(2 TIMOTHEE 3:12)
Lorsque nous nous souvenons qu’il est permis à l’adversaire d’assaillir le peuple du Seigneur par une “puissance d’égarement” afin d’écarter tous ceux qui ne sont pas vraiment siens (2 Thés.2 : 9, 10-12), nous ne pouvons nous empêcher de remercier Dieu de ce que le commencement d’une nouvelle année nous trouve toujours fermes, appréciant la Vérité et en complet accord avec tous les moyens divins par lesquels il nous a gardés de toute chute.
Le droit chemin est toujours le “chemin étroit” de l’abaissement et de l’abnégation de soi, le chemin de la soumission et de l’humilité. Il faudra autant d’efforts et de grâce pour y marcher cette année-ci que l’année dernière, peut-être même davantage ; car plus nous croîtrons en grâce et en connaissance, plus fortes deviendront les tentations à la vantardise, à l’orgueil, à l’entêtement, à l’arrogance. Plus nous nous élèverons en foi, en espérance, en amour et en activité au service du Seigneur, plus le grand adversaire s’opposera à nos progrès et plus ses émissaires nous calomnieront, médiront de nous, chercheront à nous nuire d’une manière générale.
De temps en temps, l’adversaire essaye de nous décourager en nous suggérant la pensée que les épreuves et difficultés du “chemin étroit” du sacrifice seront de toute façon infructueuses et que nous ferions tout aussi bien d’abandonner.
Que faire dans de tels moments ? Nous imiterons notre Seigneur et rechercherons la face du Père, désireux de savoir si oui ou non nos intérêts sont bien placés en Lui ; désireux d’avoir quelque assurance de ce que nous avons toujours son approbation, bien que le monde nous haïsse et dise faussement contre nous toute sorte de mal ; désireux d’avoir quelque certitude nouvelle ‘que tout ira bien pour nous et que le Seigneur nous accordera une part dans la meilleure résurrection à la vie éternelle.
Tandis que, de notre mieux, nous accomplissons notre devoir et qu’apparemment, la bénédiction et les faveurs du Seigneur sont répandues abondamment sur nous et sur nos affaires, soudain, des difficultés peuvent surgir, des désagréments nous arriver et les puissances des ténèbres sembler triompher. Nous pouvons pour un temps, être considérés comme coupables aux yeux de nos semblables et nous sentir comme abandonnés de Dieu. Ces expériences sont, sans contredit, nécessaires car quoique nous puissions chanter : “J’aime mieux marcher dans l’ombre avec Dieu, Que tout seul dans la lumière.” cela ne serait qu’une vaine gloriole, si nous ne développions, par ces épreuves, une foi et une confiance telles, qu’à l’heure la plus obscure, nous saisissions la main du Seigneur et nous reposerions sur sa providence.
Les maladies et afflictions de toutes sortes encourues par suite de notre activité au service de la vérité sont permises par notre Père comme des preuves de notre fidélité et de notre amour. En effet, si nous n’étions pas exposés à ce genre de tribulations ou si nous en étions instantanément délivrés par un miracle, le service du Seigneur ne nous coûterait aucun sacrifice et la preuve de notre bonne volonté à souffrir pour la cause de la vérité ferait défaut. En conséquence, toute douleur, peine ou blessure en nous ou dans nos sentiments, et même la décapitation sociale ou physique pour la cause de la vérité, deviennent, pour ainsi dire, un témoignage de l’esprit affirmant notre fidélité. Nous devrions nous réjouir grandement dans de telles tribulations, comme nous le disent le Seigneur et l’Apôtre Pierre. Dans un monde antipathique, nous ne pouvons nous attendre à recevoir autre chose que l’opprobre de notre Maître, parce que le serviteur n’est pas plus que son Seigneur. Le monde, la chair et le diable s’opposent à notre voie ; il y a les combats au dedans et la crainte au dehors et nombreux sont les traits et les dards enflammés qui menacent l’intégrité. Quelle doit être l’attitude sûre de l’âme en proie aux afflictions et aux dures épreuves ? N’est-ce pas celle du silence devant Dieu dans la recherche attentive et vigilante de ses directives et de sa volonté en toutes choses qui peuvent en entraîner beaucoup d’autres ? C’est ce que suggère le psalmiste lorsqu’il dit : “J’ai été muet, dans le silence ; je me suis tu à l’égard du bien” (m’abstenant même de faire ou de dire ce qui semblait bien à mes propres yeux).
Ce n’est pas la prospérité terrestre qui est la récompense de la fidélité au Seigneur, mais au contraire, les privations et les persécutions, même jusqu’à la mort. Il fut “un homme de douleur, habitué à la souffrance”. Les outrages de ceux qui outrageaient Dieu tombèrent sur Lui ; bien qu’il fût riche, il s’est fait pauvre pour nous, si pauvre qu’il pût dire : “Les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel ont des nids, mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête. . .
Le serviteur n’est pas au-dessus de son Maître.” S’ils l’ont persécuté ils nous persécuteront aussi et les outrages de ceux qui l’outragèrent tomberont de même sur nous. La seule récompense à laquelle peuvent s’attendre présentement les disciples de Christ est la manifestation qu’ils éprouvent dans leurs cœurs de l’amour et de l’approbation du Seigneur.
En lisant les plans que le Père a conçus à notre égard, à la lumière de Sa volonté manifestée par l’exemple de Ses rapports avec notre Maître, nous pouvons conclure que Sa volonté n’est pas de nous garder de toute peine, épreuve ou souffrance et de nous transporter triomphalement dans la gloire sur un lit de rosés. Notre course sera tout à fait inverse si nous voulons suivre les traces de celui que Dieu établit pour être, non seulement une satisfaction pour les péchés du monde entier, mais aussi un modèle pour l’Église qui est son Corps. Cette connaissance, en grande partie tirée du plan et de la volonté de Dieu, nous enseigne promptement que nous ne devons pas attendre et que nous ne devrions pas demander l’affranchissement des peines et des difficultés que dans sa sagesse, il a ordonnées pour être le sentier de la gloire.
Chaque épreuve de foi et de patience est une occasion de prier pour obtenir le secours promis. Chaque insuccès à remporter la victoire est une occasion de prier pour obtenir le pardon et aussi la bénédiction divine. Que la leçon de notre propre faiblesse soit profondément gravée en nous, de manière qu’à la prochaine épreuve similaire, nous puissions promptement invoquer le secours de la grâce promis et nous en emparer. Chaque victoire sur nous-mêmes est une occasion de prier afin que nous ne nous enorgueillissions pas, mais que nous restions humbles et vigilants en vue d’une nouvelle attaque du grand adversaire. Chaque service pour la vérité devient une occasion d’actions de grâces pour le privilège que nous avons de servir le Grand Roi et de souffrir aussi peut-être pour sa cause ; c’est aussi un motif de supplication pour que d’autres occasions nous soient données de nous rendre utiles et pour qu’il nous soit fait la grâce d’en user largement.
Celui qui a complètement enseveli sa propre volonté dans la volonté du Seigneur, ne peut en aucune manière être désappointé. Dans toutes les affaires de sa vie, il voit par la foi. la direction ou la surveillance divine et il entend la parole du Seigneur qui l’assure que “toutes choses concourent pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein”. Une des preuves que nous avons atteint la condition de cœur convenable pour prendre nos grades, c’est lorsque nous sommes capables de subir l’opposition du grand adversaire, du monde et de notre chair avec patience, sans plainte et sans murmure, joyeusement, comme une partie des expériences disciplinaires par lesquelles nous fait passer notre tout sage et tout aimant Seigneur. Ce fut sa fidélité à la Vérité qui occasionna au Seigneur l’opposition de ceux qui étaient aveuglés par l’adversaire. Ce fut son témoignage à la Vérité qui lui coûta la vie, et ce fut le don de sa vie pour la défense de la Vérité qui constitua le prix de la Rédemption. De même, tous les disciples du Seigneur doivent être des témoins de la Vérité concernant le caractère et le plan de Dieu. Un tel témoignage à la Vérité doit coûter la vie à tous les vrais disciples de Jésus, lorsqu’ils se présentent en sacrifices vivants, saints et agréables à Dieu par Jésus—Christ. Que chacun de ceux qui espèrent être cohéritiers avec le Prince de la vie dans le Royaume, témoignent pour la Vérité ; qu’ils fassent une bonne confession concernant le royaume, son fondement et sa superstructure finale en gloire.
Nous devons prévoir une seconde attaque contre la véritable Eglise (non contre le système nominal). Comme dans le cas de Jean-Baptiste, il peut en résulter une seconde victoire, en apparence complète, de la femme babylonienne et de son amant le monde, sur les fidèles membres du corps de Christ dans la chair. Nous ne serions certainement pas surpris qu’il en soit ainsi, mais cette chose, comme toutes les autres, concourreront au bien de ceux qui aiment le Seigneur. Il faut que nous mourrions tous pour gagner notre prix céleste au-delà du voile. La classe d’Élie de ce côté du voile doit être et sera vaincue, mais cette défaite apparente ne fera que hâter les gloires du Royaume.
Il est nécessaire, pour la discipline, l’épreuve et l’examen final de l’Église de Dieu, que ses membres soient soumis a ces influences adverses, car la promesse de la grande récompense est pour celui qui les vaincra. Si nous devons régner avec Christ, il faut que nous prouvions que nous en sommes dignes, par les mêmes épreuves de fidélité à Dieu, de foi en sa Parole, de zèle pour la Vérité, d’endurance patiente de l’opprobre et de la persécution, même jusqu’à la mort, de confiance inébranlable dans la puissance et le dessein de Dieu de délivrer et d’exalter son Eglise au temps marqué. Les consolations bénies du Psaume 91 sont pour ces fidèles.
Il y a une différence entre les épreuves que le Père juge convenables et celles qui viennent de l’adversaire. Les premières sont des épreuves de loyauté envers Dieu et les principes de justice. Elles ont pour but d’être une bénédiction et une aide pour ceux qui leur résistent et démontrent par là leur fidélité à la justice. Au contraire, les tentations de Satan sont des sortes de trappes et de pièges pour faire tomber dans le mal et les mauvaises actions ; des tentations pour faire apparaître mal ce qui est bien et bien ce qui est mal, pour mettre la lumière à la place des ténèbres et vice versa. Dieu ne tente personne dans le sens de tromper et de tendre des pièges pour faire tomber dans le mal.
Cette pensée que Satan s’oppose à nous, que nous ne combattons pas simplement contre la chair et le sang, mais contre les principautés, les autorités, les esprits méchants qui sont dans une haute position de puissance serait épouvantable si, d’autre part nous ne nous rendions pas compte que par notre fermeté de décision, nous acquérons grand secours et assistance de la part d’autres puissances invisibles. Dès le moment où nous offrons une résistance à la tentation, où nous défendons résolument le Seigneur et sa cause, nous devenons forts dans le Seigneur et dans la puissance de sa force ; de plus, celui qui est pour nous est plus grand que tous ceux qui sont contre nous. Hésiter après s’être aperçu du mal, c’est augmenter la puissance de la tentation.
Extraits du livre « Manne Céleste » – nourriture spirituelle quotidienne