Que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom !
Mon âme, bénis l’Éternel,
Et n’oublie aucun de ses bienfaits !
C’est lui qui pardonne toutes tes iniquités,
Qui guérit toutes tes maladies ;
C’est lui qui délivre ta vie de la fosse,
Qui te couronne de bonté et de miséricorde ;
C’est lui qui rassasie de biens ta vieillesse,
Qui te fait rajeunir comme l’aigle. »
Psaume 103 : 1-5
Conséquence du péché qui repose sur toute la création terrestre, la malédiction accable toutes les créatures de l’une ou l’autre maladie et ils en souffrent. L’enfant de Dieu souffre aussi, même si c’est pour une autre raison. Car il a part aux souffrances de Christ, qui manquent à son corps, qui est l’Église. (Colossiens 1 : 24). Pourtant, si le cœur du croyant est disposé selon la volonté de Dieu, alors le Père céleste est toujours prêt à lui venir en aide d’une façon ou d’une autre.
Les souffrances corporelles des consacrés peuvent aussi, dans certains cas, décourager et affaiblir l’esprit. Il souffre alors deux fois plus, parce que la faiblesse de l’esprit le perturbe profondément. Mais le chemin au trône de grâce lui reste ouvert. Il peut toujours avoir recours rapidement à la puissance céleste et demander courage, rafraîchissement et consolation pour sortir du découragement qui le paralyse.
L’apôtre nous montre clairement cette voie : « Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins. » (Hébreux 4 : 15). Tous les disciples du Seigneur font de telles expériences. S’ils les apprécient à leur juste valeur, ils se sentiront de plus en plus forts dans le Seigneur. Même les faux pas, les faiblesses et le besoin de s’appuyer sur le bras du Seigneur — tout cela est à l’avantage spirituel de l’enfant de Dieu ; il va grandir et se fortifier d’une manière qui n’aurait pas été possible, s’il n’avait pas eu ces épreuves et ces difficultés. Il se peut même que le Seigneur lui dissimule son visage si son cœur se refroidit ou s’il méprise ses privilèges spirituels. Le sentiment d’être abandonné qui monte alors au cœur du croyant, éveille en lui un besoin d’autant plus grand de demander aide et pardon auprès du Seigneur.
Ces combats spirituels nous mènent à approfondir régulièrement nos connaissances, à nous rappeler que le sacrifice et l’œuvre de réconciliation de Jésus-Christ étaient indispensables. Il devient de plus en plus clair pour le croyant que la mort en sacrifice de notre Seigneur couvre non seulement les péchés passés, ceux d’Adam, mais aussi les siens, avant qu’il puisse accéder au Père par le Fils. Les conséquences du sacrifice de Jésus-Christ s’étendent plus largement, car la justice du sacrifice unique suffit pour tous et répare les manquements spirituels, moraux et corporels de l’enfant de Dieu, dans la mesure où ils ne sont pas volontaires.
C’est ainsi que le disciple de Christ, pendant son cheminement sur le chemin étroit, se souviendra qu’il a été racheté à grand prix, par le sang précieux du Fils unique de Dieu. Ses expériences et ses fautes le rapprocheront peu à peu du Seigneur. Il apprend ainsi à honorer, apprécier et remercier pour ce que notre Sauveur a fait autrefois, et ce qu’Il fait pour nous depuis, en tant que notre Aide et Rédempteur. Certains appelés du Seigneur ne tirent pas de leurs peines et de leurs faiblesses spirituelles, le bénéfice que Dieu leur propose. Ils tombent dans une sorte de jugement déprimant et pensent : J’ai mal agi devant Dieu, je ne peux plus accéder à son trône avant d’avoir remporté la victoire sur moi-même. Mais une telle pensée est une déviation arbitraire de la bonne voie. Le croyant cherche à dominer ses faiblesses par ses propres forces. Et, lorsqu’il est découragé par son insuffisance, il n’est plus capable de mener le bon combat de la foi — ni contre son moi, ni contre l’Adversaire.
C’est précisément le chemin inverse qui nous libère de notre fardeau. Dès que l’on se rend compte d’avoir fait une erreur, nous devrions d’abord nous efforcer de réparer au mieux les dégâts. Puis, nous présenter rapidement devant le trône de grâce et demander pardon, mais avec foi et non dans le doute !
Jamais nous ne devons penser que le Seigneur puisse nous brusquer (comme nous le faisons parfois hélas, avec les autres). Il nous rappellera toujours que son amour et sa compassion étaient assez grandes pour nous sauver, quand nous étions encore des pécheurs ignorants et incroyants.
Maintenant, nous sommes devenus des enfants de Dieu engendrés de l’Esprit, par la foi et la consécration, et nous essayons de notre mieux de suivre la Parole de Dieu, au lieu d’écouter les suggestions de la chair. Que de fois nous tombons sur ce chemin ! Mais le Père céleste qui voit nos efforts, nous aide à nous relever. Sa patience est grande, son amour infini.
Considérons qu’un père humain porte souvent plus en son cœur, un enfant qui donne du souci que celui qui réussit bien. Combien plus grand est le cœur du Père céleste ! Combien plus aimable, plein d’amour et de fidélité devons-nous nous Le représenter, l’Ami le meilleur, le plus aimable et le plus fidèle. Dieu attend de nous une foi sans réserve et une profonde confiance. Est-ce trop demander ? Il a pitié de toutes les faiblesses et des fautes de celui qui Le craint et « qui L’adore en esprit et en vérité » (Jean 4 : 24). Ses bénédictions, pour le peu d’amour que nous sommes capables de Lui donner, ne s’éteignent jamais.
Celui qui a eu une première fois, assez de foi pour s’adresser au Seigneur, grandira et se fortifiera, s’il n’oublie pas de venir à Lui, jour et nuit, pour chaque difficulté, épreuve ou faute. C’est grave et triste, quand un mur de séparation se dresse entre « enfant » et « Père » si, selon les recommandations des Écritures, l’enfant néglige d’implorer la paix et le rétablissement de la communion, devant le trône de grâce. Si ce « nuage » ne se dissipe pas, l’enfant ne sera plus trouvé digne de compter parmi ceux que le Seigneur choisit durant cet Âge de l’Évangile
Le Seigneur cherche des adorateurs qui l’honorent ; des adorateurs qui L’aiment et Lui font confiance. « Or, sans la foi, il est impossible de lui être agréable. » (Hébreux 11 : 6). « Et la victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi. » (1 Jean 5 : 4). Jésus-Christ « le début et la fin de la foi », a ouvert la porte de la réconciliation avec Dieu pour chaque disciple du Seigneur. Ce serait contraire à la Parole de Dieu, de ne pas faire usage de ce cadeau. Faisons donc confiance au Seigneur et non pas à notre moi, faible et imparfait.
Nous avons entendu parler de la grâce et de la compassion de notre Père céleste, qui influence ceux qui Lui font confiance et qui essaient de diriger leur vie avec un esprit d’amour sincère. S’ils ne sont pas en mesure de vivre parfaitement à la hauteur de l’Esprit, ils ne doivent pas se décourager. Dieu sait que nous sommes des vases poreux. Personne ne doit penser que nos corps imparfaits sont capables de réaliser des œuvres parfaites.
Le but de nos efforts est de devenir parfaits, non pas selon la chair, mais selon la volonté. Nous espérons que notre foi et notre zèle couvriront nos manquements et nos fautes qui nous perturbent constamment, grâce au mérite de notre Sauveur.
« Le Père lui-même vous aime », assure l’apôtre Jean (Jean 16 : 27). Et si Dieu nous a tant aimés, qu’Il a donné son Fils unique pour notre délivrance, alors même que nous étions encore des pécheurs, « comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui ? » (Romains 8 : 32). Ne nous donnera-t-Il pas l’aide dont nous avons besoin sur notre chemin vers le merveilleux héritage que nous promet sa Parole ?
Si le Père céleste nous aimait, alors que nous n’avions pas encore la justice protectrice de Jésus‑Christ, combien Il nous aimera plus tendrement, depuis qu’Il nous a acceptés dans sa famille ? Il voit dans notre cœur le souhait sincère de faire sa volonté et de Lui faire plaisir.
« Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins. » – Hébreux 4 : 16.