LE TRÔNE DE DİEU

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Remarque à l’attention des lecteurs : Sauf indication contraire, tous les versets bibliques sont pris dans la version SYNODALE.

« Autour de ce trône, il y avait vingt-quatre trônes ; et sur ces trônes, je vis vingt-quatre vieillards assis, vêtus de vêtements blancs, et portant sur leurs têtes des couronnes d’or » – Apocalypse 4 : 4.

« Vingt-quatre vieillards »

Comme nous l’avons déjà dit, le trône de Dieu symbolise l’autorité divine. Le trône de Dieu n’est pas matériel ; il représente l’autorité et le pouvoir suprêmes de Dieu. Jean vit autour du trône de Dieu vingt-quatre trônes. Ces trônes qui nécessairement sont également symboliques et préfigurent une certaine autorité, entouraient le trône divin comme la jante d’une roue ceinture l’axe. L’autorité divine est montrée ici comme étant le centre de toute autorité, comme étant le point central autour duquel tout s’assemble. Toutes les autres autorités dépendent de l’autorité divine qui est la plus haute.

Les nombres dans l’Apocalypse, tout en ayant parfois une signification symbolique, gardent un sens littéral sous le rapport de la quantité. Par exemple : le chiffre 7 symbolise la perfection, un état complet, mais ne représente ni plus ni moins que 7. Ainsi nous avons 7 églises, c’est-à-dire 7 périodes de l’Église, 4 animaux, 2 témoins, 1260 jours ou années, 144 000 élus, 12 fondations de la ville, etc…Il en est sans doute de même du nombre vingt-quatre mentionné dans notre texte. Il n’est pas indiqué par hasard ou inutilement.

« Et sur ces trônes, je vis vingt-quatre vieillards assis » nous raconte Jean. Diverses pensées furent formulées sur la signification de ces vingt-quatre vieillards. Certains prétendent qu’ils représentent l’Église de Christ, parce qu’ils sont assis sur des trônes et qu’ils ont des couronnes sur leurs têtes. Ils fondent cette affirmation sur les neuvième et dixième versets du chapitre cinq du livre de l’Apocalypse, où il est écrit : « Et ils chantaient un cantique nouveau, disant : Tu es digne de prendre le livre, et d’ouvrir ses sceaux ; car tu as été immolé, et tu nous as rachetés à Dieu par ton sang, de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation ; et tu nous as faits rois et sacrificateurs à notre Dieu ; et nous régnerons sur la terre » (version Ostervald).

Les mots nous sembleraient indiquer qu’il en est ainsi. Cependant, les versions révisées rendent ces versets de la façon suivante : « Ils chantaient un cantique nouveau, et ils disaient : Tu es digne de prendre le livre et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et, par ton sang, tu as racheté pour Dieu des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation. Tu les as faits rois et prêtres pour notre Dieu ; et ils régneront sur la terre » (version Synodale).

A notre avis, ces vingt-quatre vieillards ne représentent pas l’Église de Christ, parce que l’un d’entre eux dit à Jean : « Ne pleure pas !… Voici que le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David a vaincu ; il a conquis le pouvoir d’ouvrir le livre et d’en rompre les sept sceaux » (verset 5). En ce temps-là, il n’y avait pas encore d’Église, ni dans le ciel ni sur la terre. L’Église de Christ, comme nouvelle Créature, prit naissance le jour de la Pentecôte, dix jours après l’ascension de notre Seigneur, après que le Seigneur eut pris le livre de la main droite de Celui qui était assis sur le trône – Apocalypse 5 : 7.

Dans le verset huit, nous apprenons que lorsque l’Agneau prit le livre, les vieillards se prosternèrent devant Lui. Nous comprenons cependant que le Seigneur prit le livre de la main de Son Père après Sa résurrection et notamment après qu’Il eut présenté au Père le mérite de Son sacrifice. Commentant les versets 6 et 12 de ce même chapitre, le frère Russell, le serviteur fidèle et prudent, a écrit : « Ce ne fut pas quand Il se consacra que Jésus se montra digne d’un si grand honneur, mais c’est après qu’Il terminât Sa course dans la mort qu’Il fut digne de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance. C’est après Sa résurrection et Son ascension qu’Il reçut le livre pour l’ouvrir » – (WT1916 p5943).

Du reste, l’Église n’est pas ressuscitée avant la seconde venue de notre Maître, conformément à ce qui est écrit : « Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voie d’un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement » (1 Thessaloniciens 4 : 16 – Segond). L’Église ne pouvait pas être dans le ciel en ce temps-là.

En Apocalypse 14 : 1-4, Jean écrit qu’il vit l’Agneau debout sur la montagne de Sion, et avec Lui étaient cent quarante-quatre mille qui avaient Son nom et le nom de Son Père écrits sur leurs fronts. Ils chantaient un cantique nouveau devant le trône et devant les vieillards. L’Église est ici représentée par les cent quarante-quatre mille membres chantant le cantique nouveau. Ces membres chantaient devant les vieillards. Il en résulte que les vieillards ne représentent pas l’Église.

Quelqu’un pourrait dire que les vingt-quatre vieillards, eu égard à leur âge avancé, représentent les prophètes de l’Ancien Testament, les anciens dignitaires. Selon cette présomption, leur résurrection devrait avoir lieu avant l’ascension de notre Seigneur, avant que le prix de rançon fût mis dans les mains de la Justice divine. Nous savons, cependant, que Christ devait aller d’abord au ciel, afin d’intercéder pour nous, et revenir ensuite pour relever d’entre les morts, non seulement nous, mais aussi les Prophètes et toute l’humanité – 1 Corinthiens 15 : 23 ; Hébreux 9 : 24 -28 ; Philippiens 3 : 20, 21 ; Apocalypse 22 : 12.

L’Apôtre Paul déclare, dans son Épître aux Hébreux, que les hommes de Dieu, ayant vécu avant la première venue du Seigneur, ne parviendront pas à la perfection sans nous, sans ceux qui doivent avoir part à la première résurrection et faire partie de l’Église, du Royaume céleste, et pour lesquels Dieu a prévu quelque chose de meilleur (Hébreux 11 : 40). L’Apôtre fait comprendre que la résurrection des anciens dignitaires aura lieu après la résurrection de l’Église. Et nous savons que l’Église est ressuscitée après la seconde venue du Seigneur, au dernier jour, dans lequel nous sommes déjà – Jean 6 : 40, 44.

Les vieillards ne peuvent pas non plus représenter un certain ordre d’anges, c’est-à-dire des créatures célestes, car dans ce cas ils ne seraient pas un symbole et ne représenteraient rien. Nous savons néanmoins que leur mention dans un récit aussi important, où chaque expression est pratiquement symbolique, ne peut pas être sans signification.

A la lumière actuelle de la Vérité, nous discernons que les vieillards sont la personnification de certains oracles de Dieu, c’est-à-dire de prophéties relatives à la venue du Messie et à Son Royaume, tout comme les deux témoins, mentionnés dans le chapitre onze du même livre, sont la personnification de la Parole de Dieu, de l’Ancien et du Nouveau Testament. Dans les deux cas, la Parole de Dieu est illustrée par des êtres vivants, qui se tiennent devant le Seigneur de la terre, qui ont des bouches et prophétisent, qui rendent témoignage, qui ont des pieds et ont été élevés au ciel. L’âge avancé des vieillards dénote l’ancienneté des prophéties qu’ils représentent. Leur grand âge nous fait comprendre que ces prophéties ont été écrites ou dites il y a longtemps, avant que l’Agneau vainquît – Apocalypse 5 : 4, 5.

Les vieillards, représentant des témoignages prophétiques se trouvant en particulier dans l’Ancien Testament, sont employés, comme nous pouvons le remarquer, pour annoncer certains oracles et pour expliquer certains événements.

L’une de leurs déclarations est celle-ci : « Les vingt-quatre vieillards se prosternaient devant Celui qui est assis sur le trône, … en disant : Tu es digne, toi, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance ; car tu as créé toutes choses, et c’est par ta volonté qu’elles existent et qu’elles ont été créées » (Apocalypse 4 : 10, 11). Les vieillards déclarent ici, en quelques mots, ce qui est écrit en détail dans l’Ancien Testament. Dieu a tout créé. Il est donc propriétaire de tout et tout devrait Lui obéir. Tous les êtres vivants devraient Lui rendre l’honneur et la gloire qui Lui sont dus. Il est en effet écrit : « Tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta force » (Deutéronome 6 : 5). Les vieillards s’expriment en quelque sorte comme le Psalmiste : « Servez l’Éternel avec joie ; paraissez devant lui avec des cris d’allégresse ! Sachez que l’Éternel est Dieu : C’est lui qui nous a créés ; nous sommes à lui. Nous sommes son peuple et le troupeau dont il est le berger » – Psaume 100 : 2, 3.

Ensuite, un des vieillards dit à Jean de ne pas pleurer et lui révèle qui a vaincu : « Alors l’un des vieillards me dit : Ne pleure pas !… Voici que le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David a vaincu : il a conquis le pouvoir d’ouvrir le livre et d’en rompre les sept sceaux » (Apocalypse 5 : 5). Le vieillard cite sans aucun doute les paroles de l’Ancien Testament, en parlant du lion de la tribu de Juda et du rejeton de David. Dans la prophétie de Jacob, nous lisons : « Tu es un jeune lion, ô Juda, quand tu reviens avec ton butin, ô mon fils ! … Il s’est accroupi, il s’est couché comme un lion, comme une lionne : qui oserait le faire lever ? Le sceptre ne sera point enlevé à Juda, et le bâton du commandement n’échappera pas à son pouvoir, jusqu’à ce que vienne le Pacifique [litt. le Scilo (Synodale)] auquel les peuples obéiront » (Genèse 49 : 9, 10). Cette prophétie annonce déjà, jusqu’à un certain point, la victoire du Scilo puisque les peuples lui obéiront. Le vieillard qui s’adressa à Jean, cite cette prophétie d’Ésaïe, lorsqu’il fait mention du rejeton de David : « Un rameau surgira du tronc d’Isaï, un rejeton naîtra de ses racines » (Ésaïe 11 : 1). Les Saintes Écritures nous apprennent qu’Isaï engendra David (Ruth 4 : 22 ; 1 Samuel 17 : 58) qui typifia le Christ. Selon l’Évangile de Matthieu (1 : 6, 16), Jésus fut aussi le rejeton d’Isaï et de David.

Dans les versets 9 et 10 du chapitre 5, nous apprenons que les vieillards chantaient un cantique nouveau avec les quatre animaux et disaient : « Tu es digne de prendre le livre et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et, par ton sang, tu as racheté pour Dieu des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation. Tu les as faits rois et prêtres pour notre Dieu ; et ils régneront sur la terre ». Ces paroles, nous pouvons les appeler le refrain du cantique nouveau. Les vieillards chantaient sans doute le cantique de Moïse.

Dans l’Ancien Testament, nous trouvons beaucoup de récits, de figures, d’images prédisant ce que les vieillards disaient, en chantant. Nous allons citer quelques textes de ce genre : « Vous serez pour moi un royaume de prêtres, une nation sainte » (Exode 19 : 6). « Il a plu à l’Éternel de le briser par la souffrance. Après avoir offert sa vie en sacrifice pour le péché, il verra une nombreuse postérité… Le Juste, mon serviteur justifiera un grand nombre d’hommes » (Ésaïe 53 : 10, 11). « Tu aimes la justice et tu hais la méchanceté ; c’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t’a oint d’une huile d’allégresse, de préférence à tous tes égaux » (Psaume 45 : 8). « Aussi ferai-je de lui le premier-né, le souverain des rois de la terre » (Psaume 89 : 28).

Les vieillards, les anciens, selon certaines versions, révèlent à Jean ce que l’Ancien Testament montre par ses ombres – Hébreux 10 : 1.

Plus loin, dans le chapitre sept, nous lisons encore : « Alors un des vieillards prit la parole et me dit : Ceux qui sont revêtus de robes blanches, qui sont-ils, d’où sont-ils venus ? Je lui répondis : Mon Seigneur, tu le sais ! Il me dit : Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation ; ils ont lavé leurs robes et ils les ont blanchies dans le sang de l’Agneau. C’est pour cela qu’ils sont devant le trône de Dieu, et qu’ils le servent jour et nuit dans son temple ; et Celui qui est assis sur le trône, les abritera sous sa tente. Ils n’auront plus faim ; ils n’auront plus soif ; ni le soleil, ni la chaleur ardente ne les frapperont plus. Car l’Agneau qui est au milieu du trône les paîtra, et il les conduira aux sources des eaux vives ; et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux ! » – Apocalypse 7 : 13-17.

Ce n’est pas notre but d’expliquer actuellement chaque verset de ce passage de l’Écriture Sainte, mais nous désirons simplement attirer l’attention sur le fait que dans chaque déclaration des vieillards nous trouvons des références de l’Ancien Testament et certaines instructions.

Dans le verset 14, le vieillard, qui représente certains témoignages et prophéties de l’Ancien Testament, enseigne la classe de Jean, qui, comme nous l’avons déjà vu, typifie en particulier les derniers membres du Corps de Christ dans la chair. Le vieillard mentionne les paroles de Daniel qui prédit la grande tribulation (Daniel 12 : 1). Il évoque le blanchissement des robes dans le sang et pouvait se référer à cette prophétie de Jacob : « Il lavera son vêtement dans le vin, et son manteau dans le sang des raisins » (Genèse 49 : 11). La robe de justice, nous le savons, appartient à Christ. Indirectement, il fait allusion aux Lévites, symbolisant la grande multitude après la fin de l’Âge évangélique, qui ne servaient pas dans le temple, mais devant le temple, c’est-à-dire dans le parvis – Hébreux 9 : 6 ; Nombres 3 : 6, 7.

Le verset 16 peut se rapporter à la prophétie d’Ésaïe qui dit : « Ils n’auront plus faim ; ils n’auront plus soif ; ni le hâle brûlant, ni l’ardeur du soleil ne les frapperont plus : car celui qui les a pris en pitié les conduira et les mènera près des sources d’eaux » (Ésaïe 49 : 10). Le verset 17, enfin, contient des paroles analogues à celles qu’a prononcées le prophète Jérémie, quand il a dit : « Car ils ont abandonné la source d’eau vive qui est l’Éternel » – Jérémie 17 : 13.

Nous trouvons encore une déclaration des vieillards en Apocalypse 11 : 16-18. Cette fois tous les vieillards parlent. Dans le verset 18, nous trouvons la preuve que les vieillards ne représentent ni des serviteurs de Dieu, ni les Prophètes de l’Ancien Testament, ni les Saints de l’Âge de l’Évangile, ni aucune classe de gens craignant Dieu, car ils ne s’identifient pas à eux. Nous lisons toute leur déclaration : « Nous te rendons grâces, Seigneur Dieu tout-puissant, qui es, et qui étais, de ce que tu as saisi ta grande puissance et pris possession de ton règne. Les nations se sont irritées ; et ta colère est venue, et le temps est venu de juger les morts, de récompenser tes serviteurs les prophètes, les saints et ceux qui craignent ton nom, les petits et les grands, et de détruire ceux qui détruisent la terre » – Apocalypse 11 : 17, 18 – Segond.

Nous avons ici une description du temps de la seconde présence de notre Seigneur et de l’œuvre de tout l’Âge millénaire. Notre Seigneur Jésus-Christ, comme représentant de Son Père, qui Lui a donné tout pouvoir dans le ciel et sur la terre et le jugement entier (Matthieu 28 : 18 ; Jean 5 : 22), accomplira cette œuvre. En vérité, Il l’a déjà commencée, étant donné que, étant présent pour la seconde fois, Il récompense Ses saints – 1 Thessaloniciens 4 : 16.

La déclaration des vieillards, énoncée ci-dessus, est liée avec celle qu’a faite l’Apôtre Pierre aux Juifs, quand il leur dit : « Afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur, et qu’il envoie celui qu’il vous a destiné, le Christ Jésus, que le ciel doit recevoir jusqu’au temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé autrefois, par la bouche de ses saints prophètes » – Actes 3 : 20, 21.

Il y a une pensée intéressante qui est à noter, c’est que les vieillards, en beaucoup d’endroits, et même pratiquement partout, sont mentionnés dans le livre de l’Apocalypse en même temps que les quatre animaux, qui symbolisent, comme nous le verrons plus tard, les quatre attributs de Dieu, c’est-à-dire la justice, la puissance, l’amour et la sagesse. Les versets bibliques, où l’on peut remarquer le rapport existant entre les uns et les autres, sont les suivants : Apocalypse 4 : 9, 10 ; 5 : 6, 8, 11, 14 ; 7 : 11 ; 14 : 3 ; 19 : 4. (9 fois).

Nous voyons deux raisons, pour lesquelles les vieillards et les animaux sont mentionnés souvent ensemble. La première est celle-ci : c’est que tous les oracles de Dieu et les témoignages des Prophètes sont en accord et en harmonie avec les attributs divins et qu’ils reflètent le caractère de Dieu. La seconde est que si les animaux, qui sont des êtres vivants, symbolisent non pas Dieu, mais Ses attributs, les vieillards, qui sont aussi des êtres vivants, sont le symbole, non pas des Prophètes, mais des témoignages prophétiques et des oracles divins.

Le nombre vingt-quatre, comme nous l’avons dit, est littéral sous le rapport de la quantité. Certains ont compté vingt-quatre prophéties annonçant la venue du Messie et de Son Royaume. Ils n’ont cependant pas pris en compte la prophétie de Balaam, ce prophète indigne (Nombres 24 : 1-19), ni le cantique d’Anne (1 Samuel 2 : 1-10), peut-être parce qu’elle était une femme. Apparemment, ils ont imputé tous les Psaumes prophétiques à David, bien que nous sachions que les Psaumes suivants n’ont pas été écrits par lui : 45, 46, 50, 73-83, 88 et 89. Les vieillards ne représentent pas les Prophètes, mais les prophéties ; c’est pourquoi nous pouvons comprendre que tous les Psaumes constituent une seule prophétie.

« Vêtus de vêtements blancs »

Bien que ceux, qui prophétisaient et annonçaient la bonne nouvelle de la grâce de Dieu en Jésus-Christ, eussent été pécheurs de nature et des hommes aux lèvres impures (Ésaïe 6 : 5), leurs oracles étaient purs, saints, inspirés de Dieu. L’Apôtre Pierre déclare : « Ce salut a été l’objet des recherches et des investigations des prophètes, qui ont prophétisé touchant la grâce qui vous était destinée. Ils cherchaient à découvrir l’époque et les circonstances marquées par l’Esprit du Christ qui était en eux, et qui attestait d’avance les souffrances réservées au Christ et les gloires qui devaient les suivre. Il leur fut dévoilé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous qu’ils étaient messagers de ces révélations, que nous ont annoncées maintenant ceux qui, poussés par l’Esprit Saint envoyé du ciel, nous ont évangélisés » – 1 Pierre 1 : 10-12.

Les prophéties elles-mêmes sont pures et justes, car elles proviennent de Dieu. Elles sont vêtues de vêtements blancs. Leur teneur est véridique et parfaite. Le Psalmiste dit : « Car la Parole de l’Éternel est juste » (Psaume 33 : 4). Les vêtements symbolisent la justice, la justice imputée et les œuvres justes (Apocalypse 19 : 8). Pour prouver que les vêtements sont symboliques, nous allons citer les paroles consignées en Apocalypse 3 : 4, 5 : « Toutefois, tu as à Sardes quelques personnes qui n’ont pas souillé leurs vêtements : elles marcheront avec moi en vêtements blancs ; car elles en sont dignes. Celui qui vaincra sera ainsi revêtu de vêtements blancs ». Selon cette déclaration, chacun de ceux du Peuple de Dieu possède un vêtement déjà maintenant non pas littéral, mais symbolique. Il est revêtu d’un habit de noce (Psaume 45 : 14, 15 ; Matthieu 22 : 11), d’une robe blanche (Apocalypse 7 : 11), qu’il doit s’efforcer de ne pas souiller. S’il garde pure cette robe, il sera revêtu de vêtements blancs non au sens littéral, mais au sens symbolique, à la résurrection. Il n’aura plus de justice imputée ; il ne sera plus recouvert de la robe de justice de Christ, comme c’est le cas actuellement, mais il possédera sa propre justice et sa propre robe, ayant un corps spirituel et parfait.

La blancheur du vêtement représente la pureté, la condition impeccable, sans péché. Ésaïe a écrit : « Quand vos péchés seraient comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige » (Ésaïe 1 : 18). Les prophéties sont pures, dépourvues d’erreur ou de fausseté. Elles sont l’expression de la vérité qui est pure comme le cristal (Apocalypse 22 : 1). Nous lisons dans le Psaume 12, au verset 7 : « Les paroles de l’Éternel sont des paroles pures ».

« Portant sur leurs têtes des couronnes d’or »

Le fait de porter une couronne a sans aucun doute un rapport avec le fait d’être assis sur un trône. L’un est lié avec l’autre. Les vieillards portaient sur leurs têtes des couronnes, parce qu’ils étaient assis sur des trônes.

Un trône, comme nous le savons, symbolise la gloire, l’honneur, la dignité, l’autorité souveraine (Hébreux 1 : 8, 9). La couronne, quant à elle, est le symbole du pouvoir de gouverner, de la domination (Ézéchiel 21 : 26, 27). (Brochure « Recueil de thèmes Bibliques », pages 43 et 47).

Une couronne peut être une couronne de vie (Apocalypse 2 : 10 ; Jacques 1 : 12), une couronne de justice (2 Timothée 4 : 8), une couronne de gloire (1 Pierre 5 : 4). Dans ces exemples, la couronne peut avoir une signification particulière. La couronne de vie est l’immortalité ; la couronne de gloire symbolise la nature divine, l’honneur et la gloire (Romains 2 : 7). La couronne de justice se rapporte surtout à la récompense méritée, comme nous le fait comprendre le contexte qui fait allusion au juste juge. « Et maintenant la couronne de justice m’est réservée. Le Seigneur, juste juge, me la donnera en ce jour-là ».

Les vieillards avaient sur leurs têtes des couronnes d’or. Ce n’étaient pas des couronnes de vie, de justice ou de gloire, mais des couronnes d’or. L’or typifie la divinité. Ainsi donc, les témoignages des Prophètes, les prophéties se présentent ici comme ayant un pouvoir et une autorité, parce qu’ils sont assis sur des trônes, et comme ayant le pouvoir de gouverner, celui émanant de Dieu parce qu’ils ont des couronnes d’or sur leurs têtes. La Parole de Dieu a précisément un tel pouvoir, aussi bien dans l’Ancien Testament que dans le Nouveau. L’Ancien Testament est illustré par l’un des deux témoins qui possédaient un certain pouvoir, ainsi que nous lisons : « Ils ont le pouvoir de fermer le ciel, afin qu’il ne tombe pas de pluie pendant les jours de leur prophétie ; ils ont aussi le pouvoir de changer l’eau en sang et de frapper la terre de toutes sortes de plaies, toutes les fois qu’ils le voudront » – Apocalypse 11 : 6.

De même que les vieillards se trouvaient au ciel, de même aussi ces deux témoins furent élevés au ciel. Jean écrit : « Ils entendirent une voie forte qui venait du ciel, et qui leur dit : Montez ici ! Ils montèrent au ciel dans une nuée » (Apocalypse 11 : 12). Les témoignages des Prophètes, illustrés par l’un des deux témoins, la Parole prophétique, comme les appelle l’Apôtre Pierre (2 Pierre 1 : 19-21), sont supérieurs aux théories et aux enseignements humains, et l’on peut s’édifier et se fonder sur eux en toute confiance – Éphésiens 2 : 20.

Fr. PAPAJAK Antoine

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