LE MOMENT FAVORABLE

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Texte de référence : 1 Samuel 11 : 1-15

·       LE ROI SAÜL, BIEN QUE OINT DE DIEU, ÉCOUTAIT LA VOIX DU PEUPLE

·       SON MOMENT OPPORTUN, ET COMMENT IL L’UTILISA

·       SON ACCEPTATION PAR LE PEUPLE

·       OPPORTUNITÉS OUVERTES A TOUS

·       LES EXPÉRIENCES DE SAÜL, DES LEÇONS POUR TOUS

·       LEÇONS PARTICULIÈRES POUR L’ÉGLISE, APPELÉE ÉGALEMENT À LA FONCTION ROYALE

·       LA SACRIFICATURE ROYALE

·       RETOUR DE LA ROYAUTÉ POUR TOUS LES HOMMES GRÂCE AU RÈGNE MESSIANIQUE

·       TOUS LES PARTISANS DE L’INIQUITÉ SERONT DÉTRUITS

« Celui qui est lent à la colère vaut mieux qu’un héros,

et celui qui est maître de lui-même que celui qui prend des villes. »

Proverbes 16 : 32

Israël avait demandé un roi et Dieu, par l’intermédiaire du prophète Samuel, fit oindre Saül pour être ce roi. Le peuple d’Israël s’était assemblé et le prophète de Dieu, Samuel, lui avait indiqué quel était le choix de Dieu à son égard. Une partie du peuple ac­cepta ce choix avec joie, mais l’élément rude parmi les Israélites le refusa, déclarant avec mépris : Qui est-il ? Quelles sont ses références ? Que pouvons-nous es­pérer de lui ?

Il semblait que l’Eternel et son plan avaient failli, que le choix était insatisfaisant et qu’il avait échoué. Saül ne fit aucune tentative pour exercer de l’autorité, voyant que le peuple ne le soutenait qu’à moitié. Il re­tourna chez lui et reprit sa vie de cultivateur, mais nous pouvons être certains qu’il attendait que vienne le mo­ment opportun, ou psychologique où, avec la bénédic­tion de Dieu, lui seraient confiés les devoirs et les res­ponsabilités de roi, ce pourquoi il avait reçu l’onction divine.

Saül poursuivit ses activités à la ferme durant envi­ron un mois, jusqu’à ce que se présentât l’occasion qui fit que tout le peuple le soutint comme roi. Les Ammo­nites, qui résidaient à l’Est des possessions d’Israël, faisaient la guerre à l’une des tribus d’Israël. Durant un certain temps, ils avaient assiégé Jabès en Galaad, jusqu’au point où la ville épuisa ses réserves de nour­riture, etc. et que ses habitants demandèrent quelles étaient les conditions de leur capitulation. Le général des Ammonites répondit avec sarcasmes qu’il n’épargnerait leur vie qu’à la condition qu’ils acceptent qu’un oeil leur soit enlevé, pour faire retomber la honte sur tout le peuple d’Israël.

Un temps de réflexion fut requis, sept jours, pour prendre une décision. S’ils n’obtenaient pas de l’aide dans le temps imparti, ils se soumettraient à ces condi­tions. Des messagers furent envoyés, certainement à toutes les tribus. En tout état de cause, certains se rendirent auprès de Saül espérant, de toute évidence, que celui qui avait été choisi comme roi, et reconnu par certains, ferait le nécessaire pour les délivrer. Le dés­honneur de la situation saisit le cœur de Saül. Le peu­ple d’Israël, à qui Dieu avait promis la possession du pays et son assistance, manquait de foi et de conduc­teur.

Saül était désigné comme conducteur ; le moment psychologique pour lui, de diriger, était arrivé. Il sacrifia la paire de bœufs qu’il avait attelés et en envoya des morceaux à toutes les tribus, annonçant que celui qui ne choisirait pas de défendre l’intérêt général de la na­tion et supprimer la honte, aurait ses bœufs taillés en pièces. Ce fut un commandement particulier pour un roi, mais il semble avoir touché la corde sensible, car trois cent trente mille hommes répondirent à l’appel. Les messagers retournèrent à Jabès, en Galaad, avec l’assurance de recevoir du secours le lendemain, avant midi ; et ils répondirent aux assiégeants qu’ils sorti­raient pour l’heure convenue, afin que les Ammonites leur fassent ce que bon leur semblerait, espérant que d’ici là, ils seraient délivrés et que leurs ennemis, ré­duits à l’impuissance, ne pourraient leur causer aucun tort.

Le roi Saül divisa son armée en trois corps, et ils attaquèrent soudainement les Ammonites de trois fronts simultanément, les mirent en déroute, en tuèrent un grand nombre, délivrant de cette manière le peuple d’Israël. Ainsi la multitude des Israélites comprit que Dieu leur avait véritablement donné un roi sage, ce qu’ils avaient été lents à reconnaître, et ils demandè­rent que ceux qui ne reconnurent pas Saül immédia­tement comme roi soient mis à mort, mais le roi était sage et généreux, et il dit : « Personne ne sera mis à mort en ce jour, car aujourd’hui l’Eternel a opéré une délivrance en Israël. » – 1 Samuel 11 : 13.

LE CARACTÈRE DIVIN AFFIRMÉ

Nous rappelons de nouveau à nos lecteurs que, bien que cette guerre et le massacre des Ammonites aient eu lieu avec l’approbation et la bénédiction divi­nes, cela ne signifiait pas ce qu’un grand nombre d’entre nous supposaient : à savoir, que ces milliers d’Ammonites tués dans leur sommeil, ou à leur réveil, se rendirent immédiatement à l’enfer théologique, pour y souffrir les tourments éternels. Au contraire, ils s’en sont tout simplement allés à la grande prison de la mort, la tombe, afin d’y attendre que Christ, par arran­gement divin, meure en tant que Rédempteur du monde et, plus encore, afin d’attendre jusqu’à ce que, lors de sa seconde venue, Il saisisse sa grande puis­sance et règne, et commence à réveiller de la mort tous ceux qui sont dans la tombe. Voir Jean 5 : 28, 29.

Pour comprendre les faits, nous devons nous rap­peler que tout homme se trouve sous une sentence de mort, une condamnation à mort, n’étant pas digne de la vie éternelle. Tous donc seraient morts, de toute ma­nière, et il importait peu que ce fût de faim, de maladie, de peste ou par l’épée. La condamnation indique sim­plement : « mourant, tu mourras », et non pas « vivras », d’une manière quelconque ou en un lieu quelconque ! A partir de là, il est possible de comprendre la raison pour laquelle l’Eternel permet les guerres, les famines, les maladies, etc. Si Dieu mit en application la condamnation : « Le salaire du péché est la mort » (Romains 6 : 23), et manifesta ainsi sa justice, par ailleurs, Il effectuait les préparatifs voulus en vue de la manifestation de son amour. La première étape, dans la manifestation de son amour, fut l’envoi de son Fils pour qu’Il devienne le Rédempteur de l’homme, pour qu’Il meure pour le péché d’Adam, en raison duquel toute la race humaine se trouve sous la condamnation à mort.

Jusqu’à présent, le divin Plan demeure caché au monde en général. Seuls, les membres du peuple consacré au Seigneur peuvent comprendre clairement, grâce à la Bible, les desseins de Dieu, grandioses et emprunts d’amour envers la race humaine. Ils sont in­formés et capables de comprendre le Message selon lequel Dieu établira un Royaume qui liera le pouvoir de Satan, délivrera l’humanité de ses faiblesses mentales, morales et physiques (faiblesses découlant de la malé­diction), et restaurera tous ceux qui obéiront à une pleine perfection et à la communion avec Dieu.

MERVEILLEUSES OPPORTUNITÉS POUR TOUS

Observant le monde, nous nous apercevons que les opportunités pour le progrès et la grandeur ne sont au­cunement égales. Néanmoins, peu d’hommes et de femmes profitent des opportunités en or qui leur sont offertes pour leur propre amélioration et leur utilité en­vers leur prochain. Tous ceux-là peuvent tirer une bonne leçon de Saül, car il possédait des qualités natu­relles, qu’il corrompit par la suite, ou dont il abusa.

L’humilité de Saül est mise en évidence par le fait que, lorsqu’on le proposa pour devenir roi, il objecta qu’il n’était pas digne de ce rang et indiqua qu’il y avait des tribus plus grandes que celle à laquelle il apparte­nait et au sein de laquelle sa propre famille n’était pas la plus proéminente. Et lorsque le prophète Samuel appela le peuple, car le sort de l’Eternel devait déter­miner qui serait le roi, Saül se cachait parmi les piles de bagages. Il savait sur qui le sort tomberait, et le fait qu’il ne voulut pas s’exhiber devant le peuple, ni mon­trer qu’il était certain d’être choisi, était tout à son hon­neur. Et lorsque certains murmurèrent contre lui, ne voulant pas l’accepter, il retourna calmement chez lui et à son travail, laissant l’affaire en suspens. De cette manière, il manifesta de la patience, de la sagesse et de l’humilité.

Par la suite, ses actions et la conduite de l’armée d’Israël manifestèrent sa foi en Dieu et son courage. Si Saül avait gardé ces qualités, ses expériences ultérieu­res auraient été bien différentes. Chaque jeune homme et chaque jeune femme, au commencement de leur vie, et même plus tard en vieillissant, peuvent tirer des leçons précieuses et durables des expériences de Saül.

Il se peut que certains soient surpris de nous en­tendre dire que les Chrétiens (le peuple consacré de Dieu) peuvent, en particulier, tirer des leçons profita­bles des expériences de Saül. Ils ont, tout comme Saül, été désignés par Dieu, non seulement pour être des rois, mais également pour être des sacrificateurs, « une Sacrificature Royale ». De même que Saül fut oint d’huile, de même la Sacrificature Royale est ointe par le Saint Esprit. De la même manière que le peuple rejeta Saül, et que celui-ci attendit patiemment le mo­ment favorable de l’Eternel, ainsi le peuple, le genre humain n’est pas encore prêt pour le Règne de la Sa­crificature Royale, de laquelle Jésus est la Tête, et le moment choisi par Dieu n’est pas encore venu pour établir le Royaume. Les leçons de la patience, de l’humilité et de la confiance en Dieu sont nécessaires afin que, après les avoir subies, ils puissent hériter des promesses. – Hébreux 6 : 12.

La grande bataille d’Armaguédon approche, et des leçons difficiles devront être apprises par le monde et cela à grand prix. Après cela, le Royaume du Messie deviendra très populaire et le monde dira, de même que dans le cas de Saül : « Que tous ceux qui s’opposent à lui soient mis à mort. » Mais le Christ glorifié – Jésus la Tête et l’Eglise ses membres – aura compassion et une amnistie générale sera proclamée pour tous ceux qui s’accorderont avec le Royaume.

Le pardon et l’aide au retour à l’harmonie avec Dieu, par Jésus Christ, concerneront non seulement ceux qui persécutèrent le Seigneur, mais ceux qui au­ront méprisé la Sacrificature Royale et l’auront persé­cutée involontairement, seront également traités avec compassion : « Vos frères qui vous haïssaient et vous repoussaient, à cause de mon nom, disaient : « Que l’Eternel soit glorifié : [Nous le faisons pour le bien de la cause] mais il apparaîtra pour votre joie, et ils seront confus. »

La honte qu’auront alors tous ceux qui avaient ré­sisté de leur temps à ceux que l’Eternel choisissait pour former la classe de son Royaume, sera une puni­tion suffisante. Après la honte et le pardon de Dieu, à tous ceux qui seront bien disposés et qui obéiront, le Christ déversera les bénédictions du « rétablissement, dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de ses saints prophètes. » – Actes 3 : 21.

UN MONDE OÙ TOUT HOMME SERA ROI

Dieu créa le Père Adam en tant que roi de la terre. S’il était resté fidèle à son Dieu, il aurait non seulement gardé la vie, la santé et le bonheur, mais il aurait éga­lement conservé son autorité royale sur les bêtes, les poissons et les oiseaux, régnant sur eux au moyen de facultés télépathiques. La rupture de l’alliance avec Dieu, par Adam, non seulement amena la mort et la séparation d’avec Dieu, mais affaiblit ses facultés ré­gnantes se rapportant aux créatures inférieures. La rédemption, accomplie par la mort de Jésus, doit fina­lement affecter tous les membres de la race d’Adam, et elle ne sera pas simplement appliquée en vue de leur rétablissement à la perfection humaine de l’esprit et du corps, mais elle inclura également la restauration des capacités royales.

Dans une république, il est reconnu que les hom­mes sont égaux devant la loi. Dans une république, chaque homme est roi, et ces rois votent pour que l’un des leurs devienne président-roi, autrement dit, pour qu’il exerce une fonction gouvernementale comme ser­viteur de tous. Ceci est une théorie, un idéal qui com­porte plus ou moins d’imperfections, comme nous le savons tous. Il est vain de dire que tous les hommes naissent libres et égaux ; nous savons, en effet, qu’il existe de grandes inégalités de naissance, de carac­tère, de talents, de puissance dans la volonté. Si donc, une république serait la condition idéale pour des hommes parfaits, elle ne satisfait que partiellement aux exigences du cas, aussi longtemps que l’homme est imparfait.

Le Royaume du Messie ne sera pas non plus établi comme république. Au lieu de donner aux hommes plus de pouvoir et de laisser toutes les choses se ré­gler par la volonté et le vote du peuple, le Royaume du Messie fera l’inverse. Il imposera la Loi, punira toutes les infractions et attirera l’attention des hommes sur le fait qu’ils ne se qualifient pas pour se gouverner eux-mêmes et que, par conséquent, Dieu décréta l’établissement du Royaume du Messie, pour régner sur l’humanité aussi longtemps qu’elle se trouvera dans une condition imparfaite, afin de l’amener par le rétablissement à la pleine perfection. Alors les hommes seront capables, comme cela avait été prévu à l’origine, d’être tous des rois ; ou bien, s’ils n’arrivent pas à s’élever à ce niveau, ils seront détruits comme des incorrigibles, des partisans de l’iniquité.

A coup sûr, le Plan divin conçu en faveur de l’humanité est merveilleux, simple, d’une grandeur su­blime ! Rien de plus ne peut être désiré. Comme la Bi­ble le déclare, ce sera le « désir de toutes les na­tions ». Ceux qui ont les yeux et les oreilles de leur entendement ouverts à l’appréciation de ce message biblique, ont un avantage bien plus grand que n’importe quel homme du temps présent. Cette connaissance les aide beaucoup à comprendre que l’onction du Saint Esprit, qui repose sur eux, les prépare à devenir la Sacrificature Royale du futur, avec Jésus, afin d’apporter à l’humanité les bénédictions de l’Eternel, qui avaient été perdues par le péché et qui furent rachetées au Calvaire.

WT1915 p5635