Cette Conférence, la dernière de l’année 2008, a permis à un petit nombre de participants (environ 40) de se rencontrer pour méditer sur les Saintes Ecritures sous la protection divine. Le frère P. B. présidait cette rencontre. Quatre orateurs sont intervenus :
1) Le fr. A. D. : « La purification de nos péchés ».
Hébreux 1 : 1 à 3. – Il est question de cette purification dans le verset 3. De quels péchés s’agit-il ? De ceux de l’Eglise et de la Grande Multitude, pour lesquels purification fut faite par le Seigneur, au moyen de son sang, lorsqu’Il en fit l’aspersion sur le propitiatoire de la Justice divine, quand Il se présenta devant la face de Dieu pour nous (Hébreux 9 : 24). Cela fut montré dans les Figures du Tabernacle lorsque, le Jour de Réconciliation, Aaron fit l’aspersion du sang du taureau, dans le Très-Saint, sur le Propitiatoire, pour « lui » et pour « sa maison », la maison des Lévites (Lévitique 16 : 6). Dans la réalité, « pour lui », cela signifie pour le « Corps de Christ », c’est-à-dire pour l’Eglise, et « pour sa maison », cela signifie pour les membres de la Grande Multitude, les Lévites antitypiques.
A l’exemple d’Aaron (Lévitique 16 : 15), le Seigneur comparaîtra une deuxième fois devant la face de Dieu, avec son sang, et en fera l’aspersion sur le propitiatoire de la Justice divine, mais cette fois-là, ce sera pour les péchés du « peuple », c’est-à-dire pour ceux du monde entier. – 1 Jean 2 : 2.
Les membres de l’Eglise ont été effectivement rachetés (1 Pierre 1 : 18 et 19) lors de la comparution du Seigneur devant l’Eternel, en leur faveur (Hébreux 9 : 24). De même, le monde entier sera effectivement racheté lors de l’affectation du sang de Christ, de ses mérites, en faveur de toute l’humanité.
Alors, les membres de l’Eglise régneront avec Lui sur la terre (Apocalypse 5 : 9 et 10), et ceux de la Grande Multitude se tiendront devant le trône (Apocalypse 7 : 9 à 17). Ils seront au service du Seigneur et de l’Eglise.
Après la consécration, étant justifiés et engendrés de l’Esprit Saint, nous sommes considérés par Dieu comme Nouvelles Créatures revêtues de la robe blanche de la justification. Les péchés anciens sont pardonnés, recouverts par cette robe. Mais les péchés commis après la consécration constituent des taches sur cette robe. Elles doivent être enlevées. Pour celles résultant de fautes commises par ignorance, il y a lieu d’invoquer le sang de Christ pour en être pardonné. Lorsque la faute est intentionnelle, le sang de Christ ne peut être invoqué, car le Seigneur n’est pas mort pour des péchés commis en connaissance de cause. Dans ce cas, l’Eternel inflige des punitions en permettant des épreuves ayant pour but d’effacer la tache (1 Corinthiens 11 : 31 et 32). Lorsque la faute est partiellement voulue et partiellement non voulue, il y a lieu d’invoquer le sang de Jésus pour la partie non voulue et, pour la partie voulue, Dieu enverra une épreuve adéquate.
Comme l’indique le commentaire de la Manne du 22 mars, il nous faut veiller particulièrement pour conserver notre robe sans tache, ni ride, ni rien de semblable. De plus, veillons pour broder sur cette robe les fruits de l’Esprit. – Galates 5 : 22.
2) Le fr. R. M. : « Les enfants dans la Bible ».
La Bible a été rédigée par des adultes et pour des adultes. La conception et l’enfance de certains personnages y sont néanmoins décrites, nous en citerons quelques uns :
Isaac – Conçu dans la vieillesse du couple Abraham et Sara.
Moïse – Né en esclavage et miraculeusement sauvé de la mort. Adulte, il devint le libérateur du peuple hébreu en Egypte.
Samuel – Naissance implorée par Anne. Elle vouera son fils à l’Eternel auprès du sacrificateur Eli. Il devint un prophète renommé.
Jean-Baptiste – Issu d’Elisabeth et Zacharie, tous deux avancés en âge. Il prépara la venue du Seigneur en prêchant la repentance. Il fut décapité sur ordre d’Hérode influencé par Salomé.
Jésus – Conçu par le Saint-Esprit au travers du corps de Marie. Marie et Joseph prirent le petit enfant et s’enfuirent en Egypte pour échapper au massacre des enfants de Bethléem décrété par Hérode.
L’Eternel avait ces enfants sous sa protection malgré les attaques de l’adversaire. Sous un autre aspect, citons le fait que lors du dénombrement du peuple hébreu par Moïse les enfants de moins de vingt ans n’étaient pas pris en considération (Nombres 1 : 3 et 4) et ce sont eux seuls qui sont entrés en Canaan avec Josué et Caleb (Nombres 14 : 26 à 32). Ils étaient considérés comme innocents conformément à l’ordonnance citée en Deutéronome 24 : 16. Une exception toutefois est relatée dans le comportement pervers de David. Pour avoir convoité et séduit la femme d’Urie et ensuite prémédité la mort d’Urie, l’Eternel décréta la mort de l’enfant né de cette union, lire les chapitres 11 et 12 de 2 Samuel.
De nos jours, bien que les « droits de l’enfant » soient renforcés, les enfants de certains pays d’Asie sont exploités par le travail, d’autres en Afrique sont enrôlés par des bandes armées et initiés au massacre des personnes. Et que dire des milliers d’enfants juifs exterminés par les nazis après les avoir martyrisés à outrance. Les rescapés ont pu rentrer en Israël et ont contribué au peuplement du pays (500 000 en 1948, plus de 6 millions en 2008).
Dans un autre domaine, remarquons la conduite de Jésus à l’égard des enfants (Matthieu 18 : 2 à 6 ; 19 : 13 à 15 ; 21 : 12 à 16). Jésus fait ressortir la simplicité, l’humilité, la sincérité de l’enfant face à l’orgueil de certains adultes. L’apôtre Paul se préoccupait également des enfants. Sa recommandation est bien connue (Ephésiens 6 : 1 à 3 ; Colossiens 3 : 20). « Enfants obéissez à vos parents… », mais il ajoute : « Pères, n’irritez pas vos enfants » (versets 4 et 21). La négligence de ces recommandations conduit les enfants vers la délinquance.
3) Le fr J. P. : « Lettres au sept Eglises d’Asie ».
Apocalypse 1 : 11 « Ce que tu vois, écris-le aux sept Eglises ». Ce livre a été écrit par l’apôtre Jean vers l’an 95 de notre ère. Pourquoi l’apôtre s’adresse-t-il aux 7 Eglises d’Asie alors que de nombreuses assemblées existaient ailleurs : Jérusalem, Samarie, Césarée, Damas, Antioche, Corinthe, Rome ? La situation géographique en arc de cercle de ces villes proches au nombre de 7 représente l’Eglise au complet (Esaïe 62 : 3). En Apocalypse 1 : 20 à 22 il est question de 7 chandeliers, 7 étoiles et 7 anges. Chaque lettre a une même trame : encouragements, bénédictions, ordre, messagers.
1) – Ephèse (le premier, le désiré) : Apocalypse 2 : 1 à 7. Capitale de l’Asie et des 7 Eglises (Apocalypse 21 : 14). Lutte contre les faux prophètes et les Nicolaïtes : ceux qui détournent le peuple pour un gain sordide. (2 Corinthiens 11 : 1 à 15). Protection divine (Psaume 91 : 1 à 7) mais reproche pour son abandon du premier amour et manque de foi (Luc 18 : 8, Manne du 8 Avril).
2) – Smyrne (amère) : Apocalypse 2 : 8 à 11. L’apôtre souligne les années d’afflictions (1 Pierre 4 : 12 et 13) et fait une comparaison entre la fin de vie du prophète Elie ou encore de Jean-Baptiste et les difficultés des derniers membres de l’Eglise de l’ère évangélique.
3) – Pergame (élévation) : Apocalypse 2 : 12 à 17. Ici est révélée l’association entre le civil et le religieux (Concile de Nicée en 325). Introduction des erreurs et recherche du pouvoir (Matthieu 6 : 19 et 20) ainsi que du grand nombre mais malheur aux riches (Luc 6 : 24).
4) – Thyatire (odeur d’affliction, doux parfum du sacrifice) : Apocalypse 2 : 18 à 29. La prostitution comparée au temps d’Elie persécuté par Jézabel (Papauté) et fuite au désert (dispersion des disciples de Jésus). Inquisition et persécution de l’intérieur (Matthieu 10 : 21 et 22). Opposition du monde religieux (Matthieu 24 : 9 ; Jean 16 : 2).
5) – Sardes (celui qui reste) : Apocalypse 3 : 1 à 6. Peu de fidèles restent, les assemblées diminuent. Mais les fidèles montrent leur zèle jusqu’à la fin (Hébreux 6 : 11 ; 3 : 14 ; Manne du 16 Octobre).
6) – Philadelphie (amour fraternel) : Apocalypse 3 : 7 à 13. Aucun reproche, temps des réformateurs, les 95 thèses de Luther, malgré les tentations indirectes provenant des différentes sectes. Mais le secours vient du Père (Hébreux 13 : 6 ; Manne du 11 Octobre).
7) – Laodicée (justice pour le peuple) : Apocalypse 3 : 14 à 22. Le châtiment vient avec l’heure de la tentation. Le remède est simple, être fervent d’esprit (Manne du 18 Janvier).
Il faut supporter la tentation (1 Corinthiens 10 : 13) pour mourir et régner avec Jésus-Christ (2 Timothée 2 : 11 et 12).
4) Le fr. H. P. : « La paix du chrétien ». (Philippiens 4 : 7).
La paix est un état de sécurité, de calme, de repos. Elle est facile à atteindre dans un environnement aisé mais plus difficile dans les épreuves (voir Job). La paix de Dieu Lui-même correspond à un équilibre parfait de ses attributs. Cette paix est un héritage de Jésus-Christ accordé aux apôtres et ressentie progressivement après la mort de Jésus-Christ. Cet héritage retombe sur les membres de l’Eglise. Elle a pour fondement la foi en la toute puissance de Dieu et de Jésus-Christ. Elle doit être cultivée pour la rendre inébranlable en pleine confiance. C’est une paix intérieure non perçue ni appréciée par le monde (Jean 15 : 19 et Manne du 1er Mars).
Quelles sont les conditions pour parvenir à cette paix ? Suis-je digne ? Il faut être justifié (Romains 5 : 1), consacré, engendré de l’esprit Saint et marcher dans la bonne direction. Aimer la Loi de Dieu (Manne du 3 Octobre). Combattre le monde, la chair et le diable (Manne du 29 Mai). Etre en communion avec les frères. Améliorer notre connaissance des Saintes Ecritures (2 Pierre 1 : 2). Croître en sagesse. Avoir le témoignage de l’esprit que nous sommes enfants de Dieu (Romains 8 : 16). Il faut être attiré par Christ, consacré à Dieu, tout donner, être loyal. Etre comme un sarment de cep qui porte des fruits. Avoir confiance en ses promesses (Psaume 91). Voir aussi Mannes du 17 Juillet ; 26 Octobre ; 5 Novembre. Dieu fait sa part, faisons la nôtre.
Les participants ont remercié tous ceux qui ont fait parvenir des salutations et en retour adressent leurs vœux de bénédiction divine pour l’année 2009.
Fr. R. M.