« Mais je fais une chose : oubliant ce qui est en arrière et me portant sur ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. »
Philippiens 3 : 13, 14
Versets choisis : Philippiens 3 : 3-16
Nous connaissons deux textes qui s’accordent bien avec notre titre. Le premier se trouve en Hébreux 2 : 10 : « Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut. »
Notre texte dit d’abord que tous les arrangements de Dieu furent prévus d’avance, qu’Il projeta de conduire beaucoup de fils à la gloire. Cependant, l’auteur de leur salut, Jésus, devait être rendu parfait par les souffrances. Dieu surveilla ses expériences, et le Seigneur se soumit humblement à ces épreuves dans des conditions difficiles, avec de nombreuses tentations, et c’est ainsi qu’Il devint parfait pour remplir sa mission.
Pour bien comprendre le texte ci-dessus, rappelons-nous que Jésus s’engagea de tout son cœur à faire la volonté de Dieu en se consacrant, ce qu’Il manifesta lors de son baptême dans le Jourdain. Il savait que sa mission essentielle était de mourir en rançon pour racheter Adam. Toute l’humanité étant condamnée en Adam, ce n’est que par le rachat d’Adam qu’elle pouvait être délivrée de la sentence de mort. – 1 Timothée 2 : 5, 6 ; Marc 10 : 45 ; 1 Jean 2 : 2 ; 1 Pierre 1 : 18, 19 ; Romains 5 : 12, 18, 19 ; 1 Corinthiens 15 : 21, 22.
Lorsque Jésus fut baptisé dans l’eau du Jourdain, Il renonça symboliquement à sa volonté pour donner sa vie en sacrifice pour le péché d’Adam. Ce sacrifice eut lieu sur la croix à Golgotha. Toutefois, cela eut une autre conséquence : Jésus ne fut pas seulement réveillé de la mort, mais Il fut ressuscité à une nouvelle vie – la nature divine. Ce fut l’accomplissement de l’engendrement par le Père céleste, lorsque la colombe descendit du ciel, et dont témoigna Jean-Baptiste. Jésus sortit de l’eau, engendré d’une vie nouvelle.
Du point de vue de Dieu, le corps charnel de Jésus était mort, ainsi que ses droits terrestres et ses projets. À partir de cet instant, Il donna « son tout » à Dieu, qui dès lors s’intéressa uniquement à son nouvel esprit. Dieu permit toutes les expériences, toutes les épreuves pour sa croissance spirituelle et pour éprouver son dévouement dans des conditions défavorables.
Le deuxième verset concernant notre texte se trouve en Hébreux et dit qu’Il : « … a appris, bien qu’il fût Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes, et qui, après avoir été élevé à la perfection, est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel. » (Hébreux 5 : 8, 9). Décrit ainsi par l’apôtre, Jésus nous apprend l’obéissance par son exemple ; si nous voulons devenir parfaits, considérons son attitude spirituelle et l’évolution de sa nouvelle nature. Jésus a été rendu parfait par les expériences et les épreuves. Il fut totalement soumis, et Dieu L’a élevé à la nature divine et L’a placé à la tête de l’Église
Jésus déclara à ses disciples qu’ils auraient les mêmes expériences s’ils marchaient fidèlement dans ses pas. En Matthieu 10, Jésus leur donna plus de détails afin de les préparer à affronter les diverses expériences qu’ils rencontreraient lorsqu’ils iraient prêcher le royaume. Nous lisons aux versets 24 et 25 : « Le disciple n’est pas plus que le maître, ni le serviteur plus que son seigneur. Il suffit au disciple d’être traité comme son maître, et au serviteur comme son seigneur. »
L’apôtre Pierre confirme les dires de notre Seigneur et poursuit : « Bien-aimés, ne soyez pas surpris, comme d’une chose étrange qui vous arrive, de la fournaise qui est au milieu de vous pour vous éprouver. » (1 Pierre 4 : 12). Comme pour notre Seigneur, ces épreuves sont permises par le Père céleste pour notre développement spirituel, pour le développement de notre caractère. En cela, Jésus est notre modèle. L’apôtre écrit : « Et c’est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces. » – 1 Pierre 2 : 21.
TA – Décembre 1979