Apoc. 20 : 7-10
A la clôture de l’âge millénaire, quand les hommes auront atteint virtuellement la perfection, l’humanité subira une épreuve finale, non pas quant à la perfection de la nature humaine, mais en ce qui concerne la loyauté ou la sincérité de chacun envers Dieu. L’épreuve de la mère Eve fut de cette nature. Elle ne fut pas séduite parce qu’elle ne savait pas ce que c’était que la loyauté ou encore la désobéissance envers Dieu. Elle savait ce qui était juste. Mais elle se trompa quant aux conséquences de sa course. Ainsi en fut-il de Satan : il se trompa au sujet des suites de la folie de sa course en pensant pouvoir exécuter ses plans, malgré l’Eternel.
C’est, nous croyons, ce qui aura lieu à la fin du Millénium. Certaines personnes se tromperont grandement en ce qui concerne les résultats de leur décision et de leur action conséquente.
Tous ceux qui, en addition de leur perfection, seront loyaux envers la loi divine s’apercevront du piège de l’erreur que leur tendra le méchant. Pendant le Millénium, Christ fonctionnera comme Médiateur entre l’humanité et les pleines exigences de la justice divine ; et les hommes seront comme une famille protégée. Quand toute mauvaise influence sera retenue, l’humanité aura l’occasion la plus favorable pour parvenir à la pleine connaissance des exigences de Dieu. Quand tous auront joui pleinement des bénédictions du “rétablissement”, il sera juste que tous les hommes subissent une épreuve pour voir qui, simplement par principe et bonne politique, se sera rangé du côté de la justice ; qui aura embrassé la justice du fond du coeur étant rempli de loyauté envers Dieu et trouvé dans une condition telle qu’il ne pourra plus jamais être ébranlé par aucune influence.
C’est ainsi que la loyauté sera la pierre de touche à la fin du Règne des mille ans quand tous auront été ramenés et remis au Père. Chacun devra démontrer si oui ou non il a appris l’obéissance parfaite. Libre cours sera permis pour un peu de temps aux mauvaises influences. Ceux qui n’auront pas appris la leçon d’obéissance entière céderont à la tentation et par suite seront jugés indignes de vivre éternellement, en ce qu’ils auront démontré que leur soumission, leur service n’était que superficiel, et rien qu’à leur profit. N’étant pas parvenus en pleine harmonie de coeur avec Dieu, ils seront plus sujets de donner dans le piège du malin.
LA LOYAUTE ENVERS DIEU, LA PIERRE DE TOUCHE POUR TOUT ETRE.
Satan, l’astre brillant, le fils de l’aurore (Es. 14 : 12-15) d’antan, fut éprouvé, il en a été de même d’Adam et d’Eve, quant à leur loyauté envers Dieu. Au temps de Noé les anges furent également éprouvés – non pas pour savoir s’ils préféraient le bien au mal, mais pour qu’ils démontrent leur entière loyauté. Jésus, Lui-même fut éprouvé quant à sa loyauté envers le Père Céleste. De même les hommes seront éprouvés à la fin de l’âge millénaire quant à leur droiture de coeur pleine et entière avec Dieu.
En ce qui concerne la nature de Leur épreuve nous n’avons pas d’indications spéciales. Il est fort possible qu’à la clôture de l’époque millénaire la tentation vienne du côté du désir, chez plusieurs, de prendre possession du gouvernement de la terre avant qu’il ne leur soit conféré à titre irrévocable. Si nous augurons juste, beaucoup d’entre les nations, – sachant que c’est l’intention de Dieu de remettre la terre aux humains à la fin des 1000 ans – voudront par avance et forcément s’approprier leur part de toutes choses encore retenues jusque-là par les anciens dignitaires qui auront régné comme “princes sur toute la terre” (PS. 45 : 17). Quand le temps sera venu tout à fait, ils seront fort déçus : “Ils montèrent sur la surface de la terre, et ils investirent le camp des saints et la ville bien aimée.” – Apoc. 20 : 9.
Cela montre l’état de plusieurs du monde à cette époque-là. Il y en a qui deviendront révolutionnaires. Ils diront : Ces anciens dignitaires nous retiennent le gouvernement, nous ne sommes pas nos propres chefs, point n’est besoin de quelqu’un qui se place entre nous et le gouvernement du monde. Cette disposition sera celle de déloyauté envers Dieu. Sachant que toutes choses sont d’arrangement divin, ils devraient se dire : les mille ans, il n’y a pas de doute, sont passés. Notre pensée était toujours que ce gouvernement nous serait remis à l’expiration de ce terme. Mais nous laisserons faire à Dieu entièrement ce que bon lui semble. S’il lui plaît de nous donner le gouvernement, c’est bien et bon. Mais s’il juge bon de ne pas nous le confier encore après que le délai est outre, nous serons quand même satisfaits. Telle serait l’attitude de la loyauté.
Il en est ainsi aujourd’hui. Notre attitude devrait être celle de reconnaître qu’il n’y a qu’un seul vrai Dieu et un seul Seigneur Jésus-Christ, et que c’est à nous de lui obéir. Au propre temps seront démontrés parfaitement, la sagesse, la justice, l’amour et la puissance de Dieu et chacun verra que ces quatre attributs de l’Eternel concordent parfaitement avec tout ce qu’il a permis. Ceux qui peuvent voir cela par la foi manifestent maintenant leur loyauté de cœur envers Dieu.
TG 12/1911