LA VOLONTÉ DE DİEU CONCERNANT L’ÉGLİSE

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« … c’est ici la volonté de Dieu [vous concernant], (savoir) votre sanctification. » – 1 Thessaloniciens 4 : 3 – Martin.

Dans notre texte, l’expression « C’est … la volonté de Dieu » a la nature d’un conseil plutôt que d’un commandement. En considérant la classe à laquelle ce conseil est donné, nous constatons qu’il s’agit de ceux qui désirent s’approcher de Dieu et Le voir s’approcher d’eux. Dieu a promis une grande récompense pour la soumission à sa volonté en tout point ; et l’Apôtre Paul fait connaître quelle est la volonté de Dieu à l’égard de ceux qui désirent vivre près de Lui. Il leur dit que c’est la volonté de Dieu qu’ils soient entièrement mis à part pour son service, qu’ils donnent leur vie dans son œuvre, que dans toutes les affaires de la vie, leur cœur devrait être disposé à connaître et à faire sa volonté.

L’Apôtre s’adresse ailleurs à cette classe en les suppliant affectueusement, disant : « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à présenter vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui est votre service intelligent. » (Romains 12 : 1 – Darby). L’expression « présenter vos corps » comprend non seulement la présentation initiale, mais la continuation du sacrifice vivant jusqu’à l’achèvement de l’œuvre. En d’autres termes, l’âge de l’Évangile est le temps acceptable où Dieu est disposé à recevoir ceux qui viennent à Lui par Christ. C’est la période où Il attire, appelle, ceux qui doivent devenir membres de l’Église Élue.

La volonté de Dieu pour son peuple croyant, justifié par la foi en la rançon, et consacré à son service, a toujours été la même que celle énoncée par l’Apôtre, à savoir : « … c’est ici la volonté de Dieu [vous concernant], (savoir) votre sanctification. » (1 Thessaloniciens 4 : 3 – Martin). Pour réaliser cette sanctification chez les croyants, Dieu nous a donné « des excessivement grandes et précieuses promesses » (2 Pierre 1 : 4 – version anglaise), et déclare que la vérité de sa Parole produira la sanctification d’un caractère acceptable à ses yeux — la conformité à l’image de son cher Fils, notre Rédempteur.

La sanctification ne signifie pas la perfection humaine. C’est la consécration, ou la dévotion de la volonté qui, par Christ, est acceptée par le Père comme parfaite ; c’est une consécration du corps en sacrifice — même jusqu’à la mort. Comme nous l’avons vu, ce corps n’est pas rendu réellement parfait par la justification par la foi, mais simplement considéré comme parfait, selon notre volonté, notre cœur, nos intentions. La nouvelle volonté doit chercher à mettre chaque énergie, chaque talent, chaque qualité innée de son corps, en plein accord avec le Seigneur, et doit chercher à exercer une influence dans le même sens sur tous ceux avec qui elle entre en contact.

Cela ne signifie pas pour autant qu’au cours des quelques courtes années de la vie présente, elle puisse amener à la perfection son pauvre corps imparfait. Au contraire, l’Apôtre nous assure, à propos de l’église, que dans la mort elle est semée corruptible, semée dans la faiblesse, semée en déshonneur, semée dans un corps naturel [imparfait] (1 Corinthiens 15 : 42-44) ; et que ce n’est qu’à la résurrection que nous recevrons de nouveaux corps, forts, parfaits, glorieux, immortels, que nous aurons atteint la perfection que nous recherchons et que les promesses du Seigneur seront finalement nôtres, si dans le temps présent où nous sommes faibles et imparfaits nous Lui manifestons notre loyauté de cœur.

Notre texte, comme bien d’autres passages des Écritures, nous enseigne que la grande œuvre que Dieu nous demande n’est pas pour les autres, mais qu’elle est une œuvre en nous-mêmes, qui consiste à nous soumettre, à nous maîtriser, à nous gouverner. Tout le reste, par conséquent, le service que nous rendons à la maison de la foi, le bien que nous faisons à tous les hommes, par des missions à domicile ou à l’étranger, etc., est subordonné à cette œuvre la plus importante (à faire) en nous-mêmes. Car, comme le déclare l’Apôtre par inspiration, si nous prêchions l’Évangile avec éloquence, si nous donnions tous nos biens pour nourrir les pauvres, si nous devenions martyrs pour une bonne cause, nous ne serions rien du point de vue divin, sans l’amour — l’Esprit de Christ et du Père — développé en nous comme principe directeur de notre vie (1 Corinthiens 13 : 3). Mais avant de pouvoir « revêtir l’amour — le lien de la perfection » — et établir ses principes, nous avons de nombreux ennemis à éliminer.

NOS TROİS GRANDS ENNEMİS

Le cœur est le champ de bataille sur lequel le saint Esprit nous aide à faire la guerre aux ennemis qui, depuis la chute Adamique, ont pris possession de l’esprit humain. Notre combat doit être mené contre le Péché, le grand oppresseur, qui a capturé notre race il y a plus de six mille ans. Satan, le grand maître ou général du Péché, est notre ennemi, et il est en grande partie responsable des diverses influences contre lesquelles nous devons lutter. Cependant, nous ne devons pas nous battre directement avec Satan, bien que nous devions lui « résister » ; c’est-à-dire que nous devons résister à son influence, à ses tromperies et à ses efforts pour nous entraîner dans l’erreur et le péché. Nous serions impuissants face à ce grand ennemi si notre Seigneur Jésus n’avait pas vaincu le Péché et s’Il n’était pas à nos côtés, de sorte que nous pouvons dire avec confiance : « Celui qui est à nos côtés est plus grand que tous ceux qui sont contre nous. »

De plus, notre combat est contre le monde. Nous n’entendons pas par là nos semblables, car, aveuglés par l’adversaire, ils ne sont guère, voire pas du tout, responsables de leur conduite. Nous devons lutter contre « l’esprit du monde » et ses influences. L’état d’esprit du monde, la mentalité du monde, les mobiles qui animent le monde, les ambitions du monde, l’orgueil de la vie et la nature trompeuse des richesses — les vues erronées des choses vues du point de vue du monde — nous devons résister, nous battre contre tout cela. Et c’est un combat quotidien.

Enfin, notre combat est contre la chair — notre chair. Depuis que le Péché a capturé notre race, son esclavage a contribué à la dégradation mentale, morale et physique. Sa tendance a toujours été tournée vers le mal ; et bien que notre Seigneur Jésus ait eu pitié de nous et qu’Il nous ait rachetés de l’esclavage du Péché par son propre précieux sang, cependant nous avons dans notre corps une prédisposition et une inclination à pécher.

Ainsi, bien que nous soyons maintenant libres, et que notre esprit serve la Loi de Christ, bien que nous ayons fait le serment de lutter pour la justice, la vérité, la bonté et la pureté, nous trouvons notre nouveau moi harcelé par les anciens goûts et penchants corrompus de notre propre chair au service de l’ancien maître. Ce n’est donc pas la moindre de nos batailles que de lutter contre ces tendances corrompues de notre chair ; et la lutte contre celles-ci est aussi un combat quotidien. Avec le grand Apôtre Paul, nous devrions pouvoir dire : « Je le [mon corps – ma chair et ses désirs] tiens assujetti » — en le soumettant à ma nouvelle volonté, la nouvelle créature – 1 Corinthiens 9 : 27.

À partir du moment où nous nous consacrons pleinement jusqu’à la mort au service du Seigneur, Il considère notre chair comme morte et nous engendre comme nouvelles créatures. Nos nouveaux esprits sont vivants pour Dieu avec une nouveauté de vie. Par conséquent, ces mécanismes du péché que nous cherchons à soumettre absolument à la volonté de Dieu en Christ ne sont pas reconnus par le Seigneur comme la volonté ou les mécanismes de la nouvelle créature enrôlée à son service, mais simplement comme une partie du grand ennemi, le Péché, qui nous poursuit et combat contre nous. Nous nous engageons à résister et à lutter contre ces ennemis ; et pour les vaincre, Il nous promet une grâce suffisante.

Ces ennemis dans notre propre chair nous causent les plus grandes difficultés. C’est à eux que Satan fait appel ; ce sont eux qu’il cherche à encourager dans la lutte contre le nouvel esprit de notre entendement ; c’est par eux que l’esprit du monde s’approche le plus de nous, qu’il cherche à nous capturer et à nous amener, à nouveau, captifs du Péché. Pour ainsi dire, la « nouvelle créature en Christ » est assaillie, entourée de toutes parts d’ennemis qui cherchent à la détruire et à la rendre à nouveau esclave. Nous devons lutter pour nous-mêmes, pour notre propre liberté, pour la victoire sur nos propres faiblesses ; nous devons lutter contre l’esprit du monde, contre les illusions et les pièges de l’adversaire par lesquels il voudrait faire passer les mauvaises choses pour bonnes, et le bien pour indésirable. Il n’est pas étonnant que l’enfant de Dieu est exhorté à être continuellement vigilant, à « revêtir toute l’armure de Dieu », à être en garde contre ses divers ennemis rusés et surtout contre ceux de sa propre chair, et exhorté à la fidélité et à la loyauté du cœur !

La loyauté du cœur envers l’Éternel signifie un effort continuel pour soumettre toute la conduite de notre vie, et même les pensées et les intentions de notre cœur, à la volonté divine (2 Corinthiens 10 : 4, 5). C’est notre premier devoir, notre devoir permanent, et ce sera le terme de notre devoir ; car « … c’est ici la volonté de Dieu [vous concernant], (savoir) votre sanctification. » (1 Thessaloniciens 4 : 3 – Martin). « Soyez saints, car moi je [l’Éternel] suis saint » – 1 Pierre 1 : 16 – Darby.

La sainteté absolue doit être la norme à laquelle nos esprits peuvent volontiers et pleinement adhérer et se conformer, mais à laquelle nous ne pourrons jamais parvenir réellement et physiquement tant que nous serons soumis aux faiblesses de nos natures déchues et aux assauts du monde et de l’adversaire. Mais jour après jour, nous sommes enseignés de Dieu ; et à mesure que nous parvenons à une connaissance plus complète de son glorieux caractère, et que l’appréciation de celui-ci remplit de plus en plus nos cœurs, le nouvel esprit gagnera de plus en plus en influence, en force, en puissance, sur les faiblesses de la chair, quelles qu’elles soient — et ces faiblesses varient selon les différents membres du corps.

Si nous sommes sanctifiés pour Dieu par la vérité, si nos volontés sont mortes et que la volonté du Seigneur est pleinement acceptée comme la nôtre, en pensées, en paroles et en actions, alors nous avons atteint la volonté de Dieu, et nous gagnerons le prix en tant que « vainqueurs » même si nous n’avons jamais eu l’occasion de prêcher, de donner aux pauvres, ou de souffrir comme des martyrs pour l’amour de la vérité. Notons bien ce point : « C’est ici la volonté de Dieu [vous concernant], (savoir) votre sanctification ». Que rien ne vienne assombrir ou obscurcir cette vérité ; mais qu’elle domine le cours de notre vie. Alors, si la volonté de Dieu est vraiment notre volonté, nous avons devant nous un chemin clairement tracé.

Mais il ne fait aucun doute qu’à de tels cœurs, Dieu offrira des occasions de servir la vérité à d’autres, de faire briller leur lumière à la gloire du Père et pour la bénédiction de leurs semblables ; car c’est le commandement qu’Il nous donne, et nous pouvons être sûrs qu’Il ne nous donne aucun commandement auquel il serait impossible d’obéir. Si vous avez cherché des occasions de servir et que vous n’en avez trouvé aucune, il doit y avoir quelque chose qui ne va pas ; vous avez peut-être cherché un service spécial selon votre propre préférence (votre ancienne volonté se mêlant à votre volonté nouvellement adoptée — celle du Seigneur).

Peut-être le grand Maître voit-Il en vous de l’orgueil, que vous auriez été prompt à écraser si vous l’aviez reconnu, mais qui s’est caché sous le masque de l’amour-propre. Il est possible que le grand Maître, par sa providence et sa Parole, vous dise : « Tout ce que ta main trouve à faire, fais-le selon ton pouvoir. » (Ecclésiaste 9 : 10 – Darby). Peut-être voit-Il que vous seriez (trop) gâtés s’Il vous donnait un service plus important pour les autres, avant que vous n’ayez appris la leçon d’humilité — tout cela est important aux yeux de Dieu. Agissez donc rapidement ; le temps est court.

LA SANCTİFİCATİON EST LE RÉSULTAT DE L’AMOUR DE DİEU

La véritable sanctification du cœur au Seigneur signifie l’assiduité à son service, l’annonce de la bonne nouvelle aux autres, l’édification mutuelle dans la très sainte foi. Cela signifie également que nous faisons du bien à tous les hommes lorsque nous en avons l’occasion, et surtout à la maison de la foi ; que de ces diverses manières, nos vies, consacrées au Seigneur, seront déposées au service des frères jour après jour, occasion après occasion, à mesure qu’elles se présenteront à nous ; que notre amour pour le Seigneur, pour les frères, pour nos familles et, par sympathie, pour l’humanité, remplira de plus en plus nos cœurs à mesure que nous grandirons en grâce, en connaissance et en obéissance à la Parole et à l’exemple divins. – Galates 6 : 10 ; 1 Jean 3 : 16.

Néanmoins, tout cet exercice de nos énergies pour les autres n’est qu’un des nombreux moyens par lesquels la providence divine peut accomplir notre propre sanctification. Comme le fer aiguise le fer, ainsi nos énergies en faveur des autres nous apportent des bénédictions. De plus, alors que nous devrions de plus en plus arriver à aimer notre prochain comme nous-mêmes — en particulier la famille de la foi — le ressort principal de tout cela devrait être notre amour suprême pour notre Créateur et Rédempteur, et notre désir d’être et de faire ce qui Lui plairait. Notre sanctification, par conséquent, doit être principalement tournée vers Dieu et affecter d’abord nos propres cœurs et volontés et, comme résultat d’une telle dévotion à Dieu, trouver son exercice dans l’intérêt des frères et de tous les hommes.

WT1912 p5126