İSRAËL SOUS UN NOUVEAU CONDUCTEUR

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– Josué 1 : 1-9 –

« Fortifie toi et prends courage » – Josué 1 : 9

Israël observa trente jours de deuil pour leur grand conducteur, Moïse, et néanmoins, d’un commun accord accepta Josué comme son nouveau conducteur désigné par Dieu par l’entremise de Moïse. Comme d’autres héros de la Bible, Josué était renommé pour sa foi et sa loyauté envers Dieu. Au moment où il prit la place de Moïse, il était dans sa quatre-vingt troisième année, encore plein de vigueur, et manifestement l’homme le plus qualifié pour le poste. Lui et Caleb étaient les seuls adultes restant de ceux qui étaient sortis d’Égypte (NDLR : Tous ceux qui sont sortis d’Égypte ayant vingt ans et plus sont morts dans le désert hormis Josué et Caleb – Nombres 32 : 11, 12). Ils n’avaient été que des témoins des merveilleux agissements de Dieu envers son peuple. Ils furent les deux espions qui ramenèrent un rapport encourageant de Canaan, que le peuple refusa, raison pour laquelle les adultes moururent durant les quarante années suivantes passées à voyager dans le désert.

Le fait que Moïse ait été vigoureux à cent vingt ans, et Josué à quatre-vingt-trois, nous confirme fortement l’enseignement de la Bible qu’Adam fut créé parfait, et que la race entière est tombée depuis lors dans le péché et la mort – partageant la condamnation d’Adam, « Mourant, tu mourras » (Genèse 2 : 17). L’intelligence de ces hommes, de même que leur vigueur, contredisent totalement la théorie de l’Évolution ; car ce même Josué avait été un des esclaves en Égypte.

LE VRAİ CONDUCTEUR D’İSRAËL : DİEU

Nous ne devons pas perdre de vue un seul instant le fait que Dieu a adopté la nation d’Israël et est entré dans une alliance spéciale avec elle ; et que, de ce fait, Il fut leur vrai Capitaine et Conducteur – Moïse, Josué et les autres étant simplement Ses représentants et porte-paroles. Nous avons déjà mentionné les raisons de cette adoption d’Israël par le Tout-Puissant, et nous les considérerons plus complètement dans une prochaine leçon.

LE NOM DU NOUVEAU CONDUCTEUR

Le nom originel de Josué était Hoshéa, le même que celui du prophète Osée, signifiant délivrance (voir note Darby). A celui-ci fut ajouté le préfixe « Je », une abréviation représentant le mot Jéhovah [Nombres 13 : 17 (Darby) : « Moïse appela Osée (Hoshéa), fils de Nun, Josué (Jehoshua) »]. Ainsi, le nom devint Jehoshua, signifiant « L’Éternel [est] Sauveur ». Il fut raccourci en Joshua et Jéshua (Néhémie 8 : 17 – Darby : « … car les fils d’Israël n’avaient pas fait cela depuis les jours de Josué (Jéshua), fils de Nun, jusqu’à ce jour-là »). La forme grecque de ce mot dans la Septante est Jesous – Jésus.

Pendant vingt-sept ans Josué fut le conducteur d’Israël, fidèle à Dieu et au peuple. Il ne l’a pas seulement conduit à travers le Jourdain et dirigé lors des conquêtes d’une ville après l’autre, mais il a divisé le pays entre les tribus et gouverné le peuple avec son large assentiment, mourant à l’âge de cent dix ans.

Il ne nous serait pas convenable d’opposer Josué à Moïse comme conducteur ; car ils furent des hommes de types très différents. En effet, quiconque, comparé à Moïse, serait désavantagé, tellement cet homme d’état s’éleva au-dessus de la moyenne de l’humanité d’alors ou depuis ce temps. Mais si Josué ne put être Moïse, le conducteur, le commandant, le législateur, il fut fidèle en tant que disciple de Moïse, comme quelqu’un obéissant à la loi divine, et dont la foi et l’influence sur le peuple étaient utiles à celui-ci. Il était exactement ce que Dieu souhaitait qu’il soit, et quiconque est digne d’un tel témoignage est véritablement grand.

Le commandement de Dieu à Josué était : « Moïse, mon serviteur, est mort ; maintenant, lève-toi, passe ce Jourdain, toi et tout ce peuple, pour entrer dans le pays que je donne aux enfants d’Israël… Nul ne tiendra devant toi, tant que tu vivras. Je serai avec toi, comme j’ai été avec Moïse ; je ne te délaisserai point, je ne t’abandonnerai point… Ne t’ai-je pas donné cet ordre : Fortifie-toi et prends courage ? Ne t’effraie point et ne t’épouvante point, car l’Eternel, ton Dieu, est avec toi dans tout ce que tu entreprendras » (Version Segond).

LA TERRE PROMİSE

Certains mettent en cause le fait que Josué et Israël, en conquérant Canaan, durent en prendre possession par la force. Ils demandent de quel droit une branche de la famille humaine peut-elle en détruire une autre et s’emparer de sa terre ? Où est la justice d’une telle action, sans parler d’absence d’amour ? Comment la Règle d’Or pourrait-elle s’appliquer à de telles actions – faites aux autres ce que vous voudriez qu’ils vous fassent ? – Matthieu 7 : 12.

Il n’y a qu’une seule réponse à cette question ; et, vu de manière convenable, c’est une réponse satisfaisante. Dieu déclare que la terre est à Lui, qu’Il l’a donnée aux fils de l’homme, représentés par le Père Adam. (Psaume 115 : 16 : « Les cieux sont les cieux de l’Éternel, mais il a donné la terre aux fils de l’homme »). Mais le don était conditionné à l’obéissance et à la loyauté – la désobéissance, la déloyauté, étant punissables de mort. Adam subit cette peine ; et ses enfants, sous les lois de l’hérédité, la partagèrent avec lui, car nés dans le péché et formés dans l’iniquité. Ainsi, tous les droits de l’homme sur la terre furent abrogés par la condamnation à mort du pécheur.

Dieu forma (Éphésiens 1 : 9) le projet de rétablir Adam et sa famille de la malédiction de la mort – par l’intermédiaire du Messie – à travers sa mort et par le pouvoir de son royaume Messianique qui n’est pas encore établi. Préalablement à ces bénédictions à venir, Dieu s’attacha à la nation d’Israël et les bénit en faisant alliance avec eux. Bien qu’ils n’aient pu accomplir les termes de l’alliance et obtenir la plus sublime bénédiction, néanmoins les İsraélites furent grandement bénis par leur Alliance de la Loi, et beaucoup d’entre eux furent apprêtés et préparés par elle pour coopérer avec le Messie dans son royaume en temps voulu. En attendant, les expériences d’İsraël furent conduites par le Tout-Puissant, pour faire d’elles des types et des symboles illustrant le plan de Dieu tel qu’il sera finalement réalisé sur un plan plus élevé. – 1 Corinthiens 10 : 11 : « Ces choses leur sont arrivées pour servir d’exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles. »

En réalisant cet arrangement avec İsraël, Dieu leur promit et leur donna la Palestine. Il leur expliqua, néanmoins, que ce don n’était pas dû à leur mérite, mais à sa faveur envers eux dans la poursuite de ses propres grands plans précédemment esquissés à Abraham. Il expliqua ensuite que les peuples de Canaan ne faisaient pas de progrès, et que leur perpétuation ne serait ni pour leur bien ni pour la gloire de Dieu – comme pour les Sodomites, que Dieu a retranchés comme Il lui sembla bon. – Ézéchiel 16 : 49, 50 : « Voici quel a été le crime de Sodome, ta sœur. Elle avait de l’orgueil, elle vivait dans l’abondance et dans une insouciante sécurité, elle et ses filles, et elle ne soutenait pas la main du malheureux et de l’indigent. Elles sont devenues hautaines, et elles ont commis des abominations devant moi. Je les ai fait disparaître, quand j’ai vu cela. »

AU SHÉOL, PAS AUX TOURMENTS

Il est bon de nous souvenir que l’enfer de la Bible dans lequel sont allés les Cananéens quand ils furent massacrés, n’est pas l’enfer de tourments dépeint dans les credo. Leur destruction par les İsraélites les envoya au shéol, au hadès, à la tombe, où « il n’y a ni œuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse, dans le séjour des morts » (Ecclésiaste 9 : 10). Là ils dorment avec leurs ancêtres – comme nous le lisons de tous les bons ainsi que de tous les méchants de cette époque. Abraham dort avec ses pères, qui étaient des païens.

Tout au long de l’histoire de la Bible nous lisons que tous, bons ou mauvais, mourant, étaient recueillis auprès de leurs pères – dormaient avec leurs pères. Et ils y sont encore, attendant le matin glorieux de la résurrection, quand le royaume du Messie, inaugurant un règne de droiture, rétablira la terre à sa condition Édénique et amènera finalement chaque homme à son état approprié – tous ceux qui dorment dans le hadès, le shéol, la tombe – 1 Corinthiens 15 : 21-29.

La mort humaine est totalement différente de la mort animale, en raison de la promesse divine qu’il y aura une résurrection des morts, des justes et des injustes ; et c’est pour accomplir cette promesse que Dieu a déjà envoyé son Fils. Jésus est mort pour les péchés de l’humanité, ouvrant ainsi la voie à la résurrection – Dieu pouvant être ainsi à la fois juste et justifier ceux qui acceptent Jésus.

Il est vrai que peu L’ont accepté jusqu’à présent, car peu sont parvenus à la connaissance de la vérité. Les grandes masses du monde sont encore aveugles et sourdes, et n’en savent rien. La glorieuse promesse est qu’au jour du Messie, non seulement tous seront réveillés des tombeaux, mais la connaissance de la gloire de Dieu remplira toute la terre. Alors, tous les yeux aveugles s’ouvriront et les oreilles des sourds entendront. Tous auront l’occasion de revenir à la faveur divine sous le royaume du Messie. Ceux qui refuseront de revenir en harmonie seront reconnus comme rebelles volontaires et mourront de la seconde mort.

La nation de Canaan, comme toutes les autres nations, aura une part dans ce temps glorieux quand Jésus, la Lumière du monde, éclairera chaque homme qui viendra dans le monde. – Jean 1 : 9 : « Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme. »

De ce point de vue, la prise de la Palestine aux peuples qui l’utilisaient sans aucun bénéfice pour eux-mêmes, et le don de cette terre à Israël pour la mise en œuvre de types des bonnes choses à venir, n’étaient pas de l’injustice, mais de la sagesse. Et retrancher par l’épée des peuples déjà condamnés à mort était tout aussi approprié que s’ils avaient été emportés par la famine ou la peste. Quoiqu’il en soit, ce que Dieu a pourvu pour eux par Christ est une bénédiction qu’ils obtiendront aux jours du Messie, quand la terre sera libérée de la malédiction. Alors la malédiction sera levée et les bénédictions du Seigneur leur seront déversées, quand ceux qui seront éclairés aimeront la droiture et haïront l’iniquité. Pour tous ceux-là, il n’y aura plus de soupirs, plus de mort, plus de pleurs. Ceux qui s’obstineront à faire le mal seront détruits ; et toute la terre ayant été amenée à la perfection, la volonté de Dieu sera faite de manière aussi parfaite qu’elle l’est dans les cieux.

WT1913 p5335

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