La Conférence de la Toussaint s’est déroulée, une fois de plus, cette année à Petite-Forêt. Parmi les participants nous avons eu le plaisir de recevoir un couple des USA, frère et sœur RUGGIRELLO (venus pour la première fois en Europe) et deux couples de Pologne, frère et sœur IWANIAK et frère et sœur TARGOSZ.
La Conférence a débuté le Samedi à 15h sous la présidence du fr. Jean Siwek. Trois orateurs se sont succédés abordant les thèmes suivants :
Le fr. Jean Piorkowski : « Les signes de la présence de Christ » – Matthieu 24 : 3.
Cette étude est la seconde partie abordant ce thème. Les signes qui avaient déjà été évoqués concernaient le « soleil de justice qui se lève », une détresse sans pareille et celui de l’accroissement de l’iniquité. Les signes suivants se rapportent plus spécifiquement à la nation d’Israël, à la maison de la foi et à la chrétienté nominale. La fin du « Temps des nations » est annoncée en Luc 21 : 24. Elle est illustrée par la statue du songe de Nebucadnetsar frappée aux pieds et détruite par une pierre. Le « Temps des nations » est une période de 2520 ans depuis le détrônement du roi Sédécias en 606 avant JC et conduisant à l’année 1914. Le signe suivant est celui du relèvement d’Israël après avoir reçu « au double de ses péchés » (Esaïe 40 :1, 2) – soit 1845 années à partir de l’an 33 de notre ère, aboutissant à l’année 1878. Depuis, nous avons connu la création de l’état d’Israël en 1948. Le Seigneur annonça également « un serviteur fidèle et prudent » (Matthieu 24 : 45-47). Les caractéristiques de celui-ci ne peuvent s’appliquer à une classe mais au pasteur Russell. Personne, depuis lors, n’a fourni une telle « nourriture spirituelle au temps convenable ». Le Seigneur annonça la moisson et le liement de l’ivraie – réalisé par le « conseil œcuménique des églises » et le « conseil pontifical » (Matthieu 24 : 30, 31). Fut évoqué ensuite « la purification des fils de Lévi » annonçant une période sévère de criblages, de compréhension de la Vérité, de séparations. Enfin, le dernier signe évoqué est celui rapporté en Apocalypse 16 : 12, l’assèchement du fleuve Euphrate, parlant symboliquement du « détournement » des richesses et des peuples de l’église apostate (Apocalypse 17 :1-6). Tous ces signes pointent sans équivoque sur notre époque et manifestent la seconde présence du Seigneur.
Le fr. Tom Ruggirello (USA) : « Fais-moi voir ta gloire ! » – Exode 33 : 18.
La création révèle une partie de la gloire de Dieu (Psaume 19 : 1-4). La puissance de Dieu est infinie, Il donne un nom à chaque étoile (Psaume 147 : 4). Aussi, nous pouvons nous confier en l’Eternel (Proverbes 3 : 5, 6). Dieu n’a pas de commencement (Psaume 90 : 2) et Il ne change pas. D’ailleurs cet attribut – ou qualité -, est exprimé dans le nom de Dieu : Yahweh ou Jéhovah, signifiant « Je suis » ou « Je suis celui qui suis » signifiant non seulement Celui qui existe d’éternité en éternité, mais aussi Celui qui ne change pas. Une autre signification de son nom est : « Je serai qui je serai » – dont la signification est illustrée avec les agissements de Dieu avec son peuple élu Israël. Dieu devint le Libérateur de son esclavage en Égypte : « Je fais grâce à qui je fais grâce, et miséricorde à qui je fais miséricorde. » (Exode 33 : 13). Dieu connaît toutes choses et Il nous connaît entièrement (Psaume 139 : 1-6). Étant enfants de Dieu nous pouvons l’appeler Père (Romains 8 : 15). Cette relation illustre que nous devons avoir une confiance « enfantine » – totale, entière, vis-à-vis de notre Père céleste, même dans les moments les plus difficiles, à l’instar de notre Seigneur (Marc 14 : 36). « A Dieu seul, notre Sauveur, par Jésus Christ notre Seigneur, soient gloire, majesté, force et puissance, dès avant tous les temps, et maintenant, et dans tous les siècles ! Amen ! » – Jude 25.
Le fr. Régis Liberda : « Va te mettre à la dernière place » – Luc 14 : 10.
Ce thème a été abordé sous forme d’un échange d’idées avec tous les participants de la conférence. Avant d’entamer le débat, il a été remarqué que notre société apprend, dès le jeune âge que la vie est une compétition, et qu’il faut être le premier, le meilleur pour réussir. L’assistance a été invitée ensuite à citer des exemples bibliques de personnages qui se sont mis à la « première place », tels : Satan, les Pharisiens, les deux fils de Zébédée (Matthieu 20 : 20, 21), et les apôtres avant le repas pascal. Des personnages qui se sont mis à la « dernière place » : Moïse, David durant la vie de Saül, Jean-Baptiste, le publicain Zachée… La réflexion a ensuite abordé le côté pratique par la question : « Comment appliquer ce conseil dans notre vie, ou parmi nous ? » Faute de temps, seul l’aspect de service et d’humilité parmi nous fut abordé, en rappelant les Écritures (1 Pierre 5 : 6 ; Luc 9 : 46-48). Servir et ne pas vouloir être servi. Participer aux activités de l’assemblée. « Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu`il soit votre serviteur » (Matthieu 20 : 26). Restait encore à débattre de l’application de ces paroles de notre Seigneur dans le cadre de notre activité professionnelle, un milieu encore plus difficile que celui de nos assemblées. « Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur » – Matthieu 11 : 29.
Le Dimanche la présidence a été assurée par le fr. Adolphe Debski avec l’intervention des frères orateurs suivants :
Le fr. Daniel Iwaniak (Pologne) : « L’étranger » – 1 Corinthiens 9 : 8 et 9.
La Loi Mosaïque s’appliquait aux enfants d’Israël ainsi qu’à l’étranger et à l’indigène qui habitaient parmi eux (Lévitique 24 : 16, 21 et 22). Nous allons énumérer quelques-unes des prescriptions : « Tu n’exigeras pas d’intérêt de ton frère… tu le pourras de l’étranger » (Deutéronome 23 : 19, 20). « Tu ne pourras pas te donner un étranger comme roi » (Deutéronome 17 : 15). « Tu ne maltraiteras pas l’étranger » (Exode 22 : 21). « Tu n’auras point en abomination l’Édomite… l’Égyptien » (Deutéronome 23 : 8, 9). « Le 7ème jour… tu ne feras aucun ouvrage, ni tes enfants, ni tes serviteurs, ni l’étranger » (Exode 20 : 10). « L’holocauste doit être amené à l’entrée de la tente d’assignation » (Lévitique 17 : 8, 9). « Celui qui mange du sang, homme d’Israël ou étranger sera retranché » (Lévitique 17 : 10). « Tu n’opprimeras pas le mercenaire pauvre et indigent… et lui donneras le salaire de la journée avant le coucher du soleil » (Deutéronome 24 : 14, 15). « Vous jugerez selon la justice les différends de vos frères et étrangers » (Deutéronome 1 : 16, 17). « Tu abandonneras au pauvre et à l’étranger les grappes restées de ta vigne… et les grains tombés » (Lévitique 19 : 9, 10). « Tu te réjouiras avec le Lévite et avec l’étranger » (Deutéronome 26 : 10, 11). « Dieu ne fait point de favoritisme… Il aime l’étranger » (Deutéronome 10 : 17-19). « Si un étranger séjourne dans votre pays vous ne l’opprimerez pas » – Lévitique 19 : 33, 34.
Comment appliquer ces prescriptions dans notre vie actuelle ? Au travail : ne pas refouler le faible, ne pas profiter de sa faiblesse. Dans l’Assemblée : être affable avec les sympathisants, les non consacrés. Aux conférences : préparer la salle, mettre à disposition des brochures. Dans la famille : avoir soin des siens. Écarter les choses terrestres au profit du spirituel, étudier, examiner les choses spirituelles.
Le fr. Tom Ruggirello (USA) : « La politique de la crucifixion ».
Les principaux personnages impliqués dans cet événement ont été :
– Les Pharisiens : classe de théologiens, Docteurs de la Loi, responsables de la tradition orale et des interprétations. Ils avaient le contrôle sur les Synagogues.
– Les Sadducéens : classe qui croyait aux écrits de la Loi mais se démarquait par une perte d’intérêt dans les sacrifices. Ils s’intéressaient davantage à la politique.
– Les Sacrificateurs Anne et Caïphe désignés par Hérode étaient des membres influents du Sanhédrin.
– Notre Seigneur Jésus : dès son entrée dans le Temple de Jérusalem, Il exprima sa colère contre les vendeurs dans ce lieu Saint – Matthieu 21 : 12, 13.
A partir de ce moment Jésus s’adressa aux pharisiens, scribes et sacrificateurs au moyen de trois paraboles ayant pour but de dévoiler leur comportement : 1) La parabole des deux fils (Matthieu 21 : 28-31). 2) La parabole des vignerons (Matthieu 21 : 33-43). 3) Le festin des noces pour son fils (Matthieu 22 : 1-14).
A la question perfide des pharisiens Il répond : « Rendez donc à César ce qui est à César » (Matthieu 22 : 15-21). Aux Sadducéens : « A la résurrection les hommes ne prendront pas de femmes… » – Matthieu 22 : 23-30.
– Pilate était le Procurateur romain. Jésus fut amené devant Pilate et confronté aux fausses charges qui Lui étaient reprochées. Excitation du peuple à la révolte (Luc 23 : 2 et 3) ; on Lui reprocha la destruction du Temple et sa reconstruction en 3 jours (Marc 14 : 58 et 59). Le comportement de Pilate à l’égard de Jésus ne suffira pas à apaiser la colère du peuple – « Ils crièrent de nouveau : Crucifie-le ! » (Marc 15 : 13, 14). Pour conserver son poste Pilate fut contraint de livrer Jésus – Jean 19 : 12-16.
Le fr. Michal Targosz (Pologne) : « L’esprit de la Loi ».
« Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ » (Romains 8 : 1). « Misérable que je suis ! Qui me délivrera de ce corps de mort ? » (Romains 7 : 24). « Pour moi, étant autrefois sans loi, je vivais ; mais quand le commandement vint, le péché reprit vie, et moi je mourus » – Romains 7 : 9.
La Loi dénonce le péché avec insistance. Comment doit débuter la vie des gens de l’Evangile, de la Vérité ? L’école instruit les autres, par contre nous devons nous instruire nous-mêmes. Ne pas se plaindre. Vivre selon l’esprit (Matthieu 5 : 21, 22). Aimer son prochain. Ne pas convoiter. Ne pas marcher comme les païens (Éphésiens 4 : 17). Ne pas franchir la barrière de notre conscience qui conduirait à l’insensibilité. L’eau du baptême préfigure « l’engagement d’une bonne conscience envers Dieu » (1 Pierre 3 : 21). « Dépouillons-nous du vieil homme et revêtons l’homme nouveau » (Éphésiens 4 : 22-24). Ne pas ressembler à Caïn dans sa prise de décision personnelle et égoïste, mais prendre exemple sur David pour sa confiance en Dieu lors de la lutte contre Goliath. Recherchons plus de vérité dans la nourriture spirituelle solide (Hébreux 5 : 14). Portons les fardeaux les uns des autres. Pardonnons réellement et non en paroles seulement. Ne soyons pas impulsifs à l’image de Pierre. Souvenons-nous de l’importance d’une bonne conscience et d’une forte volonté, lesquelles doivent accompagner notre vie de chrétiens.
Le fr. Henri Peau : « Suis-je un enfant de Dieu ? »
« Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu » – Romains : 8 : 14-16.
Pour être adopté dans la famille de Dieu posons-nous les questions suivantes : Ai-je bien été attiré à Christ ? Est-il mon Rédempteur ? Est-ce que je reconnais que je suis un pécheur ? Est-ce que je crois qu’Il se livra Lui-même ? Suis-je entièrement consacré ? Ai-je bien tout donné au service du Seigneur ? Nous devons suivre son modèle – « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ » (Philippiens 2 : 5)- Manne du 27 Avril. Gardons un cœur loyal en harmonie avec Dieu. Est-ce que je porte du fruit ?Il nous faut croître, progresser pour produire du fruit. Reportons-nous à la parabole du cep et des sarments (Jean 15 : 2) ; Manne du 20 Juillet. « Appliquez-vous d’autant plus à affermir votre vocation et votre élection ; car, en faisant cela, vous ne broncherez jamais » (2 Pierre 1 : 10, 11). Dépouillons-nous du vieil homme. Comme pierres vivantes à l’image du Temple de Salomon nous devons être éprouvés, ciselés, polis et marqués d’avance. « Ils seront à moi, dit l’Eternel des armées » (Malachie 3 : 17). Est-ce que je peux dire que je ne pèche plus ? « Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché » (1 Jean 5 : 18) – Manne du 11 Juillet. Nous ne devons pas transgresser la Loi. Les faiblesses, les égarements doivent faire l’objet de repentance. Suis-je séparé du monde ? Nous sommes un peuple particulier, non par un style de vêtement mais par un état d’esprit nous incitant au zèle pour la connaissance de la Vérité. (Tite 2 : 14 – Manne du 20 Mai). Puis-je dire que je n’ai pas honte de Jésus-Christ et de la Vérité ? « Car quiconque aura honte de moi et de mes paroles, le Fils de l’homme aura honte de lui » (Luc 9 : 26). « Celui qui me rejette, rejette celui qui m’a envoyé » (Luc 10 : 7). Est-ce que je sais vaincre le monde ? « Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous » (Jean 15 : 18, 19). « N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde » (1 Jean 2 : 15). On ne peut servir deux maîtres (Matthieu 6 : 24). Cherchons à vivre pieusement en dépit des épreuves que cela peut provoquer (2 Timothée 3 : 12). « N’ajoutons pas foi à tout esprit ; mais éprouvez les esprits » (1 Jean 4 : 4-6). « Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu » (Éphésiens 6 : 10-17). Ai-je foi aux promesses divines ? En tant que Nouvelles Créatures nous devons croître en développant les fruits de l’Esprit. (Manne du 27 Juin et du 2 Septembre).
La chorale s’est produite le Dimanche en début d’après-midi avec une trentaine de participants sous la direction du fr. Henri Peau.
Nous remercions l’Eternel pour ces moments bénis et adressons nos salutations fraternelles à ceux qui, pour des raisons diverses, n’ont pas pu assister à la Conférence.
Pour l’AEB, fr. Romain Mlotkiewicz
« La crainte de l’Éternel est le commencement de la science… » – Proverbe 1 : 7.
« Heureux l’homme qui craint l’Éternel, qui trouve un grand plaisir à ses commandements. » – Psaume 112 : 1.
« Je louerai l’Éternel à cause de sa justice, je chanterai le nom de l’Éternel, du très-Haut. » – Psaume 4 : 18.
« Dieu est lumière, et il n’y a point en Lui de ténèbres. » – 1 Jean 1 : 5.