UNE EXPÉRİENCE DE L’APÔTRE PİERRE

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« Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis » – Jean 21 : 17.

Versets choisis : Jean 13 : 36-38 ; 18 : 17, 25-27 ; 12 : 15-19.

L’apôtre Pierre se distinguait des autres disciples de Jésus. Le Seigneur savait que derrière la nature impulsive de Pierre, se dissimulait un caractère fort, et Il l’appela Céphas (c.à.d. roc, pierre). Les compétences de Pierre se révélèrent après la mort et la résurrection de Jésus. C’est ce qui contribua à encourager et à soutenir les premiers Chrétiens.

Le Nouveau Testament parle plus du comportement de Pierre que des autres disciples. Il avait un caractère loyal et une forte personnalité, sans réserve. Il était le premier à prendre la parole et à donner son avis, quand les autres se taisaient. S’il posait une question, Jésus lui répondait en détail et avec de nombreuses illustrations. Il arrivait parfois que son tempérament s’emballât, qu’il devînt même violent. Pourtant Jésus savait que cela venait de la faiblesse de la chair, mais que, malgré son caractère, au plus profond de son cœur, il était capable de devenir un joyau du Seigneur.

Si nous avons d’abord mis en lumière les faiblesses de Pierre, il ne faut pas oublier qu’à ce moment-là, il n’avait pas encore reçu le Saint Esprit. Il ne comprenait pas bien pourquoi Jésus était venu sur terre et pourquoi Il devait souffrir ; ni qu’il y aura deux classes dans le royaume. Ce manque de compréhension le conduisit même à contredire Jésus, lorsque Celui-ci lui révéla qu’Il devait aller à Jérusalem pour souffrir et mourir. « Dès lors Jésus commença à faire connaître à ses disciples qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem, qu’il souffrît beaucoup de la part des anciens, des principaux sacrificateurs et des scribes, qu’il fût mis à mort, et qu’il ressuscitât le troisième jour. Pierre, l’ayant pris à part, se mit à le reprendre, et dit : À Dieu ne plaise, Seigneur ! Cela ne t’arrivera pas. Mais Jésus, se retournant, dit à Pierre : Arrière de moi, Satan ! tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes. » – Matthieu 16 : 21-23.

Jésus ne voulait pas dire que Pierre était un Satan, mais que ce dernier utilisait Pierre à son insu, pour suggérer à la chair d’éviter les souffrances et la mort, ordonnées par Dieu, qui l’attendaient à Jérusalem. Ses paroles étaient directement adressées à Satan, et non à Pierre.

Un autre cas de la faiblesse de la chair, dominant malgré lui son cœur noble et fidèle, se trouva le soir de la crucifixion, lorsque Pierre renia le Seigneur. Comment ? Pierre était dans le doute. Le Maître qu’il aimait tant, devait être condamné à mort. Tous ses merveilleux espoirs de royaume, de ses privilèges dans ce royaume, semblaient s’effondrer. Mais aussi, le danger personnel qu’on l’accuse d’être « avec Jésus » le tourmentait.

À peine Pierre avait-il renié Jésus, qu’il se souvint de ses paroles : « Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. Et étant sorti, il pleura amèrement. » (Matthieu 26 : 75). Aussitôt, il eut conscience de l’importance de sa faute. Jésus savait que cet incident ne concordait pas avec le véritable état d’esprit de Pierre. Après sa résurrection, Il s’empressa de lui faire savoir qu’Il lui avait pardonné. Lorsque l’ange apparut aux femmes venues au sépulcre, Il leur dit : « Mais allez dire à ses disciples – et à Pierre – qu’il vous précède en Galilée : c’est là que vous le verrez, comme il vous l’a dit. » – Marc 16 : 7.

Comme il ne comprenait pas les raisons de ces événements, Pierre était profondément déçu, et impulsif comme il était, c’est lui qui suggéra d’aller pêcher, et quelques disciples partirent avec lui. Là-bas sur la berge, Jésus leur apparut et Pierre Le reconnut aussitôt. Il se jeta à l’eau et nagea le plus vite possible jusqu’à Lui. Le récit se poursuit ainsi : après avoir mangé, Jésus se tourna vers Pierre et lui demanda : « M’aimes-tu plus que ne m’aiment ceux-ci ? Il lui répondit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Pais mes agneaux. » (Jean 21 : 15). Jésus lui posa trois fois la même question. Pierre fut attristé et dit : « Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis. » (v. 17). Ces trois questions étaient une leçon pour Pierre, qui se souvint de la terrible nuit où il renia trois fois le Seigneur.

Des années plus tard, Pierre se souvenait encore de cette amère expérience. Pourtant son cœur était plein d’un nouvel espoir qui lui avait été révélé par le Saint Esprit. – 1 Pierre 1 : 3, 4.

TA – Mars 1980

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