« LE DON DE SOI MERVEILLEUX »
THOMAS : Pierre, nous avons commencé l’étude du chapitre 53 de la prophétie d’Ésaïe, et j’ai été vraiment heureux d’apprendre que l’expression “le bras de l’Eternel”, mentionnée au verset premier, se rapporte à Jésus-Christ, le Fils de Dieu, le Rédempteur de l’humanité.
PIERRE : En fait, tout ce chapitre 53 se rapporte au Seigneur. Dieu, par le prophète, y décrit essentiellement trois choses.
THOMAS : Lesquelles ?
PIERRE : Eh bien, d’abord, la manière de la première venue de Christ sur terre ; ensuite, le but de cette première venue et enfin, le résultat magnifique de la mort du Seigneur sur la croix.
THOMAS : Examinons d’abord la manière de la première venue du Seigneur.
PIERRE : Volontiers! Et lisons à cet effet les versets 1, 2 et 3. Commence, s’il te plaît !
THOMAS : “Qui a cru à ce qui nous était annoncé ? Qui a reconnu le bras de l’Eternel ? “Il s’est élevé devant lui comme une faible plante, comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée. Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, et son aspect n’avait rien pour nous plaire”.
PIERRE : Je continue : “Méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur et habitué à la souffrance, semblable à celui dont on détourne le visage, nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas”.
THOMAS : C’est bien ainsi que les Juifs, dans leur ensemble, ont traité le Seigneur Jésus. Ils ne l’ont pas accepté comme le Messie promis. A part un petit groupe de fidèles, ils l’ont dédaigné, méprisé, rejeté et, finalement, ils l’ont fait crucifier. Mais, dis-moi Pierre, comment se fait-il que les Juifs, qui étaient dans l’attente du Messie, n’ont pas reconnu Jésus comme tel, alors qu’il était vraiment Fils de Dieu et Messie promis ?
PIERRE : C’est parce que les Israélites s’imaginaient que lorsque le Messie viendrait, ce serait en grande pompe, avec une grande gloire. Ils se figuraient qu’il les délivrerait du joug des Romains, rétablirait le Royaume d’Israël, étendrait son empire à toute la terre et ferait d’eux une nation pilote, la première nation du monde.
THOMAS : En attendant, le Seigneur est venu à eux dans des conditions très humbles. Et tout d’abord, quand II naquit ce fut dans la crèche d’une étable, à Bethléhem. Il fut ensuite élevé à Nazareth, ville qui n’avait pas bonne réputation. Son père nourricier, Joseph, n’était qu’un simple charpentier. Lui-même apprit ce modeste métier.
PIERRE : Comme le Prophète l’avait prédit, Jésus, le Fils de Dieu, le Fils du Maître de l’univers, le Messie, s’est élevé comme une faible plante ; II n’avait ni beauté ni éclat pour attirer les regards. Et c’est pour cela que les Israélites n’ont fait de lui aucun cas. Mais, en le rejetant, ils ont commis une grave erreur et montré qu’ils ne connaissaient pas bien les Saintes Ecritures, dont ils étaient les dépositaires.
THOMAS : Comment cela ?
PIERRE : Ils ne connaissaient pas bien les prophéties bibliques parce que ces prophéties indiquaient que le Christ, le Messie devait d’abord souffrir et mourir, avant d’être élevé à la gloire et d’élever ensuite à la gloire la nation juive.
THOMAS : Tandis qu’eux, ils ne voyaient que Sa gloire et Sa puissance, et leur élévation auprès de Lui, et ils paraissaient ignorer totalement les souffrances et la mort qu’ll devait subir.
PIERRE. C’est exact, et c’est pour cela qu’ils l’ont rejeté
THOMAS : Mais il est une chose que je n’arrive pas à bien comprendre, Pierre. En général, les enfants des dirigeants, des gouvernants, sont choyés, gâtés et protégés pour qu’il ne leur arrive rien, pour qu’on ne leur fasse pas de tort, pour qu’ils ne souffrent pas, tandis qu’ici en ce qui concerne le Fils de Dieu, autrement dit le Fils du Maître de l’univers, il a fallu qu’il souffre affreusement et qu’il meure d’une mort ignominieuse sur la croix. Pourquoi cela ?
PIERRE : Ta question est très intéressante, Thomas. Elle nous amène droit au deuxième point de notre étude : quel a été le but de la première venue de Christ ? Le prophète Ésaïe répond à cette question. Lisons les versets 4,5,6,8, 10 et 11.
THOMAS : Je commence : “Nous l’avons considéré comme puni, frappé de Dieu et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.
PIERRE : “Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie ; et l’Eternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous. . . parmi ceux de sa génération, qui a cru qu’il était retranché de la terre des vivants et frappé pour les péchés de mon peuple ?
THOMAS : “Il a plu à l’Eternel de le briser par la souffrance. . . Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, il verra une postérité et prolongera ses jours, et l’œuvre de l’Eternel prospérera entre ses mains. A cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards. .”.
PIERRE : Tu vois, Thomas, la raison pour laquelle Jésus, le Fils de Dieu, le Fils du Créateur Tout-Puissant, est mort sur la croix est clairement indiquée par le prophète. Jésus est mort pour les péchés des autres. II est mort en sacrifice pour les transgressions des autres.
THOMAS : Autrement dit : l’innocent est mort pour les coupables !
PIERRE : Oui !
THOMAS : Le Juste est mort pour les injustes !
PIERRE : C’est cela !
THOMAS : Le Saint est mort pour les pécheurs !
PIERRE : Absolument !
THOMAS : Quel merveilleux don de soi ! ! !
PIERRE : Oui, quel don de soi merveilleux ! Et ce don de soi, effectué par Jésus, Fils de Dieu, c’est aussi le don de Dieu, Père de Jésus, car c’est Dieu qui a envoyé Jésus sur terre et Lui a donné la possibilité de mourir pour l’humanité entière.
THOMAS : Mais quel sera donc le résultat final de cette mort si noble du Rédempteur de l’homme ?
PIERRE : Le résultat final en sera merveilleux. Le prophète Esaïe résume ce résultat magnifique par ces mots que tu as lus toi-même, Thomas, et que je répète : “Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, II verra une postérité et prolongera ses jours ; et l’œuvre de l’Eternel prospérera entre ses mains. A cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards. . ”.
THOMAS : Comment Jésus prolongera-t-il Ses jours, s’il est mort pour les autres ?
PIERRE : S’il est vrai que Jésus est mort pour les autres, ce qui est vrai aussi, c’est que Dieu, son Père Céleste, l’a ressuscité le troisième jour comme Etre spirituel glorieux, et depuis sa résurrection, Jésus vit à jamais, Il prolonge ses jours qui n’auront pas de fin.
THOMAS : Mais quelle sera Sa postérité qu’il verra et qui le réjouira ?
PIERRE : Sa postérité, ce sera le monde entier, es sera toute l’humanité que le Christ ramènera de la tombe lorsqu’il établira sur terre le Royaume de Dieu promis et pour lequel nous prions : “Que Ton Règne vienne, que ta volonté soit faite, sur la terre comme au ciel !”.
THOMAS : Et quelle sera cette œuvre de l’Eternel qui prospérera entre ses mains ?
PIERRE : Elle sera magnifique, grandiose. Et d’abord, ce sera le réveil général de tous les morts.
THOMAS : Ce sera prodigieux !
PIERRE : Ce sera l’établissement sûr, d’une paix universelle et durable. Il n’y aura plus de guerres, ni de crimes, ni de vol, ni aucun acte de terrorisme, aucune séquestration, aucune prise d’otages, comme cela se fait de nos jours.
THOMAS : Mais c’est justement ce à quoi les hommes aspirent de plus en plus.
PIERRE : II n’y aura pas cette peur du lendemain que chacun ressent plus ou moins. La peur et l’anxiété seront remplacées par le bonheur et la joie.
THOMAS : J’en connais beaucoup qui exulteront alors de joie !
PIERRE : Le Christ apprendra alors les hommes à s’aimer les uns les autres, au lieu de se haïr, comme ils le font aujourd’hui, et II accordera la vie, la vie éternelle à ceux qui Lui obéiront et qui vivront à jamais sur une terre transformée en paradis.
THOMAS : Ce sera cela l’œuvre de l’Eternel qui prospérera entre Ses mains ?
PIERRE : Oui.
THOMAS : Ce sera vraiment une œuvre merveilleuse ! Puisse-t-elle être accomplie bientôt !