LA JOİE DU CHRÉTİEN

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« Tu me montreras le chemin de la vie : en ta présence est la plénitude de joie ; à ta droite, il y a des plaisirs pour toujours. » – Psaume 16 : 11 (traduction littérale).

Lorsqu’on considère combien il est question dans les Écritures de joie et d’allégresse parmi le peuple de Dieu, nous sommes profondément impressionnés par la pensée que notre Père céleste est très soucieux du bonheur de ses enfants, même dans la vie présente. Les esprits mondains ne peuvent pas voir cela, ils considèrent le sort des enfants de Dieu comme pénible et dépourvu de joie, et Dieu, comme un Maître qui ne se soucie pas du bonheur de ses enfants. Ceci, cependant, résulte uniquement du fait que l’homme animal ne peut pas recevoir les choses de l’esprit de Dieu, parce qu’elles se discernent spirituellement (1 Corinthiens 2 : 14). Mais ceux qui sont conduits par l’esprit de Dieu ont une nourriture à manger que le monde ne connait pas (Jean 4 : 32) ; et leur cœur se réjouit d’une joie que personne ne peut leur ravir.

Comme cela semble étrange ! dit le monde. Pourquoi, Paul, un homme de grand talent, qui avait de grandes occasions, qui aurait pu être quelqu’un dans le monde, a-t-il gaspillé ses talents ; il fut pauvre toute sa vie, sans abri, sans ami, maltraité et persécuté, une sorte de fanatique religieux. Mais Paul, voyant la question du point de vue de son discernement spirituel, a déclaré : « Je suis comblé de joie au milieu de toutes nos tribulations » (2 Corinthiens 7 : 4) ; car il était un des membres de ce corps oint qui, comme son Seigneur et Chef, pouvait dire : « Je voyais constamment le Seigneur devant moi, parce qu’il est à ma droite, afin que je ne sois pas ébranlé. Aussi mon cœur est dans la joie, et ma langue dans l’allégresse. » – Actes 2 : 25, 26.

Aussi le Psalmiste invite le corps oint tout entier à se réjouir en disant : « Justes, réjouissez-vous en l’Éternel ! La louange sied aux hommes droits. » (Psaume 33 : 1). Et Ésaïe, parlant pour la même classe, dit : « Je me réjouirai en l’Eternel, mon âme sera ravie d’allégresse en mon Dieu, car il m’a revêtu des vêtements du salut, il m’a couvert du manteau de la délivrance comme le fiancé s’orne d’un diadème, comme la fiancée se pare de ses joyaux. » – Esaïe 61 : 10.

Cette joie bénie, qui élève si merveilleusement l’âme au-dessus de toutes les vicissitudes de la vie présente, est, comme l’exprime le prophète, la joie dans le Seigneur, pas une joie dans les possessions terrestres, ni dans les espérances ou les ambitions terrestres. Ces choses terrestres sont toutes si éphémères et si changeantes qu’un seul souffle d’adversité peut les balayer loin de nous ; mais ce n’est pas le cas pour ceux dont le cœur est centré sur Dieu qui leur a montré le chemin de la vie. Ceux-ci ont appris à estimer les choses de cette vie présente à leurs vraies valeurs ; ils voient que toutes ces joies sont à la fois passagères et insatisfaisantes et que leur seule valeur réelle consiste en occasions qu’elle offre pour obtenir l’expérience, la discipline et l’éducation dans les choses de Dieu, pour entendre l’appel de Dieu et pour affermir notre appel et notre élection. En faisant ainsi bon usage de la vie présente – en marchant dans le chemin de la vie que Dieu nous montre à travers sa Parole – nous avons les joies présentes de l’espérance et de la foi dans les choses invisibles, mais sûres et éternelles ; en sachant aussi que, bientôt dans la présence immédiate de Dieu, nous aurons d’abondantes joies et des délices éternelles à sa droite, la principale place de faveur – Psaume 16 : 11.

Mais tandis que la plénitude de joie dans son sens le plus large est réservée pour ce temps béni quand nous serons semblables à Dieu et Le verrons tel qu’Il est (1 Jean 3 : 1, 2) et que nous serons en sa présence et à sa droite (la principale faveur), il y a une plénitude de joie dans la présence et la faveur de Dieu qui est le privilège de chaque Chrétien maintenant. Notre plénitude de joie actuelle n’est pas celle que nous aurons bientôt, mais il est possible maintenant d’avoir nos petits vases terrestres aussi remplis que possible de la joie du Seigneur. Et chaque jour, nous avons le privilège de nous rendre compte de la présence et de la faveur de Dieu, si, en marchant dans le chemin de la vie, le chemin de l’obéissance et du service inspiré par l’amour, nous nous approchons de Dieu. « Si quelqu’un m’aime », a déclaré notre Seigneur Jésus, « il gardera ma parole, et mon Père l’aimera, nous viendrons à lui et nous nous ferons notre demeure chez lui. » – Jean 14 : 23.

En telle présence, un Chrétien peut-il manquer complètement d’éprouver quelque joie dans le Seigneur ? Non, si sa foi saisit la promesse et la retient, la joie dans le Seigneur s’ensuivra immanquablement, et plus sa foi retiendra fermement la promesse, plus il s’apercevra de son accomplissement et plus ses joies abonderont pleinement ; car il y a une plénitude de joie en la présence du Seigneur, quelles que soient les conditions et les circonstances.

Au milieu de toutes ses peines, subissant cette expérience bénie, et l’assurance de foi qu’elle produisait, Paul s’exclama : « Qui accusera les élus de Dieu ? … Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Sera-ce la tribulation, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril ou l’épée ? » Non, « Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car j’ai l’assurance que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni les choses présentes, ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. » – Romains 8 : 33-39.

C’était cette forte conviction, cette foi confiante, de l’Apôtre qui lui donnait une telle joie au milieu de toutes ses tribulations. Sa foi empoigna fermement les promesses de Dieu, et l’amour et la gratitude le poussèrent à une prompte obéissance à la volonté de Dieu et à un zèle ardent à son service ; et manifestement la promesse du Seigneur s’accomplit envers lui par la présence permanente du Père et du Fils en tout temps auprès de lui et en toutes circonstances.

Ce privilège béni est aussi le nôtre, si, par la foi, nous entrons pleinement dans la volonté et la faveur du Seigneur. Par une prise de conscience bénie de la présence constante de notre Père céleste et de notre Seigneur Jésus en tout temps, de leur amour et de leur faveur, ayant une foi qui se saisit de toutes les excessivement grandes et précieuses promesses de Dieu, quelle âme ne se réjouirait-elle pas et ne serait-elle pas heureuse au sein même d’une profonde douleur ou d’une grande tribulation ? Où que nous soyons, dans la présence du Seigneur, il y a un rassasiement de joie. Cultivons davantage la connaissance du Seigneur, nous approchant de Lui par la prière, par l’étude de sa précieuse Parole, en méditant sur tous ses bienfaits, ses soins providentiels, les manifestations remarquables de sa grâce dans nos expériences personnelles et sur ses précieuses promesses qui sont toutes oui et amen en Jésus-Christ. Ainsi « Approchez-vous de Dieu et il s’approchera de vous. » (Jacques 4 : 8). Il se manifestera Lui-même à vous, Il fera sa demeure en vous.

La volonté de Dieu est que tous ses enfants soient heureux en Lui, qu’ils soient toujours joyeux. Si quelqu’un se prive de cette bénédiction, il vit en dessous de ses privilèges. Bien-aimés, ne nous contentons pas de vivre en-deçà de nos privilèges. Apprécions la faveur de Dieu au point de la rechercher de plus en plus diligemment, nous rappelant l’exhortation : « Cherchez et vous trouverez ; frappez et l’on vous ouvrira » (Matthieu 7 : 7). Toutes les richesses de la faveur divine sont à nous si, avec foi et humilité, nous les revendiquons et nous nous mettons en position de les recevoir selon les instructions de la Parole de Dieu. « Demandez et recevez afin que votre joie soit complète. » (Jean 16 : 24). Et personne ne pourra vous ravir cette joie, tant que vous demeurerez en Celui qui est notre vie, notre joie, notre repos, notre espoir.

« Pourquoi les enfants du Roi

Devraient-ils marcher dans la tristesse toute la journée ? »

« Enfants du céleste Roi,

Chantons tandis que nous voyageons ! »

WT1896 p1948

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