LA CRÉATION DES CHOSES TERRESRES

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– Genèse 1 : 1-31 ; 2 : 1-3 –

« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. La terre était informe et vide ; il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme… » – Genèse 1 : 1, 2.

Dans le passé, les étudiants de la Bible n’ont pas été suffisamment critiques dans l’étude de la Parole de Dieu. La leçon d’aujourd’hui illustre cela. Le récit de la Genèse ne commence pas avec la création de la terre physique, comme on l’a supposé autrefois. « Le commencement » se réfère simplement au travail accompli par la puissance divine pour amener la terre informe et sans vie dans une condition propre à l’usage de l’homme.

La terre existait déjà et avait été créée par la puissance divine avant l’époque mentionnée dans le récit de la Genèse. Lisons notre texte plusieurs fois jusqu’à ce que cela soit clairement vu. Les Hautes Critiques (qui remontent le temps à des millions d’années) discutent de diverses théories concernant la façon dont la masse terrestre s’est formée, et ils attribuent des millions d’années à cela. Les étudiants de la Bible peuvent bien se satisfaire du récit que la terre existait déjà au « commencement » du récit de la Genèse.

La Bible mentionne des jours de différentes longueurs ; par exemple, « le jour de la tentation dans le désert » – quarante ans (Hébreux 3 : 8, 9) ; « Un jour est devant le Seigneur comme mille ans » (2 Pierre 3 : 8 – Darby) ; le « jour » de notre Seigneur (Jean 8 : 56), etc… Quoique Dieu aurait pu accomplir le grand travail d’aménagement de la terre en six jours de 24 heures, ou en six minutes, il n’y a aucune raison de penser qu’il est question de tels jours courts, comme nous le verrons par la suite.

Dieu a établi une grande semaine de sept jours pour son grand travail consistant à amener l’homme à la perfection. Six de ces jours ont préparé notre planète pour recevoir Adam comme son seigneur et roi terrestre, une image de son Créateur. Le septième jour, qui a commencé, n’est pas encore terminé – il lui manque mille ans pour le compléter. Au cours de cette période, la Bible nous dit que la terre sera amenée à la condition du Paradis et l’homme sera rétabli par son Rédempteur à l’image de Dieu.

Six grandes périodes ou jours de mille ans se sont écoulées depuis la création d’Adam, selon la chronologie de la Bible. Nous sommes maintenant à l’aube du grand septième jour ou jour de Sabbat de l’expérience humaine. Dieu a promis que ce septième jour de mille ans sera très différent des six jours précédents, durant lesquels l’humanité a fait l’expérience du règne du péché et de la mort. Le septième jour de mille ans est appelé Scripturairement le « Jour de Christ », et par beaucoup il est appelé le Millenium. Au cours de celui-ci Satan et le péché doivent être renversés, la justice doit être établie par le Rédempteur, et l’humanité, rachetée par le sang précieux au Calvaire, doit avoir une pleine occasion de se relever de la dégradation actuelle pour atteindre à nouveau l’image et la ressemblance à Dieu, perdue en Eden par la désobéissance d’Adam.

Le septième jour de la semaine de création a commencé avec la création d’Adam et a déjà duré six mille ans et doit être complété par les mille années du Règne de Christ. La septième journée de création durera sept mille ans. Quiconque considère cela comme une déduction raisonnable peut facilement supposer que les six jours précédents du récit de la Genèse eurent, de même, sept mille ans chacun. Ainsi, la période totale à partir du moment où l’énergie divine commença à opérer sur la terre informe jusqu’à l’achèvement de l’ensemble de la création et du rétablissement sera de 7 fois 7 000 ans, soit 49 000 ans.

Selon la Bible, ce sera donc dans mille ans, lorsque Le Christ aura accompli dans sa totalité son travail pour l’humanité et remettra le Royaume à Dieu, le Père même. À ce moment-là, la cinquantième période de mille ans commencera, avec chaque créature dans le ciel et sur la terre louant Celui qui est assis sur le trône et l’Agneau, pour toujours. Combien cela sera approprié, surtout lorsque nous nous rappelons que dans l’arrangement de Dieu, le nombre cinquante est le plus haut point culminant des nombres ! Dans l’usage de la Bible, le chiffre sept symbolise la perfection, et 7 fois 7 représente la plénitude de la perfection ; et le cinquantième qui suit ou Jubilé est climatérique1.

(1) – Climatérique : critique, qui constitue un moment important, où il survient de grands changements.

« QUE LA LUMIÈRE SOIT »

Nous soutenons que le récit de la Genèse est en plein accord avec tous les faits connus de la science. Il n’y avait pas de lumière sur la terre avant le temps où l’énergie divine couvrit la surface des eaux. Le récit semble suggérer un rayonnement électrique, et une lumière ressemblant quelque peu à une Aurore Boréale. La terre était dans l’obscurité parce qu’elle était enveloppée d’un brouillard impénétrable et englobée d’une voûte d’eau, d’eau minérale, etc. Cela occultait complètement la lumière du soleil, de la lune et des étoiles lesquels n’ont pas brillé sur la terre en aucune façon jusqu’au quatrième Jour. Le jour Juif, inspiré du récit de la Genèse, commençait par la nuit. Ainsi, le premier jour de 7 000 ans, sous l’énergie divine, a progressivement accru cette lumière électrique et préparé pour l’époque suivante.

Le travail du second jour, ou époque, fut l’établissement d’un firmament, séparant les eaux du ciel d’avec les eaux de la terre. Sans aucun doute, la lumière a eu naturellement un rôle dans la réalisation de ce deuxième trait de la préparation de la terre. L’établissement du firmament commença très lentement, mais s’acheva à la fin du deuxième jour.

Au cours du troisième jour, ou époque, sous la direction divine, des tremblements de terre se produisirent, des chaînes de montagnes s’élevèrent, et ainsi les eaux de la terre furent rassemblées pour former les mers, drainant la surface terrestre et la préparant pour la végétation. Aussitôt la végétation apparut : l’herbe, les buissons, les arbres, avec leurs graines et leurs fruits. Le récit ne dit pas que Dieu fit tant de sortes de graminées et de fruits, d’arbres, etc. Il déclare que, sous le commandement divin, la terre produisit ces diverses sortes. Rien dans le récit de Genèse ne s’oppose avec une théorie évolutionniste en ce qui concerne la végétation. Ainsi, sous la supervision divine, le troisième jour accomplit son but.

Selon la Théorie de Vail2, la terre était autrefois ceinturée d’anneaux semblables à ceux de Saturne et de Jupiter, constitués de minéraux et d’eaux projetés à une grande distance lorsque la terre, longtemps auparavant, était en état de fusion. Ces anneaux furent attirés l’un après l’autre par la terre. Maintenus à distance par le firmament, ils se déployèrent comme un grand rideau, causant une grande partie de l’obscurité. Ensuite, influencés par le mouvement de la terre sur son axe, ils gravitèrent vers les pôles, en devenant de plus en plus lourds. Finalement, ils s’effondrèrent l’un après l’autre, se déversant sous forme de grands déluges, enterrant la végétation qui devint plus tard des gisements de charbon, et déposant des minéraux de diverses sortes, que l’homme a depuis utilisés.

(2) – Isaac Newton Vail, 1840-1912 (US), était un quaker érudit en mathématiques, en astronomie, en latin et en grec. Il est connu pour sa théorie dite de Vail ou annulaire (1886).

Chaque déluge successif ajoutait des minéraux à l’écorce terrestre et de l’eau aux mers, le poids des mers créant d’autres soulèvements montagneux, etc. Le dernier de ces anneaux tomba sous forme de déluge dans les jours de Noé. Auparavant, durant des siècles, il y avait une grande voûte d’eau. À travers elle, le soleil, la lune et les étoiles étaient visibles, mais pas clairement comme maintenant. Dans ces conditions, il n’y avait pas de tempête, ni de pluie (Genèse 2 : 3). Sous cette voûte la terre entière était comme une serre tempérée. Cela explique les restes de végétaux et d’animaux trouvés près des pôles, longtemps enfouis dans la glace qui s’est formée instantanément lorsque la voûte s’est effondrée causant un déluge.

Avec la chute de plusieurs des « anneaux » de la terre, l’atmosphère devint translucide, de sorte que les luminaires du ciel purent exercer leurs influences bénéfiques en ce qui concerne la vie animale sur le point d’être créée. Ces luminaires ont servi l’humanité comme une grande horloge, marquant les jours, les mois et les années. Ainsi, le travail du quatrième jour-époque fut accompli.

Le cinquième jour, les eaux ont commencé à grouiller de créatures vivantes et animées. Vinrent ensuite les oiseaux et les grands monstres marins. Ici aussi une mesure d’évolution est suggérée par la déclaration que « les eaux produisent en abondance » les diverses espèces, sous la supervision divine. Ce n’est que dans le cas de l’homme que la Bible déclare distinctement qu’il s’agit d’une création personnelle.

La création d’animaux terrestres marque le sixième jour-époque. Les poissons et les oiseaux étaient apparus avant, comme l’acceptent les scientifiques. Encore une fois, nous lisons que « la terre produise », mais nous lisons aussi que le Seigneur dirigeait tout cela quant au développement des différentes espèces ou variétés.

Ce fut à la toute fin du sixième jour que Dieu créa l’homme. La terre ne l’a pas produit. Il fut créé à l’image de son Créateur, pour être le roi de la terre, pour dominer sur les créatures de la terre, de l’air et de la mer. Un autre récit laisse entendre que Mère Eve fut prise du côté du Père Adam, pour être une aide à son propre niveau, au début du septième jour, et ce fut le dernier trait de la création. Nous lisons que Dieu acheva son œuvre le septième jour et s’est reposé. Il s’est reposé ou a cessé son œuvre créatrice pendant ce septième jour, laissant au Rédempteur le soin d’accomplir la touche finale pendant son royaume Messianique, qui achèvera le septième jour – 49 000 ans à partir du moment où Dieu dit : « Que la lumière soit ».

WT1912 p5139