PORTER SA CROIX

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MOYEN POUR DÉVELOPPER LE CARACTÈRE

« Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple ».Luc 14 : 27

Le disciple est un élève qui s’efforce de faire ce que fait son professeur ou son conducteur. Le Seigneur a promis de grandes bénédictions à ses disciples. S’ils sont obéissants, ils seront abondamment récompensés ; ils obtiendront la vie éternelle, ils s’assoiront avec Lui sur son trône et ils seront là où il est.

Il convient donc de poser une question importante : qu’est-ce qu’un disciple ? Est-ce facile ou difficile d’être un disciple du Seigneur ? Comment pouvons-nous entrer à l’école de Christ ? Dans notre citation et ailleurs le Seigneur met en vue les conditions : « Et quiconque ne porte pas sa croix et me suit pas, ne peut être mon disciple ». « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive ». — Luc 14 : 27 ; Mat. 16 : 24.

Il est donc évident qu’il y a des étapes en cette matière. Tout d’abord il faut savoir ce que c’est que d’être un disciple, et ensuite ce qu’est la croix. Certains perçoivent ou distinguent plus ou moins bien que d’autres. Porter sa croix peut être une épreuve très sévère pour quelques-uns. Quelques personnes jugent l’importance d’une chose par la perception, tandis que d’autres la jugent par l’expérience.

Notre Seigneur a dit qu’il était préférable de ne pas se charger de sa croix si notre détermination n’était pas de la porter jusqu’au bout. Il illustra cela en disant : « Quiconque met la main à la charrue, et regarde en arrière, ne convient pas au royaume de Dieu ». – Luc 9 : 62.

Le Seigneur exprime très clairement ce que sera la croix pour ses disciples. Il dit que celui qui deviendra son disciple, sera persécuté. Il nous avertit de cette façon que porter sa croix est une affaire sérieuse. C’est pourquoi, si tu as projeté d’être son disciple, alors assieds-toi, et fais le compte de ce que cela te coûtera. Et si tu prends ta croix, celle-ci ne devra pas simplement être soulevée, mais portée fidèlement jusqu’à la mort.

QUE SIGNIFIE PORTER SA CROIX ?

Nous ne pouvons donc porter notre croix qu’après avoir connu la Vérité. Le monde ne porte absolument pas la croix, ni ceux dont la volonté propre est continuellement contrariée.

Beaucoup d’hommes déclarent : « Depuis que je me suis marié, j’ai ma croix avec ma femme » ; et de nombreuses femmes disent qu’elles ont la leur avec leur mari. Mais aucune de ces croix n’est la croix de Christ – leurs difficultés résultent d’un mauvais choix dans leur mariage. Ce sont des couples mal assortis.

Néanmoins de telles choses peuvent devenir une croix à porter. Si, par exemple, l’opposition du mari ou de la femme était engendrée à cause de la fidélité au Seigneur ; supporter une telle situation serait regardée comme porter sa croix, parce qu’elle serait endurée pour la cause de Christ et de la Vérité. Supporter les difficultés suscitées par des concurrents dans les affaires à cause de notre fidélité à Christ, serait aussi estimée comme porter sa croix. Il est raisonnable de supposer que c’est une bonne chose que nous ne sachions pas toujours ce que notre croix nous réserve.

« Nous ne savons ce qui nous attend, Le Dieu bienveillant voile nos yeux, Et à chaque pas sur notre chemin, II faut en sorte que surgissent des épreuves nouvelles ».

Nous ne pouvons pas prendre notre croix tant que nous ne savons pas en quoi elle consiste, et tant que nous ne nous sommes pas engagés à le faire et à devenir disciple de Christ. Lorsque nous nous chargerons de notre croix, le Seigneur a dit qu’elle doit être portée. Porter sa croix ne signifie pas l’écarter de notre chemin ou la craindre. Porter sa croix signifie endurer les souffrances. Nous devons suivre les instructions et nous conformer aux directives de la Parole de Dieu.

Notre Seigneur a dit : « Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre ». Quiconque est fidèle sera persécuté. C’est pourquoi, ne pas éprouver des persécutions, serait une preuve que nous n’avons pas la faveur de Dieu, qu’il ne nous considère pas comme des fils. Seuls ceux qu’il traite comme des fils deviendront la sacrificature royale et participeront à son Royaume glorieux. Celui qui pense échapper aux difficultés qui arrivent commet une erreur.

LE BUT NE SERA ATTEINT QUE PAR LES ÉPREUVES

Quand et sur quelle base pouvons-nous alors nous soulager des épreuves ? Nous ne devrions pas chercher à nous en libérer nous-mêmes, à moins que nous constations que les épreuves nous empêchent d’accomplir notre travail pour la Vérité. Nous devrions dans ce cas regarder si le Seigneur ne nous a pas ouvert une autre porte. Si par exemple, quelqu’un n’éprouvait que des souffrances et ne pouvait pas faire le bien ; qu’il regarde autour de lui, et qu’il prie le Seigneur de lui montrer ce qu’il doit faire.

Peut-être que le Seigneur lui montrera un moyen d’en sortir. Mais nous ne parviendrons pas à nous débarrasser de nos épreuves et de nos imperfections, tant que nous ne serons pas délivrés de ce corps mortel ; car la ligne de conduite de ce monde, à cause de l’ignorance, de la superstition et de l’aveuglement, n’est pas suivant la justice, il est sur le mauvais chemin, et nous qui sommes parmi ce monde, nous devons faire des efforts pour louer Celui qui nous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière.

Ainsi donc, suivre les traces de notre Seigneur est la chose qui est manifestement mise en évidence dans notre citation. Pour les enfants de Dieu consacrés, porter sa croix est donc le chemin qui les conduit à la croissance de leur caractère. Si nous n’avions ni épreuves ni difficultés, si nos convoitises et nos désirs ne devenaient jamais des obstacles dans notre service pour le Seigneur et pour la Vérité, nous pouvons dans ce cas être certains que nous avons commis une erreur, nous ne serions pas devenus ses disciples.

Mais si nous sommes éprouvés, l’Apôtre a dit que nous devrions regarder ces épreuves comme seulement “de légères afflictions du moment, qui produisent pour nous au-delà de toute mesure un poids éternel de gloire”. Aujourd’hui nous ne regardons pas aux choses visibles – faveur et gloire terrestres – mais à la gloire céleste — aux choses que le Seigneur a promises à ceux qui l’aiment. – 2 Corinthiens 4 :17,18.

W.T. 5223 – 15.04.1913