LES PERLES CACHÉES DE LA VÉRITÉ

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La Bible fut admirablement écrite, dans les temps anciens, par des hommes sensibles inspirés par l’Esprit de Dieu. Leurs écrits étaient mystérieux, condensés, sans un mot superflu. Les événements qui se sont déroulés sur plusieurs centaines, voire des milliers d’années, sont souvent rapportés en quelques versets. Ce sont des épisodes captivants qui montrent des sentiments profonds ; ils sont rédigés simplement, honnêtement, et sans se perdre dans les détails.

Ceci était nécessaire, sinon la Bible aurait été si volumineuse que les hommes auraient été réticents à l’étudier. Si elle avait été un gros volume de plusieurs milliers de pages, sans doute n’y aurait-il pas eu des millions de copies mises en circulation, comme c’est le cas aujourd’hui. C’est donc un livre dense, codé, que le lecteur occasionnel ne comprend guère. Le lecteur ordinaire a des yeux qui ne voient pas et des oreilles qui n’entendent pas. – Romains 11 : 8.

En tant que Chrétiens consacrés, membres du Corps de Christ (dont l’intelligence a été éclairée par le message de la moisson du « serviteur prudent »), nous avons part au même Esprit Saint que ceux qui ont écrit ce livre. Nos pensées sont en harmonie avec les leurs. Nos yeux voient et nos oreilles entendent. Nous comprenons le Plan de Dieu. Quand nous lisons les Saintes Écritures et que nous les méditons, il se passe quelque chose d’extraordinaire. Nous saisissons l’étincelle. Nos cœurs brûlent au-dedans. Notre force spirituelle est vivante et animée par le même Esprit Saint que celui qui inspirait ses écrivains. En effet, quand nous étudions certains versets connus et faciles à comprendre, nous saisissons mieux les détails et nous leur découvrons une nouvelle beauté. Nous comblons nos lacunes et le récit devient clair et vivant.

On peut comparer ce processus à un petit bourgeon qui s’épanouit et devient une magnifique fleur. Si un seul verset des Écritures se montre aussi évocateur dans sa simplicité, on ne peut faire qu’un éloge enthousiaste de l’Esprit de vérité. C’est un processus inépuisable. Il semble ne pas y avoir de limites aux trésors des Écritures.

Notre intention, aujourd’hui, est de mettre en lumière certaines de ces perles cachées dans les Écritures comme un trésor, de les chercher comme l’argent, ainsi qu’il est dit en Proverbes 2 : 4. Le Seigneur les y a mises pour qu’on les retrouve avec joie. Nous décrivons ces perles comme « le Plan dissimulé dans un écrin. »

UNE PERLE EXTRAITE DES PSAUMES

Nous trouvons la première perle dans le Psaume 104 : 29-31 : « Tu caches ta face : ils sont tremblants ; tu leur retires le souffle : ils expirent et retournent dans leur poussière. Tu envoies ton souffle : ils sont créés et tu renouvelles la face de la terre. Que la gloire de l’Éternel subsiste à jamais ! Que l’Éternel se réjouisse de ses œuvres ! »

Voici trois versets des Écritures, constitués d’une cinquantaine de mots, qui englobent tout le plan des âges du début jusque dans l’éternité. C’est un petit bourgeon, beau en soi. Si nous l’examinons, nous remarquons qu’il se développe et que la fleur s’ouvre, comme l’envisageait le Seigneur.

« Tu caches ta face : ils sont tremblants ». Nous savons qu’au début, Adam avait une relation privilégiée avec Dieu. Ils avaient l’habitude de se promener ensemble dans le jardin, à la fraîcheur du soir. Ils étaient Père et fils. Que de conversations aimables et captivantes devaient-ils avoir ! Puis, dans un mauvais jour, vint le péché dans le monde. Le fils désobéit au Père. Adam n’obéissait plus à Dieu. Nous lisons en Genèse 3 : 8 : « Alors ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu, qui parcourait le jardin vers le soir, et l’homme et sa femme se cachèrent loin de la face de l’Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin. »

Ils éprouvèrent une grande angoisse. Ils furent chassés de leur merveilleux jardin et commencèrent à mourir. Ils mirent leurs enfants au monde dans la douleur, comme Dieu l’avait dit à Ève : « Tu enfanteras avec douleur » (Genèse 3 : 16). Job l’exprima ainsi : « L’homme naît pour souffrir, comme l’étincelle pour voler. » (Job 5 : 7). Il dit aussi : « L’homme né de la femme ! Sa vie est courte, sans cesse agitée. » – Job 14 : 1.

Lorsqu’on a fait l’expérience de la faveur du Seigneur, et pour ainsi dire contemplé sa face, perdre cette faveur est terrible. Job ressentait ce tourment, lorsqu’il s’écriait : « Pourquoi caches-tu ton visage, et me prends-tu pour ton ennemi ? » (Job 13 : 24). David l’éprouva également, quand il fut séparé de Dieu, durant un temps ; il supplia : « Jusques à quand, Éternel ! M’oublieras-tu sans cesse ? Jusques à quand me cacheras-tu ta face ? » (Psaume 13 : 2). Esaïe, qui s’apitoyait sur les malheurs d’Israël, dit tristement à Dieu : « Aussi nous as-tu caché ta face. » – Esaïe 64 : 6.

Quand Jésus vint prendre la place d’Adam, dans la mort, il était nécessaire qu’Il expérimentât l’angoisse de l’âme. Sur la croix, lorsque Dieu Lui voila un instant son visage, Il sembla se détourner de Lui. Lui aussi, éprouva l’anxiété. Dans l’angoisse de son âme, Il s’écria : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » – Matthieu 27 : 46.

Aujourd’hui, le monde entier est dans l’angoisse. Nous vivons dans un temps de grande détresse. Dieu semble cacher sa face au monde. Il permet que le mal se propage rapidement ; les hommes bons ne comprennent pas cette permission du mal. Ils demandent : « Où est Dieu ? » « Pourquoi n’intervient-Il pas ? » D’autres ironisent : « Dieu est mort, Il doit être mort, sinon Il interviendrait. » Ils sont troublés, dans l’angoisse, et doutent de l’existence de Dieu parce qu’Il cache sa face. Ce sont les conditions décrites par les paroles : « Tu caches ta face : ils sont tremblants. » C’est l’histoire du monde. Mais ce ne sera pas toujours ainsi, car le Seigneur dit en Ézéchiel 39 : 29 : « Et je ne leur cacherai plus ma face. »

Puis, le verset 29 du Psaume 104 dit : « Tu leur retires le souffle : ils expirent, et retournent dans leur poussière. »

Nous lisons au sujet de la création de l’homme : « L’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint un être vivant. » (Genèse 2 : 7). Dieu organisa la complexité du corps humain et planifia toutes ses fonctions jusque dans les moindres détails. Puis Il forma le corps d’Adam en utilisant les éléments terrestres, ou comme il est écrit « de la poussière de la terre ». Ce ne fut pas le résultat d’un processus d’évolution. Le « chaînon manquant » sera toujours manquant, parce qu’il n’a jamais existé. Le corps d’Adam fut une création directe de Dieu, parfaite.

Il était allongé sur l’herbe verte en Éden, complet et parfait. Mais le sang ne circulait pas encore dans ses veines. A sa conscience et à son système nerveux, il manquait un moteur : « le souffle de vie ». Dieu souffla dans ses narines le « souffle de vie ». Il souffla simplement l’air qui est indispensable à toute forme de vie sur terre, dans les poumons de l’homme. Soudain, le corps se mit à respirer et prit vie, le cœur commença à battre et envoya le sang chargé de vie dans toutes les parties du corps. La conscience s’éveilla, les yeux s’ouvrirent et « l’homme devint une âme vivante ».

La vie de l’homme fut mise en œuvre par le premier souffle de vie. Nous lisons que la vie de l’homme est limitée, dans le Psaume 146 : 4 : « Leur souffle s’en va, ils rentrent dans la terre, et ce même jour leurs desseins périssent ». Le processus est simplement inversé. Dieu donne le souffle à l’homme, et il vit. Dieu reprend le souffle, et il meurt ; son corps retourne aux éléments de la terre d’où il a été pris, ainsi qu’il est écrit en Ecclésiaste 12 : 9 : « … que la poussière retourne à la terre, comme elle y était, et que l’esprit [le souffle] retourne à Dieu qui l’a donné. » L’esprit ou le souffle représente le droit à la vie. En accord avec cela, Job dit de Dieu : « Il tient dans sa main l’âme de tout ce qui vit, le souffle de toute chair d’homme. » (Job 12 : 10). Tel était le principe pour Adam : « C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris ; car tu es poussière et tu retourneras dans la poussière. » (Genèse 3 : 19). Adam perdit son droit à la vie, à cause de sa désobéissance. Il le perdit aussi pour ses enfants. Le constat est valable pour toute l’humanité : « Tu leur retires le souffle : ils expirent et retournent dans la poussière. »

DIEU ENVOIE SON ESPRIT

Jusqu’à présent, notre texte était triste ; Dieu avait détourné son visage d’Adam et de toute sa descendance. La permission du mal avait amené de grands tourments et malheurs, le retrait du souffle ou du droit à la vie, la mort, le long séjour dans la tombe, le retour à la poussière. Toutes ces choses nous rendent tristes, et pour ceux qui ne connaissent pas le plan de Dieu, la situation paraît sans espoir. Pourtant, nous arrivons à la partie heureuse de notre texte, qui dit : « Tu envoies ton souffle, ils sont créés et tu renouvelles la face de la terre. »

La phrase « Tu envoies ton souffle, ils sont créés » a deux significations qui réjouissent notre cœur. L’Esprit de Dieu est sa puissance ou son influence. Dans le passé, Dieu a envoyé son Esprit à de multiples occasions. Nous lisons, par exemple, que lors de la création du monde « L’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. » En effet, d’importantes puissances entrèrent en jeu pour former la terre et la préparer à devenir l’habitat de l’homme.

Dieu répandit son Esprit sur ses saints prophètes et il est dit : « C’est poussés par le Saint Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu » (2 Pierre 1 : 21). L’Esprit de Dieu vint sur Joseph en Égypte et sur Moïse à Madian. Il vint sur Gédéon, Samson, David et d’autres fidèles et dignes serviteurs des temps anciens ; il les inspira et les incita à faire sa puissante volonté. Finalement, l’Esprit de Dieu vint sur Jean-Baptiste, le dernier prophète. Il le conduisit dans le désert de Judée, conformément à la prophétie d’Esaïe 40 : 3 : « Une voix crie : préparez au désert le chemin de l’Éternel, aplanissez dans les lieux arides une route pour notre Dieu. »

Les hommes étaient dans l’attente du Messie et Jean baptisait, parmi le peuple d’Israël, ceux qui se repentaient pour le pardon de leurs péchés. Jean annonça une nouvelle et merveilleuse manifestation du Saint-Esprit, qui devait venir, différente de celle qu’ils avaient connue auparavant. Il disait en Matthieu 3 : 11 : « Moi, je vous baptise d’eau, pour vous amener à la repentance ; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses souliers. Lui, il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu. »

Jésus vint vers Jean pour être baptisé, mais pas pour le pardon des péchés, car Il n’en avait pas. L’immersion dans l’eau avait, pour Lui, un sens symbolique différent. Ceci représentait sa mort et sa résurrection en nouveauté de vie, le sacrifice de sa nature humaine et le moyen de devenir une Nouvelle Créature. Nous lisons en Matthieu 3 : 16 : « Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l’eau. Et voici, les cieux s’ouvrirent, et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. »

C’était le début de sa mort comme être humain et le début de sa vie comme Nouvelle Création divine. C’était la première fois que le Saint Esprit de Dieu était envoyé pour engendrer à une nouvelle nature divine. La nature humaine de Jésus mourut pour toujours sur la croix trois ans et demi plus tard, et sa nouvelle nature s’éleva pour vivre éternellement. Après sa résurrection, Jésus alla à la rencontre de ses Apôtres, comme nous le lisons en Actes 1 : 4, 5 : « Comme il se trouvait avec eux, il leur recommanda de ne pas s’éloigner de Jérusalem, mais d’attendre ce que le Père avait promis, ce que je vous ai annoncé, leur dit-il ; car Jean a baptisé d’eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés du Saint-Esprit. »

Puis en Actes 2 : 1-4, nous est relatée la manifestation promise du Saint Esprit : « Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d’un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d’eux. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. »

« LES MERVEILLES DE DIEU »

Ce jour-là, il y avait à Jérusalem beaucoup de gens de toutes nations et de toutes langues et chacun entendait parler dans sa propre langue des « merveilles de Dieu ». Le récit dit : « Ils étaient tous dans l’étonnement… et ils se disaient les uns aux autres : Que veut dire ceci ? » (Actes 2 : 12). Alors Pierre se leva et leur dit : « C’est ici ce qui a été dit par le prophète Joël : dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon Esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront, vos jeunes gens auront des visions, et vos vieillards auront des songes. Oui, sur mes serviteurs et mes servantes, dans ces jours-là, je répandrai de mon Esprit et ils prophétiseront. » – Actes 2 : 16-18.

Ce n’était rien moins que l’engendrement de l’Esprit. Le même Esprit Saint qui avait été répandu sur la Tête – Jésus-Christ -, commença à oindre son Corps, l’Église. Chaque membre de son Corps qui est engendré de l’Esprit à une nouvelle nature s’emploie aussitôt à sa mission. Lorsque Jésus reçut l’Esprit, Il commença immédiatement son ministère. De même les disciples, lorsqu’ils reçurent l’Esprit à la Pentecôte, prophétisèrent et prêchèrent sur-le-champ en différentes langues.

Lorsque nous recevons l’Esprit, nous cherchons à prêcher la Bonne Nouvelle à chaque occasion favorable, et nous nous édifions dans la sainte foi. Nous renonçons à nos intérêts terrestres, à nos projets, à notre propre volonté pour « marcher en nouveauté de vie ». (Romains 6 : 4). Nous débutons une nouvelle vie. Nous devenons une Nouvelle Créature. C’est ce que dit Paul en 2 Corinthiens 5 : 17 : « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. » Il dit aussi : « … à être renouvelés dans l’esprit de votre intelligence, et à revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité. » (Éphésiens 4 : 23, 24). « … vous étant dépouillés du vieil homme et de ses œuvres, et ayant revêtu l’homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé. » – Colossiens 3 : 9, 10.

C’est ici la perle dont parle notre texte de référence, disant : « tu envoies ton souffle, ils sont créés ». Ceux dont on parle ici sont Jésus-Christ et les membres de son Corps, l’Église, engendrés par l’Esprit de Dieu, ils sont devenus de Nouvelles Créatures.

Mais cette partie du texte a une autre signification, plus générale. Il est évident que la prophétie de Joël ne s’est pas entièrement réalisée à Pentecôte. La prophétie dit : « Après cela, je répandrai mon esprit sur toute chair. » (Joël 2 : 28). C’est une autre manifestation du Saint Esprit, qui est encore future.

Pour mieux comprendre, lisons le verset 30 en entier : « Tu envoies ton souffle ; ils sont créés et tu renouvelles la face de la terre. » Il s’agit aussi de l’œuvre de résurrection et de rétablissement du Royaume millénaire et de la suppression de la mort. La résurrection (du monde) s’apparente à une nouvelle création. Tous ceux qui ont vécu seront réveillés de la mort grâce au sacrifice de notre Seigneur. Jésus l’exprime ainsi : « Ne vous étonnez pas de cela ; car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix, et en sortiront. » – Jean 5 : 28.

C’est vraiment une chose extraordinaire, une manifestation grandiose de la puissance du Saint Esprit de Dieu – reconstituer le corps de tous ceux qui sont morts, d’après les souvenirs de Dieu, réaliser chaque corps avec sa propre personnalité distincte des autres, pour que chacun soit exactement la même personne qu’avant. C’est une œuvre incroyablement compliquée, mais ce n’est que le début. Ensuite, se déroulera l’œuvre du rétablissement, le travail d’élévation à la perfection. Et ainsi la prière de David sera exaucée pour tous les hommes : « Annonce-moi l’allégresse et la joie, et les os que tu as brisés se réjouiront. » – Psaume 51 : 10.

De nombreux passages des Écritures décrivent cette œuvre merveilleuse et nous ne pouvons pas tous les citer. Une promesse est faite aux Juifs qui s’adresse aussi à tous les hommes en Ézéchiel 36 : 26, 27 : « Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai mon esprit en vous, et je ferai que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois. »

Une des œuvres de la « recréation », du rétablissement à la justice et à la perfection de l’homme, sera de lui ôter son cœur de pierre égoïste et de le remplacer par un cœur doux et aimable. Pierre le confirme ainsi : « Mais nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera » (2 Pierre 3 : 13). Dans une vision prophétique, Jean vit ce jour heureux : « Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre avaient disparu … Et celui qui était assis sur le trône dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. » – Apocalypse 21 : 1, 5.

Parallèlement au peuple et à la gestion du monde, la nature elle-même reflètera la gloire de Dieu, comme il est prédit en Esaïe 35 : 1, 2 : « Le désert et le pays aride se réjouiront ; la solitude s’égaiera, et fleurira comme un narcisse ; elle se couvrira de fleurs, et tressaillira de joie, avec chants d’allégresse et cris de triomphe ; la gloire du Liban lui sera donnée, la magnificence du Carmel et de Saron. Ils verront la gloire de l’Éternel, la magnificence de notre Dieu. »

Nous rendons-nous compte de l’importance de ce simple verset : « Tu envoies ton souffle : ils sont créés et tu renouvelles la face de la terre » ? Cette nouvelle organisation durera éternellement. Le règne du péché et de la mort sera du passé, un cauchemar qu’on oubliera. On ne se souviendra que de la leçon enseignée par la permission du mal. C’est ce que nous lisons en Esaïe 65 : 17, 18 : « Car je vais créer de nouveaux cieux et une nouvelle terre ; on ne se rappellera plus les choses passées, elles ne reviendront plus à l’esprit. Réjouissez-vous plutôt et soyez à toujours dans l’allégresse, à cause de ce que je vais créer. »

Nous en arrivons au dernier verset de notre précieux texte : « Que la gloire de l’Éternel subsiste à jamais ! Que l’Éternel se réjouisse de ses œuvres ! »

Nous voyons que notre passage des Écritures renferme l’ensemble du plan de Dieu concernant la famille humaine. Dieu désirait avoir une famille humaine qui L’aime et Le serve de son propre gré. Ces versets décrivent la chute dans le péché, la perte du droit à la vie, le rachat de la mort, le rétablissement à la vie de quiconque sera de bonne volonté, et finalement la joie éternelle de Dieu dans ses œuvres.

UNE PERLE DE JOB

Une autre perle cachée se trouve en Job 14 : 7-15 : « Un arbre a de l’espérance : quand on le coupe, il repousse, il produit encore des rejetons ; quand sa racine a vieilli dans la terre, quand son tronc meurt dans la poussière, il reverdit à l’approche de l’eau, il pousse des branches comme une jeune plante. Mais l’homme meurt, et il perd sa force ; l’homme expire, et où est-il ? Les eaux des lacs s’évanouissent, les fleuves tarissent et se dessèchent ; ainsi l’homme se couche et ne se relèvera plus, il ne se réveillera pas tant que les cieux subsisteront, il ne sortira pas de son sommeil. Oh ! Si tu voulais me cacher dans le séjour des morts, m’y tenir à couvert jusqu’à ce que ta colère fût passée, et me fixer un terme auquel tu te souviendras de moi ! Si l’homme une fois mort pouvait revivre, j’aurais de l’espoir tout le temps de mes souffrances, jusqu’à ce que mon état vînt à changer. Tu appellerais alors, et je te répondrais, tu languirais après l’ouvrage de tes mains. »

Ce texte contient également tout le plan – caché – de Dieu pour l’humanité. Il est complet et beau en soi, presque poétique. Lorsque nous l’étudions, nous voyons se développer sa beauté et se manifester la grandeur et la bonté de Dieu pour sa famille humaine.

Les premiers mots : « Un arbre a de l’espérance : quand on le coupe … » semblent se rapporter à un épisode que nous trouvons en Daniel 4 : 1-17 :

« Nebucadnetsar, roi, à tous les peuples, aux nations, aux hommes de toutes langues, qui habitent sur toute la terre. Que la paix vous soit donnée avec abondance ! Il m’a semblé bon de faire connaître les signes et les prodiges que le Dieu suprême a opérés à mon égard. Que ses signes sont grands ! Que ses prodiges sont puissants ! Son règne est un règne éternel, et sa domination subsiste de génération en génération.

Moi, Nebucadnetsar, je vivais tranquille dans ma maison, et heureux dans mon palais. J’ai eu un songe qui m’a effrayé ; les pensées dont j’étais poursuivi sur ma couche et les visions de mon esprit me remplissaient d’épouvante. J’ordonnai qu’on fît venir devant moi tous les sages de Babylone, afin qu’ils me donnassent l’explication du songe. Alors vinrent les magiciens, les astrologues, les Chaldéens et les devins. Je leur dis le songe, et ils ne m’en donnèrent point l’explication.

En dernier lieu, se présenta devant moi Daniel, nommé Beltschatsar d’après le nom de mon dieu, et qui a en lui l’esprit des dieux saints. Je lui dis le songe :

Beltschatsar, chef des magiciens, qui as en toi, je le sais, l’esprit des dieux saints, et pour qui aucun secret n’est difficile, donne-moi l’explication des visions que j’ai eues en songe. Voici les visions de mon esprit, pendant que j’étais sur ma couche. Je regardais, et voici, il y avait au milieu de la terre un arbre d’une grande hauteur. Cet arbre était devenu grand et fort, sa cime s’élevait jusqu’aux cieux, et on le voyait des extrémités de toute la terre. Son feuillage était beau, et ses fruits abondants ; il portait de la nourriture pour tous ; les bêtes des champs s’abritaient sous son ombre, les oiseaux du ciel faisaient leur demeure parmi ses branches, et tout être vivant tirait de lui sa nourriture.

Dans les visions de mon esprit, que j’avais sur ma couche, je regardais, et voici, un de ceux qui veillent et qui sont saints descendit des cieux. Il cria avec force et parla ainsi : Abattez l’arbre, et coupez ses branches ; secouez le feuillage, et dispersez les fruits ; que les bêtes fuient de dessous, et les oiseaux du milieu de ses branches ! Mais laissez en terre le tronc où se trouvent les racines, et liez-le avec des chaînes de fer et d’airain, parmi l’herbe des champs. Qu’il soit trempé de la rosée du ciel, et qu’il ait, comme les bêtes, l’herbe de la terre pour partage. Son cœur d’homme lui sera ôté, et un cœur de bête lui sera donné ; et sept temps passeront sur lui.

Cette sentence est un décret de ceux qui veillent, cette résolution est un ordre des saints, afin que les vivants sachent que le Très-Haut domine sur le règne des hommes, qu’il le donne à qui il lui plaît, et qu’il y élève le plus vil des hommes. »

Nebucadnetsar, le roi de Babylone, le conquérant du monde, y parle à la première personne. Daniel fut convoqué pour interpréter le rêve, et trouva deux explications possibles : l’une de portée immédiate, et l’autre de dimension plus imprécise. Il réfléchit un instant pour décider de laquelle il parlerait à Nebucadnetsar. Nous lisons au verset 19 : « Alors Daniel, nommé Beltschatsar, fut un moment stupéfait, et ses pensées le troublaient ». Il opta finalement pour l’explication la plus simple, celle qui concernait Nebucadnetsar directement.

Il lui dit que l’arbre le représentait, lui, Nebucadnetsar, souverain du royaume universel de Babylone qui dominait le monde entier. Cet arbre devait être abattu, mais la souche et les racines devaient subsister, jusqu’à ce que sept temps soient passés. Le roi perdrait sa souveraineté, mais elle serait préservée et lui serait rendue après sept ans. Il devait ainsi apprendre qu’il n’était pas aussi important qu’il le croyait, comme l’exprima Daniel : « … jusqu’à que tu saches que le Très-Haut domine sur le règne des hommes et qu’il le donne à qui il lui plaît. » – Daniel 4 : 25.

La prophétie se réalisa un an plus tard, et la sentence fut immédiatement appliquée. Le roi perdit sa santé mentale et vécut comme un animal, loin de la société humaine durant sept ans. Nous lisons : « Après le temps marqué, moi, Nebucadnetsar, je levai les yeux vers le ciel, et la raison me revint. J’ai béni le Très-Haut, j’ai loué et glorifié celui qui vit éternellement, celui dont la domination est une domination éternelle, et dont le règne subsiste de génération en génération. » – Daniel 4 : 34.

Nous allons maintenant étudier l’autre signification plus fondamentale de ce rêve, qui englobe toute l’histoire de l’humanité, du début jusque dans l’éternité.

« Voici, il y avait au milieu de la terre un arbre d’une grande hauteur. Cet arbre était devenu grand et fort, sa cime s’élevait jusqu’aux cieux, et on le voyait des extrémités de toute la terre. Son feuillage était beau, et ses fruits abondants ; il portait de la nourriture pour tous ; les bêtes des champs s’abritaient sous son ombre, les oiseaux du ciel faisaient leur demeure parmi ses branches, et tout être vivant tirait de lui sa nourriture. » – Daniel 4 : 10-12.

LA PREMIÈRE DOMINATION SUR LA TERRE

Cet arbre remarquable représente la première domination, dans toute sa gloire et sa beauté, qui fut donnée à Adam le représentant et le père du genre humain. Dieu dit à Adam : « Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre et l’assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel et sur tout animal qui se meut sur terre. » (Genèse 1 : 28). La gloire originelle de l’homme, la puissance et la domination qui lui furent allouées, étaient grandioses. L’homme fut établi sur toute la terre, pour bénir, pour nourrir, protéger tous les êtres vivants et leur fournir un abri.

Puis le rêve se poursuit : « Et voici, un de ceux qui veillent et qui sont saints descendit des cieux. Il cria avec force et parla ainsi : Abattez l’arbre, et coupez ses branches ; secouez le feuillage, et dispersez les fruits ; que les bêtes fuient de dessous, et les oiseaux du milieu de ses branches ! » – Daniel 4 : 13, 14.

C’est ce qui arriva lorsque le péché entra dans le monde. Adam ne réussit pas l’épreuve de l’obéissance. Ainsi, l’ordre d’abattre l’arbre fut donné. La gloire, la beauté, la puissance furent enlevées à l’homme. La création inférieure ne trouva plus d’abri, plus de protection et plus de bénédiction sous l’action de l’homme. La condamnation à mort abattit l’arbre, dispersa ses fruits et ses feuilles, et laissa la création inférieure sans souverain et sans bienfaiteur. Adam perdit son jardin d’Éden. Nous lisons en Genèse 3 : 24 : « C’est ainsi qu’il chassa Adam ; et il mit à l’orient du jardin d’Éden les chérubins qui agitent une épée flamboyante, pour garder le chemin de l’arbre de vie. »

La suite du songe déclare : « Mais laissez en terre le tronc où se trouvent les racines, et liez-le avec des chaînes de fer et d’airain. » – Daniel 4 : 15.

Du côté humain, tous les efforts pour reconquérir la souveraineté perdue étaient vains, mais pas pour Dieu. La souveraineté originelle était un don de sa grâce et son dessein pour l’humanité. Cependant, lorsqu’Il ordonna de couper l’arbre – les racines, c’est-à-dire les projets de Dieu et son plan de rétablissement, subsistaient. L’espérance existe sur terre, bien que l’arbre soit solidement enchaîné pour qu’il ne repousse pas avant le temps prévu par Dieu.

A mesure que se déroule le rêve, la figure de la souche d’arbre se transforme en un homme. Il est dit : « Son cœur d’homme lui sera ôté, et un cœur de bête lui sera donné » (Daniel 4 : 16). C’est la description d’un homme dégradé, abaissé au niveau de l’animal, privé de pensées élevées et de tout prestige. La description de cet homme déchu et rejeté est très pertinente, celui d’un homme qui n’est plus le seigneur de la terre, dont la gloire et la domination sont effacées. Depuis sa chute, le genre humain a de plus en plus sa part avec les animaux. Bien que la connaissance ait beaucoup augmenté depuis peu, le cœur de l’homme est de plus en plus dégradé et bestial.

Le rêve continue et il est dit : « … et sept temps passeront sur lui. Cette sentence est un décret de ceux qui veillent, cette résolution est un ordre des saints, afin que les vivants sachent que le Très-Haut domine sur le règne des hommes, qu’il le donne à qui il lui plait. » – Daniel 4 : 16, 17.

Le péché et la mort règnent depuis 6 000 ans. Il faudra encore mille ans pour rétablir l’humanité à sa souveraineté originelle. Quand le Royaume millénaire aura achevé son œuvre, la folie de l’homme sera entièrement guérie. Sept temps auront passé et il redeviendra roi de la terre. Il dira avec Nebucadnetsar : « En ce temps, … je fus rétabli dans mon royaume et ma puissance ne fit que s’accroître. Maintenant, moi, Nebucadnetsar, je loue, j’exalte et je glorifie le roi des cieux, dont toutes les œuvres sont vraies et les voies justes … dont la domination est une domination éternelle et dont le règne subsiste de génération en génération. » – Daniel 4 : 36, 37, 34. [WT 1881 p196 – Ndlr].

Grâce au récit passionnant de Daniel, nous sommes en mesure de comprendre les trois versets de Job (14 : 7-9) quant au destin de l’arbre. L’heure approche, où l’eau sera retrouvée. C’est ce qui arrivera quand les paroles d’Apocalypse 22 : 1 et 17 se réaliseront : « Et il me montra un fleuve d’eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l’agneau … Et l’Esprit et l’épouse disent : Viens. Et que celui qui entend dise : Viens. Et que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut, prenne de l’eau de la vie, gratuitement. »

Puis, Job décrit la situation actuelle : « Mais l’homme meurt et il perd sa force ; l’homme expire, et où est-il ? Les eaux des lacs s’évanouissent, les fleuves tarissent et se dessèchent ; ainsi l’homme se couche et ne se relèvera plus, il ne se réveillera pas tant que les cieux subsisteront, il ne sortira pas de son sommeil. » – Job 14 : 10-12.

Cette dernière expression est une indication du temps où la résurrection aura lieu : « Tant que les cieux subsisteront ». Les « cieux » dont il est question, sont les puissances spirituelles qui règnent sur le présent monde mauvais. Les « cieux » actuels où règne Satan, doivent être détruits. Nous lisons : « Tandis que, par la même parole, les cieux et la terre d’à présent sont gardés et réservés pour le feu, pour le jour du jugement et de la ruine des hommes impies … tandis que vous attendez et hâtez l’avènement du jour de Dieu, jour à cause duquel les cieux enflammés se dissoudront et les éléments embrasés se fondront ! Mais nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera. » – 2 Pierre 3 : 7, 12, 13.

De la même manière que Satan domine les « anciens cieux », Christ règnera sur les « nouveaux cieux ». Ainsi, les paroles de Jésus se réaliseront : « En vérité, en vérité, je vous le dis, l’heure vient et elle est déjà venue, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu ; et ceux qui l’auront entendue vivront … Ne vous étonnez pas de cela ; car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix et en sortiront. » – Jean 5 : 25, 28.

Nous voyons, dans notre texte, que la création languissante soupire, fatiguée et malade du péché et de la mort, à l’instar de Job qui, semblant oublié par Dieu, cherchait la paix et la tranquillité, quelque chose de meilleur après cette vie si décevante, et s’adressait à Dieu en ces termes : « Oh ! Si tu voulais me cacher dans le séjour des morts, m’y tenir à couvert jusqu’à ce que ta colère fût passée, et me fixer un terme auquel tu te souviendras de moi ! Si l’homme une fois mort pouvait revivre, j’aurais de l’espoir tout le temps de mes souffrances, jusqu’à ce que mon état vînt à changer. Tu appellerais alors et je te répondrais, tu languirais après l’ouvrage de tes mains. » – Job 14 : 13-15.

DIEU AIME CHAQUE ÊTRE HUMAIN

Enfin, la dernière phrase de notre texte : « Tu languirais après l’ouvrage de tes mains » nous donne un merveilleux aperçu du caractère et des intentions de Dieu. La famille humaine est « l’œuvre de ses mains », sa plus haute création sur terre. Il dit au Logos : « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance » (Genèse 1 : 26). Il aime chaque être humain. C’est Lui qui a pourvu à un Sauveur, « Ne voulant pas qu’aucun périsse » (2 Pierre 3 : 9). Il regrette qu’ils aillent dans la mort ; Il souhaite les revoir, qu’ils reviennent. Il souhaite se réjouir d’une création humaine parfaite, une famille qui Lui rende son amour pour elle. Ce dernier verset est d’une immense importance – « Tu languirais après l’ouvrage de tes mains » signifie que le grand Dieu, l’Éternel, attend impatiemment la résurrection de chaque être humain.

Il y a beaucoup d’autres perles de vérité dans les Écritures qui cachent le plan divin. Elles ne sont pas dévoilées par hasard, ni toutes en même temps. Elles sont là pour ceux, à qui le Seigneur a ouvert les yeux, grâce au serviteur fidèle et prudent. Si nous sommes capables de les trouver et d’en tirer les leçons qui confirment notre compréhension du divin plan des âges, c’est la meilleure preuve que nous sommes « dans la vérité ».

TA – Mars-Avril 2013