LEÇONS DU LIVRE DE JOB

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« Or, tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience, et par la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l’espérance. » – Romains 15 : 4.

Le livre de Job, d’après l’opinion générale, est unanimement considéré comme étant le plus sublime poème de toute la littérature religieuse du monde. Il n’y a rien dans la Bible et en dehors qui puisse l’égaler.

Nous ne savons pas précisément qui exactement a écrit le livre, mais il n’est pas exclu que son auteur fut Job lui-même. Certains émettent l’hypothèse que le livre de Job ne serait qu’une simple légende, et que Job lui-même ne serait qu’un personnage imaginaire. Même si cela était vrai, les enseignements et les leçons que ce livre nous offre ne perdraient rien de leur valeur.

Toutefois, nous ne voyons aucune raison de douter de l’existence passée d’un personnage du nom de Job, qui a subi les expériences relatées. D’ailleurs, Job est aussi mentionné ailleurs dans la Bible. Ainsi, en Ézéchiel 14 : 14, nous lisons : « … et qu’il y eût au milieu de lui ces trois hommes, Noé, Daniel et Job, ils sauveraient leur âme par leur justice ». Jacques 5 : 11 nous dit : « Vous avez entendu parler de la patience de Job, et vous avez vu la fin que le Seigneur lui accorda, car le Seigneur est plein de miséricorde et de compassion. »

Le fait que le nom de Job soit mentionné à côté d’autres noms de personnages réels, est une preuve qu’il n’a pas été un personnage imaginaire. D’ailleurs, ce livre contient certains faits remarquables qui n’existeraient pas si ce récit n’était pas réel. Le fait que Job et ses amis ne fassent aucune allusion à Israël, à Moïse, à la loi ou à l’alliance que Dieu a conclu avec les Israélites, semblerait indiquer que Job appartenait à l’Âge Patriarcal. Il habitait le pays d’Uts en Arabie, probablement dans les environs de la Palestine.

Job nous est présenté comme un homme influent et sage. Il aimait la justice de Dieu, était généreux et pieux. C’était un prince du commerce, et le possesseur de grandes richesses. Il appartenait à la classe des hommes les plus proéminents du pays.

Tout d’un coup, le désastre s’abat sur lui. Il perd tous ses enfants, sa richesse et la santé. Dans sa souffrance, il dit : « Je suis sorti nu du sein de ma mère, et nu je retournerai dans le sein de la terre. L’Éternel a donné, et l’Éternel a ôté ; que le nom de l’Éternel soit béni » (Job 1 : 21), puis : « Pourquoi donne-t-il la lumière à celui qui souffre, et la vie à ceux qui ont l’amertume dans l’âme, qui espèrent en vain la mort, et qui la convoitent plus qu’un trésor. » – Job 3 : 20, 21.

Bien que le prophète Job ait vécu il y a 4000 ans de cela, il a été l’écho des cris désespérés de toutes les générations nées à partir de ce moment-là. « Je crie vers toi, et tu ne me réponds pas ; je me tiens debout, et tu me lances ton regard. Tu deviens cruel contre moi, tu me combats avec la force de ta main. Tu me soulèves, tu me fais voler au-dessus du vent, et tu m’anéantis au bruit de la tempête. Car, je le sais, tu me mènes à la mort, au rendez-vous de tous les vivants. » – Job 30 : 20 – 23.

Combien le péché a apporté de douleur et de larmes sur cette terre ! Combien de fois pendant ces millénaires de souffrance et de mort les humains se sont posés la question : « Pourquoi et jusque quand, ô Éternel ? ». Et puisqu’ils ne reçurent aucune réponse, peut-être ne l’ont-ils pas vraiment cherchée ; ils se sont découragés jusqu’au désespoir.

Ainsi, nous pouvons facilement remarquer que les expériences du prophète sont un type de l’humanité. Job était « intègre et droit », représentant ainsi l’homme parfait dans la condition parfaite de l’Éden. Après que la détresse et les douleurs vinrent sur lui, Job déclara : « Il m’a dépouillé de ma gloire, il a enlevé la couronne de ma tête. Il m’a brisé de toutes parts, et je m’en vais. Il a arraché mon espérance comme un arbre. Il s’est enflammé de colère contre moi, il m’a traité comme l’un de ses ennemis. » (Job 19 : 9 -11). Nous voyons ici la rupture de la faveur divine, la nuit du péché et la triste expérience du mal durant tous ces millénaires.

Dans sa dernière partie, le livre de Job est extraordinaire, car il fait l’éloge du triomphe du bien, de la justice et de la vie. Job est guéri, puis rétabli dans la grâce de Dieu en se réjouissant de nombreuses bénédictions. Ceci nous représente la condition prochaine de l’humanité, lorsqu’elle sera délivrée de la domination du péché et de la mort. C’est à ce moment-là que l’homme trouvera une réponse à toutes les questions qu’il s’est posées durant ces longs millénaires. Il trouvera le repos et la vie, après le long voyage dans la nuit du péché, selon le Psaume 30 : 5, 6 : « Chantez à l’Éternel, vous qui l’aimez, célébrez par vos louanges sa sainteté ! Car sa colère dure un instant, mais sa grâce toute la vie ; le soir arrivent les pleurs, et le matin l’allégresse. »

Les amis de Job

Les trois amis de Job se rendirent chez lui, pour le plaindre et le consoler. Ils restèrent là, assis, durant sept jours, pleurant face à sa grande douleur. Dans leur pitié pour lui ils étaient sincères. Quelle fut la nature de leur faute ? Ce fut leur attitude vis-à-vis de Job. Ils commencèrent à douter de son intégrité, ils cédèrent aux préjugés, commencèrent à l’attaquer et le critiquer.

L’attitude de ces trois amis était issue d’une philosophie simpliste de la vie : ceux qui sont bons ont une vie paisible, et le mal ne touche que les mauvais. Ils disaient : « Cherche dans ton souvenir : quel est l’innocent qui a péri ? Quels sont les justes qui ont été exterminés ? Pour moi, je l’ai vu, ceux qui labourent l’iniquité et qui sèment l’injustice en moissonnent les fruits. » (Job 4 : 7, 8). Ils supposaient que la vie de Job n’avait pas été si intègre qu’il le prétendait, c’est pourquoi tant de malheurs s’étaient abattus sur lui. Par la suite ils adoptèrent un ton de supériorité, car eux avaient été préservés de ces malheurs.

Mais voyons ce que le prophète Job pense d’eux, et comment il les définit dans le chapitre 13 :

1) – verset 4 : « Car vous, vous n’imaginez que des faussetés »

2) – « Vous êtes tous des médecins de néant ».

3) – verset 7 : « Direz-vous en faveur de Dieu ce qui est injuste »

4) – « Et pour le soutenir alléguerez-vous des faussetés ? »

5) – verset 9 : « S’il vous sonde, vous approuvera-t-il ? »

Le fait que ses amis n’aient pas parlé d’une manière très juste de Dieu et ont usé de sévérité à l’égard du prophète, n’a fait qu’augmenter ses douleurs. Dans l’antitype, cette situation nous permet de discerner une classe avec de telles caractéristiques. Nous suggérons le fait que de telles attitudes peuvent se trouver dans un grand système religieux, instrument employé par l’adversaire pour persécuter le peuple de Dieu.

Cette pseudo-amitié peut également nous toucher. Lorsque l’un de nos frères subit une épreuve, notre sentiment premier à son égard, c’est la pitié. Ensuite nous sommes tentés de dire qu’il souffre pour quelque raison. Nous oublions alors, comme les amis de Job, que nous sommes tous sur le banc des accusés, et nous aussi avons besoin de pitié. C’est pourquoi, adopter une attitude de supériorité ne serait pas convenable. L’amitié implique de la compréhension, de la compassion, un esprit de sacrifice et d’amour en toute circonstance.

La réponse de Job et sa repentance

En Job 6 : 14, nous lisons : « Celui qui souffre a droit à la compassion de son ami, même quand il abandonnerait la crainte du Tout-Puissant. » Dieu n’a pas directement répondu aux préoccupations de Job, mais Il choisit un procédé inhabituel pour lui répondre, en lui révélant sa toute puissance. Dieu se fait connaître à Job, au travers de sa création :

1) – L’établissement des fondations de la terre.

2) – Les lois des phénomènes naturels.

3) – La création cosmique et les lois de l’Univers.

4) – La diversité du monde vivant.

La création cosmique

La création cosmique, présentée à Job par Dieu, est impressionnante. Ce sont trois formations d’étoiles décrites en Job 38 : 31, 32 : « Noues-tu les liens des Pléiades, ou détaches-tu les cordages de l’Orion ? Fais-tu paraître en leur temps les signes du zodiaque, et conduis-tu la Grande Ourse avec ses petits ? »

D’après les études de certains frères, corroborées par les recherches de savants, ces hypothèses cosmiques sont interprétées ainsi : « Détaches-tu les cordages de l’Orion ? » Carett P. Serviss, l’éminent astronome a parlé des cordages d’Orion dans son livre « Les curiosités du ciel ». À présent, ce cordage consiste en une ligne parfaitement droite, un fil d’étoiles d’une grandeur moyenne, à des distances approximativement égales l’une de l’autre, et d’une beauté extraordinaire.

Toutefois les deux étoiles de droite, Mintaka et Alnilam vont prochainement se rapprocher l’une de l’autre pour former un double visible même à l’œil nu. Mais la troisième, Alnitak, va dévier sa trajectoire vers l’est, de manière que le cordage n’existera plus. Autrement dit, une étoile voyage vers une direction à une certaine vitesse, la deuxième dans une autre direction avec une vitesse différente et la troisième s’éloigne à une vitesse et dans une direction encore différente. D’ailleurs, chaque étoile d’Orion parcourt son propre chemin, indépendamment des autres.

Ainsi, ces étoiles qui forment les cordages de l’Orion sont comme trois bateaux dans l’étendue des hauteurs célestes, qui par hasard aujourd’hui sont alignées, et seront séparées dans l’avenir. Toutes ces étoiles qui à présent constituent la constellation d’Orion voyagent dans des directions différentes dans l’univers, de telle manière que leurs cordages sont détachés.

« Noues-tu les liens des Pléiades ? » Remarquons l’éblouissant contraste astronomique avec les Pléiades. Les sept étoiles des Pléiades sont en réalité un groupe de 250 soleils. Des photos dévoilent maintenant que ces 250 soleils brillants, qui forment un groupe, voyagent ensemble dans une direction commune.

En faisant allusion à ce groupe d’étoiles, Isabel Lewis de l’Observatoire Naval des États-Unis, nous dit : « Les astronomes ont identifié 250 étoiles comme des membres réels de ce groupe, toutes ayant le même mouvement et allant dans l’espace dans la même direction ». Dans un autre passage, le même astronome déclare : « Elles voyagent plus loin ensemble dans l’immensité de l’espace. »

L’observateur Lick nous a fait part de l’affirmation du docteur Robert Trumpler : « Plus de 25 000 mesures individuelles des Pléiades sont actuellement disponibles et leur étude nous conduit à une découverte importante, à savoir que tout cet ensemble d’étoiles se déplace vers le sud-est. Les étoiles des Pléiades peuvent être ainsi comparées à un groupe d’oiseaux, volant ensemble vers un but lointain. Cela ne laisse aucun doute, car les Pléiades ne représentent pas une agglomération temporaire due au hasard, mais un système où les étoiles sont liées ensemble par une étroite parenté. »

Le docteur Trumpler disait que tout cela conduit à une découverte importante. Sans faire aucune référence au livre de Job, ces découvertes prouvent que les étoiles des Pléiades sont toutes liées ensemble et qu’elles volent ensemble tel un groupe d’oiseaux, qui voyagent vers un but lointain. C’est justement cela que Dieu dit à Job : « Noues-tu les liens des Pléiades ? » Autrement dit, peux-tu les tenir nouées ensemble pour qu’elles restent une famille de soleils ?

C’est incroyable. Les lois cosmiques de Dieu détachent ou dissolvent la constellation de l’Orion. Dans un avenir très lointain, Orion n’existera plus. Mais le miracle des miracles réside dans le fait que c’est Dieu qui a décidé de faire voyager ensemble ces 250 soleils brûlants des Pléiades, sur la même orbite, dans leur beauté symétrique pour toute l’éternité.

« Et conduis-tu la Grande Ourse avec ses petits ? » Garette P. Serviss a écrit : « L’Ourse, un des plus grands soleils de l’univers, est une étoile errante, dont la vitesse de déplacement est de 413,77 km par seconde. L’Ourse (*), et nous avons toutes les raisons de le croire, possède mille fois la masse de notre soleil. Pensez que notre soleil voyage seulement à 20,125 km par seconde, pour 413,77 en ce qui concerne l’Ourse. Pensez donc à la prodigieuse puissance que ce mouvement implique. »

Une observation plus tardive de Serviss sur l’Ourse nous dévoile : « Elle pourrait changer de direction en s’approchant beaucoup d’un soleil immense, mais elle pourrait également être arrêtée par une collision frontale, avec un corps d’une immense masse. En excluant un tel accident, elle devrait continuer de la même manière jusqu’à ce qu’elle ait traversé notre système solaire d’où elle peut s’échapper et passer dans l’espace interstellaire pour s’attacher peut-être à un autre univers dont nous avons parlé. »

Charles Burckhalter de l’observatoire Chabot a ajouté une note intéressante sur ce soleil grandiose : « Cette grande vitesse situe l’Ourse dans cette classe très restreinte d’étoiles qui apparemment possèdent leur propre loi. Elle est une intruse, une visiteuse, une étrangère à l’intérieur des portes ; pour ainsi dire, l’Ourse est une étoile errante. »

Newton donne la vitesse d’une étoile qui se trouve sous une trajectoire contrôlée à moins de 40,25 km par seconde. Mais l’Ourse va à 413,77 km par seconde. L’attraction combinée de toutes les étoiles que nous connaissons ne pourrait l’arrêter, ni même la faire dévier.

Lorsqu’on a attiré l’attention de ce monsieur Burckhalter sur le texte du livre de Job, il l’a étudié à la lumière des découvertes modernes et a fait une déclaration qui a attiré l’attention du monde entier : « L’étude du livre de Job et sa comparaison avec les plus récentes découvertes scientifiques m’ont amené à la conviction bien raisonnable que la Bible est un livre inspiré et qu’elle a été écrite par celui qui a fait les étoiles. » Les miracles de l’univers de Dieu ne cessent jamais de nous éblouir.

L’Ourse et ses petits sont des soleils errants, individuels, qui semblent être en dehors de l’orbite, dans notre galaxie. Voyageant à des vitesses tellement incroyables, comment se fait-il qu’elles ne rencontrent pas d’autres soleils ni d’autres planètes ? Vers quoi se dirigent-elles ? Dieu seul le sait. En vérité ces étoiles ne sont pas errantes, elles ne vont pas en heurter d’autres, car Dieu les dirige.

Il y a peu d’hommes qui ont souffert des tragédies comme celles de Job. Comment Dieu a-t-Il pu faire transparaître l’intensité de sa miséricorde envers Job ? Job croyait que Dieu ne s’intéressait pas à lui.

Par ces trois questions (Job 38 : 31, 32), Dieu dit en réalité : Job, crois-tu que je ne me préoccupe pas de ta souffrance ? Eh bien ! réponds-moi à ces questions. « Détaches-tu les cordages de l’Orion ? » Non, non, tu ne peux le faire ; mais mon pouvoir divin le peut. Car un jour, Orion n’existera plus. Job, peux-tu nouer ensemble les 250 étoiles des Pléiades dans leur belle symétrie sans qu’aucune ne s’abatte ? Ce n’est que moi qui possède ce pouvoir et cette sagesse. Peux-tu empêcher les errantes – l’Ourse et ses petits – de ne pas se heurter dans leur vitesse en dehors de la voie Lactée ? Non, c’est seulement mon pouvoir divin qui le peut.

Quel moyen puissant Dieu a choisi pour dire à Job qu’Il détient le contrôle entier des problèmes des humains, y compris ceux de la vie de Job ! Ces faits scientifiques consignés dans le livre de Job, en ce qui concerne les Pléiades, Orion et la Grande Ourse, ont anticipé les découvertes scientifiques de 4000 ans environ.

Ces choses éblouissantes n’ont été découvertes par les hommes de sciences qu’au vingtième siècle, alors qu’elles ont été consignées dans le livre de Job il y a 4000 ans. Qui pourrait douter que la Bible est la parole inspirée de Dieu ? Oui, le livre de Job renferme une leçon puissante, surtout pour l’homme moderne. La science du vingtième siècle a prouvé que la parole de Dieu, la Bible, dit vrai.

En comprenant le soin de Dieu pour toute sa création, Job s’exclame : « Voici, je suis trop peu de chose ; que te répliquerais-je ? Je mets la main sur ma bouche. J’ai parlé une fois, je ne répondrai plus ; deux fois, je n’ajouterai rien. » (Job 39 : 37, 38). Job reconnaît qu’il a trop parlé, que son point de vue était très limité et qu’il s’est exprimé trop hardiment.

En révélant son pouvoir et sa magnificence par sa création, sa préoccupation pour les détails de l’univers, Dieu nous transmit le message suivant lequel, non seulement Il se préoccupe des détails de notre vie, mais Il a aussi la capacité de résoudre nos problèmes. Soyons confiants, car il y a de bonnes raisons pour lesquelles Il permet les tragédies humaines. Dieu travaille dans sa perspective éternelle. Apprenons à nous élever à ce niveau et à regarder la vie selon la perspective de Dieu.

L’hippopotame et le crocodile

Sur ce point, Job reconnaît son indignité, son impuissance à plaider sa cause devant Dieu. Mais il ne voit pas encore comment son problème va être résolu. Dieu continue donc le dialogue avec Job, par la description de deux bêtes sauvages qui semblent être invincibles. Leur pouvoir est si grand que Dieu seul peut les détruire.

Ces bêtes, d’après ce que certains frères suggèrent, symbolisent deux types d’exploitation qui ont tourmenté l’humanité tout au long des siècles. La deuxième (le crocodile) est plus facile à identifier : « Sur la terre, nul n’est son maître ; il a été créé pour ne rien craindre. Il regarde avec dédain tout ce qui est élevé. Il est le roi des plus fiers animaux » (Job 41 : 24, 25). Cela est sûrement une description de Satan, comparable à celle rapportée en Esaïe 14 : 12, 13 : « Te voilà tombé du ciel, astre brillant, fils de l’aurore ! Tu es abattu à terre, toi, le vainqueur des nations ! Tu disais en ton cœur : Je monterai au ciel, j’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu ; je m’assiérai sur la montagne de l’assemblée, à l’extrémité du septentrion. »

Remarquons également le texte d’Esaïe 27 : 1 : « En ce jour, l’Éternel frappera de sa dure, grande et forte épée, le léviathan, serpent fuyard, le léviathan, serpent tortueux ; et il tuera le monstre qui est dans la mer. » La double identification du léviathan au serpent, et au monstre, est liée non seulement à l’image de Satan, mais aussi à celle du pouvoir civil, qui est étroitement associé à Satan. Cette pensée se trouve également en Apocalypse 20 : 1-3, et 12 : 9.

En conséquence, le léviathan peut être un symbole de Satan et du pouvoir civil qui est son instrument principal pour soumettre l’humanité. Remarquons le verset 9 du chapitre 41 de Job : « Ses éternuements font briller la lumière ; ses yeux sont comme les paupières de l’aurore. »

Observons la similitude avec 2 Corinthiens 11 : 14 : « Et cela n’est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière. » Suivant Job 41 : 22, 23 « Il fait bouillir le fond de la mer comme une chaudière, il l’agite comme un vase rempli de parfums. Il laisse après lui un sentier lumineux ; l’abîme prend la chevelure d’un vieillard. »

Cette mer qui bouillonne signifie le soulèvement de l’humanité pendant la phase ultime de l’anarchie ; cette image est à rapprocher de celle du « bruit de la mer et des flots », mentionné en Luc 21 : 25.

Le sentier lumineux, et la profondeur qui ressemble à la chevelure blanche, se rapportent aux pseudo-sciences et à la philosophie qui font que le mal apparaît comme étant le bien ; la même méthode consiste à apparaître comme un ange de lumière, et non comme un messager des ténèbres.

La première bête, l’hippopotame est plus difficile à identifier. Nous suggérons qu’elle pourrait être cet animal terrible, épouvantable et extraordinaire décrit en Daniel 7 : 7 : « Après cela je regardais pendant mes visions nocturnes, et voici, il y avait un quatrième animal, terrible, épouvantable et extraordinairement fort ; il avait de grandes dents de fer, il mangeait, brisait, et il foulait aux pieds ce qui restait ; il était différent de tous les animaux précédents, et il avait dix cornes. » Cet animal est décrit comme le plus puissant d’entre les créatures de Dieu. Sa confiance en lui-même est montrée dans le chapitre 40, verset 18, de la prophétie de Job : « Que le fleuve vienne à déborder, il ne s’enfuit pas : Que le Jourdain se précipite dans sa gueule, il reste calme. » La rivière du Jourdain représente l’humanité toute entière. Alors que celle-ci va s’agiter dans la grande anarchie, l’hippopotame garde sa confiance qui en réalité est fausse. Le soulèvement des masses humaines va causer la chute et la destruction de l’hippopotame – le faux système religieux.

C’est à cet événement que se rapporte Apocalypse 18 : 21 : « Alors un ange puissant prit une pierre semblable à une grande meule, et il la jeta dans la mer, en disant : Ainsi sera précipitée avec violence Babylone, la grande ville, et elle ne sera plus trouvée. »

Devant cette extraordinaire découverte, car Dieu a le pouvoir de détruire les deux bêtes terribles, et de mettre fin ainsi au mal sur la terre, Job reçoit la compréhension totale du but de ses souffrances et de la philosophie de la permission du mal, selon ce qui est rapporté dans le chapitre 42, versets 2 à 6 : « Je reconnais que tu peux tout, et que rien ne s’oppose à tes pensées – Quel est celui qui a la folie d’obscurcir mes desseins ? – Oui, j’ai parlé, sans les comprendre, de merveilles qui me dépassent et que je ne conçois pas. Écoute-moi, et je parlerai ; je t’interrogerai, et tu m’instruiras. Mon oreille avait entendu parler de toi ; mais maintenant mon œil t’a vu. C’est pourquoi je me condamne et je me repens sur la poussière et sur la cendre. »

La repentance de Job est totale. C’est de la même façon que l’humanité va changer après le temps de détresse. Après la destruction des systèmes injustes, elle sera prête à recevoir une compréhension correcte de Dieu. Ce n’est qu’à ce moment-là que l’humanité se prosternera devant Dieu avec une profonde humilité en reconnaissant sa propre indignité.

Aujourd’hui, grâce à la compréhension du plan de Dieu concernant l’homme, nous pouvons avoir une appréciation correcte de la philosophie liée à la permission du mal. Le livre de Job reste une source inépuisable d’enseignements moraux, philosophiques, prophétiques et scientifiques. « On ne peut fixer le soleil qui resplendit dans les cieux, lorsqu’un vent passe et en ramène la pureté ; le septentrion le rend éclatant comme l’or. Oh ! Que la majesté de Dieu est redoutable ! » (Job 37 : 21, 22). Que Dieu vous bénisse mes bien-aimés !

fr. Cornel Brie (Roumanie)

(*) Note de la rédaction : La Grande Ourse est une constellation composée de 7 étoiles, dont la plus brillante à l’œil nu est « a Ursae Majoris ou Dubhé ».

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