Parmi les quatre-vingts participants présents à cette conférence, nous avons eu le plaisir d’accueillir un invité d’Ukraine, le fr. Andrzej Lajbida et d’Allemagne, le fr. Hubert Lipka avec son épouse.
C’est dans une ambiance fraternelle que chacun a pu apprécier cette communion spirituelle bénie par notre Père céleste et par Jésus-Christ.
La Conférence a débuté le samedi après-midi à 15 heures sous la présidence du fr. Jean Siwek.
Les orateurs suivants sont intervenus :
Le fr. Henri Peau : « Purifions-nous ».
« Purifiez-vous, vous qui portez les vases de l’Eternel » – Esaïe 52 : 11.
Dieu veut notre sanctification. Nous devons développer une attitude de cœur convenable pour le service divin, étant animés d’un nouvel esprit. Nous devons apporter un changement non seulement extérieur mais aussi intérieur en purifiant nos pensées et en haïssant le péché. Cette transformation est graduelle et demande une énergie continue car « nous portons ce trésor dans des vases de terre » (2 Corinthiens 4 : 7). Heureusement, Dieu pardonne nos égarements inconscients. Nos efforts doivent aller vers tout ce qui est bien (Michée 6 : 8). Repérons nos points faibles pour les corriger (Cantique des Cantiques 2 :15). « Purifie-moi de mes fautes cachées » (Psaume 19 : 12-14) ; « Ce que Dieu veut c’est votre sanctification » (1 Thessaloniciens 4 : 3 ; Lévitique 20 : 8). « Garde ton cœur plus que toute autre chose » (Proverbes 4 : 23 ; Manne du 27 Janvier). « La victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi » (1 Jean 5 : 4). Fuyons les mauvaises compagnies (1 Corinthiens 15 : 33). Recherchons la perfection (Matthieu 5 : 48). Appliquons les statuts de l’Eternel (Psaume 119 : 6-16 ; 19 : 8-13). « Que tout ce qui est bien… soit l’objet de vos pensées » (Philippiens 4 : 8). « … Faites connaître vos besoins à Dieu par des prières… » – Philippiens 4 : 6.
Le fr. Andrzej Lajbida (Ukraine) : « La satisfaction personnelle ».
L’apôtre Paul déclare : « Si quelqu’un croit savoir quelque chose, il n’a pas encore connu comme il faut connaître » (1 Corinthiens 8 : 2). Il n’est pas prudent de rester sur place. Nous avons connu la vérité, avec joie nous découvrons beaucoup de choses, mais le chemin est long et il passe par l’école. La manne céleste est notre nourriture spirituelle. La croix est le but de notre sacrifice. Comme le roi Joas, faisons « ce qui est droit aux yeux de l’Eternel tout le temps qu’il suivit les directives du sacrificateur » – 2 Rois 12 : 2.
Accomplissons nos vœux de consécration à l’Eternel en progressant sous le sceau de l’Esprit Saint et en restant fidèles jusqu’à la mort. Dès à présent, nombreuses sont les possibilités mises à notre disposition. La nourriture spirituelle est abondante, soyons avides de cette nourriture nécessaire à notre développement spirituel. La négligence des efforts mène aux maladies. La participation aux rassemblements des enfants de Dieu apporte réconfort et bénédictions.
« Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos cœurs ne s’appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie…. » (Luc 21 : 34). Méfions-nous des idoles. « Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon » (Luc 16 : 13). Dans nos épreuves recherchons toujours l’aide de Dieu et de Jésus-Christ et soyons satisfaits du résultat.
Le fr. Régis Liberda : « Comment parler de Dieu en société ? »
Un débat a eu lieu avec les participants.
Quels sont les thèmes couramment abordés lors de discussions ? La famille, les enfants, les vacances, le travail, la politique … mais plus rarement la religion. Comment aborder ce thème de la religion face à un ou plusieurs interlocuteurs ?
Une douzaine de participants se sont exprimés avec des témoignages plutôt positifs, rarement négatifs. Une multitude de circonstances diverses peuvent nous amener à parler de la religion dans la famille, entre amis, sur le lieu de travail, au cours de voyages ou encore dans des circonstances particulières telles que des enterrements, au moment de Noël, de Pâques ou encore dans des moments pénibles.
Il n’y a pas de solution unique, c’est à chacun de s’adapter, de répondre avec tact et sans provocation.
Le fr. André Lecroart : « Ananias ».
Trois personnages bibliques sont mentionnés sous ce nom d’Ananias.
1) – Un membre de l’Église de Jérusalem (Actes 5 : 1-11). Il a été puni de mort avec sa femme Saphira pour cupidité et mensonge.
2) – Un disciple de Damas (Actes 9 : 10-18). Appelé par le Seigneur pour la conversion de Saul de Tarse.
3) – Un souverain sacrificateur (Actes 23 : 2-5 ; 24 : 3-7). Accusateur de Paul devant le gouverneur Félix.
Nous parlerons du rôle d’Ananias disciple de Damas.
Ananias dont le nom signifie « celui à qui l’Eternel a donné gracieusement » était un juif exilé de Palestine vers Damas, sous l’empire Romain. Il n’avait apparemment aucun titre, ni aucune responsabilité au sein de l’assemblée de Damas ; c’était un disciple, un homme pieux selon la Loi, rempli du Saint Esprit, très respecté auquel les juifs rendaient un bon témoignage (Actes 22 : 12), disponible, courageux, obéissant, compatissant et humble.
A travers la vie de ce personnage, nous voyons que nous sommes observés (1 Corinthiens 4 : 9) ; aussi, soyons des modèles (1 Timothée 4 : 12) ; des enfants de Dieu irréprochables et purs (Philippiens 2 : 15). Soyons toujours prêts à Le servir d’emblée, répondant « me voici Seigneur » à l’instar d’Abraham (Genèse 22 : 1-3), de Moïse (Exode 3 : 4), de Samuel (1 Samuel 3 : 1-7), d’Esaïe (Esaïe 6 : 8).
Jésus nous incite à prêcher la Bonne Nouvelle (Matthieu 28 : 19). Ne soyons pas comme Jonas qui voulut s’enfuir loin des responsabilités (Jonas 1 : 2, 3). Par contre, ayons la foi de Noé construisant l’arche (Genèse 6 : 13, 14, 22), celle de Moïse au cours de la traversée du désert durant 40 ans, de Josué lors de la prise de Jéricho, ou de Saul (devenu l’apôtre Paul, après sa conversion) qui fut rempli du Saint Esprit pour être un instrument de choix en vue d’annoncer la Bonne Nouvelle aux Païens – Actes 9 : 15-22.
Après l’intervention d’Ananias auprès de Saul, sa mission accomplie, plus rien n’est mentionné à son sujet.
Le fr. Hubert Lipka (Allemagne) : « Notre appel ».
« Jude, serviteur de Jésus-Christ… à ceux qui ont été appelés…. » – Jude 1, 2.
« C’est pourquoi, frères saints, qui avez part à la vocation céleste… » – Hébreux 3 : 1.
« Afin que Dieu… illumine les yeux de votre cœur pour que vous sachiez quelle est l’espérance qui s’attache à son appel… » – Éphésiens 1 : 17, 18.
« Considérez, frères, que parmi vous qui avez été appelés il n’y a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. » (1 Corinthiens 1 : 26). Pourquoi ? Afin que personne ne puisse se vanter de mériter les bénédictions.
« …Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse… » – 2 Corinthiens 12 : 9.
« Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu… Or, si nous sommes enfants de Dieu, nous sommes aussi héritiers … » – Romains 8 : 14-17 ; Galates 4 : 6, 7.
Il nous appartient de prouver notre amour pour Dieu, de Le servir et de L’honorer (Malachie 1 : 6 ; 3 : 17, 18), de « … Supporter le châtiment ; c’est comme des fils que Dieu vous traite ; car quel est le fils qu’un père ne châtie pas… » – Hébreux 12 : 4-11.
C’est à eux que s’adresse le Seigneur, disant : « Ne crains point, petit troupeau ; car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume » – Luc 12 : 32.
A condition de « marcher d’une manière digne de Dieu, qui vous appelle à son royaume et à sa gloire » (1 Thessaloniciens 2 : 12), et de persévérer jusqu’à la fin pour être sauvé (Matthieu 24 : 13) ; « Vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes épreuves ; c’est pourquoi je dispose du royaume en votre faveur… » – Luc 22 : 28-30.
« Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous… » (Jean 15 : 18-20). « …Christ ayant souffert dans la chair, vous aussi armez-vous de la même pensée… » – 1 Pierre 4 : 1, 2.
Fuyons la corruption en développant les vertus citées par l’apôtre Pierre (2 Pierre 1 : 5-7). Nous avons été appelés à la liberté (Galate 5 : 1, 13 ; Jean 8 : 36). Soyons sanctifiés par la vérité (Jean 17 : 17-19), pour être la lumière du monde (Matthieu 5 : 14-16). Ce sont les appelés, les élus, les fidèles que Dieu honorera – Apocalypse 14 : 12.
Ce haut appel céleste a toujours son importance et il est toujours d’actualité. Dieu seul peut y mettre fin et non pas une organisation humaine quelconque. Suivons la voix mélodieuse, harmonieuse et particulière de notre Seigneur et Berger. Que notre Père céleste miséricordieux nous comble de sa grâce.
Le fr. Andrzej Lajbida (Ukraine) : « Lot ».
« Ce qui arriva du temps de Lot arrivera pareillement… Une pluie de feu tomba du ciel, et les fit tous mourir. Il en sera de même le jour où le Fils de l’homme paraîtra » – Luc 17 : 28-30.
« Dès l’aube du jour, les anges insistèrent auprès de Lot, en disant : Lève-toi, prends ta femme et tes deux filles… de peur que tu ne périsses dans la ruine de la ville… Sauve-toi vers la montagne, de peur que tu ne périsses » – Genèse 19 : 15-17.
Première image : Avant la destruction de Sodome, Lot représente la Grande Multitude qui affectionne davantage les biens matériels au détriment des biens spirituels qui doivent être amassés dans le ciel. L’apôtre Paul nous exhorte à bâtir sur un bon fondement (1 Corinthiens 3 : 12-15). Ce fondement est Jésus-Christ crucifié et ressuscité.
Deuxième image : Lors de la destruction de Sodome, Lot représente le peuple de Dieu, les membres de l’Église alors que sa femme représente la Grande Multitude.
Les deux anges insistèrent auprès de Lot (v. 15) dès l’aube du jour. Ce qui correspond à la seconde présence de Christ. « Après cela, je vis descendre du ciel un autre ange, qui avait une grande autorité… Il cria d’une voix forte, disant… Sortez du milieu d’elle [Babylone], afin que vous ne participiez point à ses péchés » (Apocalypse 18 : 1-4). Sortons de Sodome, de ce monde corrompu. Éloignons-nous de toutes tentations terrestres. Dirigeons-nous vers la montagne, vers les hauteurs, vers les choses spirituelles.
Ce n’est que lorsque Lot fut arrivé à Tsoar qu’intervint la destruction de Sodome. De même que Lot fut sauvé avant la destruction de Sodome, il en sera de même avec les membres de l’Église à la fin de l’Age de l’Évangile. La levée du soleil correspond à la résurrection des membres de l’Église.
Le fr. Paul Brychcy : « Comment nous convertir au quotidien ? »
Pour nous convertir, nous devons rechercher des facteurs ou éléments convertissant l’esprit. A la question du docteur de la loi : « Quel est le plus grand commandement ? », Jésus répondit : « Tu aimeras ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée… et ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes » (Matthieu 22 : 37-40). Il n’est pas facile de les garder si l’on est attaché aux choses terrestres. – Marc 10 : 19-21.
Les disciples qui avaient tout quitté pour suivre Jésus, ont reçu cette réprimande de la part de leur Maître : « … Si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux… » (Matthieu 18 : 3). Ces paroles furent prononcées alors que Jésus leur parlait de sa mort sur le chemin de Jérusalem, tandis que les disciples discutaient entre eux pour savoir lequel d’entre eux était le plus grand. (Luc 9 : 46-48). Jésus leur demanda : « De quoi discutiez-vous en chemin ? » Mais ils gardèrent le silence car leur conversation était charnelle – Marc 9 : 30-37.
La Manne du 26 mars commente que celui qui veut participer à la gloire avec Jésus, doit être éveillé et non paresseux, cherchant à imiter le divin modèle dans l’humilité. Cette leçon nous est aussi rapportée par les paroles de Samuel au roi Saül qui pécha par orgueil : « C’est lorsque tu étais petit [humble] à tes yeux que tu étais grand aux yeux de l’Eternel ». (1 Samuel 15 : 17-19). Les commentaires des Mannes du 14 juillet, du 10 septembre et du 1er décembre, nous montrent combien il est mal de dire du mal de quelqu’un ; notre Seigneur ne blâma pas ses disciples pour leurs mauvaises pensées, mais, avec délicatesse, leur donna une leçon d’humilité en prenant un petit enfant sur ses genoux. Pendant leur vie les disciples apprirent beaucoup au sujet de l’humilité, surtout à la fin de leur vie.
Les textes de Luc 24 : 13-17 nous montrent l’humilité des disciples sur le chemin d’Emmaüs qui à la question de Jésus : « De quoi parlez-vous en chemin ? », n’eurent pas à rougir de leur conversation car elle n’était pas charnelle mais spirituelle.
Le samedi soir, un repas a été servi sur place auquel s’est joint la majorité des participants.
Le dimanche, à la mi-journée, une douzaine de cantiques entonnés par la chorale (16 participants) dirigée par le fr. Henri Peau, a agrémenté la rencontre.
Encore une fois, Dieu a béni cette rencontre et nous en sommes reconnaissants. Nous remercions également tous ceux qui ont contribué activement à l’organisation de cette rencontre.
Pour l’A.E.B, le fr. Romain Mlotkiewicz