PEUT-İL ARRİVER DU MAL À LA NOUVELLE CRÉATURE ?

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« Aucun mal ne t’arrivera. » – Psaume 91 : 10 – Darby.

« Pilate prit Jésus et le fit fouetter. … ils le crucifièrent, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu » – Jean 19 : 1, 18 – Darby.

Une telle association de textes Bibliques, apparemment contradictoires, est une véritable pierre d’achoppement pour les gens du monde ; et certains d’entre ceux qui ressentent de l’attrait pour Dieu, mais qui ne connaissent pas beaucoup sa Parole et son Plan, éprouvent toutes sortes de difficultés en tentant vainement de les concilier. Pour ces personnes, la Parole de Dieu s’avère visiblement fausse. Ce n’est que du point de vue de la foi qu’elle peut être reconnue comme toujours vraie et harmonieuse. Pourtant, le point de vue de la foi peut ne pas être toujours exactement le même. Nous pourrions utiliser le mot « toi » dans le texte, comme s’appliquant au Seigneur (la nouvelle créature) et aux membres du corps (les nouvelles créatures) et considérer que la chair est le grand ennemi, le grand adversaire, dont il faut se défaire. Ou bien nous pourrions considérer la chair comme étant leur tabernacle terrestre pour un temps, et prendre la question d’une manière plus figurative.

Nous préférons cependant considérer la nouvelle créature comme entièrement séparée de la chair. « Aucun mal ne t’arrivera. » En appliquant ceci à notre Seigneur, nous voyons qu’aucun mal ne Lui est arrivé en tant que nouvelle créature. Toutes les choses qui Lui sont arrivées étaient nécessaires. Sans elles, Il n’aurait pas pu affermir l’appel qui Lui a été adressé. De même, nous, en tant que nouvelles créatures, en tant que ses disciples, n’aurions jamais pu parvenir à cet appel hormis par la crucifixion du Seigneur. « Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre… » – Colossiens 3 : 5.

Les disciples de notre Seigneur ont, dans une certaine mesure, perdu l’estime de leurs amis et de leurs semblables ; ils ont été comptés comme le rebut de la terre. Ils ont été éprouvés de toutes les manières possibles. Ces choses leur étaient nécessaires ; par conséquent, elles n’étaient pas mauvaises.

« LE CAPİTAİNE DE LEUR SALUT RENDU PARFAİT PAR LES SOUFFRANCES ».

Notre Seigneur demanda : « Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu’il entrât dans sa gloire ? » (Luc 24 : 26). Pour être apte à la fonction sacerdotale à laquelle Il était appelé, notre Seigneur devait, incontestablement, être éprouvé. Sa loyauté fut éprouvée à l’extrême dans le Jardin de Gethsémané. Il est possible qu’Il ne se soit pas rendu compte de la force de son caractère droit avant d’être confronté à cette dernière épreuve. C’est là qu’Il a été éprouvé et testé jusqu’à l’extrême, et sous l’épreuve, son caractère — toujours parfait jusqu’à la pleine mesure de son épreuve — a atteint, par la grâce divine, son glorieux degré de perfection.

Ainsi, par la souffrance, Il apprit l’obéissance à la volonté parfaite de Dieu, jusqu’au tréfonds de l’abnégation de soi ; et Dieu permit qu’il en soit ainsi, car une telle épreuve était nécessaire, tant pour le développement que pour la manifestation de cette perfection de caractère qui serait digne de la haute élévation à laquelle Il était appelé.

Nous devons donc aussi souffrir si nous voulons suivre les traces de l’Agneau. Le caractère ne peut se développer entièrement sans épreuve. Il est comme une plante ; au début, il est très tendre ; il a besoin d’une grande quantité de la lumière du soleil de l’amour de Dieu ; d’un arrosage fréquent avec les ondées de sa grâce ; d’être intensément cultivé par la connaissance appliquée à son caractère, comme fondement de la foi et inspiration à l’obéissance. Puis, lorsqu’il est ainsi développé dans ces conditions favorables, il est prêt pour être taillé par la main de la discipline, et il est également capable de supporter quelques difficultés. Et peu à peu, à mesure que la force de caractère se développe, les tests qui lui sont appliqués ne servent qu’à développer plus de force, plus de beauté, plus de grâce, jusqu’à ce qu’il soit finalement fixé, développé, établi, perfectionné par la souffrance. Ainsi, nous apprenons à nous rendre compte que « Toutes choses concourent au bien… de ceux qui sont appelés selon son dessein », de ceux qui doivent être membres de son Corps – Romains 8 : 28.

LİVRÉ À L’ADVERSAİRE POUR LA DESTRUCTİON DE LA CHAIR

Mais quelqu’un peut demander : « Nous voyons comment ces expériences de la vie concourent au bien de la nouvelle créature ; mais n’est-il pas possible que ces expériences concourent au mal, ce qui serait mauvais pour elle ?

Nous devons reconnaître qu’il existe deux classes d’engendrés de l’esprit, et que notre texte ne fait référence qu’à une seule de ces classes. Il y a le corps de Christ, représentant l’ordre sacerdotal, l’antitypique Melchisédek – Jésus la Tête et l’église son corps. Ils n’ont rien épargné de leur amour et de leur dévotion ; il peut arriver des choses désastreuses pour leurs intérêts charnels ; mais ils se souviennent qu’ils ne sont « pas dans la chair, mais dans l’esprit », et se rendent compte qu’aucune influence extérieure ne peut nuire à leur intérêt réel en tant que nouvelles créatures, ni les empêcher, s’ils sont fidèles, d’atteindre les gloires du royaume avec leur Seigneur et Chef. Ils sont entrés dans le très-saint par le sang de Jésus, et ne s’en éloignent pas ; ils « demeurent dans le lieu secret du Très-Haut » ; ils continueront jusqu’à l’extrême fin. C’est à cette classe, et à tout ce qui peut leur arriver, que l’assurance est donnée : « Aucun mal ne t’arrivera. »

Quant à l’autre des deux classes – les membres de la « grande foule » -, certains maux leur arrivent. Ils seront soumis à une grande tribulation. Ce fut mal de leur part de négliger la Parole du Seigneur et les privilèges du « haut appel ». Cette froideur les a mis dans une condition qui doit être corrigée. Ils ont aimé « leur père, leur mère, leurs maisons, leurs terres », ou autre chose, à tel point qu’ils ont négligé de tenir leur engagement de sacrifice, et seront considérés comme indignes de participer au royaume, et seront, au contraire, soumis au grand temps de détresse – « le jour de la colère ». Il sera nécessaire que ces maux s’abattent sur eux pour que la chair soit détruite.

WT1911 p4767

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