LA MOISSON EN BELGIQUE

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L’œuvre de la « moisson » de l’Age de l’Evangile fut annoncée par le Seigneur Jésus Lui-même : « …à l’époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Arrachez d’abord l’ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier. » – Matthieu 24 : 30.

Cette œuvre commença aux U.S.A. dans le dernier quart du 19e siècle, par le ministère du Pasteur C.T. Russell, et elle s’étendit progressivement à d’autres parties du globe, dont la Belgique.

Il se trouve qu’en 1891, le pasteur Russell visita Anvers et Bruxelles, et y rencontra une chrétienté igno­rante des vérités bibliques. La crainte du clergé et de l’enfer de feu, doctrine qui n’a pas sa source dans les Ecritures, retenait ces gens d’ouvrir la Bible. « Nous n’avons pas le droit d’ouvrir la Bible, disaient-ils… ce livre est à l’index…il est proscrit. »

Un commencement providentiel

A la même époque, un modeste bûcheron suisse, du nom d’Adolphe Weber, quitta son pays pour aller vivre et travailler en Amérique. La providence fit qu’il fut embauché comme jardinier par le Pasteur Russell, domicilié alors à Pittsburgh-Allegheny. Il acquit auprès de ce dernier une bonne connaissance des Saints Écrits et, témoin de l’œuvre de « moisson » qui se dé­veloppait aux U.S.A., il se proposa de retourner en Eu­rope pour y proclamer la « bonne nouvelle de grande joie », dans les pays d’expression française. Frère Russell approuva ce projet et s’engagea à subvenir aux frais de diffusion de la Vérité en Europe franco­phone. Revenu en Suisse, Weber se mit à traduire en français les ouvrages composant la « Vérité Pré­sente » et fit paraître dans les journaux des annonces se rapportant au premier volume des Etudes des Ecri­tures et à certaines brochures.

Première réponse

En 1901, un épicier du nom de Jean-Baptiste Til­mant (père), exerçant à Jumet-Gohissart, localité toute proche de Charleroi, répondit à l’une de ces annonces, demandant de la littérature offerte. Résultat : un petit groupe d’Etudiants de la Bible commença à se réunir chez lui en 1902. Pour information : aujourd’hui, Jumet fait partie intégrante de l’entité de Charleroi.

A cette époque, la lumière de la Vérité avait déjà commencé à luire dans d’autres pays européens, no­tamment en Suisse, d’où le frère Adolphe Weber s’occupait de l’œuvre du Royaume pour une partie de l’Europe. Poussé par son désir ardent d’en savoir plus sur la Vérité, Jean-Baptiste Tilmant écrivit donc à ce frère pour obtenir de plus amples renseignements. En guise de réponse, frère Weber se rendit à Charleroi dans le cadre de ses tournées missionnaires, afin de fortifier la foi du petit groupe.

Évolution de la Vérité jusqu’à la première guerre mondiale

Région de Charleroi

La nourriture spirituelle, que le « Serviteur Fidèle et Prudent », le Pasteur C.T. Russell, dispensait déjà aux personnes de langue anglaise, allait maintenant être mise à la disposition des francophones. En 1903, le périodique « Phare de la Tour de Sion » parut pour la première fois en français. La lumière de la Vérité commençait à briller d’une manière particulièrement éclatante dans cette région minière. En effet, chaque dimanche matin, le petit groupe d’Etudiants de la Bible, comme on les appelait alors, se rendait dans le « champ » pour semer les graines de Vérité que contenait ce périodique de huit pages ; ils le présen­taient notamment à la sortie des églises. C’est ainsi que les deux premiers numéros du « Phare de la Tour de Sion », connurent une large diffusion.

Le petit groupe de Jumet-Gohissart repoussa peu à peu les limites de son territoire, surtout vers le sud, dans la partie francophone du pays. Il fallut attendre quelque temps encore pour que la Vérité du Royaume de Dieu se propage aussi parmi la population fla­mande.

Dès le mois d’août 1904, dix ans avant que n’éclate la Première Guerre mondiale, ces courageux messa­gers de la Bonne Nouvelle allaient jusqu’à Denain, en France, pour offrir les périodiques aux gens qui sor­taient du temple Baptiste. Quels furent les résultats de leur activité ? Deux ans plus tard, en 1906, une congrégation voyait le jour près de Denain, à Haveluy.

Jean-Baptiste Tilmant et ses compagnons conti­nuant à propager courageusement les vérités bibli­ques, d’autres groupes d’étude vinrent à l’existence. Pour faire face à cette expansion, il devint nécessaire d’ouvrir un dépôt de publications chez le frère Tilmant, à Jumet-Gohissart.

De l’aide en provenance de France

Comme chacun le sait, la Belgique et la France sont des pays limitrophes. Jusque-là, les frères Belges s’étaient rendus en France pour y apporter leur aide ; désormais, c’est l’inverse qui allait se produire.

Vers 1910, François Caré, qui avait connu la Vérité en France, se rendit à Liège, chez un ami protestant nommé Edouard Verdière. Il ne put s’empêcher de lui parler de la Vérité. Il désirait aider son ami à sortir de la fausse religion. Toutefois, celui-ci s’opposa tant au message que frère Caré finit par lui dire : « Je ne dis­cute plus avec toi. Je ne veux pas jeter mes perles aux pourceaux ». Sur ce, il alla se coucher. Cette phrase tracassa M. Verdière toute la nuit. Le lendemain matin, il demanda au frère ce qu’il avait voulu dire. Ce dernier lui répondit qu’il ne lui parlerait plus de la Vérité, puisqu’il n’appréciait visiblement pas les « perles » qui lui étaient offertes. A la suite de cette explication, son ami devint plus conciliant, de sorte qu’après son retour en France, frère Caré se mit à lui envoyer régulière­ment les périodiques. Il lui expédia également plu­sieurs volumes des Etudes des Ecritures. Edouard Verdière ne tarda pas à accepter la Vérité et entreprit même de présenter des discours publics.

Ainsi donc, dans une autre région de Belgique, celle de Liège, la lumière commençait aussi à percer les ténèbres.

L’opposition du clergé

Dans la mine de charbon où il travaillait, Edouard Verdière avait un collègue nommé Léonard Smets qui, lui aussi, cherchait la Vérité. C’était un catholique sin­cère qui fréquentait assidûment les offices avec sa fa­mille. En se rendant à l’église, il avait même l’habitude de prier à l’aide d’un chapelet. Cet homme d’origine flamande avait élu domicile à Heure-le-Romain, à proximité de Vivegnis (Liège). En 1900, un protestant lui avait offert une Bible en lui disant : « J’ai le Livre de Dieu. »

Un jour, au confessionnal, Léonard Smets avoua au prêtre qu’il lisait les Saintes Ecritures. Ce dernier lui répliqua que s’il voulait recevoir l’absolution de ses pé­chés, il devait d’abord lui remettre sa Bible. A partir de ce moment-là, Léonard Smets cessa d’assister aux offices. Il se disait en effet : « S’ils sont sincères, ils viendront me voir, puisqu’ils doivent aller à la recher­che des brebis perdues ». Mais le prêtre ne vint jamais le voir. Léonard Smets se mit donc à fréquenter le temple protestant.

Même sur son lieu de travail, à la mine, Smets lisait le Nouveau Testament. Un jour, Verdière s’en aperçut. Curieux de connaître sa religion, il entonna un cantique protestant. Il n’en fallut pas plus pour attirer l’attention de Smets, qui lui demanda s’il était également protes­tant. « Je l’étais, répondit frère Verdière, mais j’ai quel­que chose de meilleur pour toi. » Il lui offrit alors un numéro du « Phare de la Tour de Sion » et rendit té­moignage à fond à la Vérité. Cela se passait en 1912.

Léonard Smets ne garda pas non plus cette bonne nouvelle pour lui. Il la partagea avec un collègue de travail flamand du nom de Joseph Poelmans, qui était père de sept enfants. Désabusé par les enseigne­ments du catholicisme, cet homme s’était aussi tourné vers le protestantisme. Cependant, lorsqu’il lut le pé­riodique que Smets lui avait donné, il y reconnut à son tour l’accent de la Vérité.

Quelque temps plus tard, nos trois mineurs, Ver­dière, Smets et Poelmans, décidèrent d’aller interroger le ministre du culte protestant de Herstal (Liège) sur la doctrine de l’immortalité de l’âme, de la trinité et du feu de l’enfer. Au lieu de les aider, le pasteur, en grande colère, les mit à la porte. S’étant ainsi rendu compte qu’il n’était pas meilleur que le prêtre catholique, ils commencèrent à se réunir régulièrement entre eux pour étudier les Saintes Ecritures à l’aide des périodi­ques qu’ils recevaient de France.

En butte à l’opposition familiale

La femme de frère Smets, qui ne savait ni lire ni écrire, s’opposa à la prise de position de son mari pour la Vérité, au point de se préparer à le quitter en emme­nant ses huit enfants. Un jour, avant que son mari ne rentre du travail, elle les rassembla tous pour leur faire part de ses intentions. Marcel, son fils aîné, qui était âgé de 15 ans et qui se consacra par la suite, lui de­manda alors : « Est-ce que papa te bat ? Est-ce qu’il boit ? Est-ce qu’il garde sa paye pour lui tout seul ? » « Non » reconnut sa mère. En réponse, Marcel déclara qu’il ne quitterait pas la maison. Sur ces entrefaites, le père arriva. Il déclara calmement à sa famille : « Si vous partez, j’irai quand même vous aider à faire le jardin et à couper du bois. » Ces paroles empreintes d’amour permirent à la famille de rester unie.

La situation en 1912

En 1912, sept groupes se réunissaient pour étudier et pour prêcher dans les villes suivantes : Haine-Saint-Paul, Flémale-Haute, Engis, Amay, Ampsin, Liège et Jumet-Gohissart, là où le premier groupe avait été formé en 1902. Chacun de ces groupes organisait des réunions mensuelles et recevait périodiquement la vi­site de frère Weber, du bureau de Suisse.

Une première assemblée stimulante

Vers le début de l’année suivante, en 1913 donc, les chrétiens de Belgique reçurent la visite de frère J. Rutherford et tinrent à cette occasion leur première Assemblée Générale à Jumet-Gohissart. Ce rassem­blement affermit profondément leur foi dans l’établissement imminent du Royaume messianique.

Première Assemblée Internationale

Quelques mois plus tard, le 31 août 1913, ces mê­mes frères eurent le privilège d’assister à une autre assemblée, non pas en Belgique cette fois, mais à Pa­ris. Ils s’y réunirent pour une journée avec d’autres Etudiants de la Bible venus de Suisse, d’Allemagne et de France, afin d’écouter frère Russell, président de la Société. Celui-ci arrivait de Southport, en Angleterre, où s’était déroulée une assemblée un peu plus impor­tante. Néanmoins, il était profondément touché de voir 70 frères et sœurs zélés qui avaient dû parcourir de longues distances pour venir de quatre pays. Bien qu’il ne connût pas leur langue, il pouvait lire sur leur visage le profond intérêt qu’ils portaient à la Vérité. Par l’entremise d’un interprète, il les fortifia en expliquant que 1914 serait une année extraordinaire. Ce fut vrai­ment une journée mémorable !

1914 – L’année marquée

Vers la fin de 1913, juste avant le début de l’année marquée, l’assistance moyenne aux études organisées par l’ensemble des groupes était d’environ 70 person­nes. Alors qu’ils voyaient poindre 1914, les gens n’avaient pas oublié ce que les fidèles proclamateurs avaient annoncé pour cette année-là. Ainsi, certains se moquaient des frères en les voyant arracher leurs pommes de terre, car l’année précédente, ceux-ci avaient prédit qu’en 1914 on arracherait les pommes de terre au son des canons. Cependant, peu après, la Première Guerre mondiale éclatait en Europe, trans­formant la Belgique en un véritable champ de bataille. Cette preuve évidente que les temps des Gentils avaient réellement pris fin encouragea les Etudiants de la Bible à poursuivre leur œuvre de prédication. – Luc 21 : 24-26.

Pendant la guerre, ces humbles mineurs manifestè­rent aussi du zèle pour assister aux assemblées. A cette fin, il leur fallait parfois parcourir à pied les 99 ki­lomètres qui séparent Liège de Charleroi en longeant la voie ferrée.

 

Échos fournis par des périodiques

Les renseignements qui vont suivre ont été puisés dans les périodiques : « Le Phare de la Tour de Sion » de août 1904 à juin 1909 – « La Tour de Garde » de juillet 1909 à février 1916 – le « Journal pour tous » du 15 octobre 1916, publié en Suisse en langue française.

Région de Charleroi  – Jumet

Le « Phare » du mois d’août 1904, à la page 64, mentionne pour la première fois le nom et l’adresse de Jean-Baptise Tilmant, négociant à Jumet, rue de Mar­chiennes, à l’occasion des commandes d’ « Aurore » (il s’agirait du volume I des Études des Écritures), des abonnements au « Phare » et des demandes de bro­chures et de journaux gratuits.

Jean-Baptiste Tilmant parvint à la connaissance de la « Vérité Présente » en 1901. Auparavant, il était un soldat de l’Armée du Salut. Voici ce que l’on peut lire dans « La Tour de Garde » du mois de mars 1911, page 80 : « De zélé soldat salutiste, il est devenu dans toute la force du terme un fervent soldat de Christ, quand depuis 1901, le bon Père céleste lui donna de discerner la Vérité présente ».

Il fut le premier instrument pour annoncer la Vérité à Denain et à Auchel (France, Nord et Pas-de-Calais) en 1904, selon « La Tour de Garde » de décembre 1909, page 47, rubrique « lettres intéressantes », dont voici un extrait : « … je vais visiter, Dieu voulant, les frères de Denain et Auchel (France) à l’occasion de l’ouver­ture d’une salle de réunion ; ceux de Denain tiennent surtout à ce que je sois présent, parce que, par la Pro­vidence, j’ai été (avec ma fille) l’instrument pour leur apporter le premier les sublimes lumières et vérités de l’Aurore millénaire ; je me réjouis de me réunir avec eux ; ce sont maintenant des premiers et des plus fer­mes frères de la France ».

Nous signalons pour information que le fils de Jean-Baptiste Tilmant portait le même prénom que son père et qu’il était aussi actif dans le « champ de la mois­son », selon « La Tour de Garde » de décembre 1909, p. 47, rubrique « Lettres édifiantes », dont l’une est si­gnée J.B. Tilmant. En voici un court extrait : « …Un colporteur adventiste est venu exprès pour parler de la sublime Vérité présente ; mon fils Jean-Baptiste lui a montré le bon sens de l’Écriture ; un autre colporteur, plus sectaire cependant, est venu, nous l’avons ex­horté comme il le faut. »

Dans « La Tour de Garde » de juillet 1910, p.6, ru­brique du champ de la moisson on peut lire : « … de Belgique… Au sujet de la réunion du 15 mai 1910, le frère Tilmant nous écrit (à la rédaction) : cette réunion a été des plus bénies, samedi nous étions 35 frères et sœurs réunis chez moi ; une douzaine sont venus de France : d’Auchel, Lens, Denain et Haveluy et le frère Elie Jerville de Roubaix, 7 de la province de Liège et 6 de La Louvière, entre autres frère Denis. Le frère La­charron de Werbomont (province de Liège) y est aussi venu… dimanche, nous étions 70 réunis dans notre maison. »

« La Tour de Garde » de mai 1912 annonce page 197 une réunion générale à Jumet pour la Pentecôte, les 26 et 27 juin 1912. Dans celle de juin, on peut lire qu’il y a réunion tous les dimanches à Jumet, et le nu­méro de novembre précise que ces réunions ont lieu de 17h à 19h.

Dans « La Tour de Garde » de 1913, p.66, la ré­daction annonce la visite du fr. J. Rutherford à Jumet pour le lundi 22 septembre, afin d’y tenir une réunion privée.

Dans le « Journal pour Tous » du 15 octobre 1916, p.2, figure le compte rendu d’une réunion à Jumet-Go­hissart, qui a eu lieu à la Pentecôte de 1916, signé J B Tilmant fils, dont voici un extrait : «  … Nous étions 35 frères et sœurs réunis, 3 frères et 4 sœurs ont symbo­lisé leur mort au monde par le baptême pour vivre en nouveauté de vie, et suivre le divin Modèle… Nous avions 2 frères de Liège au milieu de nous. »

Région de La Louvière (province de Hainaut) – Haine St Paul et Haine St Pierre.

Pour information : La Louvière est une ville d’arron­dissement, située à l’ouest de Charleroi, avec des ag­glomérations à forte densité de population ; plus ou moins 25 km séparent les deux villes.

« La Tour de Garde » de décembre 1909, p. 148, rubrique « lettres intéressantes » ; extrait raccourci de ce que le fr. J. B. Tilmant avait écrit à la rédaction : « … Le fr. Denis et ceux des environs de Haine St Paul et Haine St Pierre marchent et font des progrès… »

« La Tour de Garde » de mai 1912, p.204, rubrique « Lettres intéressantes » : le fr. Elie Vaucamps de De­nain (France) écrivit à la rédaction ; ci-après un court extrait : « … nos réunions de Pâques qui ont dépassé en nombre toutes les précédentes, nous étions 150 au minimum … Les groupes … La Louvière et Charleroi y étaient représentés. »

Région de Liège – Amay – Huy

« Phare de la Tour de Sion » du mois d’août 1906, p. 256, rubrique « Lettres intéressantes », dont la ré­daction donne un très bref extrait : «… Nous avons aussi reçu de bonnes nouvelles par le fr. Félix Jonet au sujet des frères de la province de Liège dont 2 récem­ment se sont laissés immerger en Christ… »

Le « Phare de la Tour de Sion » de septembre 1908, page 172, rubrique « Lettres intéressantes » dont voici un extrait : « … J’ai reçu les 5000 Phares de juillet et aussi ceux d’août. J’ai envoyé un paquet à Jumet et un autre à fr. Kempiners de Bruxelles ; j’en ai aussi fait la distribution à tous les frères de la province de Liège… Des frères vont l’aider pour en distribuer à la synagogue des juifs et à l’Eglise libre de Liège et d’autres localités. Nous venons d’avoir une bonne ré­union chez le frère Lambert Kinet à Amay… » (Signa­ture) Félix Jonet.

« Phare de la Tour de Sion » d’août 1907, p.67, ru­brique « Lettres intéressantes » dont voici certains passages : « … Nous avons entrepris depuis ce prin­temps de nous réunir : Monseur, Pétré et moi, le 1er et le 3ème dimanche de chaque mois, pour lire l’Aurore (il s’agit du Volume I des études des Ecritures). Cela marche très bien ; nous sommes à présent 6 : Mon­seur, Pétré, Lonchay, Kinet, Bronkart et moi, qui sui­vons ensemble cette bonne méthode ; seulement, nous mettons premièrement la Bible en tête. Les au­tres dimanches, nous les employons pour distribuer des Phares et brochures parmi les protestants et ca­tholiques…, comme le Phare prochain sur le purgatoire sera très bon pour distribuer à n’importe qui, nous avons décidé d’en commander 10.000 exemplaires… Nous nous sommes arrangés, tous les frères indiqués plus haut, pour aller faire une bonne distribution à St Maure, à 3 lieues et demie de chez moi, dans les Ar­dennes, où il y a des milliers de personnes qui vien­nent de long et de large… Nous avons fait nous trois, Pétré et Monseur, une bonne distribution de Phares … à Nessonveaux et à Verviers. Nous y avons trouvé une dame et 2 soldats qui s’intéressent. » (S.) Félix Jonet.

« Tour de Garde » du mois d’août 1915, p.58, rubri­que « Extrait de Lettres » : « Ici à Liège tout va bien au matériel, mais Dieu nous a encore plus bénis au spiri­tuel ainsi qu’en augmentant notre nombre. Comme vous le savez, nous n’avons perdu aucune de nos bonnes réunions qui ont lieu tous les dimanches dans notre local aux Awirs et tous les jeudis chez nous. Pendant les trois premiers mois de la guerre, nous avons eu quatre réunions chaque semaine… » (S.) F Pétré.

(*) « Tour de Garde » juillet 1910, p.6, rubrique « Du champ de la Moisson – Lettres encourageantes » dont voici un petit extrait : « … une demoiselle anglaise de Liège, Miss P. s’intéresse beaucoup, elle s’est abonnée à la « TG ». Par frère Tilmant, j’ai fait com­mander un paquet d’Aurore (il s’agirait des Etudes dans les Ecritures) en anglais pour elle… » (S.) Félix et Marie Pétré.

Cette demoiselle, il s’agit en fait de Miss Peerkins, servira ensuite d’interprète à frère Russell, lors de son arrêt en gare de Liège.

Région de Bruxelles

« Phare de la Tour de Sion » du mois d’août 1906, p. 256, rubrique « Lettres intéressantes », dont voici un court extrait donné par la rédaction : « Nous avons aussi reçu de bonnes nouvelles, … de frère Louis Bourgeois de Schaerbeek qui s’efforce de répandre les Phares parmi les protestants de Bruxelles. Il a eu la joie de trouver quelques intéressés qui prêtent l’oreille à ces sublimes choses de Dieu… »

« Phare de la Tour de Sion » du mois d’octobre 1906, p.271, rubrique « Lettres intéressantes », dont voici un petit extrait : « …Le frère Bourgeois de Bruxelles est bien encouragé, quelques-uns prêtent l’oreille à la Vérité présente ».

En plus, la rédaction annonce ce qui suit : « Le frère Russell nous annonce qu’à côté des traités « Savez-vous » et « Salaire du péché », deux autres traités et le Volume I de l’Aurore (il s’agirait des Etudes dans les Ecritures) seront encore publiés en hollandais. Avis aux frères de Belgique. »

« PTS (Phare de la Tour de Sion) » septembre 1908, p.172, rubrique « Lettres intéressantes et encou­rageantes » dont voici un très court extrait : « J’ai reçu 5000 Phares de juillet et aussi ceux d’août. J’ai envoyé un paquet à Jumet et un autre à frère Kempiners de Bruxelles, … Votre très dévoué en J-C (S.) Félix Jo­net. »

Passage du frère Russell en Belgique

« Tour de Garde de Sion » – Avril 1911 et août 1911 – Note de la Rédaction, dans le bas de la page 119, où on peut lire :

« Le cher frère Russell n’a pu s’arrêter que quel­ques minutes à Liège où les chers frères Pétré et quelques autres frères ont été le saluer dans le train : sœur Miss. Peerkins (une sœur anglaise qui habitait là-bas à Liège où elle a connu la Vérité) faisant l’interprète ».

Par le même train, fr. Russell arriva à Charleroi.

Le récit continue : A la gare de Charleroi, pour ga­gner du temps, frère et sœur Tilmant (et le rédacteur servant d’interprète) l’ont attendu avec une automobile. Après avoir dîné, nous nous entretînmes une demi-heure avec une vingtaine d’amis, puis nous nous re­mîmes en route pour arriver le soir à Denain. [Le ré­dacteur à cette époque était fr. A. Weber].

Décès du frère J B Tilmant

«Tour de Garde » mars 1911, p. 80. Voici ci-après un extrait de l’annonce nécrologique : … Le cher frère, J.B. Tilmant, père, est mort … le 16 février écoulé. L’enterrement a eu lieu à Jumet le 20. Le frère Elie Jerville a prononcé le discours sur la tombe. Dans cette annonce nécrologique, il était écrit : De zélé sol­dat salutiste, il est devenu dans toute la force du terme, un fervent soldat de Christ quand, depuis 1901, le bon Père Céleste lui donna de discerner « la Vérité Présente » … il y avait du monde en masse de toutes les dénominations religieuses. Aussi les frères (S. Le­quime, Elie Vaucamps et Elie Jerville de France et d’autres de Belgique) ont-ils saisi l’occasion de parler à la foule de l’amour infini de Dieu, qui par son cher Fils Jésus, a racheté tous les humains, non de l’enfer mais du sépulcre de la mort et cela pour la vie éternelle.

Les enfants Tilmant continuent l’œuvre

« Tour de Garde » avril 1911, p. 88, note de la ré­daction, dont voici un petit extrait : « …Nous sommes heureux de pouvoir dire que les enfants Tilmant conti­nuent l’œuvre et marchent bien dans les pas du père… »

Mention de quelques assemblées en Belgique pendant la vie de fr. Russell

Assemblée de Jumet

« Tour de Garde de Sion », septembre 1913, page 66 : La Rédaction française annonce la visite du fr. J. Rutherford à Jumet pour le lundi 22 septembre 1913.

« Tour de Garde de Sion » – juin 1912 – page 212. La Direction signale qu’il y a réunion tous les diman­ches à Jumet.

« Tour de Garde de Sion », – mai 1912 – Annonce d’une Réunion Générale à Jumet – à la Pentecôte, les 26 et 27 juin 1912

Assemblée des environs d’Haine St. Paul et Haine St. Pierre (La Louvière)

« Tour de Garde de Si-on », – Décembre 1909 – page 48 – Extraits de « Lettres édifiantes » : Le frère J.B. Tilmant écrit : « Le frère Denis et ceux des environs de Haine St. Paul et St. Pierre marchent et font des progrès… »

Le frère Elisée Denis correspondait avec le frère J.B. Tilmant – Voir « Phare » mars-avril 1908, page 123.

Assemblée des environs de Liège (Amay)

« Phare » – septembre 1908 – page 171 et 172

Le frère J.B. Tilmant cite le frère Gauthier de Liège et le frère E. Denis de La Louvière.

Extrait d’une lettre du frère Félix Jonet : « J’ai reçu les 5000 Phares … J’ai envoyé un paquet à Jumet et un autre au frère Kempiners de Bruxelles ; j’en ai aussi fait la distribution à tous les frères de la province de Liège… »

Il écrit un peu plus loin : « Nous venons d’avoir une bonne réunion chez le frère Lambert Kinet à Amay (près de Liège). Toute l’assemblée vous salue. » Félix Jonet.

« Tour de Garde de Sion » – août 1915 – page 58. Extrait d’une lettre écrite par le frère Félix Pétré de Liège : « … Que Dieu nous a encore beaucoup bénis au spirituel ainsi qu’en augmentant notre nombre… nous n’avons perdu aucune de nos bonnes réunions qui ont lieu tous les dimanches et tous les jeudis chez nous… »

Assemblée de Bruxelles ?

D’après certains extraits de lettres, on pourrait croire qu’elle a existé.

-1) Le frère Félix Jonet de Liège signale dans sa lettre « Phare » septembre 1908, page 172, qu’il a envoyé un paquet de « Phares » au frère Kempiners de Bruxelles.

-2) La Rédaction écrit ce qui suit dans le « Phare » d’août 1906, page 256 « Le frère Bourgeois de Bruxelles (plus précisément de Schaerbeek, agglomé­ration de Bruxelles) est bien encouragé ; quelques-uns prêtent l’oreille à la Vérité présente. Le frère Russell nous annonce qu’à côté des traités « Savez-vous ? » et « Salaire du péché », deux autres traités et le Volume 1 seront encore publiés en hollandais (néerlandais – Bruxelles est bilingue).

Décès du fr. Russell

Après la fin de la carrière terrestre de fr. Russell survenue le 31 octobre 1916, en Belgique comme d’ailleurs dans d’autres pays où la « vérité présente » s’était implantée, surgirent, pendant un certain laps de temps, des problèmes et il y eut des séparations.

Dans la suite des événements, en ce qui concerne Jumet et la région de Charleroi, la famille Tilmant et d’autres personnes se rallièrent, semble-t-il, à Rutherford qui avait été élu président de la Société « Watch Tower ». Certains ont aussi suivi Johnson qui donna à son mouvement le nom de « Mouvement Missionnaire Intérieur Laïque ». Et encore d’autres se groupèrent autour de Freitag qui, à la fin de 1917, était toujours gérant responsable de la TG éditée en français en Suisse. Celui-ci fonda le mouvement « Les Amis de l’Homme ». Il y avait un petit groupe d’entre eux dans la région de Charleroi. Nous avons connu une personne, dans notre quartier, qui en faisait partie.

Mais, y a-t-il eu des personnes qui n’ont absolument pas suivi ces trois mouvements, et qui seraient restées dans la Vérité telle que nous la comprenons ? Nous ne le savons pas ! Nous savons que les deux premiers groupes subsistent. Pour ce qui est des Amis de l’Homme, aujourd’hui, nous n’avons plus d’informations. Peut-être que certains n’ont pas suivi ces 3 mouvements et se sont constitués en A.E.B. – en Association d’Etudiants de la Bible ? Comme nous ? Ou qui ont quitté ces mouvements par la suite, lorsque des enseignements nouveaux sont apparus ? Nous ne le savons pas.

Historique de l’Assemblée actuelle de Jumet

Voici maintenant l’historique de notre Assemblée à Jumet.

Le père Pierre Wlodarski, consacré alors déjà, quitta la Pologne en février 1937 pour venir travailler dans une mine de charbon de la région de Charleroi. Lui et son épouse ont connu la « Vérité » et se sont consacrés au début des années 1930 (en 1933, vraisemblablement). Son épouse avec 3 fils en bas âge l’ont rejoint au mois d’août de la même année. La famille s’est installée à Roux, petite ville limitrophe de Jumet. La rue adjacente à la maison que la famille occupait, séparait Roux de Jumet, la maison de la famille Tilmant se trouvant à plus ou moins 3 km.

Dans une maison voisine, habitait une dame protestante, déjà d’un certain âge et sans enfants. Un jour, elle nous apporta quelques petits ustensiles utiles dans un ménage et, très vite, s’aperçut qu’il y avait une Bible à la maison ; mais la conversation était impossible, à cause de la langue. Elle se rendit rapidement compte que la Bible était un important trait d’union entre elle et nous, mais que la façon de la comprendre était différente. Par la suite, elle donna (à nos parents) le 1er, le 5e et le 7e Volume (Apocalypse) des Etudes des Ecritures, C’est bien longtemps après que nous avons appris que c’était suite au travail de J.B. Tilmant. Nous avons eu un contact avec elle pendant plusieurs années, presque, autant dire, jusqu’à sa mort.

Nous avons ensuite déménagé à Jumet (quartier de Heigne). Il n’y avait pas de réunions. Nos parents nous lisaient la Bible et, parfois, certains passages de STRAZ, périodique en polonais qu’ils recevaient des U.S.A. avant la guerre.

Ils ont essayé de se réunir avec des « Témoins », mais leur enseignement était trop divergent. Ils ont aussi eu un contact avec un petit groupe de Belges qui se réunissaient pour étudier la Bible. Là aussi, il y eut des problèmes ; d’une part, à cause de la langue et, d’autre part, les enseignements ne répondaient pas, non plus, à ce qu’ils avaient appris.

Au sud de Charleroi (Jumet est au Nord), habitait la famille Kula qui avait quitté la Pologne au début de 1930 ; Les Wlodarski et les Kula se connaissaient parce qu’ils étaient originaires de la même localité en Pologne. Ils se sont re-trouvés en Belgique en 1937 et ont maintenus un contact, malgré les 15 km qui les séparaient. Le couple Kula s’intéressa à la Bible après 1937, à la suite de nombreux contacts avec les Témoins, et ils en sont devenus membres en se baptisant chez eux.

De temps en temps, les deux familles se rencontraient et c’était des moments propices pour échanger des pensées à propos de la Parole de Dieu et sur ce que les Ecritures enseignent clairement.

Par la suite, après la Seconde Guerre Mondiale, lorsque des frères de France commencèrent à venir à Jumet, le couple Kula assistait aux réunions qui se faisaient à cette occasion. C’est ainsi que, petit à petit, les Kula se rendirent compte que ce qu’on leur avait enseigné n’était pas entièrement approuvé par la Parole de Dieu.

Au début des années 50, la famille Kula fut obligée de déménager, car la maison qu’elle habitait apparte­nait à une société de charbonnage et celle-ci avait cessé ses activités et vendait ses maisons. Pas loin de chez nous, il y avait une maison à louer, dans laquelle la famille Kula est venue s’installer. De ce fait, le dialogue et les contacts avec nos parents sont devenus plus fréquents, principalement au sujet des Vérités comprises par frère Russell et celles qu’enseignait la Société (La Tour de Garde).

Visites et contacts avec des frères de France re-groupés en AEB

Les contacts avec les frères de France regroupés en Association des Etudiants de la Bible ont commencé à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Par quel moyen ils ont eu connaissance qu’il y avait en Belgique le frère et la sœur Wlodarski, on ne le sait pas exactement. Il se peut que ce soit par le frère Grudzien Nicolas de Pologne, qui avait visité les frères de France en 1939. Il connaissait très bien les Wlodarski quand ils habitaient la Pologne. Il semble qu’une démarche avait été amorcée pour qu’il puisse venir aussi en Bel-gique mais, la guerre étant imminente, il fut subitement contraint à rentrer au pays.

Parmi les tout premiers frères de France qui sont venus à Jumet, il y eut le frère Raczynski de Lens, le frère et la sœur Liszka de Valenciennes (la sœur Liszka avait une sœur charnelle qui habitait à Courcelles, localité proche de Jumet), le frère Joseph et la sœur Stéphanie Wozniak d’Arenberg, le frère TF Pilarski (et peut-être d’autres encore).

Avant 1950 et après, les frères de France sont venus de plus en plus fréquemment pour servir la Parole de Dieu (les frères Wozniak François, Kosmalski A., Liszka T., Kubiak J., Osorowski S., TF et Ed. Pilarski, Speil, quelques-uns de St-Etienne et d’autres…) ; la famille Kula avec leur fille cadette et un fils participaient à ces réunions. Par la suite, comme en France, des frères Pèlerins sont venus des USA et, plus tard, de Pologne. Ces derniers viennent encore maintenant (la liste serait trop longue pour les énumérer tous).

Radio Luxembourg – Emissions Pierre et Thomas

Naissance de l’assemblée de Courcelles

Suite à ces émissions, diffusées en français et sponsorisées par les frères du Dawn aux U.S.A., 3 familles belges se sont intéressées à la Vérité présente. C’est le frère Lechien Armand qui entra en contact avec le frère Félix Pilarski par le courrier de Radio Luxembourg ; le frère Félix l’aiguilla vers Jumet. Ces 3 familles ont quitté le mouvement dans lequel elles étaient membres (Les Témoins), car ils trouvaient que les enseignements qu’on leur dispensait n’étaient pas en harmonie avec les Ecritures. Il s’agissait des personnes suivantes : Lechien Armand et Louise – Duchateau Ernest et Hélèna – Henrioule Edmond et Jeanne. Ils décidèrent de se réunir en semaine (les mercredis ou jeudis) pour étudier les Figures du Tabernacle (en français). A ces réunions se joignirent, avec leur consentement, les familles Wlodarski et Kula. Ces études se faisaient avec l’aide d’un traducteur (il y avait 2 langues, le français et le polonais). Elles se tenaient à tour de rôle chez A. Lechien, E. Duchateau et Ed. Henrioule. Elles n’étaient pas faciles à suivre. Cela prenait beaucoup de temps et de patience, et le choix du sujet à étudier était aussi assez difficile. Mais le Seigneur bénit ces réunions et chacun put en tirer un grand profit et une connaissance assez importante du plan de Dieu. Le frère Félix Pilarski, et d’autres frères s’exprimant correctement en français, ont beaucoup travaillé pour cette assemblée.

Après un certain temps, le frère Lechien Armand comprit que l’Age actuel était destiné à l’appel céleste ; il décida de renouveler sa consécration par le symbole de l’immersion lors d’une convention à Roubaix. Cela pouvait être en 1955. Ensuite, le frère et la sœur Duchateau, Ernest et Hélène, la sœur Lechien et la sœur Kula prirent la résolution de faire la même chose. Il y eut donc, dans la maison du frère Duchateau, 4 baptêmes. A cette cérémonie, ont assisté plusieurs frères de France, notamment les frères Félix Pilarski, Elie Jerville, Gérard Peau, peut-être aussi Osorowski Sylvestre, Pilarski Edouard, et d’autres encore. Il y avait également, bien entendu, ceux de Jumet.

Le frère TF Pilarski a beaucoup contribué au développement de l’assemblée de Courcelles par des exposés bibliques édifiants et par des visites ; il a d’ailleurs aussi été très actif personnellement dans la province de Liège et à Bruxelles où il avait un dépôt de brochures. D’autres frères sont aussi venus, parmi ceux-ci on peut citer les frères Joseph Wozniak, Adolphe Debski et d’autres.

Création d’une assemblée en langue polonaise à Jumet

Vers la fin des années 1950, pour des raisons de convenance et de facilité, une assemblée a été créée à Jumet en langue polonaise, sans pour cela rompre le contact avec celle de Courcelles. Il y avait réunion commune avec les frères belges de temps en temps, quand un frère venait de France et pouvait faire des causeries en français. Et lorsque une fois, un frère parlant polonais vint des U.S.A., le frère Félix Pilarski traduisit en français, pour l’édification des frères Belges. L’assemblée de Courcelles a existé encore quelque temps ; j’assistais à ces réunions assez souvent, car elles se faisaient un jour de la semaine. Par la suite, le frère Duchateau Ernest décéda subitement ; les réunions ont continué quelque temps encore et après, en raison d’une maladie plus ou moins longue, le frère Lechien Armand décéda aussi. Et ainsi l’assemblée de Courcelles cessa d’exister, vers le milieu des années 1970.

Notre assemblée, entre-temps, augmentait en nombre : il y eut 3 consacrés, puis 4, ensuite 5 et après 7, plus les sympathisants des deux familles, (Wlodarski et Kula). Aujourd’hui, à la suite du décès de certains membres, l’assemblée de Jumet compte quatre membres consacrés.

Projection

« Pourquoi est-Il venu ? »

Le 24 octobre 1987, l’assemblée de Jumet organisa deux projections du film « Pourquoi est-Il venu ? » dans la salle des Fêtes de l’Hôtel de Ville de Charleroi. Ces projections ont été précédées d’un travail de publicité : affichage public, annonce par haut-parleurs dans les rues, publicité à la télévision et à la radio locales, sur écrans électroniques de la ville, distribution de tracts, annonce dans un journal quotidien.

Plus de cent personnes ont assisté à ces projections. Des brochures et des tracts ont été distribués aux participants, mais peu nombreux furent ceux qui demandèrent plus d’informations et les brochures annoncées.

Conclusion

S’il apparaît clairement que l’intérêt pour le message biblique de la Vérité diminue au fil du temps, nous constatons que le nombre des membres dans les Assemblées diminue également. Nous avons là un indice montrant que la carrière terrestre de l’Eglise se termine et, en conséquence, que la moisson de l’Age de l’Évangile touche à sa fin.

Nous pouvons nous en réjouir parce que la mani­festation de l’Eglise, sous l’égide du Seigneur et dans la gloire du Royaume, se rapproche de plus en plus, de même que l’œuvre grandiose de bénédiction de toutes les familles de la terre. – 1 Jean 3 : 2 ; Genèse 22 : 18.

Compilé et écrit par

fr. Émile Wlodarski,

avec le concours de

fr. Adolphe Debski