UN MARİAGE PARTİCULİER

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Genèse 24 : 58-67

« Reconnais-le dans toutes tes voies et il aplanira tes sentiers. » – Proverbes 3 : 6.

Quand Abraham avait 140 ans et que sa femme Sara était morte depuis trois ans, son fils Isaac en avait alors quarante. Cet héritier de la plus merveilleuse des promesses divines n’était pas allé se chercher une femme, probablement parce qu’il était trop pudique. Abraham appela Éliézer, l’intendant de sa maison, et lui ordonna de prendre dix chameaux, de parcourir environ 500 miles (environ 804 km) pour se rendre dans la région (la Mésopotamie – NDLR) où Abraham était né et où son frère Nachor et sa famille vivaient encore. Éliézer partit avec la recommandation exclusive de trouver une femme convenable pour Isaac et de la lui amener.

Toute l’histoire est racontée avec une belle simplicité très convaincante pour des personnes sans préjugés. Les personnages décrits par l’historien n’étaient pas des sauvages, encore moins des cousins des singes, comme les évolutionnistes voudraient nous le faire croire. Et l’histoire elle-même est assez particulière dans son contexte pour nous assurer de sa véracité. Un auteur d’un tel récit n’imaginerait guère son héros comme ayant trouvé une femme dans les circonstances décrites ici, et, de plus, ce n’était pas la coutume de cette époque, ni d’aucune autre, ni d’aucun peuple, pour autant que nous le sachions. La manière de procéder était unique à tous points de vue.

Ce n’est que récemment que les étudiants de la Bible ont appris pourquoi la question fut ainsi réglée. C’était évidemment pour nous illustrer un grand dessein spirituel qui est en cours d’accomplissement depuis plus de dix-huit siècles. Le type s’adapte à son antitype de manière à ne pas être mal compris.

Abraham typifiait le Père céleste, Isaac représentait le Seigneur Jésus (ses quarante ans représentaient le moment opportun), et Éliézer représentait le saint Esprit. Au temps opportun, le Père envoya le saint Esprit pour rassembler le troupeau élu qui constituera l’épouse, la femme de l’Agneau. Comme dans le type Abraham ne prit pas une femme pour son fils parmi les païens, ainsi dans l’antitype Dieu ne choisit pas l’épouse de Christ parmi les païens. Comme Éliézer alla vers ceux qui étaient parents d’Abraham et croyants en Dieu, de même le saint Esprit ne fut envoyé qu’aux croyants, pour choisir parmi eux la classe de l’épouse.

İNİTİALEMENT LA CLASSE DE L’ÉPOUSE ÉTAİT JUİVE

Les Juifs étaient en communion avec Dieu sous leur Alliance de la Loi, et c’est seulement vers eux que le saint Esprit alla à l’origine. Plus tard, par la providence Divine, la porte fut ouverte aux Gentils. Ce n’était pas dans le but d’accepter tous les Gentils dans la classe de l’épouse, mais simplement pour leur permettre d’entendre l’Évangile, pour que ceux qui l’auraient entendu et qui y auraient répondu puissent, en tant que croyants, se rapprocher de Dieu et être autorisés à rejoindre la classe de l’épouse en se consacrant pleinement à Dieu – l’antitypique Rebecca endurant les épreuves et les dangers du voyage pour aller vers l’Isaac antitypique. De ce point de vue, l’étude d’aujourd’hui est non seulement belle et intéressante, mais aussi très instructive.

REBECCA AU PUITS

Le serviteur d’Abraham, fidèle à sa mission, fidèle à la fois au père et au fils, chercha sincèrement la personne convenant au souhait d’Abraham, assuré qu’Isaac, l’héritier de telles précieuses promesses, devrait avoir une compagne, une aide appropriée. Lorsqu’il arriva au lieu convenu, à la ville du frère d’Abraham, Nachor, il fut vigilant. Au puits, il trouva Rebecca, fille de Bethuel, petite-fille de Nachor, s’occupant des brebis. Ceci est interprété comme signifiant que ceux qui sont abordés par le saint Esprit leur suggérant de devenir cohéritiers de Christ se trouvent généralement liés d’une certaine manière au service des brebis de Dieu – le peuple de Dieu – leur donnant de l’eau du puits, ce qui signifierait symboliquement donner un rafraîchissement provenant de la Bible et de ses paroles de vie – « l’eau de la vie ».

La première épreuve à laquelle la jeune fille fut soumise concernait son empressement à donner de l’eau. Éliézer demanda à boire. Rebecca répondit : « Bois, et je donnerai aussi à boire à tes chameaux. » Ici s’est manifesté l’esprit de générosité – de service – tout comme le saint Esprit indique que ceux qui constituent l’épouse de Christ doivent posséder la douceur et l’humilité comme qualifications fondamentales pour être acceptés par le Seigneur dans le haut appel.

Immédiatement, Éliézer s’empressa de revêtir Rebecca de quelques bijoux, symboles de bénédictions spirituelles, qui parviennent à ceux qui écoutent avant tout l’Esprit du Seigneur et font preuve d’empressement (Genèse 24 : 20) et d’humilité. Éliézer fut accueilli dans la maison. Les amis de Rebecca reçurent les bénédictions de l’esprit qu’elle-même avait reçu ; et tous, représentant la maison de la foi, se réjouirent avec elle.

Éliézer fit rapidement connaître son intention. Il était là pour remplir une mission spéciale, et c’est ce qu’il fit. Il expliqua qu’Abraham était très riche et qu’il avait fait d’Isaac l’héritier de tout ce qu’il avait, et qu’il l’avait envoyé, lui, son serviteur, pour trouver une épouse convenable pour Isaac. Sous la direction de la divine providence, il avait rencontré Rebecca et croyait qu’elle était celle que le Seigneur avait choisie pour le fils de son Maître. La question qui se posait maintenant était la suivante : Accepterait-elle l’offre ou la rejetterait-elle, et devrait-il rechercher quelqu’un d’autre ? La question fut posée à Rebecca elle-même : Irait-elle dans un pays lointain sous la conduite d’Éliézer, et deviendrait-elle l’épouse d’Isaac ? Elle répondit immédiatement : « J’irai. »

Tout cela représente bien la question qui se pose à ceux qui sont appelés à faire partie de l’épouse de Christ. Ils entendent qu’Il est « l’unique engendré du Père, plein de grâce et de vérité ». Ils entendent qu’Il est le Seigneur de tous, l’héritier des « excessivement grandes et précieuses promesses » (2 Pierre 1 : 4). Ils apprennent que leur union avec Lui signifiera les joies de sa communion pour toujours et la participation avec Lui à tout son grand et merveilleux avenir. Ceux qui sont exercés correctement répondent : « J’irai », comme Rebecca le fit, avec une grande promptitude.

Cela signifiait quelque chose pour Rebecca de quitter la maison de son père, son propre peuple, son propre pays qu’elle connaissait bien ; et cela signifie aussi beaucoup pour tous ceux qui acceptent l’appel du Père par le saint Esprit et deviennent membres de l’épouse de Christ. Le Prophète s’adresse à eux en disant : « … Oublie ton peuple et la maison de ton père. Le roi porte ses désirs sur ta beauté ; puisqu’il est ton Seigneur, rends-lui tes hommages. » – Psaume 45 : 11, 12.

Seul un amour sincère pour le Seigneur et une foi bien enracinée dans les « excessivement grandes et précieuses promesses » nous mèneront jusqu’au bout du voyage, joyeux dans l’attente d’être finalement acceptés dans la gloire avec notre Bien-Aimé, le Roi de Gloire. Nous devons nous rappeler qu’au cours de cet âge de l’Évangile, des millions de personnes ont entendu le message du saint Esprit, invitant à devenir membres de la classe de l’épouse ; mais toutes n’ont pas répondu promptement : « Oui, j’irai ». Rebecca typifie seulement ceux qui réussissent, qui vont finalement assurer leur appel et leur élection, et devenir membres de l’épouse, la femme de l’Agneau.

D’AUTRES BİJOUX POUR REBECCA

Un autre passage du récit nous dit que, lorsque Rebecca décida d’accepter l’offre de mariage avec Isaac, Éliézer sortit ses trésors et lui offrit encore d’autres bijoux d’ornement. Quelle belle illustration ! La classe de l’épouse reçoit une bénédiction du saint Esprit au début et une autre plus tard. Cette dernière vient sur ceux qui ont pleinement décidé d’appartenir coûte que coûte au Seigneur – « de suivre l’Agneau partout où Il va ». Les grâces du saint Esprit abondent de plus en plus en eux. Comme le suggère l’Apôtre, nous ajoutons à notre foi la force d’âme, la connaissance, la patience, l’expérience, l’espérance, la joie, l’amour (2 Pierre 1 : 5-7). Au fur et à mesure que nous revêtons chacun de ces joyaux du caractère, ils en rehaussent la beauté.

Par monts et par vaux, de jour comme de nuit, les chameaux amenèrent finalement Rebecca au terme de son voyage. Il en est de même pour l’antitypique Rebecca. Les membres de cette classe s’engagent sur le chemin de l’obéissance et de l’abnégation, en quittant la maison de leur père Adam. Après avoir accepté l’invitation du saint Esprit et décidé d’aller vers Christ, ils se chargent promptement de leur croix et Le suivent. Dans la chaleur du jour ou dans l’obscurité – autrement dit les épreuves et les difficultés du voyage – ils traversent les siècles de cet âge de l’Évangile.

De même qu’Éliézer conduisit en sécurité Rebecca et ses servantes jusqu’au terme de leur voyage à la rencontre d’Isaac à Lachaï-roï, ainsi le saint Esprit guidera l’église jusqu’à la fin de son voyage dans la présence, parousia, de Christ. Les chameaux qui portèrent les trésors et les bijoux jusqu’à la maison de Rebecca, et qui la ramenèrent ensuite avec ses servantes et Éliézer à la maison d’Isaac, représenteraient bien, semble-t-il, les Saintes Écritures par lesquelles les fidèles sont soutenus – les agents que le Père et le Fils envoient pour réconforter et assister la future épouse dans son voyage.

De même qu’Éliézer rencontra Rebecca près du puits et recueillit dans sa main l’eau, symbole de vérité, de même au retour, Rebecca rencontra Isaac au puits de Lachaï-roï.

Suivant la coutume de l’époque, elle se couvrit d’un voile et descendit du chameau pour rencontrer Isaac. Ainsi les Écritures nous enseignent que l’église doit passer au-delà du voile avant d’être pleinement reçue par l’antitypique Isaac dans toutes les saintes relations annoncées.

Les jeunes filles qui accompagnèrent Rebecca symbolisent sans aucun doute les bénédictions de la classe consacrée qui suit maintenant la classe de l’épouse, mais qui ne vit pas pleinement à la hauteur de ses privilèges et opportunités. La bénédiction prononcée sur Rebecca, « Sois la mère de milliers de myriades », représente l’avenir de l’église ; car comme le Rédempteur deviendra, pendant son royaume Messianique, le Père ou Donateur de Vie pour des milliers de millions de la race d’Adam, achetés avec son sang précieux, ainsi l’église, son épouse, deviendra la mère de ces mêmes milliers de millions d’êtres humains, dans le sens où elle sera leur surveillante et dispensatrice de soins pour les aider à atteindre la perfection.

WT1913 p5187

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