UN JEUNE ROI PIEUX

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2 Chroniques 34 : 1-13

« Souviens-toi de ton créateur pendant les jours de ta jeunesse. » – Ecclésiaste 12 : 1.

Le roi Manassé de notre dernière leçon eut un mauvais fils, Amon, qui ne régna que deux ans, et fut assassiné par ses courtisans dans son propre palais. Son fils, Josias, le personnage central de l’étude d’aujourd’hui, devint roi à l’âge de huit ans. A seize ans, son cœur avait commencé à rechercher et à désirer servir le Dieu Tout-Puissant. A l’âge de vingt ans, ses convictions religieuses étaient si profondes et établies, et l’autorité royale si complètement entre ses mains qu’il osa commencer le travail de réforme. Les idoles, leurs temples et les pieux sacrés pour le culte idolâtre furent détruits. La vallée de Hinnom, comme déjà évoquée, fut profanée et transformée en décharge pour les déchets de Jérusalem.

Le temple de l’Éternel fut réparé et nettoyé de toutes ses souillures idolâtres, et l’adoration et la louange au Tout-Puissant y furent restaurées. Plus encore, le roi étendit son influence pour la destruction de l’idolâtrie dans ce qui fut autrefois le territoire des deux tribus, au nord de son royaume.

ERREUR DE SUPPOSER QU’IL FAILLE D’ABORD « JETER SA GOURME »

NDLR – (En parlant de jeunes gens, « jeter sa gourme » signifie « se livrer à ses premières folies, à ses premiers écarts de conduite »).

Quelle force il y a dans notre texte, « Souviens-toi de ton créateur pendant les jours de ta jeunesse » ! Quelle grande erreur commettent certains parents en supposant que leurs enfants doivent faire leur expérience en « jetant leur gourme » avant d’être prêts à apprécier la justice et à devenir ses serviteurs ! Cette pensée se reflète (ou rejaillit) dans l’esprit des jeunes, garçons et filles ; rarement ils cherchent à vivre à un niveau supérieur à celui que leurs parents ou tuteurs attendent d’eux. Nous avons connu des saintes mères tendant involontairement des pièges à leurs enfants en leur présentant les voies du monde dans lesquelles elles-mêmes ne marcheraient pas. Leur sentiment exprimé était :« Je ne dois pas mettre sur ces enfants le poids de la croix, ni attendre d’eux la sainteté ; si jamais ils deviennent des saints vraiment consacrés à Dieu, ils connaîtront alors les épreuves de la ʺvoie étroiteʺ et en auront largement leur part. »

Hélas ! De telles mères chrétiennes n’ont pas réussi à saisir correctement la situation. Elles n’ont pas réussi à comprendre, qu’à l’heure actuelle, il n’y a pas de réel bonheur dans le monde hormis dans la « voie étroite ». La « voie large » de l’autosatisfaction, de la fierté, de la convoitise, du péché, de l’égoïsme, est en effet une belle image de loin, mais l’image est un mirage – il ne peut jamais être atteint – c’est une illusion. Les millions de personnes qui affluent sur la voie large de l’égoïsme, de l’orgueil, etc., sont toutes en quête de plaisir, le recherchant de toutes leurs forces ; mais combien parmi tous les millions sur cette voie ont trouvé le plaisir ? Nous considérons que ce sont de simples quêteurs de plaisir et non des découvreurs de plaisir ; nous maintenons que le seul réel plaisir et la seule joie substantielle dans le monde ne peut se trouver que dans le chemin étroit du sacrifice de soi – dans les traces du Grand Maître – en prenant la croix pour Le suivre – en déposant sa vie comme Il a déposé Lui-même la sienne – en « souffrant avec Lui pour que nous puissions aussi régner avec Lui » – en étant « morts avec Lui pour que nous puissions aussi vivre avec Lui. »

De ceux qui empruntent la voie large, rares sont ceux qui se tournent vers le chemin étroit. Des parents, des amis, des chrétiens leur ont donné cette conception erronée que la voie large est l’unique voie du plaisir et du bonheur. Quand ils y trouvent le contraire, ils pensent bien sûr que le chemin étroit doit être encore beaucoup moins réjouissant, beaucoup moins attrayant.

UNE CERTAINE SIMPLICITÉ ET HONNÊTETÉ DANS L’ESPRIT DE CHAQUE ENFANT

Parmi les rares qui trouvent le chemin étroit après avoir marché dans la voie large, leur lamentation est : « Oh, pourquoi n’ai-je pas trouvé plus tôt le chemin du Seigneur, le chemin de la Vérité, de la joie, de la paix et du bonheur ! »

Malgré la dépravation dans laquelle tous sont nés, il semble y avoir une certaine simplicité et honnêteté dans l’esprit de chaque enfant. C’est ce principe qui doit être utilisé d’une manière générale par les enseignants et les assistants, si l’enfant est conduit dans le droit chemin, par lequel il devrait très rapidement parvenir à une relation et une harmonie avec son Créateur ; il n’est pas toujours nécessaire d’avoir un précepteur. Parfois, sous la providence de Dieu, le message d’en-Haut atteint le cœur, et le tire avec apparemment peu de résistance. La vacuité de la vie est perçue, la nécessité de la sagesse d’en haut est reconnue, et, peut-être par le serviteur, peut-être à travers l’instruction des parents, peut-être par les conseils d’un ami, peut-être par un tract ou un livre, la voie de la sagesse est montrée au jeune cœur qui est dirigé vers le Seigneur et vers le chemin étroit.

Nous devons nous rappeler que la volonté est le véritable guide de notre destin, sous la providence divine, et qu’il est très important d’avoir la volonté correctement dirigée et établie. Plus d’un se trouve dans la voie large du péché et de l’égoïsme – loin de Dieu aujourd’hui – ayant dans son caractère beaucoup de bonnes qualités totalement en discordance avec sa condition et le cours de sa vie. Mais sans la volonté pour le guider, le diriger, il va vers le bas. De même, sur le chemin étroit, certains qui ont beaucoup d’imperfections physiques, mentales et morales, dues à l’hérédité, les entraînant sans cesse vers la voie large, sont gardés sur le chemin étroit du Seigneur, non pas par la volonté propre de la chair, mais par la puissance d’une volonté renouvelée. Qu’il est important, alors, d’avoir nos volontés correctement dirigées et établies dans la jeunesse ! De quelle plus grande bénédiction pouvons-nous jouir dans la vie présente, et quelle préparation plus adéquate, pouvons-nous ainsi avoir pour la vie future !

Le roi Josias de l’étude d’aujourd’hui est un exemple du bon chemin à suivre pour tous les jeunes. Tout d’abord, le cœur devrait être donné au Seigneur dans les jours de la jeunesse, avant que les jours mauvais et les expériences mauvaises ne soient arrivés ; avant que l’on ait appris tant de mal que le reste de la vie ne suffirait pas à l’éradiquer. Puis, comme Josias, quand le temps nous apportera des opportunités pour servir de la justice, soyons de tout cœur dans la défense de la droiture et dans l’opposition au mal, et en toutes choses proclamons les louanges à notre Dieu, avec pour devise, Dieu en premier.

WT1911 p4837