« QUE CELUİ QUİ SE GLORİFİE SE GLORİFİE DANS LE SEİGNEUR »

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« … mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs. Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes. Considérez, frères, que parmi vous qui avez été appelés il n’y a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages ; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes ; et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu’on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire au néant celles qui sont, afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. Or, c’est par lui que vous êtes en Jésus-Christ, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption, afin, comme il est écrit, que celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur. » – 1 Corinthiens 1 : 24-31.

Pratiquement aucun autre passage des Saintes Écritures ne met aussi bien en évidence l’opposition entre Dieu et le monde que les versets énoncés ici par l’apôtre Paul.

Les agissements de Dieu paraissent fragiles à l’homme incroyant, souvent inutiles, sinon fous ; il n’y prête même pas attention. Le monde ne connaît pas Dieu. On ne peut reconnaître Dieu que par la foi ; mais l’ignorance barre la route de la foi à la plupart des gens.

Dieu veut confondre ce genre de sagesse car elle engendre de l’arrogance chez l’homme incroyant. Dieu veut anéantir ce qui paraît important aux hommes et transformer ce qu’ils ont jeté aux ordures en quelque chose d’extraordinairement précieux et de riche en bénédictions. Grâce à ce dessein de Dieu, nous avons une certaine importance, nous, les faibles et les indignes, nous, les ignorants et les misérables, nous, les incapables, les insignifiants à qui le monde ne prête aucune attention. Mais cela ne vient pas de nous-mêmes ! C’est à Dieu le Père seul que nous sommes redevables d’avoir quelque valeur. Sans Lui, nous serions sur le pavé et derrière les barrières de la dépendance servile.

Dieu veut convaincre l’homme de sa culpabilité et juger le monde. Il veut non seulement le juger, mais encore le sauver. Il veut le rétablir sur cette terre et le bénir. Il veut détrôner Satan, le séducteur de ce monde, le déposséder de sa puissance, et Il prépare ses instruments au cours de cet Âge.

Il se sert de ceux que les sages, les puissants et les nobles du monde rejettent, les considérant comme inutiles et méprisables. Dieu seul, le Tout-Puissant, le Sage, peut faire une telle chose. Lui seul peut faire quelque chose avec rien et s’en servir pour confondre les puissants, de façon incroyable.

Pour cette œuvre, Il a désigné Jésus-Christ, son Fils Unique, comme point de mire dans ce monde de ténèbres. C’est Lui maintenant, qui lance l’invitation, l’appel à tous ceux qui ont faim et soif de justice ; à tous ceux qui cherchent courage et consolation ; à tous ceux qui sont en quête d’un discours plus élevé, d’un plus grand espoir, d’une lumière plus vive. Tous sont invités à un festin royal. Ils sont invités à s’unir avec Jésus-Christ. C’est d’une grande importance, bien plus qu’on ne le pense généralement.

Notre Seigneur est une force qui exerce une influence considérable et permanente. Un grand changement se produit chez ceux qui s’approchent de cette force. Paul parle de cet effet lorsqu’il dit : « Jésus-Christ, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption. » – 1 Corinthiens 1 : 30.

Le développement du Christ se fait progressivement. Par la grâce de Dieu, l’homme naturel se rend compte qu’il existe une sorte de sagesse supérieure, totalement différente de la sienne : c’est la connaissance de Dieu, de son caractère et de sa volonté. Lorsqu’il se rapproche de Dieu, il comprend qu’il est pécheur et qu’il a besoin du sang de la réconciliation de Jésus-Christ ; qu’il a besoin d’un intercesseur auprès du Père pour être admis comme enfant de Dieu.

Grâce à la sagesse que Dieu lui accorde, l’homme peut apprécier son caractère et sa volonté. Mais il n’obtient pas une telle connaissance sans qu’un processus de changement ne s’opère en lui.

Quand nous cherchons à nous rapprocher personnellement de Dieu, Il s’adresse à nous individuellement, comme un père parlant à son enfant, de la même façon que nous sommes proches de notre père terrestre. L’échange est alors toujours personnel et adapté aux besoins particuliers de notre nature.

La Parole de Dieu s’adresse à tout le monde, elle est la même pour tous. Il n’y a qu’une Bible. Cependant, grâce à la foi et à l’action du Saint Esprit, la Parole s’adresse à nous personnellement, car la sagesse de Dieu n’est pas une science terrestre ; bien plus, c’est quelque chose de très vivant, qui nous sollicite. Le verset qui suit est une exhortation que nous ne devons pas négliger : « De même donc que vous avez livré vos membres comme esclaves à l’impureté et à l’iniquité, pour arriver à l’iniquité, ainsi maintenant livrez vos membres comme esclaves à la justice, pour arriver à la sainteté. » – Romains 6 : 19.

C’est un verset qui est valable dans toutes les périodes de notre vie, car chaque âge a ses épreuves particulières. En 1 Thessaloniciens 4 : 3, il est écrit : « Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification. »

L’expression « sanctification » veut dire : mis à part. Abraham fut, par l’appel qu’il reçut, séparé de son environnement et réservé pour une œuvre particulière dans le plan de Dieu. Nous aussi, nous avons répondu à cet appel. Notre nouvelle façon de penser, inspirée par la sagesse de Dieu, notre nouvelle volonté en accord avec celle de Dieu et de Jésus-Christ nous sanctifient et nous mettent réellement à part.

Seule la Vérité vivante, que nous discernons par la foi, peut nous séparer du monde ; elle nous sépare de ses idées, de son approbation et de sa société. Plus nous nous intéressons à Dieu, plus nous ressentons le besoin de nous unir à Lui, moins notre ancien environnement nous intéresse et plus profond est l’abîme qui nous sépare de Lui.

Nous ne sommes pas sanctifiés, ni mis à part, parce que nous appartenons à un certain groupe de chrétiens ; nous ne sommes sanctifiés que par la Vérité, une Vérité vivante qui opère comme une lumière, un espoir, une consolation et une puissance en nous. Nous sommes sanctifiés quand la Vérité modifie sincèrement nos pensées, lorsqu’elle affine notre perception de la justice, de l’amour et de la pureté.

Si nous nous donnons de la peine en ce sens, notre parcours sera couronné de succès, c’est-à-dire qu’il nous conduit à la délivrance. Certes, la foi nous délivre de nos injustices et de nos péchés, mais Paul dit de notre corps terrestre, dans lequel nous habitons et avec lequel nous devons agir : « … mais nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. » – Romains 8 : 23 (Darby).

En Éphésiens 4 : 30 (Darby), il parle du « jour de la délivrance ». Et le Seigneur dit : « Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche. » – Luc 21 : 28.

Ainsi, chaque enfant de Dieu aspire à la délivrance ; après le « dénouement » des liens et des contraintes qui nous accablent dans cette vie, nous attendons avec impatience le jour de notre libération.

Jésus-Christ, le glorieux et noble Fils de Dieu nous délivrera ; pourtant, aujourd’hui, nous constatons avec reconnaissance et avec joie que nous bénéficions de la délivrance, depuis le premier jour de notre engagement, car nous sommes en paix avec Dieu par Jésus.

Nous avons le privilège de porter la robe de justice et de paraître ainsi vêtus devant Dieu ; nous reconnaissons nos péchés et le sang de Jésus-Christ nous purifie. On ne peut mesurer le poids qui nous est ainsi ôté et combien notre âme est constamment guérie et purifiée.

Nous avançons pas à pas sur ce chemin, progressivement. Même ceux qui y marchent depuis longtemps développent en permanence leur caractère spirituel. L’image du Seigneur se fait de plus en plus nette dans notre esprit, car notre développement spirituel dépend de notre attachement à Jésus-Christ. Paul souligne cette nécessité en constatant : « Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit. » – 2 Corinthiens 3 : 18.

La gloire manifestée par le Seigneur est la gloire de Dieu : « Celui qui m’a vu a vu le Père » – Jean 14 : 9.

Jean dit que c’est une gloire pleine de grâce et de vérité : « Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce ; car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. » – Jean 1 : 16, 17.

Jésus nous révèle le caractère de Dieu, la grandeur et la noblesse de sa pensée et de ses actes. Dieu met son sceau sur tout ce qu’Il crée, Il se manifeste même dans la nature et dans l’Univers.

« En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. » (Romains 1 : 20).

« Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue manifeste l’œuvre de ses mains. Le jour en instruit un autre jour, la nuit en donne connaissance à une autre nuit. » – Psaume 19 : 2, 3.

Le premier couple humain fut créé à l’image de la gloire de Dieu. Par conséquent, notre Seigneur, le Fils unique du Père, ne pouvait se manifester que comme la révélation du Père, la représentation vivante de la nature et du caractère de Dieu.

Comment les disciples du Seigneur qui ont cru au message divin, et tous ceux qui sont appelés à être cohéritiers avec Christ, ne devraient-ils pas se sentir marqués du sceau divin qui témoigne qu’ils appartiennent à Dieu, que leur vie intérieure est en harmonie avec le caractère et la volonté du Père ? C’est ce qui se passe si nous contemplons à visage découvert, c’est-à-dire avec les yeux de la foi, la gloire de la vérité qui se manifeste dans la personne de Jésus et influence notre vie et nos pensées.

Nous pouvons sans crainte mettre Jésus-Christ au centre de notre savoir spirituel et de notre édification. Personne ne peut protester, car la vérité émane uniquement de Jésus. Notre foi et nos espoirs sont inspirés uniquement de ce qu’Il a dit et fait, de ce qu’Il fut. C’est pourquoi Il dit : « Je suis l’alpha et l’oméga… celui qui est, qui était… » – Apocalypse 1 : 8.

Et notre texte de référence dit clairement que nous sommes amenés à Jésus par le Père. Nous n’avons pas besoin du Seigneur seulement au début de notre parcours ; Il est aussi le début et la fin des combats de notre foi. En raison de nos faiblesses, il est utile de nous rappeler que le Seigneur doit toujours être l’axe de nos pensées.

Le monde et son esprit essaient toujours d’empêcher notre développement spirituel. D’après certains Chrétiens, Jésus-Christ ne modifie ni ne développe notre caractère. Ils croient que c’est du gaspillage que de s’efforcer de ressembler à Jésus. Notre texte montre que c’est une erreur, car il dit que Jésus nous a été offert pour notre sanctification. Il est donc certain que la connaissance de Jésus imprègne notre caractère et y agit de manière décisive. Paul dit en 1 Thessaloniciens 4 : 1-3 : « Au reste, frères, puisque vous avez appris de nous comment vous devez vous conduire et plaire à Dieu, et que c’est là ce que vous faites, nous vous prions et nous vous conjurons au nom du Seigneur Jésus de marcher à cet égard de progrès en progrès. Vous savez, en effet, quels préceptes nous vous avons donnés de la part du Seigneur Jésus. Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification. »

L’apôtre ne veut pas parler d’une piété extérieure qui se ferait remarquer ; d’ailleurs, elle pourrait être feinte ou nous rendre servile. La vérité ne doit pas nous asservir, mais nous libérer. Notre conduite ne doit pas être dictée par nos frères, mais dépend de notre propre volonté et de notre compréhension de la vérité.

Finalement, c’est la grâce de Dieu qui nous permet de rester fidèles à notre foi. Combien de fois nous oublions de nous conformer à l’Esprit quand notre nature terrestre nous entraîne dans des comportements erronés !

Cela fait partie de notre combat de la foi de toujours nous conformer à l’Esprit, lorsqu’il nous arrive quelque chose de décourageant. Christ nous est donné comme une puissance de Dieu, c’est ce que Paul dit dans ce texte. Parce que Christ est ressuscité des morts, Il n’est pas un simple idéal, ni une vue de l’esprit. Jésus est vivant ! Et nous avec Lui.

Il nous est souvent difficile de résister à la puissance et à l’influence des choses que nous voyons, car elles sont constamment devant nos yeux ! C’est une réalité que nous ne pouvons pas éviter. La fournaise ardente chauffée sept fois plus, dans laquelle furent jetés les trois jeunes gens fidèles, dont nous parle le livre de Daniel, était une telle réalité. La chaleur et le danger de mort étaient si réels que ceux qui jetèrent les trois hommes dans la fournaise, furent eux-mêmes tués : « Comme l’ordre du roi était sévère, et que la fournaise était extraordinairement chauffée, la flamme tua les hommes qui y avaient jeté Schadrac, Méschac et Abed-Nego. » – Daniel 3 : 22.

Du temps de Jésus, la puissance romaine était aussi réelle, et c’est sous la pression des Juifs que la cohorte romaine crucifia le Seigneur. Tout cela, toutes ces forces visibles étaient des réalités impressionnantes, visibles pour tous. Il fallait compter avec ces puissances ! De nos jours également, les choses visibles sont très impressionnantes et exercent une terrible influence sur nous, tous les jours, à chaque heure : la science, la technologie, la puissance de l’argent, les cartels militaires ou politiques, les systèmes religieux et leurs millions d’adhérents ― et nous sommes là, faibles et fragiles, au milieu de cette violence et de ces puissants courants.

Ces puissances tirent les ficelles auxquelles notre existence est liée par bien des aspects, comme celle de millions de gens. Tous ces gens considèrent ces forces visibles comme étant la seule réalité. Comment pourrait-il y avoir d’autres forces que celles que nous voyons et que nous ressentons réellement, en bien ou en mal dans notre propre corps ?

N’est-ce pas difficile de croire à la réalité de l’existence de forces spirituelles invisibles, à l’opposé des éléments visibles de tous ? En effet, ce serait bien difficile pour nous, si Dieu ne faisait pas intervenir sa toute-puissance, en temps utile. Le monde n’a pas besoin de le savoir ; mais nous vivons cela dans notre for intérieur, et il peut nous arriver la même chose qu’à Moïse : c’est comme si on avait vu l’invisible. En Hébreux, il est dit des anges : « Ne sont-ils pas tous des esprits au service de Dieu, envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut ? » – Hébreux 1 : 14.

Nous voyons donc, qu’il existe à côté des forces visibles si intimidantes, une réalité spirituelle. Face à la décadence actuelle, il nous est infiniment précieux de savoir que les forces divines invisibles conduisent tous les évènements, là où le Tout-Puissant veut qu’ils aillent.

Le temps viendra où Il se révèlera à tous les peuples. Aujourd’hui, celui qui y croit et en parle aux gens, passe pour un fou ― un fantaisiste distrait et original.

« Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication. » – 1 Corinthiens 1 : 21.

Mais notre verset de référence montre que Dieu veut se faire connaître à tous les hommes, aux sages, aux forts, aux grands et aux fiers. Ce sont les élus qui sont désignés pour enlever définitivement de la surface de la terre toute fierté et toute arrogance, car Dieu a appelé les « fous » selon les critères du monde et les « faibles », ceux que le monde méprise. Lorsque le Seigneur présentera les élus au monde, Il détruira en fait tout ce qui avait de la valeur jusque-là. Pourquoi fera-t-Il cela ? – « Afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. » Car dans la période où le Malin aura régné, Dieu a été privé de l’honneur qui Lui revenait. On n’a pas tenu compte de Lui, on L’a même oublié, on a minimisé son importance, on L’a renié et calomnié, et à sa place, on a célébré l’homme comme l’être le plus élevé. Mais nous, les croyants, nous disons de tout cœur : « Que celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur ». Après cela, tous les hommes glorifieront haut et fort le Tout-Puissant avec joie.

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« L’Éternel est grand et très digne de louange,

Et sa grandeur est insondable.

Que chaque génération célèbre tes œuvres,

Et publie tes hauts faits !

Je dirai la splendeur glorieuse de ta majesté ;

Je chanterai tes merveilles.

On parlera de ta puissance redoutable,

Et je raconterai ta grandeur.

Qu’on proclame le souvenir de ton immense bonté,

Et qu’on célèbre ta justice !

L’Éternel est miséricordieux et compatissant,

Lent à la colère et plein de bonté.

L’Éternel est bon envers tous,

Et ses compassions s’étendent sur toutes ses œuvres.

Toutes tes œuvres te loueront, ô Éternel !

Et tes fidèles te béniront.

Ils diront la gloire de ton règne,

Et ils proclameront ta puissance,

Pour faire connaître aux fils de l’homme ta puissance

Et la splendeur glorieuse de ton règne.

Ton règne est un règne de tous les siècles,

Et ta domination subsiste dans tous les âges. » – Psaume 145 : 3-13

TA Novembre-Décembre 1986

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