« Il fait toute chose bonne en son temps » – Ecclésiaste 3 : 11.
Texte choisi : Ecclésiaste 3 : 1-15.
Nous entendons souvent dire que la véritable humilité consiste à joindre la connaissance et la sagesse du monde à la totale obéissance aux commandements et aux récompenses préparées par Dieu. Et c’est vrai. Nous croyons que c’est l’enseignement essentiel du livre de l’Ecclésiaste. Si nous le lisons avec attention, nous constatons que le thème principal démontre que la sagesse du monde et les richesses terrestres sont négligeables, étant donné le caractère périssable des choses. La seule voie pour que la vie ait de la valeur, c’est d’obéir aux lois de Dieu, pour être ainsi récompensé par la vie éternelle. C’est en suivant ce chemin qu’on obtient cette grande bénédiction.
Les traducteurs de ce livre disent qu’il a été écrit par Salomon, à la fin de sa vie. Ses réflexions sont issues de ses expériences. Les pensées du chapitre 2, versets 11, 17 et 18, semblent le confirmer, nous lisons : « Puis, j’ai considéré tous les ouvrages que mes mains avaient faits, et la peine que j’avais prise à les exécuter ; et voici, tout est vanité et poursuite du vent, et il n’y a aucun avantage à tirer de ce qu’on fait sous le soleil … Et j’ai haï la vie, car ce qui se fait sous le soleil m’a déplu, car tout est vanité et poursuite du vent. J’ai haï tout le travail que j’ai fait sous le soleil, et dont je dois laisser la jouissance à l’homme qui me succédera. » (cf. 1 Rois 11 : 1-11).
La première obligation de l’homme envers Dieu ne fut pas remplie, Adam désobéit à ses lois. C’est pourquoi il fut condamné à mort, et toute sa descendance avec lui. Alors Dieu dit : « C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris ; car tu es poussière et tu retourneras dans la poussière. » (Genèse 3 : 19). Il n’y aurait donc plus d’espoir de retour à la vie, à moins que Dieu ne préparât un chemin, dans son amour et sa miséricorde.
En est-il vraiment ainsi ? Y a-t-il, dans l’Ecclésiaste, un autre passage qui étaye cette affirmation ? Oui, car nous lisons : « Car le sort des fils de l’homme et celui de la bête sont pour eux un même sort ; comme meurt l’un, ainsi meurt l’autre, ils ont tous un même souffle, et la supériorité de l’homme sur la bête est nulle ; car tout est vanité. Tout va dans un même lieu ; tout a été fait de la poussière, et tout retourne à la poussière. Qui sait si le souffle des fils de l’homme monte en haut, et si le souffle de la bête descend en bas dans la terre ? » (Ecclésiaste 3 : 19-21). Et encore : « Les vivants, en effet, savent qu’ils mourront ; mais les morts ne savent rien, et il n’y a pour eux plus de salaire, puisque leur mémoire est oubliée. » – Ecclésiaste 9 : 5.
Mais que répond Salomon à cette situation apparemment sans espoir ? Manifestement, comme nombre de serviteurs de Dieu dans le passé, « il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur. » (Hébreux 11 : 10). Cette « cité » est une image du royaume à venir. Durant les mille ans de ce royaume – le grand jour de justice de Christ et de son Église – tous les hommes auront l’occasion d’accéder à la vie, à la vie éternelle, et de revenir dans la grâce de Dieu et dans la condition d’Adam lors de sa création.
Salomon termina ainsi le cours de ses réflexions pleines de sagesse : « Écoutons la fin du discours : crains Dieu et observe ses commandements. C’est là ce que doit tout homme. Car Dieu amènera toute œuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien soit mal. » – Ecclésiaste 12 : 15, 16.
Nous citerons encore les paroles du prophète Esaïe, qui concernent les temps à venir : « Mon âme te désire pendant la nuit, et mon esprit te cherche au dedans de moi ; car, lorsque tes jugements s’exercent sur la terre, les habitants du monde apprennent la justice. » – Esaïe 26 : 9.
TA – Novembre 1981