– 2 Pierre 1 : 1-4 –
Beaucoup de chrétiens font référence avec un plaisir particulier au jour où ils ont pour la première fois bien compris la grâce miséricordieuse de Dieu, et la paix qui en découle qui a calmé toutes leurs craintes et leur a permis de se rendre compte de l’amour de Dieu envers eux personnellement. Pouvons-nous vraiment chanter avec de telles personnes :
« O merveilleux jour qui a arrêté mon choix
Sur Toi, mon Sauveur, et mon Seigneur. »
Si nous devons revenir au jour où nous avons fait nos premiers pas comme bébés en Christ, comme étant le jour le plus heureux de notre vie, quelque chose ne va pas dans notre expérience : nous ne nous sommes pas développés comme nous le devrions et n’avons pas expérimenté cette richesse de la faveur divine qui est le privilège de chaque âme consacrée et fidèle.
À tous ceux-là l’apôtre Pierre adresse des salutations, en disant : « Que la grâce et la paix vous soient multipliées. » Si nos cœurs sautaient de joie quand nous nous sommes rendu compte des premières gouttes de grâce et de paix, combien nos chants devraient abonder maintenant, avec les preuves croissantes de la faveur divine — avec la multiplication de grâce et de paix que nous expérimentons maintenant. Mais en est-il vraiment ainsi avec nous ? La grâce et la paix nous sont-elles vraiment multipliées ? L’apôtre indique que telle devrait être l’expérience de tous ceux qui ont obtenu la même foi précieuse que lui (verset 1) ; et, en outre, que cette augmentation de bénédictions devrait passer par une connaissance croissante de Dieu et de Jésus notre Seigneur. – (verset 2).
Quelques chrétiens semblent rechercher l’augmentation de la faveur et de la paix divines par d’autres moyens que par la connaissance de Dieu ; mais tel n’est pas l’arrangement divin. Notre Seigneur a prié pour ses disciples, en disant, « Sanctifie-les par ta vérité ; ta parole est la vérité. » (Jean 17 : 17). La connaissance de la Vérité est la puissance sanctifiante, la puissance qui communique la paix et la joie, la preuve précieuse de la grâce ou de la faveur divine. Ceux qui s’attendent à être sanctifiés et à jouir d’une paix durable sans ce moyen divinement fourni, font une grande erreur. Leur paix peut durer tant que brille le soleil de la prospérité, et à condition qu’ils ne se permettent de penser au-delà du présent immédiat, ou de considérer tout ce qui pourrait advenir ; ou alors ils peuvent pendant un certain temps, sur une connaissance très sommaire de la Vérité, construire de beaux châteaux de bois, de foin et de chaume, avec çà et là une pierre précieuse de Vérité, et pendant un certain temps être même remplis d’une joie enthousiaste ; mais bientôt de telles structures fragiles doivent tomber, et cette joie passagère prendre fin dans une déception amère – dans la perte de la joie et de la paix et, dans une certaine mesure tout au moins, de la prise de conscience de la réalité de la faveur divine.
Mais de telles déceptions ne touchent jamais ceux dont la paix a sa source intarissable dans la Vérité éternelle de Dieu ; car l’apôtre dit, Il « nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu. » (2 Pierre 1 : 3). Mais cette connaissance de Dieu n’est pas seulement une connaissance intellectuelle de son grand plan d’amour : elle inclut aussi une connaissance personnelle de Dieu, une communion à cœur ouvert avec Lui — une sympathie bien établie d’amour, d’intérêt commun et de coopération. Une telle connaissance de Dieu ou une telle relation avec Lui est obtenue par l’étude de sa précieuse Parole avec révérence et diligence, par l’application personnelle des principes de cette Parole dans la vie de chaque jour et par la prière et la communion avec Dieu dans le secret.
Si nous voulons avoir cette relation vivifiante avec Dieu nous ne devons pas oublier notre privilège de prier dans le secret. Rappelons-nous les paroles du Seigneur, « Entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret, et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. » (Matthieu 6 : 6). « Le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé, et que vous avez cru que je suis sorti de Dieu. » (Jean 16 : 27). Et encore, « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. » – Jean 14 : 23.
Ainsi c’est notre privilège de connaître Dieu ; mais seuls ceux qui ont eu cette expérience bénie peuvent apprécier à quel point la grâce et la paix de Dieu peuvent nous être multipliées par sa connaissance ainsi acquise. Pendant que nous nous approchons de Lui par la prière, la communion et l’étude de sa précieuse Parole, nous sommes incités à comprendre la richesse de l’amour et de la faveur divins envers nous qui sommes en Christ Jésus, et qui, par notre entière consécration à Dieu, avons échappé à la corruption qui est dans le monde par la convoitise [les désirs et les ambitions mondains]. Nous apprenons que nous sont données les excellemment grandes et précieuses promesses, que par elles nous pouvons être faits participants de la nature divine ; que nous sommes appelés à être héritiers de Dieu et cohéritiers de Jésus-Christ ; que, si nous sommes fidèles à notre alliance d’entière consécration à Dieu, nous serons faits semblables à Lui et nous Le verrons tel qu’Il est ; que nous pourrons considérer le Roi dans sa beauté ; et que par notre intermédiaire, dans les âges à venir, Dieu manifestera les richesses excessives de sa grâce. Oh, quel poids de gloire nous sommes appelés à partager avec notre bien-aimé Seigneur et quel amour insondable est manifesté envers nous en Christ Jésus !
Considérons de plus en plus ces précieuses promesses avec une humble reconnaissance à mesure que dans le secret nous nous agenouillons devant le trône de la grâce céleste ; laissons ici l’esprit saint de Dieu appliquer l’instruction à nos cœurs, et ainsi puissions-nous être remplis de l’esprit, et la grâce et la paix nous être multipliées.
WT1893 p.1531