“Malheur à vous, docteurs de la loi ! Parce que vous avez enlevé la clef de la science ! Vous n’êtes pas entrés vous-mêmes, et ceux qui entraient, vous les en avez empêchés”.
Luc 11 : 52.
Nous vivons en un temps éminemment pratique, où l’on recherche, non des enseignements, mais des résultats. En fait, il n’y a plus, en ces dernières années, que quelques chaires chrétiennes où l’on prêche .encore sur les doctrines. De telles méditations sont considérées comme vieillottes. Elles sont, pour la plupart, remplacées par ce qu’on appelle les sermons pratiques. En d’autres termes: la prédication des bonnes œuvres a pris la place des enseignements de Jésus et des apôtres. La raison en est facile à trouver : des hommes de toutes dénominations, bien doués et pleins de talent, ont honte des doctrines de leur confession. Les prédicateurs sont trop heureux de pouvoir les passer sous silence, et ils souhaitent de tout cœur que les fidèles ne leur posent pas, à ce sujet, de questions embarrassantes.
Notre condition, dans le monde civilisé tout entier, se trouve, en conséquence, être la même que celle des Juifs lors de la première venue du Seigneur : nous possédons l’apparence de la piété, mais sans en avoir la puissance. Les discours et les paraboles de Jésus démontrent que les Juifs de son temps n’avaient que les dehors de la piété; qu’ils étaient zélés pour la loi, mais qu’au dedans ils étaient pleins d’iniquité et semblables à des loups ravissants. Le Seigneur censura les principaux d’entre eux, relativement à leurs longues prières et parce qu’ils n’avaient qu’un semblant de piété, démentie par leur vie privée. Il censura leur monstrueux égoïsme les poussant à tromper et dépouiller les veuves; à imposer aux faibles et aux pauvres de lourds fardeaux de prescriptions, qui les décourageaient ainsi. Il leur déclara que par leurs traditions et leurs exagérations ils réduisaient à néant la Parole de Dieu, et rebutaient les pauvres et les ignorants. Ainsi, exagérant la loi sur le sabbat (Talmud), on avait posé en principe que froisser des épis dans ses mains et souffler la balle pour manger les grains, c’était violer la loi et profaner le sabbat, parce qu’on faisait, de la sorte, un battage en petit !
LA CLEF FUT ENLEVEE
En remplaçant la Parole de Dieu par leurs traditions, les scribes du temps de Jésus donnaient une idée fausse du caractère de Dieu; ils détournaient de Dieu l’attention du peuple et ravissaient à celui-ci la “clef de la connaissance”; car “la crainte (vénération, respect) de Dieu est le commencement de la connaissance”. Le Seigneur le dit en ces mots : “C’est ici la vie éternelle, qu’ils te connaissent toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ” (Jean 17 : 3). En d’autres termes : les créatures de Dieu doivent bien Le connaître, afin de pouvoir l’estimer et avoir confiance en ses promesses de grâce. Une telle connaissance est nécessaire a un culte véritable, comme le dit le Seigneur : Le Père demande des adorateurs qui l’adorent en esprit et en vérité (Jean 4 : 22, 23). Or, quiconque donne une fausse idée du caractère et du plan de Dieu enlève la “clef de la connaissance”. C’est en cela que consistait la faute des scribes, qui, par leurs prières et leurs attitudes hypocrites, l’aggravaient encore; car le commun peuple, qui se fiait en grande partie aux enseignements de ces conducteurs, n’en était que plus trompé et éloigné de Dieu.
Les paroles du Seigneur : “Malheur à vous, scribes” se sont accomplies peu après, en ce sens que le malheur fondit notamment sur eux avec une violence toute particulière. Bientôt survint une période de dissolution qui détruisit toutes les espérances de cette classe riche et soi-disant religieuse. Elle conduisit à l’anarchie et à la destruction finale des institutions politiques des Juifs, en l’an 70 de notre ère. Certes, c’était là une grande affliction pour tout le peuple; mais, comme c’est toujours le cas en pareille circonstance, les classes cultivées et les principaux eurent beaucoup plus à souffrir; car ainsi s’accomplissait l’Ecriture : “La colère est venue sur eux au dernier terme”. — 1 Thess. 2 :16.
LES PARALLELES DE L’AGE EVANGELIQUE
A diverses reprises déjà nous avons montré que l’âge judaïque et le peuple juif furent des types de l’âge évangélique et de l’Israël spirituel; que les âges judaïque et évangélique commencèrent : le premier, à la mort de Jacob, avec les douze fils de celui-ci; le second, à la mort de Christ, avec les douze apôtres. Celui-là avait des sacrifices typiques, alors que celui-ci en a d’antitypiques et de “plus excellents”. L’un avait un sacerdoce typique en Aaron et ses fils; l’autre en a un antitypique, que l’apôtre appelle un “sacerdoce royal”, dont le Grand-Prêtre est Christ et dont les fidèles disciples de celui-ci sont les sacrificateurs.
De même que l’âge judaïque se termina par une moisson, à laquelle le Seigneur était présent, dans la chair, comme moissonneur en chef, de même aussi l’âge évangélique finit par une moisson, à laquelle le Seigneur participe, être spirituel, en qualité de “moissonneur principal” pour amasser le grain dans ses greniers, avant que ne s’abatte sur le monde entier la grande détresse dans toute sa rigueur — une détresse, telle qu’il n’y en a point eu de pareille depuis que les nations existent (Daniel 12 : 1). Nous avons vu que le temps de détresse par lequel a pris fin l’âge judaïque a ses parallèles exacts, comme caractères, dans la période de détresse qui termine l’âge actuel. Il n’est donc pas étonnant que nous trouvions aujourd’hui, dans la chrétienté une situation qui, à bien des égards, présente les mêmes marques distinctives que celle des Juifs pendant le temps de leur moisson. De nos jours aussi nous constatons un respect extérieur de Dieu et de la religion, une façon de s’approcher du Seigneur avec les lèvres, alors que les cœurs sont loin de Lui et que les efforts humains ne tendent que vers l’argent et la mondanité. Maintenant encore le peuple honore beaucoup les docteurs en théologie et se tourne vers eux pour trouver directives et instruction. C’est pourquoi ceux-ci pourraient avoir une grande puissance, s’ils étaient en harmonie avec Dieu et sa Parole, si leur profession de foi décelait une connaissance du caractère et du plan de Dieu, dont ils puissent faire part au peuple, lequel, ainsi que le dit l’Ecriture, a faim et soif “non de pain et d’eau, mais d’entendre les paroles de l’Eternel”. – Amos 8 :11.
C’est une tâche ingrate et peu agréable que celle de porter cette accusation contre le corps ecclésiastique de notre temps ; mais c’est aujourd’hui aussi nécessaire qu’il y a dix-neuf siècles. A ceux qui ont faim et soif de la Parole de Dieu il faut montrer qu’elle est la véritable cause de leur disette. Il est nécessaire qu’ils sachent que le corps ecclésiastique a enlevé la “clef de la connaissance” et la tient cachée ; que lui-même ne cherchant pas la connaissance, il n’aide pas non plus les autres à la trouver. Au contraire, il empêche de toutes façons la diffusion de la véritable connaissance de Dieu et de sa Parole.
QUAND LA CLEF FUT PERDUE
Nous ne voudrions pas que, nous comprenant mal, on nous prêtât la pensée de faire retomber sur les pasteurs et prédicateurs chrétiens de notre temps l’entière responsabilité de cet état de choses ; d’autant moins que notre Seigneur ne rendit pas non plus responsables les seuls scribes de son époque, mais qu’il condamna aussi ceux des temps antérieurs : “Malheur à vous ! Parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes que vos pères ont tués”. — Luc 11 :47.
Il semble qu’il ait accusé le clergé en tant que classe, et rendu responsables ses représentants de ce temps-là, parce qu’ils étaient animés du même esprit que leurs pères, tout en condamnant quelques-uns des actes de ceux-ci. Leurs pères avaient tué les prophètes ; quant à eux, ils mirent à mort le Seigneur lui-même et persécutèrent ses disciples. Nous ne devons pas non plus supposer que les paroles de Jésus furent applicables à chaque scribe ou prêtre pris individuellement, mais plutôt qu’il a parlé d’eux comme d’une classe, sans mentionner les rares exceptions. Nous sommes persuadés qu’il y a aussi parmi les docteurs de nos jours des exceptions, des hommes qui aiment Dieu et le craignent, qui s’efforcent de trouver la vraie connaissance et d’aider les autres à la trouver à leur tour ; mais ils sont en minorité et c’est à peine si l’on entend parler d’eux.
La clef de la connaissance du vrai caractère de Dieu a été perdue il y a longtemps déjà, ensevelie sous le “fumier des décrets romains”, comme disait Luther. Elle fut perdue pendant les ténèbres du Moyen âge. Luther et quelques-uns de ses collaborateurs combattirent vaillamment pour la reconquérir ; ils réussirent dans une certaine mesure. Mais hélas ! depuis ce temps-là il n’y a eu que peu de progrès ; la clef retrouvée est de nouveau enfouie sous le fatras des formes et des traditions. Devons-nous illustrer cela ? Comment, demandons-nous, peut-on parvenir à la connaissance de Dieu — à l’amour vrai, à l’adoration sincère — si l’on croit encore que, tout en créant l’humanité pour son plaisir, le Créateur tout-puissant a néanmoins préparé d’avance, pour le plus grand nombre, un lieu de tourments éternels, doté de diables incombustibles et de feu en quantité suffisante pour toute l’éternité ? Il est impossible que celui qui croit à cet enseignement antiscripturaire puisse adorer sincèrement le Créateur comme un Dieu d’amour et de justice ! Cette superstition moyenâgeuse doit être abandonnée si l’on veut utiliser la clef de la connaissance, apprécier et honorer Dieu comme il convient.
Nous remercions Dieu de ce que, par sa Providence et la Bonne Nouvelle apportée par le Maître, la connaissance est aujourd’hui donnée à quelques “véritables Israélites, en qui il n’y a point de fraude” (Jean 1 : 48); de même qu’au temps de Jésus, un petit troupeau d’Israélites fut enseigné de Dieu et conduit à la connaissance et à l’amour de Dieu, malgré l’attitude hostile et les fausses doctrines des scribes. On devrait considérer que notre Seigneur ne dit pas que les scribes ont trouvé la connaissance et qu’ils en ont détourné les autres, mais plutôt qu’ils ont été dans une situation favorable pour la trouver et la posséder mais qu’ils méprisèrent cette connaissance en empêchant aussi les autres de l’accepter. Nous ne voudrions pourtant pas qu’on supposât que dans notre pensée les prédicateurs de la chrétienté en général possèdent la vraie connaissance et la cachent au peuple ; nous pensons, au contraire, qu’ils se sont égarés et ne connaissent pas Dieu et que, pour cette raison, le plan divin d’infinie miséricorde pour les péchés du monde entier est caché à leurs yeux. En tant que classe ils ne connaissent pas Dieu ; ils le comprennent mal. Au lieu de chercher la clef, de parvenir par elle à la connaissance et d’aider les autres dans cette voie, ils ont abandonné la Parole de Dieu pour la “haute critique” et la théorie de l’évolution, et ils égarent aussi dans cette direction ceux qui cherchent aide et conseil auprès d’eux. Pourquoi les hommes cultivés n’ouvrent-ils pas les yeux à la réalité pour reconnaître les grands avantages de leur position ? Pourquoi ne scrutent-ils pas les Ecritures et n’entrent-ils pas, par une pleine et entière consécration de tout ce qu’ils possèdent, a l’école de Christ pour être enseignés par Lui et trouver ainsi la clef de la connaissance, afin de pouvoir aussi la donner à ceux qui cherchent Dieu, mais qui, maintenant, sont égarés par leurs conducteurs ? Notre Seigneur disait aux hommes de son époque que les aveugles étaient conduits par des aveugles et que tous tomberaient dans la fosse. La fosse de ce temps-là fut le temps de détresse qui anéantit la nation juive. Celle de notre temps est, d’après l’Ecriture, le jour de détresse qui s’approche, jour durant lequel la chrétienté sombrera à son tour, dans l’abîme de l’anarchie.
LA VALEUR DE LA CONNAISSANCE
Au point de vue scientifique le mot “connaissance” est utilisable pour chaque sujet que nous connaissons et que nous pouvons démontrer. Au point de vue religieux ce mot a encore une plus large signification et se rapporte a des choses que nous ne pouvons peut-être pas démontrer comme un fait, mais que nous croyons cependant, si elles nous paraissent subjectivement parlant, suffisamment prouvées ; comme par exemple : je sais que mon Rédempteur est vivant.
Le fondement de cette connaissance, c’est la foi – foi en ce que nous considérons comme une révélation, inspirée de Dieu, des événements passés et futurs. C’est à cette connaissance par la foi que l’Ecriture nous renvoie toujours ; elle nous dit que “sans la foi il est impossible de plaire à Dieu” et qu’une telle foi est la base de toutes nos espérances et la source de nos meilleurs efforts. Pour cette raison nous sommes exhortés à sonder les Ecritures, afin d’être des ouvriers qui n’ont pas à avoir honte, qui dispensent comme il convient la parole de vérité, et afin que nous soyons toujours prêts à rendre compte de l’espérance qui est en nous (Jean 5 : 39 ; 2 Tim. 2 : 15 ; 1 Pierre 3 : 15). Quiconque n’a pas la connaissance de la révélation divine, ne peut pas non plus avoir une espérance conforme à l’écriture, ne peut posséder les résultats légitimes d’une telle espérance, ancre sûre et ferme de l’âme (Hébreux 6 : 19). En harmonie avec cela, l’apôtre rend attentif au fait que les païens ne peuvent être sauvés pendant l’appel de l’âge évangélique. Ils ne le seront que plus tard, pendant le règne millénaire de Christ ; car comment peuvent-ils maintenant croire en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Car, il a plu à Dieu de ne sauver, quant à présent, que ceux qui croient et qui marchent dans la voie prescrite par l’Ecriture. Plus le peuple de Dieu possède de foi et de connaissance, plus aussi doit être forte sa foi et noble sa vie. Cette connaissance par la foi est appelée par l’Ecriture “la vérité” — par exemple quant le Seigneur dit “Sanctifie-les par ta vérité : ta parole est la vérité” (Jean 17 : 17). La Bonne Nouvelle de Dieu, reçue par la foi, est acceptée comme étant la vérité, la vraie connaissance, et partout où elle passe elle doit posséder une force sanctifiante. Combien donc est significative la parole : “Mon peuple périt faute de connaissance” (Osée 4 : 6). Que l’on ne croie pas, cependant, que nous plaçons la connaissance au-dessus de l’amour ; au contraire : la connaissance est la base et l’amour l’édifice du développement du caractère. Personne ne peut construire un édifice solide sans une base convenable. Les dimensions de la base ou fondement doivent nécessairement indiquer les limites de l’édifice. Quiconque a peu de connaissance de Dieu, de son caractère et de sa parole, ne possède, relativement, que peu de la force sanctifiante de la vérité. Et quand la connaissance ne produit pas ce fruit, les résultats sont tels que l’indique l’apôtre en ces mots : “Quand je posséderais toute connaissance, si je n’ai pas l’amour, je ne suis qu’un airain qui résonne ou une cymbale qui retentit” (1 Cor. 13 : 1, 2). D’autre part, quiconque croit pouvoir former un caractère sans la connaissance fait erreur.
C’est cela que l’apôtre semble vouloir dire quand il écrit des uns qu’ils bâtissent sur le sûr fondement. Christ, avec du bois, du foin et du chaume ; et des autres, qu’ils édifient sur le vrai fondement avec l’or, l’argent et les pierres précieuses des vérités divines. De plus, il nous assure que le temps d’épreuve, pendant lequel cette dernière classe seule pourra subsister, alors que la première subira du dommage, ne peut manquer de venir. Il est vrai que cette classe aussi sera sauvée, mais “comme au travers du feu” (1 Cor. 3 : 13-15). C’est ainsi qu’il nous montre les deux classes de rachetés connues dans l’Ecriture sainte comme “un petit troupeau” et “une grande multitude”. Chaque enfant de Dieu devrait bien prendre garde, afin de “recevoir une pleine récompense” (2 Jean 8), d’obtenir la couronne et de ne pas être un de ceux qui ne sont sauvés que “comme au travers du feu” et qui “doivent venir de la grande tribulations. — Apocalypse 7:14, contre la connaissance de Dieu” (2 Cor. 10:5). Aux Ephésiens il parle de la grâce qu’il a reçue de Dieu, relativement à la connaissance de Christ, la connaissance du mystère et la connaissance de l’amour infini de Christ (1 : 17 ; 3 : 4, 19). Aux Philippiens il écrit (1 : 9) d’abonder de plus en plus en connaissance ; il parle aussi de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ (3 : 8). Aux Colossiens il recommande d’avoir une pleine connaissance de la volonté de Dieu et de faire des progrès dans la connaissance (1 : 9, 10). Il montre les trésors de sagesse et de connaissance qui sont cachés en Christ et qui sont préparés pour ceux qui vont au Père par le Fils. A son tour l’apôtre Pierre enseigne que la grâce croît en nous par la connaissance de Dieu, qui nous a appelés, et il nous exhorte d’unir à notre foi la connaissance, afin de n’être pas “stériles dans la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ”. – 2 Pierre 1 : 2-8.
UTILITE ATTRIBUEE A LA CONNAISSANCE POUR LE SEIGNEUR JESUS
Un exemple de la valeur de la connaissance nous est donné par l’Ecriture sainte en ces mots : “Par sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d’hommes, et il se chargera de leurs iniquités” (Es. 53 : 11). Cela illustre aussi le principe que nous trouvons émis dans la Bible, relativement aux membres de l’Eglise, le corps de Christ, dont le caractère doit être modelé à l’image du Fils de Dieu. Observez les indications suivantes sur la valeur de la connaissance pour l’Eglise, les élus de cet âge-ci. L’apôtre parle de quelques-uns qui “ont du zèle pour Dieu, mais non selon la connaissance”, et il mentionne expressément le préjudice qui en résulte pour eux dans leurs efforts pour suivre Jésus. (Romains 10 : 1-4). L’apôtre loue ceux qui sont “pleins de bons sentiments, remplis de toute connaissance et capables de s’exhorter les uns les autres” (Romains 15 : 14). Et de nouveau il parle des avantages de ceux qui, en Christ, “ont été comblés de toutes sortes de richesses, en toute parole et en toute connaissance” (1 Cor. 1 : 5), de la connaissance donnée par l’Esprit. – 1 Cor. 12 :8.
Il blâme certaines personnes qui sont “dans l’ignorance de Dieu” (1 Cor. 15 : 34). De nouveau il démontre que la grâce de Dieu “ a fait luire sa clarté dans nos cœurs pour que nous fassions briller la connaissance de la gloire de Dieu” ( 2 Cor. 4 : 6). Encore une fois il exhorte à la fidélité “par la pureté, la connaissance, la longanimité” (2 Cor. 6 : 6). Il montre la nécessité de renverser les raisonnements qui s’élèvent.
LA CONNAISSANCE PENDANT LE MILLENIUM
La connaissance de Dieu n’étant parvenue pendant l’âge évangélique qu’à une partie relativement restreinte de la famille humaine, et, par suite, un petit nombre seulement ayant pu obtenir la vie éternelle, il est d’un grand intérêt pour tous de savoir que la Parole de Dieu déclare que tous les hommes seront réveillés de la tombe, et que tous parviendront à la pleine connaissance de la vérité (1 Tim. 2 : 4). Si la connaissance de Dieu est maintenant pour nous une bénédiction ; si elle apporte avec elle des responsabilités, de grandes prérogatives, des bénédictions actuelles et à venir, cela est en plein accord avec la promesse du Seigneur, que finalement tous connaîtront Dieu et auront l’occasion propice de participer à ces bénédictions, qu’il donne si volontiers à ceux qui le cherchent sincèrement. Voyons a ce sujet, quelques-unes des promesses faites par les prophètes.
Esaïe nous dit que “la terre sera remplie de la connaissance de l’Eternel” (11 : 9). Habacuc expose la situation de façon presque identique et nous assure que la terre sera remplie de la connaissance et de la gloire de l’Eternel” (2 : 14). Jérémie dit que personne ne dira plus à son voisin ou à son frère “Connaissez l’Eternel, car il me connaîtront tous depuis le plus petit jusqu’au plus grand, dit l’Eternel ” (31 : 34). Combien nous nous réjouissons de ce que finalement le caractère de Dieu sera clairement connu, lorsque l’aveuglement de la superstition et de l’ignorance, l’hypocrisie et les tentations diaboliques disparaîtront devant le glorieux Soleil de justice (Jésus) qui a la guérison dans ses rayons !
“A QUI VEUT-IL ENSEIGNER LA CONNAISSANCE ?”
Le prophète Esaïe nous donne une image du temps actuel et nous dépeint les conducteurs de notre époque. Ils sont symboliquement représentés comme ivre du vin d’un faux enseignement ; de sorte qu’ils “chancellent dans le vin et vacillent en jugeant” ; car Babylone a enivré toutes les nations de la terre (Apocalypse 17 : 2 ; 18 : 3). Les confessions de foi des diverses dénominations sont représentées comme des tables auxquelles ils mangent, et il est dit qu’elles sont “couvertes d’immondes vomissements” (Esaïe 28 : 7, 8). Ensuite l’Eternel demande par le prophète (verset 9) : “A qui enseignera-t-il la connaissance et à qui fera-t-il comprendre ce qui est annoncé ?”. La question laisse supposer que peu seulement seront dans les dispositions voulues pour comprendre la vérité ; puis vient la réponse : “A des enfants à peine sevrés, détachés de la mamelle”. Cet exposé symbolique considère le peuple fidèle de l’Eternel comme des enfants en Christ ; il nous dit qu’eux aussi seront sevrés de leur état d’enfance, afin qu’ils apprécient la nourriture solide de la révélation divine et en soient fortifiés dans le Seigneur et que, abandonnant l’état d’enfance, ils s’élèvent à la pleine stature d’homme en Christ. – Hébreux 5 :12-14.
Alors qu’il est mentionné que, comme les scribes du temps de Jésus, les docteurs en théologie de notre époque exercent une assez grande influence pour empêcher la majorité de ceux qui se confient en eux de participer aux richesses de la grâce de Dieu, nous avons cependant l’assurance que le Seigneur ne permettra pas cela pour ceux qui lui sont fidèles de tout leur cœur. Ceux-ci seront soustraits à l’influence ecclésiastique et à la force d’attraction des confessions de foi d’origine moyenâgeuse ; ils en sortiront pour entrer dans la pleine liberté des enfants de Dieu. Non pas dans cet état d’incrédulité moderne connu sous le nom de nouvelle théologie (ou dans le spiritisme), mais dans la liberté glorieuse des fils de Dieu, laquelle reste dans les limites tracées par la parole divine révélée, parole qui sera pour eux “règle sur règle, précepte sur précepte, un peu ici, un peu là”. Lors de sa première venue, le Seigneur trouva une telle classe de gens ; il les fortifia de telle sorte que, quoique connus comme ignorants, ils se révélèrent pleins de talent. Leurs voisins et leurs ennemis reconnurent qu’ils avaient été avec Jésus de qui ils avaient appris à connaître le vrai Dieu, la véritable espérance et l’Evangile tout entier. Le Seigneur a promis quelque chose de semblable pour la fin de cet âge-ci. Quoique la clef de la connaissance soit perdue pour le plus grand nombre ; que ceux qui devraient la posséder ne l’aient pas et même détournent le peuple de la voie où elle pourrait être trouvée ; le Seigneur Jésus, que l’apôtre appelle le Grand Berger, promet qu’à sa seconde venue il prendra lui-même soin de ses brebis dispersées “au jour des nuages et des ténèbres”. — Ez. 34 : 11, 12.
Il promet aussi qu’en ce temps-là il fera asseoir ses fidèles à sa table ; qu’il s’approchera d’eux et leur donnera, au temps convenable, des choses anciennes et des choses nouvelles. Ne soyons pas seulement prêts à entrer dans la lumière de la connaissance de Dieu pour être nourris, mais faisons en sorte que la force que nous recevons de la nourriture solide de la vérité présente nous édifie, nous sanctifie ; que nous parvenions à la pleine connaissance de Dieu, que peuvent seuls posséder ceux qui sont en communion avec Lui, par Jésus-Christ , ce qui leur est une preuve qu’ils sont enfants de Dieu, enseignés de Dieu ; car c’est à eux que s’applique la parole du Sauveur : “Le Père lui-même vous aime”. – Jean 16 :27.
A tous ceux qui, jusqu’à présent, sont restés insouciants relativement à la clef de la connaissance et aux bénédictions renfermées par elle, nous disons : II est grand temps de se réveiller du sommeil de l’obscurité, de scruter l’Ecriture et d’entrer, par la foi en la Parole de Dieu, dans la joie, maintenant imminente, de notre Seigneur.
T.G. 3-1911