SE NOURRISSANT DES PAROLES DE DIEU

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« L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » – Matthieu 4 : 4.

Ces paroles que nous lisons faisaient partie de la réponse de notre Seigneur à Satan lorsque l’adversaire L’exhortait à ordonner que les pierres soient transformées en pain, afin de satisfaire sa faim après quarante jours de jeûne dans le désert. Le Seigneur savait cependant qu’il serait illégitime pour Lui d’utiliser ainsi le pouvoir surhumain qui Lui avait été octroyé à la suite de sa consécration au service du Père. Ce pouvoir ne devait pas être utilisé pour sa chair. Aussi, notre Seigneur refusa d’utiliser ses pouvoirs surhumains pour la satisfaction de la chair, même s’Il avait faim. Ensuite, Satan suggéra : Comment t’attends-tu à vivre si tu n’exerces pas ton pouvoir pour vivre ? La réponse de notre Seigneur, comme nous le voyons, était que l’homme ne vivrait pas de pain seulement, mais de toute parole, toute promesse qui sort de la bouche de Dieu.

Notre espérance de vie éternelle repose donc sur cette obéissance à Dieu qui nous donne droit à la vie éternelle, selon son arrangement. Si notre Seigneur avait satisfait la chair, Il aurait pu assouvir sa faim, mais Il aurait violé son alliance d’obéissance à Dieu. Quiconque veut obtenir la vie éternelle doit chercher à obéir à Dieu, à tout ce que Dieu a ordonné, à tout ce qu’Il a adressé à chaque être humain. Bien sûr, Il pourrait avoir un commandement pour les anges, un autre pour l’homme et un troisième pour l’Église. Mais puisque nous ne sommes pas en mesure d’obéir parfaitement à chaque commandement de Dieu, nous trouvons que nous ne pouvons pas espérer la vie éternelle par une obéissance parfaite à la lettre de la Parole de Dieu. Même si Dieu nous a acceptés comme ses enfants, nous ne pouvons espérer à la vie qu’en ayant l’esprit d’obéissance à sa Parole.

L’une des leçons à apprendre à l’école de Christ est que « la vie de l’homme ne réside pas dans l’abondance des choses qu’il possède » – nourriture et vêtement, etc. – mais que sa vie, dans son sens le plus complet, le plus élevé, le plus grand, dépend de sa soumission complète à la volonté divine. Une attention soigneuse à toute parole qui sort de la bouche de Dieu, à chaque avertissement, à chaque encouragement, à chaque promesse, est nécessaire au développement de ceux que Dieu appelle maintenant à la vie éternelle en tant que cohéritiers avec son Fils dans le royaume. Gardons, de plus en plus en mémoire, en tant que disciples du Seigneur Jésus, les paroles du texte et agissons en conséquence.

VIVRE DE TOUTE PAROLE QUI SORT DE LA BOUCHE DE DIEU

Mais comment est-il possible pour nous de vivre des paroles qui sortent de la bouche de Dieu ? Que voulait dire Jésus ? Comment les paroles de Dieu peuvent-elles donner la vie ?

Il voulait dire que toute espérance d’atteindre la vie éternelle dépend de Dieu – du plan divin avec ses promesses. En examinant ces promesses nous voyons clairement que, selon le plan divin, établi dès avant la fondation du monde, toutes les créatures que Dieu a créées à sa ressemblance, si elles demeurent dans la foi, l’amour et l’obéissance et en harmonie avec Lui, auront la vie éternelle. C’est ce que dit la Parole de Dieu à ce sujet, à savoir que l’obéissance est la condition à remplir pour obtenir la vie éternelle. C’est sans aucun doute ce que notre Seigneur avait à l’esprit lorsqu’Il prononça les paroles de notre texte. Il a peut-être aussi eu l’idée qu’Il était venu au monde pour une mission spéciale, pour faire la volonté du Père, et que sa compréhension dès le début était que son obéissance parfaite à la volonté divine Lui assurerait, par la suite, la gloire, l’honneur et l’immortalité auprès du Père ; mais que toute désobéissance signifierait la perte de la faveur divine et impliquerait la sentence de la désobéissance – la mort.

La prompte décision de notre Seigneur était donc que désobéir à la volonté du Père et ainsi se procurer du pain pour la subsistance de son corps, serait une grande erreur ; que la nourriture ainsi assurée ne pourrait maintenir la vie que pendant peu de temps ; que son meilleur plan serait de faire confiance à la Parole de Dieu, la promesse divine, que ceux qui L’aiment, Le servent et Lui obéissent finiront par sortir vainqueurs et plus (que vainqueurs), et auront la vie éternelle avec Dieu. Et en cela, la conclusion de notre Maître, est pleine d’enseignements pour nous qui sommes ses disciples, cherchant à marcher sur ses traces.

LA DISCIPLINE, UNE PREUVE DE FILIATION

Une « parole de Dieu » qui réconforte vraiment ses enfants est de les assurer de sa discipline et de ses soins parentaux. « Supportez le châtiment : c’est comme des fils que Dieu vous traite ; car quel est le fils qu’un père ne châtie pas? » (Hébreux 12 : 7). Dans cette déclaration, le mot « châtiment » ne doit pas être compris comme signifiant une désapprobation de la part de notre Père, et un péché de la part de l’individu, mais plutôt de l’instruction. Nous sommes guidés sur ce sujet en nous rappelant que même si notre Seigneur était un Fils en qui il n’y avait pas de péché, Il a reçu, par la providence du Père, comme partie de la « coupe » versée pour Lui, diverses épreuves, disciplines. Toutes ces expériences ont été très profitables, montrant que le Père L’aimait ; que le Père avait quelque chose qu’Il désirait que notre Seigneur fasse, qu’Il n’aurait pas été en mesure d’accomplir sans quelques-unes de ces instructions et expériences éducatives.

Certaines disciplines, certains châtiments, résultent de nos propres erreurs et des conséquences naturelles qui en découlent, des regrets et des souffrances qui peuvent nécessairement s’ensuivre. Dieu pourrait nous épargner ces expériences et ainsi nous isoler et nous abriter pour que nous ne soyons tentés en rien. Mais telle n’est pas sa proposition. Il souhaite que nous ayons ces expériences pour que nous puissions être guidés dans la bonne voie et connaître nos propres faiblesses.

Si nous ne traversons pas diverses expériences éprouvantes, nous ne saurons pas où nous sommes faibles. Ainsi, nous apprenons où nous pouvons renforcer nos caractères et comment nous pouvons être parfaitement développés comme nouvelles créatures. Les Écritures parlent de notre Seigneur Jésus comme « celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs » (Hébreux 12 : 3). Nos épreuves, ou disciplines, en affrontant toute opposition qui peut nous arriver, devraient apporter plus ou moins de correction dans la droiture. Même si cela ne signifie pas (recevoir) des coups extérieurs, nous aurions, quoi qu’il en soit, des regrets en tant que nouvelles créatures, et nous recevrions de cette façon une forme de correction ou de discipline. En outre, le Seigneur suscite des épreuves particulières à ses enfants pour servir d’exemple, soit pour les frères, soit pour le monde. Beaucoup d’entre elles, quelle qu’en soit la cause, peuvent aussi être considérées comme étant des corrections ou des instructions dans la droiture.

ÉPREUVE – DISCIPLINE – NÉCESSAIRE AU PERFECTIONNEMENT DE NOS CARACTÈRES

Le caractère ne peut être entièrement développé sans épreuves. Il est comme une plante : très tendre au début, il a grand besoin de l’éclat du soleil de l’amour de Dieu ; il a besoin d’être fréquemment arrosé des averses de sa grâce, et de subir une culture intensive par la mise en pratique de sa connaissance du caractère de Dieu, comme bon fondement de foi et inspiration à l’obéissance. Et ainsi, une fois développé dans ces conditions favorables, il est prêt à être émondé par la main de la discipline et capable d’endurer les difficultés. Petit à petit, au fur et à mesure que la force du caractère se développe, les épreuves auxquelles il est soumis ne servent plus qu’à le faire croître davantage en force, en beauté, en grâce jusqu’à ce que, finalement, il soit fixé, développé, établi, rendu parfait par la souffrance.

Ce grand travail de développement et de formation du caractère est nécessairement lent et fastidieux, et il n’est pas rare que ce soit un processus pénible. Mais l’Apôtre nous dit clairement que de telles choses sont nécessaires au développement d’un caractère inébranlable et endurant. Considérez comment votre propre expérience a confirmé cela, vous qui avez été pendant quelque temps sous l’attention et la direction spéciales du Seigneur. Combien vous êtes plus riches grâce à l’expérience acquise, pour la patience et les autres fruits de l’esprit que les leçons ont développés en vous !

Bien que, comme l’Apôtre, vous puissiez dire : « Tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie ; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice » (Hébreux 12 : 11). Les leçons de l’expérience et la discipline vous ont rendu plus forts. Elles ont augmenté votre foi et vous ont amené à une communion fraternelle plus étroite avec le Seigneur. Elles vous ont familiarisé avec Lui et vous ont permis de vous rendre compte de plus en plus de son intérêt pour vous et de son amour et de son attention pour vous. Et cela a éveillé en retour un sentiment de gratitude plus profond et un zèle croissant pour manifester cette gratitude envers Lui. Cela approfondit aussi le sentiment de communion avec Dieu, et donne confiance en l’espérance d’être finalement pleinement acceptés en tant que fils et héritiers, rendus dignes par Christ.

OBÉISSANCE, LE TEST

Une autre « parole de Dieu » utile se trouve en 1 Jean 2 : 5 : « Celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu est véritablement parfait en lui ». Nous avons ici un test pour déterminer notre développement en tant que nouvelle créature. Seuls ceux qui ont reçu la Parole de Dieu peuvent la garder, peuvent la conserver et se conformer à ses exigences. Le texte suggère qu’il est difficile de garder la Parole de Dieu. De tous les côtés, nous entendons diverses raisons pour lesquelles nous devrions conserver, maintenir le monde, la chair, plutôt que ce que la Parole du Seigneur nous offre. Il existe de nombreux attraits pour nous inciter à quitter le « chemin étroit ». Par conséquent, ceux qui se tiennent fermement à la Parole de Dieu sont des « vainqueurs ».

Les Écritures annoncent que vivre droitement et pieusement dans le temps présent nous coûtera la vie. « Tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés. » (2 Timothée 3 : 12). Dans les conditions actuelles, la fidélité signifie fidélité jusqu’à la mort. La pensée suggérée est que, si nous n’aimons pas Dieu, nous ne nous engagerons pas à être obéissants à sa Parole ; que sans cela nous ne pouvons ni garder la Parole de Dieu ni être en accord avec elle, en la servant jusqu’à la mort.

Notre Seigneur Jésus illustra la perfection de l’obéissance à la Parole de Dieu lorsqu’Il dit : « Je viens … pour faire, ô Dieu, ta volonté ! » (Hébreux 10 : 7). Tout ce qui était écrit dans le Livre ; tout ce qui était la volonté de Dieu, Il fut heureux de le faire à n’importe quel prix. Notre Seigneur Jésus n’aurait pu atteindre ce degré de soumission à la volonté divine s’Il n’avait eu de l’amour pour le Père. Et de même pour nous. À moins d’avoir de l’amour pour Dieu et pour les principes de justice, nous ne pouvons pas continuer sur ce chemin.

Par conséquent, seuls ceux qui aiment Dieu au point de livrer leur vie pour faire sa volonté, gardent vraiment sa Parole. Nous pouvons dire que cette condition est atteinte lorsque premièrement nous nous consacrons, car le cœur a renoncé à sa volonté et s’est donné pleinement au Seigneur – « Que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. » (Luc 22 : 42). Tous ceux qui respectent les conditions de l’abnégation ont atteint la marque de l’amour parfait. Bien sûr, il y a un autre sens de la perfection que nous atteindrons dans la résurrection. Mais seuls ceux qui garderont fidèlement la Parole de Dieu jusqu’à la mort obtiendront le prix et deviendront participants de la nature divine.

Le testest l’obéissance. A mesure que nous gardons la Parole du Seigneur, dans la même proportion, l’amour de Dieu est rendu parfait en nous ; car si nous avons reçu l’esprit de Christ, le Saint Esprit, l’Esprit de Dieu, l’effet sera de nous amener à vouloir et à faire son bon plaisir dans la mesure de notre capacité. Et cette capacité devrait être continuellement en augmentation d’année en année. Bien que nous ne puissions espérer être parfaits jusqu’à ce que nous soyons « changés » et ayons obtenu notre nouveau corps de résurrection, néanmoins, nous pouvons rester si étroitement en contact avec le Seigneur en esprit par la pensée que nous pouvons être continuellement en communion avec Lui ; et qu’en confessant quotidiennement nos fautes et en cherchant son pardon, nous pouvons poursuivre notre course jusqu’au bout, lavés du péché, même si nous devons encore reconnaître nos infirmités de la chair, qu’aucune perfection n’habite dans notre chair.

L’OEUVRE DE RÉSURRECTION

Une autre parole de la bouche de Dieu nous assure qu’Il sait de quoi nous sommes formés (Psaume 23 : 14). Il se souvient que nous sommes poussière – faibles, imparfaits, mourants ; et que ce n’est pas son but que nous continuions toujours à être en conflit avec nous-mêmes – une volonté parfaite contre un corps imparfait ; mais qu’Il a prévu que, dans la résurrection, nous aurons un nouveau corps parfait, en plein accord avec notre nouvel esprit.

Il nous assure qu’Il est capable et disposé à faire tout cela et qu’Il a l’intention de donner à ses élus, un corps d’un ordre beaucoup plus élevé que le corps humain – qu’Il nous donnera un corps spirituel – et ce du plus haut rang. Nous aurons part à la première résurrection, et dès lors nous serons capables d’accomplir parfaitement la volonté du Père à tous égards, comme nous le montrons maintenant, étant disposés à faire sa volonté dans la mesure de notre capacité. Ô dispositions gracieuses ! Ô merveilleuses paroles de compassion, nous inspirant de merveilleuses espérances de vie éternelle et de gloire ! Ce sera donc à ceux qui triomphent en esprit, en foi (1 Jean 5 : 4), que le Seigneur prononcera Lui-même la parole finale : « C’est bien, bon et fidèle serviteur ; … entre dans la joie de ton Maître. » – Matthieu 25 : 21, 23.

“Un peu de temps, voici le Maître,

L’heure vient sans retard,

Du brillant jour où va paraître,

Sa face à mon regard. .

L’épreuve semblera légère,

Et bien court le chemin,

La vie, une triste chimère

Que chasse le matin.” – Cantique 235

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