TEMPÊTES SUR LA MER DE LA VIE

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« Il calma la tempête. » – Psaume 107 : 29

S’il y a quelque chose dans le monde qui fait qu’un homme ressente sa propre petitesse, c’est une tempête en mer. Les voyageurs réalisaient qu’aucun bras humain ne pouvait calmer cette tempête. Le texte se réfère donc au Tout-Puissant, notre Père céleste. Notre Père céleste, cependant, utilise toujours des instruments. Les Écritures nous disent qu’après avoir créé un seul grand être, Il se reposa. Cet Être fut le Logos, le Fils unique du Père, le premier-né de toute la création (Colossiens 1 : 15 ; Apocalypse 3 : 14). Tout pouvoir exercé depuis par le Père, l’a été par le Seigneur Jésus.

Le passage des Écritures utilisé pour notre texte ne peut avoir été pleinement et complètement compris par le Psalmiste, celui qui prononça cette prophétie. Comme beaucoup d’autres passages des Écritures, il a une application particulière pour l’église de Christ. L’Apôtre Paul nous dit que ces choses furent écrites par avance pour notre admonition, notre instruction (1 Corinthiens 10 : 11). Nous croyons que presque toutes les prophéties identifient d’abord le Seigneur et son corps. Le Seigneur a permis que beaucoup de tempêtes viennent sur le petit groupe de ses disciples. Parfois, le voyage entier de la vie a été tumultueux. Nous chantons parfois : « Quand les tempêtes de la vie font rage. » Dans ses épîtres, l’Apôtre laisse entendre que ceux qui n’ont pas de tempêtes, d’épreuves et de difficultés n’ont pas la preuve qu’ils sont enfants de Dieu ; car Dieu n’aurait pas de relation avec eux comme avec des enfants. – Hébreux 12 : 7, 8

Si nous sommes enfants de Dieu, nous avons besoin d’épreuves et de tests, lesquels peuvent nous rendre capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière (Colossiens 1 : 12). Dans toutes ces expériences, la tendance de l’épreuve est de nous conduire plus près du Seigneur, pour nous faire sentir que nous avons besoin de l’abri et des soins divins. Et ainsi, de ces tempêtes, sort une bénédiction. Nous ne devons pas penser à Dieu comme instigateur de ces tempêtes, tant au sens littéral que figuré. Satan est le grand ennemi. Bien que les tempêtes littérales se produisent apparemment selon des lois naturelles, il se peut cependant qu’un pouvoir soit exercé par des êtres spirituels pour les produire. Pendant le ministère de notre Seigneur, une tempête de ce genre s’éleva sur la Mer de Galilée. La tempête fut si soudaine et si grande que, bien que le lac ne soit pas très grand, le bateau menaçait de couler, et les disciples, bien que pêcheurs expérimentés, étaient terrifiés. Jésus dormait à la poupe du bateau. Ils s’approchèrent de Lui et dirent : « Maître, ne t’inquiètes-tu pas de ce que nous périssons ? » – Marc 4 : 38.

LES TEMPÊTES, DES TESTS DE FOI

Satan savait que Jésus et les disciples étaient dans le bateau sur la mer. Il pensait peut-être, qu’en provoquant cette tempête, il pourrait détruire Jésus et contrecarrer le plan du Père. Jésus menaça la tempête. On peut supposer qu’Il n’aurait pas fait cela si elle avait été provoquée par le Père. Il appliqua ensuite la leçon aux disciples, en disant : « Ô vous de peu de foi, pourquoi avez-vous douté? »

L’intention évidente du Seigneur en laissant la tempête prendre une telle ampleur était de tester la foi des disciples, et de donner une leçon telle que ce texte nous la donne maintenant. Cela les amènerait à se souvenir dans les années futures, dans toutes leurs difficultés, que ce soit de leurs propres imperfections, ou des imperfections des autres, ou comme résultat du travail des anges déchus, que toutes choses sont sous la surveillance divine. Cela aussi, nous ne devons pas l’oublier : Nous avons l’assurance que toutes ces choses concourront à notre bien, et qu’avec la tentation Il préparera aussi un moyen d’en sortir, afin que nous puissions la supporter. – 1 Corinthiens 10 : 13.

Ceci fut illustré dans la tempête sur la mer, et par l’action du Seigneur menaçant la tempête. Par conséquent, si nous avons des épreuves et des difficultés, nous devrions implorer le Seigneur, faire preuve d’une foi suffisante pour Le supplier. Ce ne devrait pas être cette foi aveugle qui dirait : « Peu importe ce que le sort a ordonné, cela est ma part ; et il n’y a pas d’échappatoire. » Cette dernière est la condition des païens, mais pas la nôtre. Le Seigneur permet aux tempêtes de nous serrer de plus en plus afin que nous Le suppliions. Alors, Il nous entendra et nous donnera la délivrance nécessaire. Il peut ne pas toujours nous délivrer très rapidement, mais Il nous fournira un moyen d’en sortir. Nous devons nous rappeler aussi que c’est avec la nouvelle créature qu’Il a affaire. Ces tempêtes peuvent être intérieures, en nous-mêmes – des tempêtes de passion, de colère, de ressentiment. Nous ne devons pas permettre à celles-ci de durer ; mais nous devons implorer l’aide du Seigneur, afin que nous soyons vainqueurs de ces tempêtes, de ces épreuves.

UNE GRANDE TEMPÊTE DE COLÈRE À VENIR

Cette péripétie sur la Mer de Galilée représente ce que le Seigneur est en train de faire maintenant pour l’Église, et ce qu’Il fera dans le futur pour le monde. Il a l’intention de délivrer le monde entier du péché et de la mort, qui ont eu un long règne de six mille ans. Cette période a été une tempête continuelle, avec de brèves accalmies occasionnelles. Pendant ce temps, le monde reçoit certaines grandes leçons quant au désir d’harmonie avec Dieu. Ils en viendront bientôt à comprendre, et apprécieront ensuite grandement l’importance d’être pleinement en accord avec Dieu et très obéissants à la direction divine. Ainsi, une pierre de fondation est posée dans leur éducation pour l’âge prochain.

Enfin, cette tempête sur la Galilée semble représenter de façon très imagée le grand temps de détresse avec lequel cet âge prendra fin. Alors le règne de Satan cessera, et le règne du Messie commencera. Nous ne devons pas penser au Royaume de Jésus comme provoquant le grand temps de détresse. La pensée des Écritures semble plutôt être que l’œuvre de Christ dans le temps présent est en rapport avec l’Église, et qu’avec l’achèvement de l’Église, avec la glorification de l’Église, le Royaume de Christ sera instauré. Ce jour de détresse sera plus particulièrement le jour de Jéhovah. En cela, la justice divine aura son rôle à jouer.

Nous n’entendons pas, toutefois, exclure le Seigneur Jésus, car Il est l’agent principal dans tout ce que Dieu fait. Mais quand le Royaume du Messie viendra, Il exercera un pouvoir contraignant, Il abaissera le hautain, transformera la colère de l’homme pour faire en sorte que Dieu soit loué. Cette colère de l’homme amènera « un temps de détresse tel, qu’il n’y en a pas eu depuis qu’il existe une nation. » (Daniel 12 : 1). Dans certaines images des Écritures, il est représenté comme un tourbillon, et dans d’autres comme un grand raz de marée – la mer et les flots rugiront. Puis, au milieu d’une grande tempête, suffisante pour détruire tout l’édifice humain, le Royaume du Messie sera établi. Cela fera cesser les guerres. Satan sera lié. La lumière de la connaissance de la gloire de Dieu remplira toute la terre (Habacuc 2 : 14). « L’objet du désir de toutes les nations viendra » (Aggée 2 : 7), et sera reconnu en calmant la tempête, par ce Royaume du Messie.

WT1913 p5239

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