IMPORTANCE DE LA RESURRECTION

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La résurrection sera beaucoup pour le monde. Elle a une signification spéciale pour l’Eglise. En pensant au jour de Pâques et à la résurrection de notre Seigneur, prions et cherchons à comprendre la grande importance de cet événement. La résurrection de notre Seigneur peut être considérée de trois points de vue différents, tous trois intéressants.

Sa résurrection d’entre les morts signifie que Jésus avait terminé l’œuvre qu’il s’était proposé de faire en notre faveur, la grande œuvre pour laquelle II laissa la gloire céleste. Il s’humilia Lui-même, descendit de la nature spirituelle à la nature humaine, II s’abaissa à naître d’une femme. Il entreprit de faire la volonté du Père, de donner Sa vie en rançon pour nous à cause du péché originel et de sa punition, la mort, la mort qui, d’Adam passa sur toute sa race par hérédité. Les Ecritures disent qu’une récompense fut proposée à notre Seigneur Jésus, la joie de faire la volonté du Père, la joie de racheter l’humanité, la joie d’arriver à la grande gloire offerte, à la droite de la majesté de Dieu en haut, bien au-dessus des anges, des principautés, des puissances et de tout nom qui se peut nommer. La résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ implique que Son œuvre eut l’approbation du Père et que la récompense promise Lui a été légitimement assurée.

Ce que signifie la résurrection

La résurrection de notre Sauveur est beaucoup pour le monde, car le simple don de Sa vie n’aurait pas terminé l’œuvre de la rédemption. Il Lui restait à faire l’application du mérite de ce sacrifice, et pour pouvoir le présenter au Père en notre faveur, il fallait nécessairement qu’il fût ressuscité des morts. Ainsi la résurrection de notre Seigneur signifie que, s’il a entrepris la réconciliation du monde par le sang de la croix, II a fait le premier grand pas et n’avait plus qu’à attendre la volonté du Père pour le second, l’inauguration du règne de la justice et la bénédiction d’Israël et de toutes les familles de la terre. L’apôtre fait ressortir l’importance de la résurrection disant : “Si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés. . . Mais maintenant Christ est réveillé d’entre les morts, II est devenu les prémices de ceux qui dorment” ( 1 Cor. 15 : 17-20 ). Il dormit Lui-même près de trois jours et ressuscita le premier d’entre les morts, le premier-né parmi beaucoup de frères ( Romains 8 : 29 ). D’autres ont été ressuscites pour reprendre leur condition périssable comme Lazare, le fils de la veuve de Naïn, la fille de Jaïrus et d’autres. Christ seul jusqu’ici ressuscita d’une entière résurrection, d’un vrai réveil d’entre les morts dans tout le sens du terme.

La résurrection de notre Seigneur a une signification spéciale pour l’Eglise, car celui qui ressuscita des morts changea de nature, étant mis à mort selon la chair, II fut vivifié selon l’esprit ; ainsi l’Eglise est assurée d’avoir part à Sa résurrection, à une nouvelle nature, à un nouvel esprit. Comme une plus claire évidence de ce fait, l’apôtre dit que la chair et le sang ne peuvent pas hériter le Royaume de Dieu. Ainsi le “changement” est nécessaire dans la résurrection de tous ceux qui seront des “héritiers de Dieu et des cohéritiers de Jésus-Christ” leur Seigneur, dans le Royaume céleste. L’apôtre va plus loin dans son assertion quand il décrit la résurrection de l’Eglise élue : il l’appelle “la résurrection des morts”. “Ainsi en est-il du relèvement des morts ; il est semé en corruption, il se réveille en incorruptibilité ; il est semé en deshonneur, il se réveille en gloire ; il est semé en faiblesse, il se réveille en puissance. . . Comme nous portâmes l’image de celui qui est poussière, nous porterons aussi l’image de celui qui est céleste”._ 1 Cor. 15 : 42-49.

Glorifiés ensemble

De cette résurrection de l’Eglise, l’apôtre en parle comme de sa résurrection, parce que tous les membres “élus” du corps de Christ sont comptés comme participants avec leur Seigneur, des glorieuses choses de Sa résurrection, si différente de la résurrection du reste de l’humanité. L’apôtre dit : “J’estime même que toutes choses sont une perte à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes choses ; et je les estime comme du fumier, afin que je gagne Christ, et que je sois trouvé en Lui. . . afin de Le connaître, ainsi que la puissance de son relèvement et la communication de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort” ( Phil. 3 : 8-10 ). Par ces paroles, l’apôtre montre que les “élus” (l’Eglise), partagent et la mort et la résurrection de Christ. Ils sont distincts du monde par ces deux particularités, lesquelles dépendent l’une de l’autre. L’apôtre dit : “L’esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu ; et si enfants, héritiers aussi, héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons avec Lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec Lui”._ Romains 8 : 16, 17.

La résurrection du monde

Voyons en quelques mots ce que sera la résurrection du monde, non qu’elle fasse partie de notre sujet, mais parce qu’elle est si mal comprise que quelque éclaircissement est nécessaire ; nous comprendrons mieux la différence entre celle-là et notre résurrection, celle de l’Eglise. Le mot grec anastasis, rendu par résurrection, signifie se relever, se relever complètement avec l’implication que ce qui se relève est premièrement tombé. Adam tomba de la perfection de la vie et de l’harmonie avec Dieu dans une condition de péché, il fut mourant, il mourut. Il n’eut plus la puissance de rentrer dans la faveur divine ni de se relever de la condamnation. Sa race entière tomba dans la chute. Le Sauveur, le Libérateur envoyé par Dieu, nous en sommes sûrs, est “capable de sauver parfaitement”, de délivrer non seulement du péché, mais de la mort, non seulement de la tombe, mais de toutes les faiblesses héréditaires, de tous les péchés, de toutes les taches qui demeurent sur notre race. Christ est mort déjà, “Lui juste pour les injustes”, afin d’accomplir cette œuvre. Il a appliqué le mérite de Son sacrifice seulement pour la famille de la foi, seulement pour les croyants. Aucune autre personne n’est capable de le recevoir ni de l’apprécier. La disposition du Plan Divin ordonna que le Christ Jésus – le Chef – et les “élus” – l’Eglise, son épouse -, à la fin de cet âge, devienne le Médiateur entre Dieu et le monde des rebelles ; II scellera alors, ratifiera, affermira la nouvelle alliance entre Dieu et Israël : “Voici les jours viennent, dit l’Eternel, où je ferai avec la maison d’Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle” ( Jérémie 31 : 31 ). Sous cette nouvelle alliance, les bénédictions, le pardon et la réconciliation seront des plus favorables à Israël. Satan sera lié et toutes les familles de la terre auront le privilège de pouvoir devenir Israélites. Voilà pour le monde la résurrection. Ceux qui seront vivants d’entre les nations, auront les “premiers ce privilège. Par les promesses, les instructions, les châtiments et les récompenses, ils seront relevés, ressuscites de la condition de mort dans laquelle ils sont, relevés de leurs péchés ; ceux qui seront obéissants arriveront à une entière délivrance de la mort, à la vie éternelle, ils arriveront à être en harmonie avec Dieu. Le ministère du grand Médiateur s’étendra à tous ceux qui dorment en Jésus, à ceux du monde qui sont morts ; ils ont aussi été rachetés par le précieux sang et il leur sera accordé non seulement de se réveiller d’entre les morts, après cela, ils auront le privilège, la bénédiction d’être vivifiés, ils auront la puissance, l’occasion d’arriver à la vie éternelle et à la perfection. Dans le passé nous avons eu des vues trop étroites, trop petites sur les desseins de Dieu, sur des termes comme anastasis , résurrection. L’apôtre Pierre parle de cette résurrection et l’appelle rétablissement dans Actes 3 : 19-21.

Si vous êtes ressuscités avec Christ

Nous avons vu que la résurrection du monde sera graduelle durant les mille ans ( la période millénaire ) du règne de Christ. Remarquons maintenant que la résurrection de l’Eglise est aussi graduelle. Chaque croyant, après avoir fait une pleine consécration de ses pouvoirs terrestres et de ses talents au Seigneur, après avoir été engendré de l’Esprit saint, est considéré comme une nouvelle créature en Christ, comme étant ressuscité d’entre les morts, de l’état de mort dont le Seigneur parle quand II dit : “Laisse les morts enterrer leurs morts”. _ Matthieu 8 : 22.

Ces nouvelles créatures sont considérées comme mortes quant à la chair, aux intérêts terrestres, mais vivantes en ce sens qu’elles ont de nouvelles espérances, de nouvelles ambitions, de nouveaux buts, de nouvelles perspectives.

Les croyants ne sont pas morts de la même manière que le monde dans les mille ans pendant lesquels ils seront appelés à ressusciter à une perfection de ce temps. Le corps humain des croyants étant voué à la mort, ne doit pas devenir parfait, ne doit pas se perfectionner, mais il doit descendre à la tombe comme sacrifice, comme le corps de Jésus qui donna sa vitalité et finalement expira. Comme pour Jésus, dont la nouvelle créature se développa pendant que sa nature terrestre alla périssant ; il en doit être ainsi pour l’Eglise, les “membres (en particulier) de son corps”. Pendant que “l’homme extérieur se détruit, l’intérieur se renouvelle de jour en jour” ( 2 Cor. 4:6). Nous avons l’assurance, par les Ecritures, que la nouvelle créature triomphera, deviendra forte dans la vie nouvelle, la vie ressuscitée, elle se fortifiera dans la proportion où le corps ancien sera gardé “mort”, sera mortifié. “Faites donc mourir vos membres qui sont sur la terre” ( Col. 3:5). Ainsi, selon les Ecritures, c’est depuis le temps de l’engendrement par le Saint Esprit que le chrétien, comme nouvelle créature, commence la nouvelle vie ou la vie ressuscitée. Le changement en corps spirituel, à la seconde venue de Christ, dépend du maintien de cette vie ressuscitée ; si elle périt, elle n’aura pas de part à la “première résurrection”, à la gloire, à l’honneur et à l’immortalité.

“Si nous sommes ressuscites avec Christ”, c’est à nous de tenir ferme. Personne n’est capable de lire jusqu’au fond le cœur d’un autre. Dieu appelle une Eglise et l’exhorte à affermir sa vocation et son élection. Il a posé les conditions en termes précis et c’est à ceux qu’il a favorisés en leur faisant entendre les paroles de la grâce, c’est à eux à laisser cette grâce agir dans leur cœur les conduisant à vouloir et à faire tout pour plaire au Seigneur. Sachant que nous pouvons avoir part à la résurrection de Christ et ayant cette céleste espérance devant nous, ainsi que cette grande vocation, nous sommes responsables ; l’apôtre nous a rendu un immense service en attirant notre attention sur la chose.

“Cherchez les choses qui sont en haut”

Si nous sommes engendrés à la nouvelle nature, à la nature céleste, il doit y avoir en nous un intérêt et une impatience de connaître les choses célestes, les choses d’en-haut. L’âme éveillée, ressuscitée, trouve dans les fleurs, les oiseaux, dans toute la nature, un emblème des choses plus grandes, plus nobles que Dieu a en réserve pour ceux qui l’aiment : “Ce que l’œil n’a point vu et que l’oreille n’a point entendu, ce qui n’est point monté au cœur de l’homme, ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment” ( 1 Cor. 2 : 9 ). La nouvelle créature doit vivre de plus en plus sur les lignes tracées par l’apôtre. “Toutes les choses qui sont vraies, toutes les choses graves, toutes les choses justes, toutes les choses pures, toutes les choses aimables, toutes les choses de bonne réputation, tout ce qui a quelque vertu et où il y a quelque louange, que ces choses soient l’objet de vos pensées ( Phil. 4 : 8 ). Cela veut dire d’un autre côté que la nouvelle créature méprisera les choses viles, impures, ignobles, toute médisance, toute calomnie. Par nos progrès sur ces lignes, nous connaîtrons quelque chose sur les progrès de notre résurrection. Si nous sommes sans amour pour la justice et la vérité et sans haine pour l’iniquité, c’est évident que nous n’avons jamais été de nouvelles créatures, que nous ne sommes pas passés de la mort à la vie, que nous ne sommes pas ressuscites avec Christ.

Nous cherchons les choses qui sont en haut avec notre nouvel esprit, avec les yeux de notre entendement spirituel, avec les oreilles de notre foi. Cela signifie le sondage pour les instructions sur ces lignes célestes.

Affectionnez-vous aux choses qui sont en haut

Quelques humains, quelques-uns parmi notre race tombée ont très peu d’affection de quelque espèce que ce soit par nature. Il sera difficile pour ceux-là d’entrer dans le Royaume, là où est la vraie base de ce qui est “l’amour qui vient d’un cœur pur”. Ceux qui ont de fortes affections, se trouvent quelquefois douloureusement affligés, parce qu’il y a un conflit d’intérêts entre les affections terrestres et les célestes ; les deux se combattent. Notre céleste Epoux demande, si nous l’aimons comme son épouse, que nous l’aimions d’un amour suprême, plus que des parents ou des enfants, des maisons, des terres, et même que notre propre vie. Le Seigneur ne nous trouve pas en faute ^our des affections, pour une forte affection, mais c’est une demande raisonnable que nous aimions au- dessus de tout Celui qui nous a rachetés et nous a “appelés” non seulement aux choses de la vie présente, mais aux choses futures. Ce que l’apôtre dit ( Col. 3:1,2): “Pensez aux choses qui sont en haut, et non à celles qui sont sur la terre”, implique un placement répété car les affections peuvent se refroidir pour les choses célestes, ou bien elles s’étaient peut-être déjà refroidies. Nous devons avoir devant nous le vrai modèle, les choses du Royaume premièrement, nous devons les rechercher toujours et garder la place de nos affections, les garder placés sur les choses célestes. Vous direz peut-être : “Pourquoi une telle exhortation est-elle nécessaire ? Sentant le danger et voyant l’importance de ces choses, pourquoi ne serait-ce pas une seconde nature pour nous de penser avant tout aux choses célestes ?” Nous répondons que nous sommes terrestres par nature et que nous pensons avec notre cerveau naturel ; de plus, nous sommes sans cesse entourés par les attractions terrestres qui nous orientent vers la terre et commandent notre temps et nos intérêts. Puis notre adversaire cherche à nous détourner du grand prix de la fidélité au Royaume céleste. A cause des leçons et des expériences que l’Eglise fait sur ses propres progrès dans les lignes de la vie de résurrection, elle sera capable de sympathiser avec le monde pendant le Millénium. Comme épouse de l’Agneau elle aura le privilège d’être son interprète pour accorder au monde, les riches bénédictions de Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur. Alors “l’Esprit et l’Epouse diront viens et celui qui l’entendra dira viens, que celui qui a soif vienne et que celui qui veut vienne et prenne de l’eau de la vie gratuitement”. — Apocalypse 21 : 17.

Chers amis, sommes-nous en règle sur ce sujet ? Ayant cru au Seigneur Jésus et nous étant détournés du péché, avons-nous fait une entière consécration de nous-mêmes pour Son service jusqu’à la mort ? Avons-nous reçu Son Saint Esprit nous engendrant à la nouvelle nature ? Sommes-nous morts au monde, à nous-mêmes, aux intérêts terrestres bons et mauvais ? Sommes-nous ressuscites comme nouvelles créatures à des intérêts plus hauts, les chose célestes ? Plaçons-nous nos affections jour après jour sur les choses d’en-haut ? Faisons-nous un compte mental de nos progrès et mettons-nous tout en règle avec le Seigneur par la prière et les mérites de notre Seigneur couvrant toute imperfection ? Avons-nous pris la bonne voie pour chercher les choses célestes et le Seigneur pourra-t-ll nous dire quand II en sera temps : “Bien ! serviteur bon et fidèle ; tu as été fidèle en peu de choses, je t’établirai sur beaucoup !”. — Matthieu 25 : 23.

T. G. 4—1911