« İLS M’ONT HAÏ SANS CAUSE »

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Matthieu 12 : 22-32, 38-42

Texte d’or : « Celui qui n’est pas avec moi est contre moi, et celui qui n’assemble pas avec moi disperse. » – verset 30.

Parfois, sur un champ de bataille, il semblerait que chaque homme se batte pour lui-même. Toutes les lignes de combat semblent perdues dans la confusion ; pourtant, à la fin, la victoire montrera les mêmes distinctions nettes qui prévalaient au début de la bataille. Selon le Grand Maître, la famille humaine tout entière se trouve soit d’un côté, soit de l’autre d’une grande bataille entre le bien et le mal, la vérité et l’erreur, Dieu et Satan. Il n’y a aucun doute sur la façon dont la bataille se terminera ― Dieu aura la victoire. En effet, la Bible nous assure qu’à tout moment, Il pourrait rapidement mettre fin au conflit, délivrer ses saints, renverser Satan et son empire, etc. La promesse divine est que cela se fera au « temps convenable » de Dieu ― lorsque l’église sera complétée et changée par la puissance de la première résurrection, et que le temps sera venu d’établir le royaume Millénaire du Messie pour la bénédiction de toutes les nations de la terre.

Si on se demande pourquoi il y a ce long délai de six mille ans pendant lequel le péché a triomphé, dont deux mille depuis que le Messie est mort pour la rédemption des pécheurs et leur libération de la peine de mort, la réponse est que, pendant ces dix-neuf siècles, ceux qu’Il a favorisés en leur donnant une certaine connaissance de sa volonté ― éprouvant leur loyauté envers Lui, envers sa Loi, envers ses représentants ― Il les éprouve parce qu’Il cherche à trouver parmi ceux qui déclarent être loyaux, ceux qui ont à cœur les principes de la justice. Notre étude actuelle montre comment certains, lors du premier avènement, ont été ainsi mis à l’épreuve et nous savons que, tout au long de ces dix-neuf siècles, l’expérience des disciples du Nazaréen a été semblable à la sienne. Ils ont souvent été haïs sans cause ― calomniés, incompris, diffamés ― parfois par des coreligionnaires tout à fait respectables. Dans chacun de ces cas, nous devons nous rappeler qu’il n’y a que deux côtés au conflit ― le côté de Dieu, de la vérité, de la droiture, et le côté de l’erreur, du mensonge, de Satan.

CHAQUE ÉPREUVE A DEUX CÔTÉS

Lorsque nous voyons avec quel aveuglement les scribes, les pharisiens et les docteurs de la Loi haïssaient Jésus et disaient toutes sortes de mal contre Lui, nous nous rendons compte qu’ils étaient en réalité du côté de Satan. Lorsque nous voyons Saul de Tarse lapider Étienne et d’autres persécuter les disciples de Jésus, nous voyons clairement qu’ils étaient au service de Satan, trompés par lui et, dans certains cas, nous sommes convaincus que ces serviteurs de Satan et de l’injustice pensaient en réalité qu’ils rendaient service à Dieu. Soyons donc sur nos gardes dans ce domaine, en nous rappelant les paroles du Grand Maître : « Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. » (Matthieu 6 : 24) « Celui qui n’est pas pour moi est contre moi. » « Celui qui n’assemble pas avec moi disperse. » Hélas, combien de nobles personnes se sont involontairement trouvées du mauvais côté de la grande controverse ― combattant contre Dieu et la vérité, ignorant être trompées par l’adversaire. En permettant ce conflit et la condition de ténèbres, Dieu éprouve et évalue plus efficacement ceux qu’Il a appelés à être son peuple. Non seulement nous sommes directement éprouvés quant au côté que nous prendrons, mais dans un sens secondaire, nous sommes éprouvés quant à notre humilité. Ceux qui sont honnêtes de cœur et qui commettent l’erreur de lutter contre Dieu, lorsque leurs yeux s’ouvrent, ont une grande épreuve d’humilité quant à confesser leur erreur et devenir zélés pour la vérité. Ceux qui sont du bon côté ont aussi une épreuve d’humilité, celle de ne pas tirer orgueil de leur victoire, mais de s’humilier « sous la puissante main de Dieu, afin qu’il les élève au temps convenable. » – 1 Pierre 5 : 6.

Parce qu’il a été créé sur un plan supérieur, Satan est appelé le Prince des démons dans sa relation avec les anges déchus. Rendons-nous compte de l’illusion qui régnait dans le cœur des Pharisiens qui les poussa à accuser le Maître d’être Satan lui-même et à Lui attribuer, à ce titre, le pouvoir de chasser les démons ! Le Maître prit le temps de raisonner avec eux sur ce sujet et montrer que si le temps était venu pour Satan de travailler contre ses propres associés et serviteurs, cela impliquerait la chute rapide de son empire. Il fit également remarquer que des démons avaient été chassés par certains qu’ils reconnaissaient et honoraient. S’Il devait être Béelzébul pour chasser les démons, quelle était leur logique à l’égard de leurs voisins et amis qui avaient parfois exercé ce pouvoir ! Par contre, si Lui, par la puissance de Dieu, chassait les démons, c’était une preuve que le royaume de Dieu était proche, comme Il le proclamait.

LES PÉCHÉS VOLONTAİRES SONT İMPARDONNABLES

Ayant ainsi répondu à leur objection, Il montra qu’ils étaient contre Lui et contre sa Parole et que cela signifiait que s’Il était l’envoyé de Dieu, ils étaient contre Dieu. Puis Il attira leur attention sur le fait que leurs paroles étaient blasphématoires en ce qu’elles attribuaient l’esprit de Dieu, la puissance de Dieu en Lui, à la puissance de Satan. Comme ils agissaient ainsi sans véritable provocation et en dépit de l’évidence, cela impliquait qu’ils étaient méchants dans leur cœur. Les péchés ordinaires résultant de la chute, de l’ignorance, de la superstition, etc., seront tous, dans la providence de Dieu, finalement pardonnés, mais un péché délibéré contre la lumière, contre la connaissance, serait un péché contre l’esprit de Dieu. Et pour ce péché, il n’y aura pas de pardon, ni dans cet âge, ni dans l’âge à venir ― ni pendant cet âge de l’Évangile, ni dans l’âge millénaire. Si le péché était commis contre la pleine lumière, ce qu’il mérite ou son châtiment sera la destruction, la seconde mort. Mais de toute évidence, ce péché ne sera commis que par un petit nombre de personnes. Chez la majorité, il y a un mélange de volonté et d’ignorance, et, dans ce cas, la proportion de mal applicable à l’ignorance pourrait être pardonnée ; mais la proportion volontaire devrait être punie, car impardonnable.

Les scribes et les pharisiens, envieux de sa popularité, demandèrent un signe, une preuve de sa messianité (qu’Il est le Messie) ― ne reconnaissant pas ses enseignements et ses miracles comme des preuves suffisantes. Il leur a alors parlé d’un signe qui leur parviendrait trop tard ― son séjour dans le tombeau correspondrait au séjour de Jonas dans le ventre du grand poisson. Il leur déclara que, lors de l’âge du jugement, l’âge Millénaire, le peuple païen de Ninive serait mieux traité, car les Ninivites se repentirent à la prédication de Jonas, tandis que ceux-ci ne s’étaient pas repentis à la prédication d’un plus grand que Jonas. La Reine de Saba avait fait un long voyage pour entendre la sagesse de Salomon ; mais ceux qui étaient en présence d’un plus grand que Salomon ne comprirent pas et ne tinrent pas compte de son message. Ne soyons pas ainsi aveuglés, mais acceptons et suivons de tout cœur le Nazaréen !

WT1910 p4608