UN BON COURAGE EST NÉCESSAIRE POUR VAINCRE

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« Ayez bon courage, et il fortifiera votre cœur, vous tous qui espérez dans le Seigneur. » – Psaume 31 : 24.

Les Écritures encouragent partout le peuple du Seigneur à être plein de foi, d’espérance, d’assurance, de confiance. En regardant dans le monde, nous voyons des raisons particulières pour lesquelles cela devrait en être ainsi. La majorité des gens du monde sont pleins de peur, d’appréhension, de méfiance, d’inquiétude. Pour cette raison, ils ne parviennent pas à tirer le meilleur parti des possibilités qu’ils ont. Ils connaissent les pièges du péché et des ennuis de toutes parts, et ont donc raison d’être méfiants et craintifs.

Mais les membres du peuple du Seigneur sont entrés en relation spéciale avec Lui et Lui avec eux. Il les a assurés qu’Il superviserait leurs affaires, une expérience qu’ils n’auraient pas eue s’ils n’étaient pas entrés en relation avec Lui. Ils doivent donc s’attendre au Seigneur (selon la version Darby), avoir confiance en Lui. Ils doivent s’attacher aux choses qu’Il a dites et prendre courage en sachant que leurs affaires sont sous sa surveillance.

Les membres du peuple de Dieu sont sortis du monde et ont adopté l’exemple du Seigneur Jésus-Christ – comme modèle de justice, de vérité, de sainteté, d’opposition au péché et à l’Adversaire. Ils seront assaillis par de puissants ennemis. Satan lui-même se dressera contre eux et cherchera à s’opposer à eux, comme il s’est opposé à tous les plans de Dieu. Il ne peut attaquer directement le Seigneur, mais il peut s’attaquer à son plan et à ceux qui croient en Dieu. C’est lui qui fomenta les émeutes, les tumultes et les persécutions dans les jours du Seigneur, et qui par la suite provoqua la persécution des membres du peuple du Seigneur.

Satan n’a pas fait ces choses par un contact direct, mais par l’intermédiaire de ses serviteurs trompés. Il s’est toujours opposé à la justice et à tous ceux qui aiment la justice. C’est pourquoi les membres du peuple du Seigneur doivent avoir beaucoup de courage ; car s’ils permettent à l’Adversaire d’abattre leur courage, il les mettra bientôt totalement hors combat. Un soldat qui bat en retraite n’est pas meilleur que celui qui n’est pas allé au combat. Au lieu de perdre courage, nous devons abandonner nos intérêts terrestres à notre Père et Lui faire confiance que, dans la vie présente, Il nous guidera, dirigera toute chose pour le bien de ceux qui sont « appelés selon son dessein ».

Outre l’Adversaire, nous avons l’esprit général du monde qui s’oppose à nous. Le monde nous considère insensés si nous croyons que nous sommes l’objet d’une surveillance divine spéciale – que Dieu nous aime. Ils nous disent que Dieu a créé tous les mondes, les milliers d’anges, etc. Pensez-vous qu’Il a un intérêt particulier pour vous ? Ils nous disent que s’il y a un Dieu, Il est si grand et nous si petits qu’Il ne peut pas s’intéresser à nous. Ils voudraient ainsi abattre notre foi. Et c’est le sentiment du monde, même s’il n’est pas exprimé. Et chaque fois que nous entrons en contact avec des gens du monde, c’est, pour ainsi dire, comme une douche froide sur notre pure et simple confiance, même s’ils ne nous disent pas un mot. Nous devons avoir bon courage et espérer en l’Éternel, comme le dit notre texte.

Ensuite, nous avons en plus notre propre chair. Chacun de nous a en lui-même, dans son propre corps, un adversaire. Les Écritures déclarent que lorsque nous nous sommes donnés au Seigneur et qu’Il nous a donné son Saint Esprit, nous sommes passés là par une transformation et sommes devenus des êtres spirituels embryonnaires, l’embryon ayant ce corps mortel dans lequel il se développe jusqu’au moment de la résurrection, quand nous passerons de la condition terrestre à la condition céleste. « Le corps est semé corruptible ; il ressuscite incorruptible ; il est semé méprisable, il ressuscite glorieux ; il est semé infirme, il ressuscite plein de force ; il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. » – 1 Corinthiens 15 : 42-44.

Mais tant que nous sommes dans la chair, nous avons toutes les sollicitations de la chair. En tant que Nouvelles Créatures, nous les avons désavouées. Nous avons tourné le dos au péché. Nous avons échangé les intérêts et les espérances terrestres pour les intérêts et les espérances célestes. Par nos expériences quotidiennes, le Seigneur nous met à l’épreuve. Nous devons être sur nos gardes pour vaincre la chair. Il faut beaucoup de courage pour lutter contre les tendances au péché. Après avoir combattu contre les faiblesses et les fragilités de la chair, et les avoir vaincues, il faut bien plus de courage encore pour forcer nos corps humains à sacrifier, à abandonner les choses terrestres et à servir le Seigneur. Cela demande énormément de courage ; c’est pourquoi, nous sommes de nous-mêmes insuffisants.

DIFFÉRENTS TYPES DE COURAGE

Mais nous sommes exhortés à mettre notre confiance dans le Seigneur et sommes assurés que nous « pouvons toutes choses par Christ qui nous fortifie » (selon Philippiens 4 : 13). Sa puissance nous est suffisante. Cela demande tout notre courage, toute notre espérance – tout élément utile que nous pouvons mettre dans la lutte – afin de réussir au mieux. Mais le Seigneur fournit une grâce suffisante pour que nous soyons vainqueurs. Cela ne signifie pas que chacun aura une vie idéale ; et qu’il ne pourra exercer pleinement ce bon courage. Il peut subir des échecs partiels de temps en temps. Mais notre Seigneur nous guide, et nous apprenons des leçons précieuses de nos échecs.

Certains, ayant une foi et une espérance plus fortes, ayant leur esprit entièrement centré sur le Seigneur, ont avancé courageusement. C’est ce qu’on appelle un bon courage dans le sens d’avoir un courage fort, un courage approprié. Nous pouvons aussi associer à notre texte la pensée que cette espérance dans le Seigneur doit être soutenue par un bon courage, une bonne sorte de courage, un courage pieux.

Il y a un courage issu de l’orgueil qui dit : Ne recule pas. Ne laisse personne te dépasser. Dans une bataille, les soldats rivalisent entre eux, chacun ayant le désir de faire quelque chose de particulièrement remarquable, qui lui attirera les applaudissements de ses camarades. Ils ont besoin de quelque chose pour les inspirer – le désir de gloire, l’amour du pays, la musique, etc. – afin de leur donner le courage de courir le risque de perdre leur vie, ou de prendre la vie d’autres êtres humains. Et c’est le type de courage qui les aide à gagner la victoire dans leur combat, même si c’est un motif indigne pour inspirer le courage.

Mais le courage venant de principes justes, basé sur la foi dans le Seigneur, n’est pas une fanfaronnade, mais un courage noble et agréable à Dieu. Il prend sa source dans une conception nette de ce que Dieu a promis, que Dieu veille et désire que nous soyons cohéritiers avec son Fils dans son Royaume. Il nous éprouve simplement pour voir si nous allons nous montrer fidèles. Quant à nous ce courage doit être aussi de faire les choses de manière juste.

L’EXHORTATION S’APPLIQUE À TOUTES LES CONDITIONS (SOCIALES)

Cette exhortation nous touche en tout dans la vie, que nous soyons dans une condition ou dans une autre. Elle s’appliquerait à un roi sur son trône – qu’il devrait être assez courageux pour faire des choses justes – des choses comprises comme étant la volonté du Seigneur. Ce courage nous dirait : Fais ton devoir, quelle que soit la volonté du Seigneur te concernant. Espère en l’Éternel, même si ta motivation est mal comprise. Nous devrions avoir le courage de défendre ce qui est juste, que notre récompense soit dans cette vie ou dans la vie qui est à venir.

Cette exhortation est pour l’homme d’affaires qui est chrétien. Ses amis du monde peuvent dire : Tu échoueras dans ton entreprise. Tu ne peux pas dévoiler tes affaires. Si tu dis la vérité, les gens ne se fourniront plus chez toi ; ils iront là où on leur dira un tas de mensonges. S’il écoute leurs conseils, il fera de meilleures affaires, mais il échouera dans l’affaire principale de sa vie, il perdra le grand prix.

Elle s’applique aux ouvriers – en ce qu’ils peuvent défendre des principes justes, et ne pas être pusillanimes et craintifs pour exprimer la vérité. Cela ne veut pas dire qu’on doit se montrer agressif et avoir une opinion différente de celle des autres sur chaque sujet, mais qu’après avoir concédé tout ce qui peut l’être avec sagesse, lorsqu’il y a un principe en jeu, on devrait prendre position et dire : Ma pensée est celle-ci et donc je suis obligé de maintenir ma position. Cependant, je reconnais que chacun d’entre vous a un devoir à accomplir selon sa propre conscience ; je me contenterai de faire ce que je pense être mon devoir, sans vouloir contraindre le reste d’entre vous. Mais je serai fidèle à tout prix au principe. J’espère que vous ne vous  méprendrez pas, en pensant que j’essaie de m’opposer à vous et de régler le problème à mon idée. J’ai mes droits et ma conscience, et vous avez les vôtres. Je vous dis simplement ce que je dois faire selon mon jugement et ma conscience. Vous devez faire ce que vous croyez juste selon votre jugement et votre conscience.

Ainsi, même ceux qui penseraient différemment sauraient que celui qui leur parle a une conviction, et qu’il a un bon courage. Cela s’appliquerait à la plus humble situation dans la vie – celle d’un journalier, ou d’une blanchisseuse – de n’importe quelle personne.

COURAGE PROPORTIONNEL À LA FOI

Il y a des épreuves et des difficultés, petites et grandes, dans la vie de chacun. Le bon type de courage trouve l’occasion de s’exercer en chacun des enfants de Dieu. Et c’est ce que le Seigneur recherche. Il recherche ce genre de courage, un courage tel que celui des vainqueurs. C’est seulement aux vainqueurs qu’une place sera accordée dans le Royaume. Celui qui n’a pas un bon courage n’aura aucune part dans le Royaume. D’où la leçon de notre texte : AYEZ UN BON COURAGE ; car c’est ainsi que nous démontrerons notre foi dans le Seigneur. Celui qui espère dans le Seigneur et qui est fidèle au Seigneur sera courageux en proportion de sa loyauté et de sa foi.

Ce type de courage nous soutiendra en toutes circonstances. Par exemple, notre Seigneur en s’adressant à ses disciples à une occasion dit : « Vous serez menés, à cause de moi, devant des gouverneurs et devant des rois, … ne vous inquiétez [d’avance] ni de la manière dont vous parlerez ni de ce que vous direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à l’heure même. » (Matthieu 10 : 18, 19). Le peuple du Seigneur, quelles que soient les circonstances, aura une telle foi et une telle confiance en Dieu qu’il se conduira courageusement s’en remettant à la puissance de Dieu. Le grec ici semble donner la pensée : Ne vous inquiétez pas quand vous serez menés devant des rois et des juges.

La manière dont Dieu nous donnera ses paroles et sa sagesse peut varier selon les circonstances – peut-être par des suggestions d’autrui ; peut-être en entendant le témoignage de quelqu’un d’autre ; ou il se peut qu’un texte des Écritures particulièrement utile nous vienne à l’esprit. Mais la pensée est que notre confiance est dans le Seigneur, et que nous ne devons pas être dans la crainte et le tremblement.

Le Seigneur adressa ces paroles à ses disciples – ignorants et illettrés. Pour eux, être menés devant des rois, des magistrats et des juges leur causerait naturellement beaucoup d’appréhension. Que devraient-ils dire ? Comment pourraient-ils répondre à ces hommes, ces grands hommes instruits ! Ils étaient très humbles, et ils se rendaient compte de leur ignorance ; mais le Seigneur les guidait. L’éducation était beaucoup moins répandue que maintenant. Aujourd’hui, pratiquement tous sont instruits dans une certaine mesure. La promesse du Seigneur s’appliquerait donc nettement moins à nous aujourd’hui, qu’aux disciples vivants à cette époque-là.

Mais si nous sommes dans quelques situations délicates, quelques difficultés, nous devons nous rappeler que les Ecritures nous assurent que « l’ange de l’Éternel campe autour de ceux qui le craignent [vénèrent], et les délivre. » (Psaume 34 : 7 – Darby). Cette pensée devrait tendre à rendre nos esprits calmes et sereins, et nous permettre de nous conduire courageusement, en nous sentant en étroite relation avec Lui, et en ayant la confiance que cette pensée nous donnera. De plus, nous nous rendons compte que nous ne sommes pas assez sages pour connaitre exactement quels peuvent être les desseins de Dieu à notre égard. Nous ne savons donc pas précisément ce qu’il plaira au Seigneur quant à l’issue de telle ou telle chose.

« UNE FOI QUI PEUT FERMEMENT LUI FAIRE CONFIANCE »

Les premiers disciples, considérant Jésus et ce qu’Il leur avait dit, pensaient : Jésus est assurément un homme bon ; Dieu ne permettra pas qu’un malheur Lui arrive. Ils réfléchissaient ainsi, en pensant aux choses Le concernant qu’Il avait prédites. Saint Pierre lui dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » (Matthieu 16 : 16). Et ils pensèrent : Comment Dieu pourrait-Il permettre qu’un mal quelconque Lui arrive ? Les disciples conclurent donc que ces choses qu’Il disait devaient être des figures de langage, comme quand Il disait : « Vous devez manger ma chair » et « boire mon sang ». Aussi lorsqu’Il déclara que le Fils de l’homme serait crucifié, ils pensèrent que c’était une de ses paroles étranges qu’ils ne pouvaient pas comprendre.

Aussi, Ils furent extrêmement troublés, surpris et étonnés, quand Il fut arrêté et amené devant le Sanhédrin juif, et que, au lieu d’utiliser ses pouvoirs et son éloquence, Il resta silencieux et se laissa contredire et calomnier. Puis Il fut conduit devant Pilate. A ce moment-là les disciples pensèrent que Jésus n’hésiterait sûrement pas devant lui ! D’où la surprise et l’étonnement des disciples quand les choses s’avérèrent à nouveau si contraires à ce qu’ils attendaient. Mais une telle attitude de la part de notre Seigneur était nécessaire dans le plan du Père céleste, non seulement pour le Seigneur Jésus, pour souffrir, puis entrer dans la gloire, mais nécessaire également pour le monde, parce que le prix de la rédemption devait être déposé, devait être entre les mains de la Justice.

Nous remarquons que le Seigneur a déclaré que son peuple ne sera pas spécialement protégé sur le plan terrestre ; et si dans sa Sagesse il est mieux de nous meurtrir de quelque manière et de subir la honte, comme cela fut le cas pour notre Maître, nous devons avoir un bon courage, et Il fortifiera nos cœurs, parce que nous nous confions en Lui, nous avons confiance en Lui. Nous savons qu’Il est trop sage pour se tromper, et qu’il doit y avoir un motif, une raison pour permettre tout ce qui peut arriver. Nous savons avec certitude que les saints sont précieux aux yeux du Seigneur – sont comme la prunelle de ses yeux ; et ainsi nous savons que toutes choses concourent ensemble à notre bien.

Nous ne devons pas nous attendre nécessairement à ce que certaines paroles nous soient données devant les juges ou les princes. Nous ne sommes pas nécessairement préservés de condamnations temporelles. Nous devons nous rappeler que ces paroles du Maître furent applicables à notre Seigneur Lui-même et aux apôtres ; que Jésus fut condamné et crucifié ; que les apôtres furent condamnés et mis en prison, et reçurent des coups de fouet à plusieurs reprises. Et plus tard, la plupart d’entre eux furent tués.

Quelle que soit l’issue de toute affaire nous concernant, nous devons l’accepter comme venant du Seigneur, que nous soyons capables d’en discerner la raison ou pas. Nous devons avoir foi et garder l’espoir, même si le chemin est rude, et même si les choses peuvent sembler contraires à ce que nous attendions. « Attends-toi à l’Éternel ; aie bon courage, et il fortifiera ton cœur, attends-toi, dis-je, à l’Éternel. » – Psaume 27 : 14.

WT1913 p5329