier dans la vigne de son Père, s’efforçant journellement de faire sa volonté, ‘sacrifiant tout en lui-même pour que d’autres puissent être bénis. Il était résolu dans sa loyauté envers Dieu, courageux dans la défense de la Vérité et ‘sans peur face à ses ennemis. Tel était Jésus, le Don de Dieu.

 Donc, puisque nous sommes par la grâce de Dieu des privilégiés, puissions nous avoir cette pensée en nos esprits et en nos cœurs : Comment puis-je montrer combien j’apprécie le don que Dieu fit pour moi ? Comment est-ce que je m’efforce d’imiter le don tel que nous l’offrent notre Père céleste et son Fils Bien-Aimé ?

Comme serviteurs du Maître, nous avons le privilège et nous désirons faire de chaque année une année de sainteté dans le Seigneur, et garder notre cœur et notre esprit plus fermement orientés vers Lui, sa Parole et son Service.

Si nous sommes fidèles, si nous “ faisons ces choses ”, nous aurons une large entrée dans le Royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, et le privilège de régner avec lui. Mais le temps est court. Nous avons besoin de bander chaque muscle, si nous voulons mériter d’entrer dans le Royaume, comme nous le désirons et le recherchons.

Nous ne devons jamais nous lasser de bien faire ; jamais flatter la chair. Nous ne devons avoir de temps que pour garder notre esprit et notre cœur fixés sur le Seigneur, son Service et son Peuple. Si ‘nous laissons accaparer notre temps par d’autres choses, nous devrions nous efforcer de le racheter, pour accomplir notre importante tâche et assurer notre élection.

“ Nous ne sommes pas là pour rêver, pour errer. Nous avons un gros labeur à accomplir, et des devoirs à remplir ”.

Aussi, avançons dans notre tâche ! Soyons fermes pour remplir nos devoirs et accepter les responsabilités que le Seigneur nous donne.

De merveilleuses occasions de servir sont en nos mains. Mais nous ne pouvons entrer en groupe dans le Royaume. Ce n’est que par la foi individuelle que nous le ferons — foi dans le Seigneur, la Vérité et les frères ; foi en notre amour ; foi en notre service ; foi en notre don ; foi dans tout ce qui est souligné dans la Parole de Dieu et signifié, par Jésus, le don de l’Amour divin.

“ Nous avons connu l’amour, en ce qu’il a donné sa vie pour nous, nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères” (1 Jean 3 :16).

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