« Car ta bonté est meilleure que la vie ; mes lèvres te loueront. » – Psaume 63 : 3 (DARBY).
Il y a deux manières de voir ce texte, et les deux sont correctes. L’une des manières est de le considérer uniquement du point de vue du Psalmiste et de ce qu’il voulait dire. L’autre est de le considérer d’un point de vue prophétique. Nous comprenons que le prophète David voulait dire qu’avoir la faveur de Dieu est mieux que la vie ; c’est-à-dire qu’il préférerait mourir plutôt que de vivre sans la faveur divine. L’autre manière est de le voir prophétiquement, et de supposer que tout comme c’est le cas dans bien d’autres passages, le Psalmiste représentait le Christ, Jésus, la tête, et l’Église, ses membres.
Notre consécration est jusqu’à la mort. Dieu nous a invités à présenter nos corps en sacrifices vivants, saints et agréables à Lui, et Il nous a donné de grandes et précieuses promesses pour la vie à venir. Ainsi, à cause de notre amour pour Lui et pour les principes de justice qu’Il défend, nous ne souhaitons pas simplement donner nos vies, mais nous sommes heureux de le faire. Nous sommes heureux de donner nos vies humaines en faisant les choses qui sont agréables à Dieu.
Un autre psaume de David nous donne la pensée que la vie éternelle réside dans la faveur de Dieu (Psaume 30 : 6 – Segond). Ces affirmations paradoxales sont en harmonie avec les autres paradoxes divins, comme « Celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera. » (Matthieu 10 : 39). Celui qui abandonne sa vie terrestre gagnera la gloire, l’honneur et l’immortalité, la nature divine. Nous sommes heureux de pouvoir apprécier les glorieuses choses représentées dans la faveur divine qui s’étendent à l’Église ; et nous donnons nos vies avec joie. Nous avons choisi la meilleure part.
« Mes lèvres célèbrent tes louanges. » Les Écritures déclarent que « c’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice, et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut » (Romains 10 : 10). Nous pouvons dire que vivre pieusement est une des meilleures manières de prouver notre obéissance au Seigneur. Toutefois, certains essaient avec beaucoup d’efforts de vivre d’une manière agréable au Seigneur, tout en se retenant de confesser Dieu. Il y a des raisons pour les bénédictions que nous recevons en Le confessant. Une des raisons est que c’est un témoignage au monde – en montrant ainsi les louanges de Celui qui nous a appelés des ténèbres ; et une autre raison est que ce témoignage a un bon effet sur nous-mêmes. Nous employons nos forces naturelles pour soutenir ce témoignage, et ainsi, nous amenons à l’unisson toutes les forces de notre nature.
Prêcher l’Évangile amène l’opposition. Si notre Seigneur s’était chargé de chasser les démons, de guérir les malades, etc. mais n’avait rien dit au sujet du Plan de Dieu, Il aurait probablement été vu comme une personne d’un bon caractère – comme un homme faisant le bien. Mais du fait qu’Il prêchait différemment que les Scribes et les Pharisiens, et du fait que son enseignement lié à la Vérité enfreignait les enseignements de ceux qui étaient autour de Lui, cela réveillait leur fureur.
Il en est ainsi aujourd’hui. Toute persécution provient du fait de faire connaître la Vérité. Pour autant que nous le sachions, le contraire n’a jamais été vrai. Dans les Âges des Ténèbres, et tout au long de l’Âge de l’Évangile, le fait de prêcher la Vérité a amené des persécutions sur ceux qui annonçaient la Bonne Nouvelle, de la part de ceux dont les esprits avaient été plongés dans l’obscurité par le Prince des Ténèbres. Dans la mesure où nous ouvrons nos lèvres et annonçons l’Évangile du Seigneur, nous subissons les oppositions de Satan et de ceux qu’il a aveuglés. Avec nos lèvres, nous pouvons louer Dieu, et avec nos lèvres, nous pouvons blesser les hommes. Les lèvres de cette classe consacrée à Dieu – de ceux qui offrent leur vie présente à son service – devraient être dévouées à sa louange, pour annoncer le caractère glorieux et l’amour débordant de notre Dieu, pour annoncer les merveilles du Plan Divin, qui est merveilleux à nos yeux.
WT1914 p5475
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