L’EXHORTATİON DE PİERRE AUX ANCİENS

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« Humiliez-vous… sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève au temps convenable. »

— 1 Pierre 5 : 6 —

Ayant reçu la grâce divine et la connaissance du dessein divin, le peuple de Dieu a certaines ambitions qui sont justes et convenables, et qui devraient être correctement exercées, contrôlées et régies. Personne ne devrait être dépourvu d’une ambition louable. Nous ne pouvons pas imaginer que Dieu soit sans ambition. Ceux qui n’en ont pas ou peu passent leur vie dans une sorte de dédale, accomplissant très peu pour eux-mêmes ou pour les autres, et ils échouent généralement dans tout ce qu’ils entreprennent.

Il y a cependant des ambitions nobles et ignobles. Certains ont l’ambition de devenir grands et renommés, d’autres de gouverner, d’autres encore celle des richesses, de distinctions sociales ou de titres et d’honneur parmi les hommes. Ce sont toutes des ambitions égoïstes, et pourtant ce sont les forces qui font avancer le monde aujourd’hui — dans les milieux commerciaux, sociaux, politiques et même religieux. Ce sont toutes de mauvaises ambitions ; et bien qu’elles n’aboutissent pas toutes au mal, elles sont toutes égoïstes, et tendent vers le mal. Beaucoup sont séduits par des ambitions égoïstes en faisant ces choses que leur conscience n’approuve pas.

Le Chrétien a placé devant lui l’ambition la plus noble qui soit. Dieu appelle du monde un peuple pour son nom. Il met devant eux l’ambition la plus élevée. Ceux-ci sont invités à devenir cohéritiers de Jésus-Christ notre Seigneur. C’est une ambition qui les inspire à développer toutes les qualités supérieures de l’esprit et du caractère, afin qu’ils se préparent à la compagnie, l’amitié et la communion du Père céleste et du Seigneur. Ayons toujours cette grande ambition devant nous, comme une incitation à l’effort le plus sincère pour être fidèle à la Parole de Dieu.

Ceux qui suivent cette voie sont très agréables au Père. Il a un grand travail à accomplir et cherche un peuple pour cela. Christ Jésus est le Chef de cette grande œuvre, et son royaume doit gouverner et bénir le monde, afin que dans les âges à venir, Dieu puisse montrer les immenses richesses de sa grâce dans sa bonté envers nous. (Éphésiens 2 : 7 – Darby). Ceux qui apprécient ce haut appel souhaitent être là où Dieu les a invités. Ceux qui ne se soucient pas de ce que Dieu leur offre ou qui ne veulent pas se conformer aux conditions ne devraient pas s’engager dans la course pour le prix.

Ceux qui ont l’ambition céleste ne doivent pas oublier qu’ils ont le trésor de la nouvelle nature dans des vases de terre. C’est une ambition louable pour cette classe que de se servir les uns les autres et de s’édifier mutuellement dans la très sainte foi. L’épouse doit se préparer. (Apocalypse 19 : 7). Ceux-ci doivent donc chercher à se préparer eux-mêmes et à aider les autres membres de la chère famille de Dieu.

LE DANGER LİÉ À LA CHARGE D’ANCİEN

Aspirer à la charge d’ancien, de berger, est une bonne ambition (1 Timothée 3 : 1). Si quelqu’un s’occupe correctement du troupeau, il n’aura pas le temps de s’intéresser à d’autres choses. Ceux qui ont été appelés à la position d’anciens parmi le peuple de Dieu doivent considérer cela comme un honneur et un privilège du Seigneur ; et ils doivent veiller à la rechercher, non pour un gain honteux, mais de bon gré (1 Pierre 5 : 1-4 – Darby). Mais en cherchant cette position, que chacun se souvienne qu’il y a danger de développer l’orgueil et de prendre le pouvoir.

Ceux qui ont le grand privilège de servir en tant que frère ancien doivent veiller à ne pas dominer sur l’héritage de Dieu. Ils doivent se rappeler qu’ils ne sont pas le Berger en Chef, mais seulement des bergers subalternes. Si quelqu’un en venait à dominer le troupeau, il porterait préjudice à lui-même ainsi qu’à l’église, car en agissant ainsi il cultiverait un esprit d’orgueil.

Saint Pierre nous dit : « Dieu résiste aux orgueilleux mais il fait grâce aux humbles ». (1 Pierre 5 : 5). Par conséquent, si l’on est humble dans le service de Dieu, notre conduite n’est pas seulement bénéfique pour l’assemblée, mais c’est le seul moyen pour quiconque de faire partie du royaume. La fonction d’ancien est un service honorable auquel sont non seulement attachés de grands privilèges, mais qui comporte aussi de grandes tentations et de grands dangers. Saint Jacques dit : « Mes frères, ne soyez pas nombreux (parmi vous) à être des docteurs (enseignants), sachant que nous en recevrons un jugement plus sévère. » — Jacques 3 : 1 (Trad. Litt.).

L’Apôtre exhorte ceux qui, en tant qu’anciens, effectuent un travail qu’il est nécessaire de faire : « Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu ». Tout est fait par la puissante main de Dieu, par laquelle Il fait en sorte que toutes choses concourent au bien. Nous ne pouvons pas interférer avec la volonté divine. Nous pourrions permettre à l’orgueil ou à nos ambitions personnelles de faire obstacle à notre propre progrès, mais nous ne pouvons pas entraver le plan de Dieu.

Nous désirons tous chercher la meilleure façon de servir les autres tout en obtenant la grande récompense. Saint Pierre nous l’indique de cette façon : « Humiliez-vous… » (1 Pierre 5 : 6). Comme le poète l’a exprimé :

« J’ai peur de toucher à des choses

qui impliquent tant de choses. »

Cet esprit nous fera redouter de développer un quelconque orgueil, une quelconque prétention ou un quelconque désir de dominer sur les autres. Alors, nous nous humilions et nous nous souvenons que Dieu bénira particulièrement ceux qui se montrent plus humbles, plus confiants en Lui, et qu’en temps voulu, Il les exaltera — lors de la seconde venue de notre Seigneur.

Parfois, en effet, les humbles du peuple de Dieu peuvent être moins estimés dans l’église que certains qui n’ont pas cette importante qualité de caractère. Il y a dans l’humanité une tendance générale au rudoiement. Les gens préfèrent avoir quelqu’un qui les traite sans ménagement plutôt que quelqu’un qui est doux et modéré. Il se peut par conséquent qu’ils ne nous apprécient pas. Mais nous ne devons pas chercher ce qui leur plairait le plus en nous. Nous devons plutôt nous rappeler que nous devons servir Dieu à sa manière, et que notre principale responsabilité aux yeux de Dieu est envers nous-mêmes. Nous devons nous humilier sous la main puissante de Dieu afin qu’Il nous élève en temps convenable.

L’ORGUEİL (RÉSULTANT) DE LA CONNAİSSANCE DE LA VÉRİTÉ EST PRÉJUDİCİABLE

Toutes ces questions nous montrent que la bonne attitude est celle de l’humilité. Le sentiment de notre cœur ne doit pas être celui de l’orgueil, mais de la douceur, de l’humilité, et de la fidélité.

L’orgueil c’est l’égoïsme monté en graines (Rem. : un égoïsme qui a produit des fruits). L’esprit égoïste recueille avec avidité le plus possible tout ce qu’il estime bon et précieux — richesse, savoir, honneur, célébrité et distinction du monde. Une certaine réussite dans l’acquisition de ces trésors conduit l’âme égoïste à un sentiment de suffisance, d’indépendance et d’indifférence concernant le bien-être des autres. Cet esprit, qui se transforme graduellement mais rapidement en arrogance, en orgueil affirmé, continuera à mûrir à chaque rayon de soleil de la prospérité temporelle. À mesure que l’égoïsme continue à mûrir, il s’enfle jusqu’à atteindre des proportions ridicules et prend plaisir à se vanter, à jubiler de l’importance qu’il s’imagine avoir et de son mérite d’être honoré et loué.

Combien la voie de l’humilité est plus tranquille et tellement plus sage ! L’esprit humble ne cherche pas son propre intérêt, ne s’enfle pas, ne tente pas de spéculer sur des valeurs exagérées, ne se considère pas plus haut qu’il ne devrait, mais pense sobrement — ne surestimant ni ne sous-estimant ce qu’il a pu acquérir ou réaliser. L’humilité s’efforce toujours d’agir sur une base solide, même si elle cherche légitimement à acquérir une réelle valeur et à atteindre la véritable gloire de l’approbation et de la faveur divine.

Beaucoup sont enclins à se vanter de la vérité, comme si nous en étions à l’origine. Comme c’est absurde ! Nous n’avons produit aucune vérité. Nous nous sommes simplement débarrassés de certaines erreurs qui autrefois nous aveuglaient. La vérité vient de Dieu. Il nous a permis de sortir des ténèbres de l’ignorance et de la superstition et voir ainsi la vérité de son plan. Si un homme qui a vu un beau tableau allait se vanter comme s’il l’avait peint, nous dirions : « Insensé ! Vous n’avez pas fait ce tableau. Vous l’avez simplement regardé. Vous n’avez pas de quoi vous vanter à ce sujet ».

Nous n’avons élaboré aucune partie du plan des âges de Dieu. Si nous avions tenté de le faire, nous l’aurions fait échouer. Notre attitude d’esprit devrait donc être : « Venez, nous allons vous montrer ce que Dieu a conçu, ce qu’Il a imaginé. » Ainsi, nous rendrions gloire à Dieu et serions utile aux autres ; car dans la mesure où nous manifestons de l’orgueil ou un sentiment d’implication personnelle dans la vérité, dans la même mesure nous causons un préjudice à nous-mêmes et aux autres. Le monde pourrait dire : « Nous avons dans nos dénominations des docteurs en théologie tout aussi capables que vous — tout aussi sages pour nous enseigner la vérité. »

Il convient donc de manifester clairement, dès le début, que nous avons un bon état d’esprit, l’esprit doux et humble du Maître. Dieu nous fait comprendre des choses dans sa Parole, dont le temps est venu de les révéler. L’image était là depuis le début, mais les nuages et l’obscurité l’avaient rendue si voilée que nous n’avons pas pu en discerner les beautés. Maintenant, la lumière brille et, comme l’a dit le poète : « Nous voyons des choses merveilleuses dans la Bible ».

Au lieu de la confiance en soi, la sagesse nous dicte la méfiance de soi, en nous rappelant nos faiblesses et nos imperfections, et en conséquence une plus grande révérence pour Dieu et une plus grande confiance en Lui, qui plus que tout autre chose, nous fortifiera et nous permettra de nous éloigner du mal qui domine notre être déchu.

Il n’est en effet pas facile de suivre le chemin de l’humilité, pour maitriser continuellement les aspirations humaines, et garder le sacrifice sur l’autel jusqu’à ce qu’il soit entièrement consumé. Mais c’est ainsi que nous devons travailler à notre propre salut pour la nature divine avec crainte et tremblement, de peur de ne pas être dignes du prix promis aux fidèles vainqueurs qui suivent de près les traces de notre bienheureux Précurseur, qui était doux et humble de cœur. — Philippiens 2 : 8, 12.

C’est lorsque nous nous montrons ainsi humbles et fidèles que Dieu fait de nous ses vases de choix pour porter son nom aux autres. Ainsi, vidés de nous-mêmes et remplis de son Esprit et de sa vérité, nous pouvons aller de l’avant, forts dans le Seigneur des Armées et dans sa force toute puissante (Éphésiens 6 : 10) pour rendre de vaillants services en tant que soldats de la croix.

WT1913 p 5185

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