GEDEON – L’HOMME DE COURAGE

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– JUGES 6 : 11-40 –

– UN HOMME LOGIQUE

– UN CARACTERE FORT

– TROP HUMBLE POUR AVOIR CONFIANCE EN SOI

– LA FOI SUIT LA PREUVE

– HOSPITALITE RECOMPENSEE

– COURAGEUX ET ACTIF POUR DIEU

– UNE FOI CROISSANTE RECHERCHE DES PREUVES NOUVELLES.

« Heureux celui que tu choisis… » – Psaume 65 : 4.

Bien que les Ecritures nous indiquent qu’il n’y a pas beaucoup de grands, de riches, de sages et de forts qui soient choisis par le Seigneur, pour son oeuvre, nous pouvons être certains que ce n’est pas parce qu’ils seraient inacceptables, mais parce que leur sa­gesse, leurs richesses, leur force, leur courage font habituellement qu’ils sont trop remplis de confiance en eux-mêmes et ne comptent pas suffisamment sur le Seigneur ; ils ne sont pas assez humbles pour être en­seignés par Lui et pour se réjouir des opportunités qui s’offrent de Le servir. C’était vers Gédéon, un jeune Israélite vigoureux, que l’ange du Seigneur fut envoyé, porteur d’un message et ayant une mission à confier. Sa salutation fut : « L’Eternel est avec toi, vaillant hé­ros ! » Gédéon lui répondit avec une excellente logi­que : « … si l’Eternel est avec nous, pourquoi toutes ces choses nous sont-elles arrivées ? Et où sont tous ces prodiges que nos pères nous racontèrent… ? »

Les Madianites et d’autres, issus des peuples no­mades de l’Orient, voyant que la terre de Canaan était très fertile, l’avaient envahi à plusieurs reprises, confis­quant une grande partie des produits de la terre, ce qui explique qu’en cette circonstance même Gédéon était en train de battre quelques gerbes de blé ; il n’accomplissait pas un battage ordinaire, de peur que les Madianites ne leur volent la totalité de leur récolte et n’accroissent leur prélèvement.

L’ange n’était pas là pour discuter de théologie, mais pour motiver Gédéon et faire de lui un messager du Seigneur dans la délivrance de son peuple. L’humi­lité de l’homme est montrée dans sa façon de protes­ter, quand il déclara que sa famille était l’une des plus pauvres de la tribu de Manassé et que, lui-même, était inférieur à ses frères dans la maison de son père. Une erreur avait sûrement été faite dans le choix de la per­sonne, et quelqu’un de plus capable devrait être trouvé ! Mais à cela l’ange du Seigneur répondit : « Certainement, je serai avec toi, et tu battras Madian comme un seul homme. »

Quand nous nous rappelons la promesse du Sei­gneur, faite aux Israélites et selon laquelle Il les défen­drait et protégerait leurs intérêts, et quand nous nous rappelons que leurs intérêts étaient des intérêts terres­tres, alors nous devrions aussi nous rappeler que cette protection dépendait du maintien de la loyauté de leur cœur et de leur fidélité à Dieu. Dans la même Alliance, le Seigneur prévint le peuple que s’il s’égarait dans l’idolâtrie, Il lui ferait subir diverses adversités : ses en­nemis récolteraient ses moissons, etc. Ainsi, nous pou­vons connaître la réponse à la question de Gédéon : Pourquoi le Seigneur permit-Il la détresse dans la­quelle ce peuple se trouvait ? Ce n’était pas Dieu qui était infidèle à son Alliance, mais c’était les Israélites qui l’avaient été.

Une preuve de cette infidélité se trouve dans notre leçon et dans son contexte. Le père de Gédéon avait la charge, c’était le gardien des « pieux sacrés » de Baal et d’Astarté. La représentation de ces idoles se dres­sait près de sa maison, apparemment sur sa propriété. Ces « pieux sacrés » étaient de grands poteaux, si­gnes d’honneur, érigés près de l’idole et entretenus par les gens vivant du temps de Gédéon, son propre père étant l’un des principaux d’entre eux. Ici réside le se­cret de l’impuissance d’Israël et de sa soumission aux Madianites.

Bien qu’apparemment Gédéon ne reconnût pas avec certitude qui était son visiteur, néanmoins, quelque chose dans la conversation le persuada qu’il avait à faire à un convive honorable. Il lui prépara un festin et le lui apporta. Au lieu de le manger, l’ange ordonna que la soupe fût répandue sur un rocher situé tout près, et pointa son bâton vers les gâteaux et l’agneau qu’il toucha. Un miracle s’ensuivit qui démontra que le visiteur était un ange envoyé par le Seigneur : un feu s’éleva du rocher et consuma entièrement la nourriture, qui avait été acceptée comme sacrifice. L’ange dispa­rut immédiatement de la vue de Gédéon, ayant ac­compli sa mission.

LE MINISTÈRE DES ANGES

Ici, nous avons une autre illustration du fait que nous sommes entourés d’êtres esprits, invisibles à nos yeux naturels, et du fait aussi que dans les temps an­ciens, par sa providence, Dieu communiquait avec l’humanité au moyen de ces anges, de qui nous lisons : « L’ange de l’Eternel campe autour de ceux qui Le craignent, et les délivre. » Et encore : « Ne sont-ils pas tous des esprits administrateurs, envoyés pour servir en faveur de ceux qui vont hériter du salut ? » Sans aucun doute, les anges du Seigneur sont actuellement autant présents avec son peuple qu’auparavant, et même beaucoup plus durant cet âge de l’Évangile, de­puis la Pentecôte, qu’avant, parce que maintenant le peuple de Dieu se compose des engendrés de l’Esprit, qui sont particulièrement précieux aux yeux de leur Père. – Psaume 34 : 7 ; Hébreux 1 : 14.

« Leurs anges ont toujours accès auprès du Père », tel était le commentaire du Seigneur Jésus concernant ses disciples. C’est une partie de leurs activités de s’occuper des intérêts des membres consacrés du Corps de Christ et de les délivrer de tout ce qui ne concourrait pas à leur avantage, en harmonie avec l’assurance que « toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu. » Mais c’est l’in­térêt, le bien de la Nouvelle Créature qui est pris en considération, et non les intérêts de la chair. Ces mes­sagers, non moins puissants actuellement, sont invisi­bles tout au long de l’âge de l’Évangile, parce que le Seigneur veut que les membres de la Maison des Fils marchent par la foi et non par la vue. – 2 Corinthiens 5 : 7.

Dans les temps anciens, cependant, dans le temps de la Maison des Serviteurs, les représentants du Sei­gneur assumaient des corps humains et apparaissaient sous un aspect ordinaire, lorsqu’ils rendaient visite à des hommes, de sorte qu’ils pouvaient profiter au mieux de l’occasion, conversant et instruisant directe­ment, lorsqu’ils communiquaient leurs messages. C’est ainsi que des anges du Seigneur apparurent à Abra­ham et mangèrent avec lui. Il ne les reconnut pas, tant qu’ils ne révélèrent pas leur identité.

LE GRAND COURAGE DE GEDEON MANIFESTÉ

Dans la même nuit, après la visite de l’ange, le Sei­gneur fit une autre révélation à Gédéon, lui demandant de détruire les idoles qui se dressaient sur la propriété, de renverser l’autel de Baal et d’édifier en lieu et place un autel à Jéhovah, de tuer un des bœufs de son père et de faire brûler des offrandes au Seigneur, en utili­sant à cette fin le poteau en bois, ou « pieu sacré », qui autrefois honorait Baal. Le travail fut accompli de nuit, parce que son père, ses frères et les hommes du vil­lage se seraient vigoureusement opposés à cette ac­tion, s’ils en avaient eu connaissance. En conséquence, Gédéon s’arma de courage, dès lors qu’il reconnut que le Seigneur l’appelait pour effectuer ce travail.

Nous pouvons dire, en effet, qu’avoir la conviction que notre travail est d’autorité divine est une puissance en soi, dans le cœur de n’importe quel homme ou femme. C’est en partie ce qui manque aujourd’hui ; il s’agit d’un manque de foi en Dieu et d’une inaptitude à reconnaître qu’une mission est de Dieu. Une grande partie des prédications, des prières et des bonnes tentatives est, en conséquence, du formalisme, « ayant l’apparence de la piété mais reniant ce qui en fait la force. » Nous nous détournons de cela, conformément aux instructions de l’apôtre Paul. Nous nous efforçons d’être des serviteurs de Dieu et nous désirons à coup sûr connaître la Parole divine. Armé de celle-ci, « un seul peut en chasser mille. »

Un jeune hébreu, poursuivant ses études à l’univer­sité de Harvard, disait : « J’ai un talent pour la musique et je l’emploie ; mais, je me sens comme si je voulais trouver quelque grand objectif, digne de ma vie, et donner ma vie pour cet objectif ! » Assurément, il y a un tel sentiment chez beaucoup de jeunes, particuliè­rement parmi ceux qui sont âgés de douze à vingt ans. Heureux sont les jeunes qui, grâce à la providence di­vine, parviennent à une instruction sage et utile, qui leur permet de comprendre que le meilleur usage pos­sible de la vie est de l’employer pour Dieu, à son ser­vice et au service de l’humanité ! Gédéon était l’un de ce genre, comme cela se manifeste au travers de tout le récit. Il avait le courage et la foi et avait simplement besoin d’avoir la connaissance de Dieu et d’être chargé d’aller en son nom effectuer sa volonté.

Quand les villageois découvrirent ce qui s’était pro­duit, et apprirent que Gédéon en était l’auteur, ils ap­pelèrent  son père pour qu’il leur livre son fils, afin de le faire mourir ; mais le père répondit sagement en de­mandant si un dieu puissant avait besoin d’être dé­fendu. Si Baal ne pouvait pas se défendre lui-même, il ne pourrait pas défendre Israël. L’argument fut effi­cace. Le peuple se préparait à rechercher un meilleur Dieu, en tant que son libérateur. Entre temps, en ac­cord avec sa mission, tandis que les Madianites se rassemblaient, Gédéon envoya des messagers aux diverses tribus ; il en résulta que trente mille volontaires répondirent à l’appel pour livrer bataille aux envahisseurs.

Mais en attendant également, Gédéon demanda de nouvelles preuves au Seigneur, pour s’assurer qu’il accomplissait la volonté divine. L’un des tests consistait en une toison de laine étendue sur le sol pendant toute la nuit et que la rosée devait rendre complètement hu­mide, tandis que le sol alentour resterait sec. Le Sei­gneur répondit à cette demande et fournit la preuve demandée ; et Gédéon recueillit de la toison l’équivalent d’une coupe d’eau, en la tordant. Mais ce n’était pas assez. Qui pouvait dire qu’il n’y avait pas quelque attraction particulière pour l’eau de la part de la toison ? Il inverserait le test et demanderait à Dieu d’accorder une démonstration où, cette fois-ci, la rosée mouillerait le sol tout autour de la toison, tandis que celle-ci resterait sèche. Ceci fut aussi réalisé.

Si le Seigneur accorda ainsi à Gédéon les preuves qu’il demandait, nous ne devrions pas penser qu’il nous conviendrait de faire des tests semblables au­jourd’hui. Nous avons de nos jours beaucoup d’avan­tages de toute part. Derrière nous, sont les expérien­ces subies par Gédéon et d’autres, depuis maintenant des milliers d’années ; en plus, nous avons les récits du Nouveau Testament concernant la faveur de Dieu envers l’humanité et le Seigneur Jésus. Nous avons « les merveilleuses paroles de vie » et une introduction auprès du Père céleste, du fait de l’engendrement de l’Esprit Saint, résultant de notre foi dans le Précieux Sang. Notre cas est un cas différent. Le Seigneur veut que nous marchions par la foi dans les leçons qu’Il nous a déjà enseignées, et non par la vue ni par des signes de notre propre temps.

 

WT1915 p5605

« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. » – Matthieu 11 : 28