COMPTE RENDU DE LA CONFERENCE DE GOUVIEUX – 15 JUILLET 2012

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Cette année encore l’Assemblée de Lamorlaye a pu organiser une conférence qui s’est déroulée à Gouvieux dans la salle des fêtes, le dimanche 15 Juillet 2012, dans une ambiance fraternelle élargie avec des intervenants d’Allemagne, de Suisse, de Moldavie et de France. Elle a été présidée par le fr. Frédéric Lecroart.

1 – Le fr. Daniel Kaleta (Allemagne – discours en français).

Thème : L’huile d’onction sainte.

L’huile d’onction sainte était une composition particulière et exceptionnelle (Exode 30 : 23, 24). Elle était constituée de quatre parfums qui étaient ajoutés à de l’huile d’olive. Les proportions du mélange y sont bien définies : 6 mesures de parfum pour 1 hin (3 à 4 l) d’huile d’olive. Elle était composée de :

– Myrrhe (2 mesures) : Parfum utilisé en médecine, comme encens, pour l’embaumement. Esther a enduit son corps de myrrhe pour se rendre auprès du roi Assuérus. Un des rois mages a apporté de la myrrhe comme présent à la naissance de Jésus. La myrrhe est le symbole de la souffrance. – Cantique des Cantiques 5 : 5.

– Cannelle (1 mesure) : Une épice, connue sous le nom de cinnamome (Proverbes 7 : 17). Utilisée pour les soins du diabète.

– Roseau aromatique (canne aromatique) (1 mesure) : Utilisée en parfumerie, en médecine (excite l’appétit, facilite la digestion). La tige du roseau est l’image de la sensibilité dans la baguette du chef d’orchestre.

– Casse (2 mesures) : Une sorte de cannelle de couleur et d’odeur similaire. Elle est mentionnée 3 fois dans la Bible. – Exode 30 : 24 ; Psaume 45 : 9 ; Ézéchiel 27 : 19.

– et d’huile d’olive sainte.

Ce mélange particulier était utilisé pour oindre les sacrificateurs (reconnaissables à l’odeur de ce parfum) et tous les ustensiles du Tabernacle. Selon la description, le poids total atteindrait les 36 kilos. Elle était aussi utilisée pour oindre les rois. L’application symbolique nous mène à l’onction de notre Seigneur Jésus-Christ et nous sommes sous cette même onction. Il est dit prophétiquement de notre Seigneur en Esaïe 11 : 1 et 2 que l’esprit reposera sur Lui :

– Esprit de sagesse et d’intelligence (2 mesures de myrrhe)

– Esprit de conseil (1 mesure de cannelle)

– Esprit de force (1 mesure de canne) – 2 Corinthiens 12 : 10.

– Esprit de connaissance et de crainte (2 mesures de casse).

Pour apprécier l’odeur de chaque parfum, le frère a conçu des palettes d’échantillons qui ont circulé parmi l’assistance.

2 – Le fr. Jacov Racovet (Moldavie)

Thème : « Comme pauvres, et nous en enrichissons plusieurs » – 2 Corinthiens 6 : 10.

L’apôtre Paul s’adresse aux Corinthiens, mais cela nous concerne également. Il nous parle de la joie, de celle qui provient de la paix du cœur et qui ne doit pas s’exprimer bruyamment comme celle du monde. « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur. » (Philippiens 4 : 4). Elle est parfois accompagnée de tristesse et de soucis mais notre Seigneur accorde toujours son soutien (Psaume 34 : 20). Notre Seigneur a été confronté aux épreuves et aux tristesses. Nous aussi nous le sommes, et quand nous en sortons vainqueurs nous nous réjouissons (Psaume 97 : 11). La joie est d’autant plus grande lors de nos rencontres qu’elle est indépendante de la situation extérieure. – Néhémie 8 : 10.

Comment, étant pauvres, pouvons-nous enrichir les autres, les rendre joyeux ? « Car en lui vous avez été comblé de toutes les richesses qui concernent la parole et la connaissance. » (1 Corinthiens 1 : 5-7). Notre Seigneur, de nature riche, spirituelle, est devenu pauvre, de nature humaine, pour racheter Adam et en lui toute l’humanité. Dieu choisit également les pauvres de ce monde pour qu’ils soient riches en foi (Jacques 2 : 5). Il leur accorde ses richesses (1 Corinthiens 12 : 7, 11 ; Proverbes 10 : 22). De notre côté nous devons exceller dans les œuvres de bienfaisance (2 Corinthiens 8 : 7). Prenons exemple sur l’apôtre Paul qui a enrichi beaucoup de personnes dans l’espérance, la foi, l’amour, la patience (Romains 1 : 11, 14, 15). Nous devons chercher à enrichir les pauvres, ceux qui cherchent le Seigneur. L’argent n’est pas l’unique besoin pour rendre heureux son prochain (1 Timothée 6 : 18, 19). Souvenons-nous de la rencontre de Jésus avec le jeune homme riche. – Marc 10 : 21.

Que la richesse ne devienne pas une idole au même titre qu’un désir d’honneur, de paix égoïste. Remettons tout à Dieu et soyons de bons administrateurs des biens (Marc 10 : 28-30). Les richesses terrestres peuvent disparaître en une seule nuit. Emmagasinons plutôt des trésors dans le ciel, en lieu sûr (Matthieu 6 : 20). Retenons les paroles du poète : « Toute bonne chose qui existe provient de la main de Dieu. Tant que Christ sera riche je ne ressentirai pas la pauvreté. » « Car ta bonté vaut mieux que la vie, mes lèvres célèbrent tes louanges. » – Psaume 63 : 4.

3 – Le fr. Daniel Mlynek (Suisse)

Thème : A qui et en quelle période s’adressent les paroles mentionnées en Apocalypse 21 : 8 ; 22 : 15 ? (Développé sous forme de débat).

La lecture de ces passages nous porte à penser qu’il s’agit des conditions appliquées dans l’âge Millénaire. Mais ces mêmes paroles ne peuvent-elles pas nous concerner dans cet âge de l’Évangile ? Ces choses devaient être attestées dans les Églises (de l’âge de l’Évangile – Apocalypse 22 : 16). Tout dépend de la signification que l’on donne aux termes mentionnés. En se référant à l’encyclopédie ‘Strong’ nous allons pouvoir en déduire le sens le plus approprié se rapportant aux Saintes Écritures.

Seront donc rejetés :

Les lâches : timides, peureux. Selon les Saintes Écritures : ceux qui ont une foi faible, hésitante (Marc 4 : 40 ; Matthieu 8 : 26 ; Jean 14 : 27).

Les incrédules : sans foi, sans confiance. Ceux qui doutent de Dieu, des frères, à l’exemple de Thomas. (Jean 20 : 27 ; 2 Corinthiens 4 : 4).

Les abominables : Rendre sale, détester. Intérieurement faux, peu intègre. Ceux qui sont corrompus, dont le sens profond de la foi est dégradé. (Tite 1 : 16).

Les meurtriers : Homicide, destructeur de vie. Ceux qui peuvent assassiner le caractère d’autrui (Apocalypse 22 : 15). Se mêlant des affaires des autres (1 Pierre 4 : 15).

Les débauchés : Fornicateurs. Ceux qui font des compromis pour leur plaisir, pour leur gain personnel. Ceux qui utilisent les autres pour un intérêt personnel. (1 Corinthiens 5 : 9-11 ; 6 : 9, 10 ; Éphésiens 5 : 5 ; 1 Timothée 1 : 10 ; Hébreux 12 : 16).

Les magiciens : les sorciers, enchanteurs. Qui trouvent des solutions pour alourdir la perception. Ceux qui exagèrent et s’adonnent aux œuvres de la chair (Galates 5 : 19, 20 ; Apocalypse 9 : 21).

Les menteurs : Trompeurs, faux. Qui utilisent l’information pour décevoir le prochain. Ceux qui pratiquent l’hypocrisie (Apocalypse 2 : 2 ; 14 : 5).

Nous voyons que l’application de ceux qui sont rejetés concerne aussi l’Age de l’Évangile et ceux qui sont appelés, et mérite d’être prise en considération dans notre comportement. La même rigueur sera appliquée dans l’Age Millénaire à l’égard des humains ressuscités.

4 – Le fr. Romain Mlotkiewicz.

Thème : Le Jourdain, image du Plan des Âges.

Quel intérêt présente le Jourdain ? L’eau est essentielle à la vie. On la trouve sous différents aspects (nuages, pluies, neige, glace). Elle peut être en mouvement ou stagnante. Elle peut être douce, potable, polluée. A partir de ces caractéristiques, nous allons comparer le Jourdain avec le Plan des Âges. Le niveau zéro (0) correspondra au niveau de la mer. Le Jourdain peut être découpé en 5 tronçons.

1 – Le Mont Hermon (+2814 m) : son sommet est couvert de neige persistante. Une montagne peut être assimilée à une puissance, d’où “le trône de Dieu” (Psaume 113 : 15 ; Psaume 15 : 1 ; Esaïe 57 : 15).

2 – Les sources du Jourdain : elles surgissent au pied de la montagne à quelques dizaines de mètres au-dessus du niveau de la mer. Trois bras principaux alimentent le Jourdain : le Dan, le Banias, le Hasbani. Cet endroit peut être assimilé au Jardin d’Éden (Genèse 2 : 10-13) bien que ce ne soit pas le lieu géographique réel. Le Jourdain s’écoule d’abord en cascade puis en pente douce vers :

3 – Le lac Houlé (+2 m) : aujourd’hui asséché, mais toujours traversé par le Jourdain. Il peut être assimilé à l’Age Judaïque (Exode 19 : 5, 6). La Loi n’a amené personne à la perfection, elle est devenue caduque (Hébreux 7 : 19 ; 10 : 1).

4 – La mer de Galilée (-200 m) : Grande étendue d’eau douce. Peut être assimilée aux bénédictions de l’Age de l’Évangile, grâce à la Rançon (1 Corinthiens 15 : 21) et au choix des membres de l’Église, le Corps de Christ. Notons la réponse de Jésus à la Samaritaine (Jean 4 : 13). Les bénédictions ne sont plus déversées sur un individu (Patriarche) ou sur une nation (Israël), mais elles doivent être puisées individuellement dans les Saintes Écritures, une nourriture plus solide (Hébreux 5 : 14) que l’on retrouve dans les efforts de pêche sur la mer de Galilée. Avec la promesse d’une place auprès de l’Eternel sur son trône (Apocalypse 3 : 21). Passage du niveau (0) au niveau divin alors que la ’Grande Multitude’ atteindra le niveau spirituel.

5 – La mer Morte (-400m) : Son eau est saturée en sel – 260 gr / litre – alors que la mer Méditerranée n’en contient que 30 gr. Aucune vie n’existe dans ses eaux ni même sur ses rives. Cet endroit peut être assimilé à la fin de l’Age de l’Évangile et au début de l’Age Millénaire quand les gouvernements du monde auront mené à la ruine et à la mort des humains. Seule une intervention divine avec Christ pourra alors rétablir les humains dans une perfection humaine (niveau de référence (0) mentionné au début). Les insoumis seront alors détruits dans la ‘Seconde Mort ’où il n’y aura plus de possibilité de rachat.

Nous remercions l’Eternel et notre Seigneur pour ces quelques heures passées en communion fraternelle si appréciée, hors de ce monde en effervescence.

Pour l’AEB le fr. Romain Mlotkiewicz

Comment lis-tu ?

Luc 10 : 16

Ami, lis et relis la Bible avec grand soin,

Elle seule répond à ton premier besoin ;

Le saint Livre est ton tout, ton guide, ta sagesse,

Mais comprends-le toujours avec toute justesse.

On le lit trop souvent sans savoir bien pourquoi :

Tels, à tout ce qu’il dit, même n’ajoutent foi ;

D’autres, méditateurs de sinistres pensées,

Le lisent pour trouver des choses opposées.

Un le lit et l’apprend, sujet après sujet,

Mais sans aucunement y porter d’intérêt ;

Un autre lit, la loi, plusieurs fois par semaine

Pour n’y chercher, hélas ! Qu’une instruction bien vaine.

Ceux-ci lisent, montrant leur savoir en dispute.

Aussi pour des savants, que chacun les répute !

D’autres encor, pour voir le temps qu’il faudrait bien

Pour la lire, en voisins, sans profiter de rien.

L’un la lit au travers des lunettes du père,

Il la voit comme lui, comme lui la révère ;

L’autre veut se baser sur Luther ou Calvin :

C’est ce qu’ils ont prêché ! Pourquoi chercher plus loin ?

D’un dogme, pour prouver la véracité,

Beaucoup lisent la Bible avec rapidité ;

Ils atteignent leur but et se trouvent très sages

D’avoir su tordre entr’eux, bon nombre de passages.

Ceux-ci comprendront mal les enseignements saints

Tant qu’ils suivront toujours tous ces dogmes humains

On lit beaucoup la Bible, à mon dire et redire,

Pour lire, l’enseigner, mais non pour s’en instruire.