LA GLOİRE DE JÉSUS-CHRİST

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« Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. Car en lui ont été créées toutes choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations et autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses et toutes choses subsistent en lui. Il est la tête du corps de l’Église ; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin d’être en tout le premier. Car Dieu a voulu que toute plénitude habitât en lui ; il a voulu par lui réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix. » – Colossiens 1 : 15-20.

Dans les versets ci-dessus, l’apôtre Paul nous fait part de sa joie de voir l’Évangile se répandre dans le monde entier et se développer le message du royaume de Dieu ; il se réjouit particulièrement que la bonne nouvelle ait atteint l’assemblée de Colosses. Il intervient auprès de ces jeunes engendrés de l’Esprit, pour qu’ils soignent avec attention les jeunes pousses de l’Évangile et qu’ils grandissent en connaissance du Seigneur et en grâce. La connaissance leur est indispensable « pour marcher d’une manière digne du Seigneur et lui être entièrement agréables, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres » (Colossiens 1 : 10), et porter des fruits leur est nécessaire pour grandir en connaissance. Car il y a une relation de cause à effet entre les fruits et la connaissance.

Celui qui veut porter des fruits doit d’abord acquérir des connaissances. S’il porte des fruits à la mesure de ses connaissances, il grandira en connaissance et sera ainsi capable de porter plus de fruits. « … tout sarment qui porte du fruit [selon ses connaissances], il [le Père] l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruit. » (Jean 15 : 2). De la connaissance au fruit, du fruit à une plus grande connaissance, d’une plus grande connaissance à encore plus de fruit – c’est l’échelle à laquelle nous devons grimper pour accéder à la perfection. « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » (Matthieu 5 : 48). Il n’y a pas « d’arrêt » autorisé avant d’avoir atteint ce but.

C’est pour cette raison que Paul cherche à mettre au clair la situation des disciples de Colosses devant Dieu au sujet de son Plan de Création. Il leur dit qu’ils vivent à un échelon plus élevé, en tant que membres du Christ, dans le royaume resplendissant du « Fils de son amour », qu’ils sont des créatures d’un niveau plus élevé, le plus élevé, même. Mais avant tout, Paul voudrait donner aux Colossiens une notion de la gloire de Jésus-Christ, de ses relations avec Dieu et avec la Création de Dieu. Nous allons étudier cet aspect important.

İL EST À L’İMAGE DU DİEU İNVİSİBLE

La gloire de Dieu est apparue aux hommes en Jésus-Christ. Jésus fut un homme parfait, comme l’était Adam avant sa chute, mais plus encore, car Il fut L’envoyé de Dieu, son Représentant sur terre. Étant le Représentant de l’œuvre de Dieu sur terre, muni de la puissance divine, pour faire des miracles, pour témoigner de la gloire de Dieu, de son amour, de sa miséricorde libératrice, pour fonder son royaume sur terre, tout cela Lui donne une dignité qui dépasse de loin sa dignité humaine. La nature du Dieu Tout-Puissant se révèle en Lui, dans tous ses agissements, dans ses messages. « Celui qui m’a vu a vu le Père » – Jean 14 : 9.

Jésus ne voulut pas se mettre Lui-même en valeur sur terre, Il vint pour faire connaître le Père. « Le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l’a fait connaître. » (Jean 1 : 18). Jésus témoigne Lui-même : « J’ai fait connaître ton nom [ou ta nature] aux hommes que tu m’as donnés du milieu du monde. » – Jean 17 : 6.

Le Père s’est-Il révélé à nous ? Le connaissons-nous ? L’avons-nous vu ? Cela dépend. Car : « Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. » (Jean 17 : 3). Connaître le Père, c’est connaître Jésus, c’est avoir vu Jésus. Nous ne pouvons voir Jésus que par l’intermédiaire de la foi.

Oh, ce ne serait pas grand-chose de voir Jésus dans la chair, comme ses disciples. Que de gens ont pu Le voir de leurs propres yeux et ne L’ont quand même pas reconnu ! Au contraire, Paul n’a jamais vu le Seigneur dans la chair, pourtant il ne s’est jamais senti désavantagé par rapport aux autres disciples. Aucun d’eux n’avait une connaissance du Seigneur aussi profonde que lui.

Remarquons qu’après avoir longtemps fréquenté de façon intime le Seigneur, les disciples ne L’avaient toujours pas « vu ». « … Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ! … Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; et le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres. Croyez-moi, je suis dans le Pèreet le Père est en moi ; croyez du moins à cause de ces œuvres. » – Jean 14 : 9-11.

LE PREMİER-NÉ DE LA CRÉATİON

« Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. » (Jean 1 : 1-3). En Apocalypse 3 : 14, le Seigneur est aussi appelé « le commencement de la création de Dieu ». Toutes choses ont été créées en Lui !

Que nous disent ces paroles ? Que les desseins de création divins commencèrent d’abord par la création du Fils. Tout le reste de l’Univers fut créé pour le Fils (Colossiens 1 : 16), par amour pour Lui, pour parachever la Création de Dieu. L’Univers vit le jour à cause du Fils. Car, Il devait être élevé degré après degré, de gloire en gloire, à la ressemblance du Père, à la même nature que Lui. Mais Il ne fut pas créé à ce niveau ; Il ne pouvait être élevé qu’après avoir rempli certaines conditions, en passant par des épreuves. Tous les dons de Dieu sont soumis à conditions.

L’Univers, et plus particulièrement la terre et l’humanité, devaient être le terrain d’épreuves du Fils. C’est pourquoi toutes ces choses furent créées, tout l’Univers, le monde visible et le monde invisible.

Pour être élevé à la même nature que Dieu, le Logos devait montrer qu’Il possédait le même amour que le Père. Le Fils devait prouver, tout en exerçant son libre-arbitre, qu’Il était en parfaite harmonie avec la volonté de son Père en toutes circonstances.

Pour qu’Il ait un champ d’action où prouver un tel amour, Dieu permit au Logos de créer l’Univers. Car, Il avait donné ce pouvoir de création à son Fils ; et l’œuvre de ses mains devait Lui appartenir au sens propre. « Elle [la lumière] est venue chez les siens, et les siens ne l’ont point reçue. Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne l’a point connue. » – Jean 1 : 11, 10.

De même que l’homme est capable de construire de grandes villes, de mettre des palaces flottants sur la mer, de même que les animaux sont doués de capacités créatrices, comme l’oiseau pour construire son nid avec art, l’abeille sa ruche, l’araignée sa toile, de même le Logos fut pourvu de qualifications bien plus élevées pour construire l’Univers.

« Le Logos était [un] Dieu », dit la Parole de Dieu, mais Il était dépendant de son Père. Il n’avait pas encore « la vie en lui-même » (Jean 5 : 26). Pourtant, Dieu souhaitait donner ce degré suprême à son Fils, comme c’est le vœu de tout père aimant de transmettre à ses enfants ce qu’il possède lui-même.

Selon les projets de Dieu, le Fils devait revêtir toute la gloire de son Père : II devait devenir « l’héritier de Dieu », l’héritier de tout. Toute la royauté divine devrait Lui être remise. La lettre aux Hébreux nous dit que Dieu a établi le Fils « héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde, et qui, étant le reflet de sa gloire et l’empreinte de sa personne … s’est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts » – Hébreux. 1 : 2, 3.

Mais auparavant, le Fils devait subir une épreuve. Le champ de cette épreuve devait être l’Univers, peuplé par une multitude de créatures de toutes sortes, célestes (spirituelles) et terrestres, d’anges, d’êtres humains et d’animaux. Les créatures les plus perfectionnées bénéficiaient d’une volonté indépendante et étaient capables de décider par elles-mêmes. Selon le vœu de leur Créateur, elles n’étaient pas limitées à fonctionner mécaniquement, mais elles étaient libres d’aimer le Père, sans subir de contraintes.

Dieu avait prévu que, quand plusieurs créatures intelligentes, libres d’exercer leur volonté, coexistent, elles s’éloigneraient de Lui et Lui seraient hostiles, à un moment ou à un autre, et que cela les conduirait au péché, au désastre – car Dieu ne peut pas être dominé – à la corruption, à la destruction et à la mort.

C’est donc sur ce terrain-là que devait se jouer la mission du Fils. S’Il possédait le même amour que son Père, Il souhaiterait comme Lui, que ses créatures soient heureuses et libres ; pour cela, Il devait être prêt à racheter la paix de la Création au prix de sa propre vie. En se montrant prêt à se charger de sa croix pour l’humanité souffrante et pour l’amour de son Père, prêt à se donner en rançon pour tous, le Fils prouvait ainsi son amour et qu’Il avait les mêmes dispositions que Dieu. À cette condition, le Père pouvait Lui offrir la position suprême, la liberté sublime, l’autonomie totale, la même nature et le même rang que Lui, ainsi que l’immortalité et l’incorruptibilité : la couronne de vie et une place à sa droite sur le trône. C’est pourquoi Dieu a donné au Fils d’avoir la vie en Lui-même.

Deux importantes pensées viennent à l’esprit. D’abord, la croix de Christ était le moyen prévu, déjà à la création du Fils, avant la fondation du monde. L’élévation du Fils à la même nature que Dieu était dans le Plan, ainsi que ses épreuves et son humiliation jusqu’à la mort sur la croix. Le Créateur voulait que toute la plénitude de la divinité habitât dans son Fils (Voir Colossiens 1 : 19 ; 2 : 9). C’est pourquoi, Jésus-Christ est aussi appelé « l’agneau qui a été immolé … dès la fondation du monde » – Apocalypse 13 : 8.

La deuxième pensée est que toute la Création, sauf le Fils, a vu le jour, avant tout à cause de Lui. Le cœur du Plan de Dieu, du rachat du monde, n’était donc pas l’humanité – l’objet de la délivrance – mais le Fils, le Sauveur. L’homme était plus un moyen que le but de ces résolutions divines. C’est ainsi que se présente la chose, si nous la considérons d’en-haut, du point de vue divin. Toutefois, il ne faut pas mettre en doute qu’un examen du point de vue humain soit permis, d’après lequel les intérêts des hommes sont au centre du Plan et qu’on puisse dire très justement : « … lequel a été livré pour nos offenses » – Voir Romains 4 : 25.

À présent, nous comprenons mieux l’expression : « Car en lui ont été créées toutes choses ». Dans la mesure où Dieu projetait que son Fils soit créé et élevé pour hériter de toutes choses, cela sous-entendait obligatoirement que toute autre Création devait être faite par le Fils et pour le Fils. Ainsi « toutes choses subsistent en Lui » ; rien dans la création n’avait de raison d’exister sans Lui et en dehors de Lui.

LE FİLS A ÉTÉ MANİFESTÉ À CAUSE DE VOUS

Pierre parle de Christ, « comme d’un agneau sans défaut et sans tache, prédestiné avant la fondation du monde, et manifesté à la fin des temps, à cause de vous. » – 1 Pierre 1 : 19, 20.

Dieu, dès le début, avait reconnu que son Fils était parfait et digne de confiance, alors pourquoi avait-Il besoin de subir l’épreuve de la croix ? Disons que cette question est déplacée. Il est impensable que Dieu, qui savait tout à l’avance, ait appris quelque chose de nouveau durant le déroulement de son plan de création. Si Dieu, avec sa prescience, fit passer son Fils par l’épreuve de la mort sur la croix, c’était pour révéler ses intentions.

Le Fils devait être révélé, et aussi Dieu en Lui. Pour cela, il fallait des êtres ressemblant au Fils, de même nature que Lui, capables de reconnaître sa nature, auxquels Il se manifesterait ; et la conséquence logique en est la constitution de l’Église, sa future « fiancée ».

Il aurait été inutile de mener le Fils à la croix, si personne n’avait été capable de comprendre le sens profond de ce sacrifice. C’est pourquoi Dieu conçut de donner un certain nombre de fidèles au Fils, à qui Il peut révéler le nom (l’essence) du Père (Voir Jean 17 : 6). Maintenant, nous comprenons le sens du verset : « … prédestiné avant la fondation du monde, et manifesté à la fin des temps, à cause de vous. » (1 Pierre 1 : 20). Dieu choisit ces « croyants » parmi l’humanité déchue et pécheresse. Mais d’abord, Il leur donne une force, qui n’appartient pas à l’humain, pour qu’ils puissent Le comprendre ; Il leur donne la puissance de la foi et le Saint Esprit. C’est ainsi que la manifestation du Seigneur détermina la création de l’Église de Christ, la « nouvelle Création » de Dieu.

Une autre signification s’impose encore à nous. Remarquons la logique et la richesse harmonieuse du Plan de Dieu : Il souhaitait que toute la gloire qu’Il possède soit accessible à son Fils, qui devait auparavant, se montrer digne de cette gloire, en prouvant son amour, étant prêt à donner sa vie pour la paix de la Création. Il devait faire la preuve qu’Il possédait le même amour que son Père.

Si le Fils avait le même amour paternel pour sa Création, ne devait-Il pas avoir le même souhait de rendre accessible à ceux que le Père Lui avait donnés, la gloire promise ? N’est-ce pas une caractéristique de l’amour, d’associer les autres à son propre bonheur ? Dieu ne connaissait-Il pas ce souhait du Fils et n’en avait-Il pas du plaisir ? N’était-Il pas heureux de la demande du Fils : « Père, je veux que là où je suis ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, la gloire que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde » ? – Jean 17 : 24.

C’est précisément ce caractère que le Père voulait voir en son Fils. Il ne voulait pas qu’Il soit ambitieux, qu’Il ait soif de pouvoir, qu’Il ait l’égoïsme de posséder seul la plus haute gloire, mais qu’Il ait les dispositions de son Père, désirant partager toute gloire avec son Fils.

N’était-il pas logique que le Père mette à part pour le Fils, des compagnons qui apprécieraient la noblesse d’une place aussi élevée en tant qu’héritiers ? Des compagnons, prêts à répondre à l’invitation, à souffrir et à porter la croix avec Lui, pour un jour, pouvoir partager sa gloire ?

« İL EST LA TÊTE DU CORPS DE L’ÉGLİSE » – Colossiens 1 : 18

Paul, après avoir démontré aux Colossiens que Jésus-Christ est le centre et l’aboutissement de la Création de Dieu, met l’accent sur le fait que cette noble figure est aussi la Tête de l’Église de Christ, la « Nouvelle Création en Christ ». Qu’Il a voulu cette « Église », qu’elle est là à cause de Lui, qu’elle est « créée en Lui ». La plus haute gloire ne nous est accessible que par Lui. Parce que l’Église appartient à la révélation du Christ, elle était prévue avant la fondation du monde dans le Plan de Création de Dieu, dans le plan de la révélation du Christ. Ceci est confirmé dans plusieurs passages bibliques, en particulier en Éphésiens 1 : 4, 5 : « En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui, nous ayant prédestinés dans son amour à être ses enfants d’adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté. » – Voir Romains 8 : 29.

Toutes les divisions et discordes dans le monde ne seront supprimées que grâce à l’influence et la dignité de Christ. Aussi bien les appelés au niveau spirituel de la « Nouvelle Création » que l’humanité déchue au niveau terrestre seront ramenés à la paix de Dieu par le Fils.

« Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils, afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. » (Jean 5 : 22, 23). Et ainsi nous comprenons les paroles de notre texte de référence : « Car Dieu a voulu que toute plénitude habitât en lui ; il a voulu par lui réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix. » – Colossiens 1 : 19, 20.

L’accent est mis ici sur les mots « par lui » (et pas sur « tout ») ; l’apôtre insiste sur l’idée que Jésus-Christ concentre toutes les compétences sur sa personne. De la même manière qu’Il a racheté et réconcilié le monde avec Dieu par le sang de la croix, Il a aussi ramené à Dieu ceux qui étaient prédestinés pour le ciel avant la fondation du monde. « Nul ne vient au Père que par moi. » (Jean 14 : 6). C’est pourquoi, Il est le Sauveur du monde et aussi le Sauveur des élus.

A moins qu’il ne soit question, ici, d’une réconciliation des « anges déchus » avec Dieu. Nous ne mettons pas en doute que Christ soit d’une certaine manière aussi le Sauveur du monde des anges déchus, qu’ils puissent être pour eux le chemin du retour à Dieu. Cette délivrance n’est pas directement basée sur le sang de Jésus, mais plutôt sur l’importante doctrine de la croix, sur l’humiliation du Fils jusqu’à la mort sur la croix. Pierre dit, à propos de l’influence de ce témoignage : « Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l’Esprit, dans lequel aussi il est allé prêcher aux esprits en prison. » – 1 Pierre 3 : 18, 19.

Quels esprits ? Nous pensons avec raison qu’il s’agit des anges déchus, qui avaient eu des fils avec des femmes avant le déluge, comme nous pouvons le lire : « Qu’il a réservé pour le jugement du grand jour, enchaînés éternellement par les ténèbres, les anges qui n’ont pas gardé leur dignité, mais qui ont abandonné leur propre demeure. » – Jude 6 – (voir 2 Pierre 2 : 4).

Ces anges doivent encore être jugés, c’est donc qu’ils auront une deuxième chance de vivre. Jésus a prêché à ces esprits. Que leur a-t-Il prêché ? Le comportement du Seigneur, son humilité, son obéissance jusqu’à la mort, sa confiance sans faille en son Père, expression de son amour, ainsi que l’attitude de Dieu, qui a réveillé de la mort le Fils fidèle et L’a souverainement élevé – tout cela était un impressionnant témoignage pour tous les esprits déchus et désobéissants.

C’est la preuve qu’on ne peut rien soustraire à Dieu, mais qu’Il est prêt à récompenser la fidélité et l’obéissance et à donner à ses créatures la place la plus élevée, à l’égal de Dieu. Par contre, celui qui a « regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu » ainsi que ses associés, ont perdu la partie. Ils voient aussi, jusqu’à quel degré d’abnégation peuvent aller l’amour de Dieu et l’amour dévoué du Fils. C’est exactement la leçon dont avaient besoin ces êtres déchus qui voulaient s’approprier les honneurs les plus élevés et sont sortis des rails de l’obéissance.

Le Seigneur ne prêche pas tout seul à ces créatures, mais aussi l’Église de Christ. Paul dit : « Puisque nous avons été en spectacle au monde, aux anges et aux hommes. » (1 Corinthiens 4 : 9 ; voir Éphésiens 3 : 10). Et ce témoignage sera achevé, lorsque les vainqueurs fidèles auront obtenu le salaire de leur obéissance – lorsque les anges déchus verront que Dieu a ouvert la voie à la nature divine, même à des humains pécheurs.

Prêcher à ces créatures suppose qu’elles ont encore l’occasion d’apprendre et de revenir dans le droit chemin. Le calomniateur de Dieu, le diable, qui leur a décrit Dieu comme étant un tyran, ne voulant accorder à personne sa gloire divine, sera confondu à son mensonge et à sa calomnie par l’élévation de Jésus-Christ et de ses élus.

Ces créatures ont à nouveau découvert l’amour de Dieu en Christ. Ce puissant « sermon » pourrait ramener quelques-uns de ces esprits égarés vers Dieu. Mais leur délivrance ne repose qu’indirectement sur le sang de la croix de Christ, car c’est l’exemple de la fidélité jusqu’à la mort qui donne sa force au témoignage. Les anges déchus n’ont pas besoin de rançon. La porte du retour leur est encore ouverte. L’émouvante histoire de Christ peut encore les sauver de leur aveuglement, provoqué par le tentateur et les convaincre de l’amour du Père.

L’Église a pour mission avec Christ de ramener ces créatures dans le droit chemin. Paul précise que : « nous jugerons les anges » (1 Corinthiens 6 : 3). Nous pensons que certains accepteront la leçon, mais sans doute pas tous. Satan, leur chef, sera le premier à refuser de revenir à Dieu ; bien que la possibilité de retour ne lui soit pas objectivement interdite. Pourquoi le Tout-Puissant ne se réjouirait-Il pas, si l’adversaire voulait s’engager sur la voie de l’humilité et de la soumission ? Mais Dieu sait déjà qu’il ne s’amendera pas.

Le Père céleste connaissait d’avance les épreuves du Logos. Jésus, dans l’Ancien Testament, bien avant qu’Il ne souffre et qu’Il ne meure, n’est-Il pas décrit comme « Une pierre éprouvée, une pierre angulaire de prix » (Ésaïe 28 : 16) ; n’est-il pas écrit dans les Psaumes 2 et 110 qu’Il serait élevé et intronisé roi de la terre ?

Dieu savait aussi d’avance que Satan ne se soumettra pas et que son destin sera définitivement fixé. « Je fais sortir de toi un feu qui te dévore, je te réduis en cendre sur la terre, aux yeux de tous ceux qui te regardent. Tous ceux qui te connaissent parmi les peuples sont dans la stupeur à cause de toi ; tu es réduit au néant, tu ne seras plus à jamais ! » (Ézéchiel 28 : 18, 19). Et certains anges déchus subiront le même sort.

DİEU, TOUT EN TOUS

Le Fils aura exécuté l’œuvre de paix et de justice, quand toute la création sera réconciliée avec Dieu et rétablie à la perfection, en acceptant le don de vie éternelle proposé. L’Univers sera purifié de tous les péchés et des récalcitrants, ennemis de Dieu, par leur destruction dans la seconde mort. Toute créature honorera le Fils, comme elle honorera le Père.

Et lorsque son œuvre sera achevée, le Fils manifestera à nouveau glorieusement son amour, en remettant de son plein gré entre les mains du Père, la grande puissance qui Lui avait été accordée.

Le Père, pressé par l’amour, fera participer son Fils à toute sa plénitude ; le Fils, après avoir atteint cette gloire, « pourrait » trôner à côté de Dieu comme une puissance concurrente ; mais contraint par son amour et son respect inépuisables du Père, Il se soumettra volontairement et respectueusement à Lui. C’est ce que dit la Parole de Dieu : « Et lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même sera soumis à celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous. » – 1 Corinthiens 15 : 28.

Il a plu à Dieu de faire la Création dans le Fils, par le Fils, pour le Fils et de Lui donner « la préférence en tout », de Le placer au centre de son Plan ; cependant, l’amour et l’humilité du Fils veulent que le Père Lui-même soit le centre de toute création, qui sera finalement, comme Lui-même, rappelée à la vie, selon la volonté du Père. C’est ce que confirme l’apôtre, disant du Père : « C’est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. » – Romains 11 : 36.

Ainsi resplendit le merveilleux amour du Père vis-à-vis du Fils et de la Création et que le Fils Lui manifeste en retour. « O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! » – Romains 11 : 33.

D’après Der Pilgrim et TA-Juillet-Août 2004

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