« L’Eternel a donné, et l’Eternel a ôté ; que le nom de l’Eternel soit béni ! » – Job 1 : 21.
Tout ce que nous avons devrait être considéré comme un don de Dieu, que nous ayons reçu beaucoup ou peu de choses. Le don de Dieu à nos premiers parents était un don très généreux – la vie parfaite. Ils ont été créés à l’image et à la ressemblance de Dieu dans la chair – « un peu moindre que les anges. » A cause de la désobéissance, cette perfection a été perdue. L’obéissance était la condition permettant à Adam de rester dans le Jardin d’Éden. S’il avait été obéissant, il aurait pu y vivre et en profiter, il aurait pu remplir la terre avec sa postérité et amener graduellement le monde entier aux conditions bénies qu’Il avait lui-même trouvées dans le Jardin.
C’est lorsqu’Adam a péché que Dieu l’a rejeté de sa qualité de fils. Après cela, plus aucun homme n’a été appelé fils de Dieu jusqu’à la venue de Jésus. Et aucun homme, depuis Jésus, n’a été appelé fils de Dieu, à l’exception de ceux qui sont venus à Dieu par Jésus et qui ont été acceptés par Lui. Adam fut chassé de sa maison édénique afin d’amener sur lui la punition du péché – la mort. L’ange du Seigneur expulsa Adam. Nous nous souvenons de ce que Dieu dit à cette occasion : « le jour où tu en mangeras, tu mourras. » (Genèse 2 : 17). Le processus de mort a alors immédiatement commencé et s’est poursuivi jusqu’à son achèvement, après 930 ans.
Puisque la punition pour le péché était la mort, c’est par miséricorde que Dieu permit à nos premiers parents de vivre encore après leur désobéissance. Alors qu’Il avait maudit notre race lorsqu’Il conduisit Adam et Ève hors d’Éden, une bénédiction était néanmoins rattachée à cette malédiction. Lorsque Dieu les chassa hors du Jardin, Il dit : « … Le sol sera maudit à cause de toi … il te produira des épines et des ronces … C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris ; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière. » (Genèse 3 : 17-19). Telle était la malédiction. Ils devaient mourir par un processus graduel.
Toutes nos bénédictions (proviennent) de la miséricorde de Dieu
Adam et Ève pouvaient faire tout ce qui était en leur pouvoir pour prolonger leurs vies, mais il ne leur était pas possible de vivre plus de mille ans, lesquels constituaient l’un des jours de Dieu. Adam a vécu pratiquement un jour entier, mais il descendait graduellement vers la tombe durant tout ce temps. Ses aptitudes mentales, morales et physiques déclinaient. Et ainsi, tous les membres de sa race sont une création gémissante.
Ce n’était pas une punition injuste, ni inéquitable. C’est tout simplement une faveur de Dieu d’avoir la vie. Le privilège qu’Il nous donne de vivre même quelques années est un merveilleux bienfait. Car il est vrai pour chacun d’entre nous, comme le dit le prophète Job relatant son expérience, que nous sommes arrivés nus dans ce monde. Nous n’avons rien qui nous appartienne vraiment. C’est la providence de Dieu qui nous permet de jouir des privilèges que nous avons.
Il est vrai que Dieu avait permis, par miséricorde, que Job ait des troupeaux, du bétail et des enfants. Puis, le feu descendit du ciel et consuma ses brebis et les serviteurs qui s’en occupaient. Des ennemis tuèrent ses chameaux, ses bœufs et ses ânes, et encore d’autres serviteurs. Un ouragan survint et tua ses enfants. Mais Job dit : « … L’Eternel a donné, et l’Eternel a ôté ; que le nom de l’Eternel soit béni ! » (Job 1 : 21). Job n’avait aucun droit à la vie éternelle, bien qu’il en ait eu l’espérance. Il réalisait que tout ce qu’il possédait appartenait à Dieu ; rien ne lui appartenait en propre.
La vie et l’immortalité n’ont pas été mises en lumière avant la venue de Jésus (2 Timothée 1 : 10). Le merveilleux message du salut auquel il n’était auparavant fait qu’allusion, a été clairement énoncé par Jésus au temps convenable. Il est venu pour donner sa vie en rançon, pour offrir une vie correspondante à celle qu’Adam avait perdue. Nous voyons la beauté de l’arrangement dans son ensemble : la mort étant venue par un seul homme, c’est aussi par un seul homme que doit venir la résurrection des morts. « Car, comme par la désobéissance d’un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l’obéissance d’un seul beaucoup seront rendus justes » (Romains 5 : 19) – ils seront libérés de la condamnation à mort et finalement ressuscités.
Ceux qui obtiennent le premier bénéfice de cette provision en Christ, sont les membres de l’Église. L’Apôtre dit que nous sommes ressuscités avec Lui (Colossiens 3 : 1) pour marcher en nouveauté de vie. Et nous avons foi que Dieu est en mesure de compléter pleinement cette résurrection, comme Il l’a promis. Nous n’affirmons pas que nous ne mourrons pas, car c’est contraire aux faits et aux Écritures. Au contraire, nous admettons que nous mourrons. Mais nous croyons que Celui qui a relevé Jésus d’entre les morts nous relèvera aussi par Lui. Jésus a effectué une réconciliation pour les péchés du monde entier, sur la base de laquelle tous ceux qui croient maintenant peuvent être réconciliés avec Dieu. Et bientôt, le monde bénéficiera de l’œuvre expiatoire de Christ, et de l’opportunité de réconciliation.
Les droits à la vie perdus au profit de l’humanité
L’espérance de l’Église est de régner avec Christ durant mille ans, de lier Satan, de relever l’humanité du péché, de la douleur et de la mort, et, comme les Écritures le déclarent, d’essuyer « les larmes de tous les visages » (Esaïe 25 : 8). Et c’est l’œuvre de Dieu parce qu’Il l’a planifiée, conçue totalement. C’est l’œuvre de Christ parce qu’Il a racheté la race et qu’Il est l’Agent du Père – Il est « le commencement de la création de Dieu », « le commencement, le premier-né d’entre les morts ; afin qu’en toutes choses il tienne, lui, la première place », pas la première place avant le Père, mais sur tous les autres. – Apocalypse 3 : 14 ; Colossiens 1 : 18 (DARBY).
Nous pouvons voir plus clairement que Job ne le pût, que toutes nos bénédictions viennent de Dieu, et non de nous-mêmes. Nous pouvons voir cela plus clairement parce que nous sommes engendrés de l’Esprit. Nous savons que nous n’avons aucun droit. Tout ce que nous pouvons faire est d’invoquer la miséricorde de Dieu. Mais tous ne sont pas capables d’entendre le message de miséricorde. « Le dieu de ce siècle a aveuglé l’intelligence » de ceux qui ne croient pas. – 2 Corinthiens 4 : 4.
Ainsi, seuls ceux dont les yeux sont particulièrement oints peuvent voir. Comme Jésus l’a dit en son temps, « Mais heureux sont vos yeux, parce qu’ils voient, et vos oreilles, parce qu’elles entendent ! » (Matthieu 13 : 16). Ainsi, Pierre confirme cette même idée d’aveuglement, à l’égard de ceux qui avaient crucifié le Seigneur : « Et maintenant, frères, je sais que vous avez agi par ignorance, ainsi que vos chefs » – Actes 3 : 17.
Ainsi donc, de notre position avantageuse, nous, plus que Job, nous pouvons accepter avec une parfaite soumission toutes les expériences que Dieu, dans sa sagesse et dans son amour, trouve bon que nous recevions. Si nous sommes ses enfants, nous devons accepter toutes nos expériences comme étant issues de sa providence, sa décision, son arrangement.
« Rien de ce que j’ai ne m’appartient,
C’est grâce à Celui qui me l’a offert ;
Mon cœur, ma force, ma vie, mon tout
Sont à Lui, à jamais. »
WT1914 p5417