LA NAISSANCE DU REDEMPTEUR DU MONDE

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“Ne craignez point -, car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie : c’est qu’aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur”.

Luc 2 :10, 11

Par cette heureuse nouvelle, l’Ange de l’Eternel dissipa la frayeur des bergers de Bethléhem qui passaient dans les champs les veilles de la nuit pour garder leurs troupeaux. Venait de naître le Rédempteur longtemps attendu : Christ. Celui par qui se réaliseraient les merveilleuses promesses divines relatives tant à la nation d’Israël qu’au monde entier !

En une circonstance aussi importante, une multitude de l’armée céleste se joignit à l’Ange messager et loua l’Eternel par ces paroles : “Gloire à Dieu dans les lieux Très-Haut ; et sur la terre, paix ; et bon plaisir dans les hommes !” — verset 14 (Darby).

Le cœur rempli de joie, les bergers se rendirent à Bethléhem, afin d’y voir “l’enfant emmailloté et couché dans une crèche”, et ils communiquèrent à Marie, à Joseph et à d’autres ce message rempli d’espérance qui venait de leur être annoncé. — Luc 2:12, 15-18.

Toute la Chrétienté célèbre cette naissance avec une certaine solennité, vers la fin du mois de décembre de chaque année. Bien que la naissance du Christ soit intervenue vers le premier octobre, et non un vingt-cinq décembre, il nous est néanmoins agréable de nous arrêter en cette saison plus qu’en une autre sur cet important événement.

Celui qui naquit était le Rédempteur. Quelle grande signification renferme ce mot : REDEMPTEUR ! Le dessein de Dieu relatif aux hommes est de les libérer de leurs péchés, de la mort, des maladies, des souffrances et des malheurs, et d’accorder à ceux qui se montreront bien disposés et obéissants, la vie éternelle dans la paix, la joie et le bonheur (Mat. 1 : 21 ; Apoc. 21 : 4 ; 22 : 17). Ces bénédictions désirées instinctivement par toute la création seront accordées au monde dans le Royaume de Christ, quand le Seigneur, ressuscité et glorifié, régnera pleinement sur la terre avec Ses fidèles, réveillant les morts, instaurant l’ordre et la paix sur tout notre globe et punissant les pécheurs obstinés. – 1 Cor. 15 : 21-26 ; Apoc. 5 : 10 ; 20 : 6 ; Actes 24 :15 ;3 : 22, 23.

Mais pour rendre ces bénédictions possibles, la mort en sacrifice de Christ était indispensable.

Innocent, sans souillure, saint, séparé des pécheurs, le Seigneur devait mourir pour les péchés des hommes, dont II s’est chargé. Comme Homme parfait. II devait se livrer en rançon pour tous. – Héb. 7 : 26 ; 1 Jean 2 : 2 ; 1 Tim. 2 : 6.

Pour pouvoir accomplir pareil sacrifice de Soi-même, il Lui fallut d’abord descendre du ciel, venir sur terre, devenir Homme, un homme parfait, comme l’était Adam, le père de toute la race humaine, avant de pécher. Son passage des conditions célestes aux conditions terrestres, Son changement d’Etre spirituel qu’il était auparavant comme Logos ou Parole (Jean 1 : 1,14), en un Etre humain, se réalisèrent d’abord par la conception miraculeuse dans le sein de Marie, par la puissance du Saint Esprit, et ensuite par Sa naissance à Bethléhem. L’on voit ainsi que cette naissance était dans le Plan de Dieu une étape importante qui devait conduire à la mort au Calvaire. Elle annonçait ainsi toutes les bénédictions assurées par ce sacrifice. Et ces bénédictions sont magnifiques, merveilleuses !

Elles signifient, comme nous l’avons dit plus haut, que les hommes seront délivrés et du péché originel et de leurs péchés personnels. Elles impliquent la résurrection des morts et l’octroi de la vie éternelle à tous ceux qui se soumettront aux lois du Royaume de Christ. La guérison de l’homme, de toutes ses maladies, même de celles qui sont aujourd’hui incurables, y est incluse. Personne ne dira alors : Je suis malade (Ésaïe 33 : 24). Ces bénédictions auront pour effet de libérer l’humanité entière des souffrances, des soucis et des tracas de toutes sortes qui l’affligent de nos jours, et de mettre un terme aux guerres, aux querelles et aux disputes qui divisent et déchirent si cruellement l’humanité. Les hommes ne s’exerceront plus à la guerre ; ils transformeront leurs instruments de guerre en outils de travail. La prophétie suivante d’Ésaïe, chapitre 2, verset 4, gravée dans la pierre en face des bâtiments de l’Organisation des Nations Unies à New York, connue par conséquent des grands de ce monde, mais qui doit paraître étrange à leurs yeux, tellement elle est contraire aux idées qu’ils ont sur les moyens à employer pour atteindre leurs buts, trouvera alors son accomplissement, pour le grand bien de tous : “De leurs glaives ils forgeront des hoyaux, et de leurs lances des serpes : une nation ne tirera plus l’épée contre une autre, et l’on n’apprendra plus la guerre”. La mort même disparaîtra, selon qu’il est écrit : “Le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort”, “. . . et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur. .”.-1 Cor. 15 :26 ; Apoc. 21 :4.

Voilà ce que signifie ce seul mot REDEMPTEUR ! Toutes les grâces, toutes les faveurs, toutes les bénédictions réservées à l’humanité entière par le Créateur Tout-puissant et omniscient s’y concentrent.

Elles nous affirment que sera établie sur la terre entière une paix universelle, éternelle. C’est là, la portée des paroles de l’Ange : PAIX SUR LA TERRE. Cette paix-là ne sera pas une paix opprimante imposée par l’apparition de chars d’assaut, ni une paix précaire reposant sur l’équilibre de forces en présence. Ce sera une paix qui sera dictée aux nations par Christ, le Prince de la paix (Ésaie 9 : 5), dès l’instauration de Son Royaume. Aucune mauvaise action ne sera alors tolérée ; rien en aucune façon ne pourra nuire à ceux qui salueront ce Royaume avec joie et se conformeront à ses lois. La puissance du Seigneur, au ^service de la justice, de l’équité, de la miséricorde et de la bonté, garantira le maintien de cette paix générale qui favorisera le développement mental, moral et physique des hommes et leur retour à la perfection originelle perdue en Adam.

Ces bénédictions seront aussi l’expression du bon plaisir de Dieu dans les hommes, de Sa bienveillance envers eux. Dieu est AMOUR ; Il est riche en bonté et en miséricorde. Son désir est de rendre Ses créatures heureuses, et c’est pour cela qu’il a conçu un Plan de Salut si merveilleux et qu’il a envoyé, pour le mettre à exécution “Son Fils Unique Bien-aimé, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point mais qu’il ait la vie éternelle”. — Jean 3:16.

C’est là ce que veulent dire ces quelques mots : “BON PLAISIR DANS LES HOMMES”, mots qui ouvrent pour ces derniers une perspective radieuse, bien que la majorité d’entre eux ne le sache pas encore.

Mais nous qui avons actuellement le privilège de voir les beautés du Plan de Dieu présentées dans les Saints Ecrits, ayant été appelés des ténèbres à Son admirable lumière et de saisir toute la portée des paroles prononcées par l’armée céleste lors de la naissance de notre Cher Rédempteur, nous unissons nos voix à celles des Anges et chantons de tout notre cœur : “Gloire à Dieu dans les lieux Très-Haut !”

Et nous nous réjouissons de savoir que le temps vient où l’humanité entière, éclairée par cette si belle Vérité, comprendra la profondeur de l’amour de Dieu nourri envers elle, et prouvé dans le sacrifice expiatoire de Christ sur la croix, et s’écriera aussi d’une seule voix :

“Gloire à Dieu dans les lieux Très-Haut !