« Supportez le châtiment : c’est comme des fils que Dieu vous traite ; car quel est le fils qu’un père ne châtie pas ? » – Hébreux 12 : 7.
Tous les châtiments sont des épreuves, mais tous ne sont pas nécessairement des punitions. Nous devrions juger du but de nos expériences par un examen personnel, afin que nous puissions vérifier si dans notre conduite, quelque chose n’a pas été en harmonie avec la volonté du Père. Chaque cas de notre expérience est une mise à l’épreuve de notre loyauté de cœur – ainsi que de notre volonté à apprendre les leçons que le Seigneur cherche à nous enseigner et de notre reconnaissance de la source d’où elles proviennent.
Les épreuves et les difficultés de l’enfant consacré de Dieu ne doivent pas être estimées comme les résultats de la négligence ou de l’indifférence divine à l’égard de ses intérêts, mais plutôt comme les attentions de la providence divine en sa faveur. Ceux qui peuvent voir la question sous cet angle sont ainsi capables d’apprendre certaines des leçons les plus utiles de la vie, et sont ainsi préparés pour l’avenir glorieux que Dieu a prévu pour ceux qui remplissent fidèlement leur alliance de sacrifice.
D’ordinaire, le mot châtiment est utilisé pour signifier la correction des actes répréhensibles. Mais dans la Bible, il est surtout utilisé pour transmettre la pensée de la discipline ou de l’instruction dans la justice. Parfois, nous l’utilisons de cette manière dans les affaires ordinaires de la vie. Si nous péchons, nous recevons en effet une punition. Mais ceux qui essaient de faire le bien reçoivent continuellement la discipline du Seigneur. Il y a un but à cette formation, ou à ce châtiment. L’Église est en train d’apprendre comment construire un caractère agréable aux yeux du Père, pour être bien qualifiée pour un service particulier, et la discipline est le moyen employé pour cette instruction.
Si un homme était sur le point de former un chien pour le cirque, il lui faudrait d’abord choisir le bon type d’animal pour ce service spécial. Il ne penserait pas à sélectionner n’importe quel caniche qui pourrait lui tomber sous la main, mais il voudrait trouver un chien qui soit susceptible d’être enseigné. Dans l’exécution de son programme d’enseignement, il pourrait juger nécessaire de corriger le chien afin de lui apprendre un tour. Cela ne signifierait pas que l’animal est mauvais, hargneux ou vicieux, mais qu’il n’y a pas d’autre moyen par lequel il peut apprendre. Un animal adapté à la garde de la maison n’aurait pas besoin de la même formation nécessaire au chien qui devrait se produire en public. Le chien de garde doit savoir comment protéger la propriété, mais l’animal qui doit sauter à travers des cerceaux, etc, doit être formé avec soin par ceux qui ont à l’esprit sa future carrière.
Ainsi en est-il avec les membres de l’Église. Ils ont besoin de leçons pratiques pour développer un caractère d’un ordre très élevé, et reçoivent par conséquent une connaissance par l’expérience comme aucune autre créature dans l’univers. Parce qu’ils essaient de mener une vie juste, de plaire au Père céleste, ils sont châtiés pour être instruits, afin qu’ils puissent être pleinement conformes à la volonté divine, qu’ils puissent mettre de côté leurs propres préférences, qu’ils n’agissent pas selon leur propre volonté, mais celle du Seigneur.
De telles expériences ne sont pas pour l’humanité en général. De telles expériences n’ont pas été données à Adam. Il était tenu simplement de vivre en harmonie avec son environnement et d’être obéissant au Père céleste. De telles expériences ne sont pas pour les anges. Ils doivent simplement vivre dans la justice, éviter le péché et utiliser leur corps en harmonie avec les buts divins rattachés à leur création. Ils occupent des positions qui leur sont naturelles. Par conséquent, les anges n’ont jamais eu besoin de châtiments.
LA SOUFFRANCE DÉVELOPPE UN CARACTÈRE D’UN ORDRE PLUS ÉLEVÉ
Avec ceux, cependant, qui doivent être associés au Rédempteur et, finalement, être élevés à la nature divine et à la gloire, il est nécessaire qu’ils manifestent une loyauté particulière, de l’abaissement et du sacrifice de soi. Ce qui fut vrai de Christ est aussi vrai de l’Église, qui est son Corps et qu’Il s’est acquise par son propre sang précieux. (Colossiens 1 : 24 ; Actes 20 : 28). Nous sommes appelés à suivre ses traces, ainsi chaque fils que le Père reçoit est châtié. – Hébreux 12 : 6, 7.
Chaque enfant de Dieu a besoin de châtiment. Si nous nous éloignons des sentiers de la justice, nous sommes châtiés pour nous y ramener, mais même si nous ne nous égarons pas, nous avons encore besoin de châtiment, afin que nous puissions apprendre l’obéissance. Notre Seigneur Lui-même a appris l’obéissance par les choses qu’Il a souffertes. (Hébreux 5 : 8). De Paul, le Seigneur dit : « Je lui montrerai tout ce qu’il doit souffrir pour mon nom. » (Actes 9 : 16). L’apôtre a été soumis à des expériences disciplinaires parce qu’il était un enfant favorisé de Dieu.
Revenons à notre exemple du chien en cours de formation pour un but particulier. Le chien doit se soumettre docilement à son instructeur. Un autre chien qui observerait le processus de formation par lequel passe le premier pourrait penser qu’il endure des difficultés inutiles, et que s’il s’agissait de lui-même, il aurait fait valoir ses droits et n’aurait pas souffert autant. Mais à la fin l’animal dressé se révélera être le plus utile, car celui qui a échappé à la souffrance ne restera qu’un chien banal.
Ainsi en est-il avec l’Église. Il y a des gens qui disent de nous : « Ceux qui s’efforcent de faire la volonté de Dieu souffrent plus que ceux qui n’essaient pas, nous ne nous soucierons pas de procéder à une telle expérience. » Ces personnes peuvent réussir à avoir moins d’épreuves dans la vie présente, mais elles auront des bénédictions d’un ordre inférieur dans le monde à venir, lorsque l’Église fidèle sera glorifiée avec son Seigneur et Maître.
Ces expériences avec les afflictions sont les véritables épreuves de caractère nécessaires à notre développement. La raison pour laquelle une partie des consacrés fera partie de la Grande Multitude, c’est qu’ils n’ont pas eu assez de détermination – assez de force de caractère. Dans le temps de détresse, de tels membres devront soit développer cette force par la fidélité dans de sévères épreuves, soit aller à la Seconde Mort.
Les membres de la classe de la Grande Multitude sont loyaux de cœur sinon ils n’en feraient pas partie. Par contre ils sont prêts à faire des compromissions, et à cause de cette complaisance à agir ainsi, ils affaiblissent leur caractère. Afin d’être vainqueurs, ils doivent développer cet élément de caractère à n’importe quel prix.
Soyons reconnaissants de faire partie de ceux qui apprécient le privilège d’être formés à l’école de Christ – de souffrir avec Lui maintenant pour régner avec Lui dans l’avenir. Dans cette école nous apprenons de précieuses leçons par l’expérience. Ici, nous recevons des châtiments dont beaucoup d’entre eux ne sont pas des punitions pour les péchés, mais une préparation pour le travail de l’âge suivant. Rappelons-nous que si nous ne sommes pas volontaires pour apprendre ces leçons et en supporter les difficultés, nous ne serons pas prêts pour entrer dans la gloire éternelle. – 2 Timothée 2 : 3 ; 1 Pierre 5 : 10.
Toutes choses sont à nous, car nous sommes à Christ et Christ est à Dieu, et Dieu a appelé Christ à ces expériences glorieuses. (1 Corinthiens 3 : 21-23). Celui qui n’apprécie pas les joies spirituelles ne peut guère s’attendre à endurer la formation actuelle avec patience et reconnaissance. Nous devons voir quelque chose de « la gloire qui doit suivre » (1 Pierre 1 : 11), afin de comprendre la nécessité des vicissitudes du temps présent d’épreuves.
WT1912 P5147