Dans la Bible on trouve des promesses qui s’accompliront en leur temps en faveur de toute l’humanité. L’une d’elles rapportée par le prophète Michée se lit : “Ils habiteront chacun sous sa vigne et sous son figuier, et il n’y aura personne pour les troubler; car la bouche de l’Eternel des armées a parlé.” (Michée 4:4). Cette promesse garantit la sécurité dans tous les domaines, en particulier dans le domaine économique. Si une telle sécurité existait de nos jours, les gens seraient moins inquiets. Aujourd’hui, l’homme vit dans un monde tourmenté dont on dit qu’il n’y a de certain que les impôts et la mort. Les journaux parlent chaque jour de tentatives faites pour résoudre les problèmes économiques. Toutes les nations connaissent ces problèmes, aussi bien les civilisées que celles qui sont en voie de développement.
La prophétie de Michée annonce un changement important et universel au sujet des propriétés foncières, un changement jamais vu dans l’Histoire du monde. Au cours des siècles, les terres ont souvent changé de propriétaire. Pendant les cent dernières années il s’est produit des troubles et des soulèvements parce que quelques riches propriétaires possédaient toutes les terres. Ces terres ont fait l’objet d’une répartition, sans toutefois résoudre les problèmes du monde.
Au cours de l’Histoire humaine, les ouvriers agricoles ont toujours été exploités. Lorsqu’Adam eut péché, Dieu maudit le sol : “Il dit à l’homme : Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’avais donné cet ordre : Tu n’en mangeras point ! Le sol sera maudit à cause de toi. C’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie. Il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l’herbe des champs. C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris ; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière.” (Genèse 3:17-19). Les difficultés auxquelles l’homme a dû faire face se sont ajoutées à celles qui ont résulté de la tyrannie des propriétaires.
Les questions se posent, savoir : comment les terres ont été réparties au début ? A qui, à l’origine, appartenait toute la terre ? Tout le monde doit convenir qu’elle appartient au grand Créateur. Les Ecritures indiquent clairement ce que Dieu dit : “Car tous les animaux des forêts sont à moi, toutes les bêtes des montagnes par milliers ; je connais tous les oiseaux des montagnes, et tout ce qui se meut dans les champs m’appartient. Si j’avais faim je ne te le dirais pas, car le monde est à moi et tout ce qu’il renferme.” – Psaume 50:10-12.
Au début Dieu donna la domination de la terre à Adam et à ses enfants. Ceux qui voulurent la travailler s’en approprièrent une parcelle. Quant la famille d’Adam se fut multipliée et répandue sur toute la terre, on se déclara propriétaire des surfaces occupées d’une manière ou d’une autre. Souvent on employa les mêmes moyens qu’aujourd’hui pour acquérir droits et titres. Les gens avaient oublié que toute la terre appartenait à l’Eternel, et que l’homme avait simplement reçu autorité et privilège de s’en servir.
N’oublions pas que Satan a usurpé la domination sur la terre et qu’il est devenu le prince de ce monde, ainsi que l’a dit Jésus dans l’évangile de Jean (14:30), et l’apôtre Paul dans sa seconde épître aux Corinthiens (4:4) et aux Ephésiens (2:2). Satan a fait croire aux hommes qu’ils pouvaient occuper le sol et l’utiliser comme bon leur semble sans considération aucune pour les intérêts du voisin. Sa tromperie a renforcé l’égoïsme, l’avarice, la haine, le meurtre et jusqu’au malheur des pauvres.
Avant de donner le pays de Canaan à la nation d’Israël, l’Eternel établit les règles de la répartition. Ces règles figurent au 25e chapitre du livre du Lévitique. Il est intéressant de noter entre autres choses, que l’Eternel dit : “Le pays est à moi.” (Lévitique 25:23).L’Eternel savait d’avance qu’il y aurait des inégalités parmi le peuple. Quelques-uns seraient plus laborieux, réussiraient dans leur entreprise et prospéreraient, tandis que d’autres auraient moins de chance et prospéreraient moins. Pour cette raison il avait prescrit que chaque cinquantième année, il y aurait des réajustements dans le but de rééquilibrer leur ordre social. Ces années étaient celles du jubilé. Si un homme était endetté au point d’être obligé de vendre tout ou partie de sa propriété, devait servir autrui avec sa famille, lui-même et les siens devaient être affranchis de leurs dettes à la cinquantième année. Une nouvelle chance leur était ainsi donnée de repartir pour les cinquante années suivantes. Pendant l’année du jubilé, les familles dispersées étaient à nouveau réunies, et retrouvaient leurs anciennes possessions. On lit tout cela dans le passage des Ecritures suivant : “Et vous sanctifierez la cinquantième année, vous publierez la liberté dans le pays pour tous ses habitants : ce sera pour vous le jubilé ; chacun de vous retournera dans sa propriété, et chacun de vous retournera dans sa famille. La cinquantième année sera pour vous le jubilé : vous ne sèmerez point, vous ne moissonnerez point ce que les champs produiront d’eux-mêmes, et vous ne vendangerez point la vigne non taillée. Car c’est le jubilé, vous le regarderez comme une chose sainte. Vous mangerez le produit de vos champs. Dans cette année du jubilé, chacun de vous retournera dans sa propriété. Si vous vendez à votre prochain, ou si vous achetez de votre prochain, qu’aucun de vous ne trompe son frère. Tu achèteras de ton prochain, en comptant les années depuis le jubilé ; et il te vendra, en comptant les années de rapport. Plus il y aura d’années, plus tu élèveras le prix ; et moins il y aura d’années, plus tu le réduiras ; car c’est le nombre de récoltes qu’il te vend. Aucun de vous ne trompera son prochain, et tu craindras ton Dieu ; car je suis l’Eternel, votre Dieu.” (Lévitique 25:10-17). “Les terres ne se vendront point à perpétuité, car le pays est à moi, car vous êtes chez moi comme étrangers et comme habitants. Dans tout le pays dont vous aurez la possession, vous établirez le droit de rachat pour les terres.” – Lévitique 25:23,24.
Il est vraisemblable que la méthode utilisée par l’Eternel avec les Israélites pourrait être celle qu’il appliquerait avec les nations. L’année du sabbat et du jubilé était l’image de ce qui pourrait se passer dans l’oeuvre de rétablissement pendant l’âge millénaire : le royaume de Dieu. L’homme libéré de la prison de la mort retrouvera ce qui avait été perdu. A l’origine, Dieu voulait que l’homme possédât la terre et qu’il en prît soin. Cette occasion lui sera donnée dans le royaume et pour la première fois il pourra le faire convenablement et avec succès.
Les humains n’ont pas observé les règles qui régissent la possession de la terre. Même Israël ne fut pas capable de respecter les instructions données par Dieu. Sous l’influence de Satan et de ses principes, particulièrement celui de l’égoïsme, les hommes ont pillé, volé, tué, menti les uns aux autres, arraché par force ce qui appartenait à autrui. Les guerres ont sévi un peu partout. Elles ont ravagé les terres, les possessions des habitants et ont fait de nombreuses victimes. Pour cultiver les terres, les ouvriers agricoles furent traités en esclaves. C’était au temps où Babylone dominait la terre, ainsi que sous le règne des Mèdes, des Perses, de la Grèce et de Rome. La richesse croissante de ces empires successifs eut pour conséquence d’augmenter le nombre des esclaves et la classe des serviteurs prit de grandes proportions. Les esclaves agricoles furent traités avec dureté. Malgré ses enseignements humanitaires, le christianisme ne réussit pas à réduire l’esclavage. Il donna néanmoins de l’espoir et du courage aux opprimés.
Lors du déclin de l’Empire Romain, les conditions du monde occidental changèrent. L’ouvrier agricole ou esclave devint serf et jouit d’une semi-liberté. Ce demi-esclavage entra dans les usages après que le peuple eut été dominé. Pour diverses raisons les vainqueurs ne réduisirent pas les gens de leur pays à l’esclavage, mais leur imposèrent des charges. Les peuples vaincus pouvaient conserver leurs terres comme auparavant, mais ils devaient payer des redevances aux vainqueurs.
Lorsque l’autorité centrale disparut, un système féodal se développa, c’était une forme d’organisation sociale. Celle-ci s’étendait à toute l’Europe occidentale et existait sous d’autres formes dans d’autres parties du monde civilisé. Ce système distinguait plusieurs classes sociales : la noblesse, le clergé, les bourgeois et les paysans. Toutes les terres d’un pays appartenaient au roi. Elles furent réparties parmi les nobles qui les distribuaient à leur tour. Le roi et les nobles répartissaient les terres et disposaient des armées, tandis que les paysans cultivaient le sol. En ce temps-là, les nations se disputaient les territoires presque continuellement.
Les systèmes féodaux du Moyen-Age commencèrent à disparaître, dans certaines parties du monde plus vite que dans d’autres. Peu à peu le serf s’émancipa jusqu’à complète libération vers le milieu du 19e siècle. Il y eut ensuite un nouveau genre d’esclavage, l’esclavage économique. Les mauvaises conditions économiques ont causé beaucoup de souffrances et de malheur parmi les pauvres. Malgré les progrès accomplis dans l’agriculture, les conditions économiques n’ont pas assez changé pour supprimer les souffrances de centaines de millions de gens dans le monde entier. Ces conditions ne changeront que lorsque le royaume de Christ sera établi sur la terre.
Mais auparavant l’actuel ordre social doit disparaître. Le trouble, les guerres de notre temps sont des signes certains que Dieu juge la terre, et que son royaume est proche. L’apôtre Jacques a vu notre jour de loin, et voici ce qu’il écrit à ce sujet : “A vous maintenant, riches ! Pleurez et gémissez, à cause des malheurs qui viendront sur vous. Vos richesses sont pourries, et vos vêtements sont rongés par les teignes. Votre or et votre argent sont rouillés ; et leur rouille s’élèvera en témoignage contre vous, et dévorera vos chairs comme un feu. Vous avez amassé des trésors dans les derniers jours ! Voici, le salaire des ouvriers qui ont moissonné vos champs, et dont vous les avez frustrés, crie, et les cris des moissonneurs sont parvenus jusqu’aux oreilles du Seigneur des armées. Vous avez vécu sur la terre dans les voluptés et dans les délices, vous avez rassasié vos coeurs au jour du carnage. Vous avez condamné, vous avez tué le juste, qui ne vous a pas résisté.” – Jacques 5:1-6.
Les paroles de cette prophétie vont droit au coeur des pauvres et des affligés du monde. Elles leur donnent l’assurance que l’Eternel des armées a entendu leurs cris pour la justice et l’équité. Cependant, il attend que vienne le temps convenable pour intervenir. Ce temps ne viendra que lorsque tous les membres de l’Eglise auront été rassemblés d’entre tous les peuples et toutes les langues de la terre. L’apôtre Jacques dit que Dieu attend patiemment de recevoir le précieux fruit de la terre (l’Eglise), de même que le monde attend de recevoir les bienfaits qui en découleront. Nous aussi, nous devons être patients et attendre que le Seigneur introduise son admirable royaume. – Jacques 5:7, 8.
Si tous les peuples savaient ce que Dieu prépare pour eux, ils seraient heureux ! Parmi les nombreuses prophéties encourageantes et rassurantes, il y a celle de Michée (4:1-4) : “Il arrivera dans la suite des temps, que la montagne de la maison de l’Eternel sera fondée sur le sommet des montagnes, qu’elle s’élèvera par dessus les collines, et que les peuples y afflueront. Des nations s’y rendront en foule, et diront : Venez, et montons à la montagne de l’Eternel, à la maison du Dieu de Jacob, afin qu’il nous enseigne ses voies, et que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole de l’Eternel. Il sera le juge d’un grand nombre de peuples, l’arbitre de nations puissantes, lointaines. De leurs glaives ils forgeront des hoyaux, et de leurs lances des serpes ; une nation ne tirera plus l’épée contre une autre, et l’on n’apprendra plus la guerre. Ils habiteront chacun sous sa vigne et sous son figuier, et il n’y aura personne pour les troubler ; car la bouche de l’Eternel des armées a parlé”. Cette prophétie qui annonce l’établissement du royaume de Dieu (représenté par le symbole d’une montagne), se situe aux derniers jours de l’actuel monde mauvais. Ce royaume sera la montagne la plus élevée, ce qui veut dire qu’il dominera toutes les autorités existant sur la terre (représentées par d’autres montagnes et collines). Quand cet événement sera devenu réalité, tous les peuples de la terre se réjouiront et désireront se soumettre à l’autorité du nouveau royaume. Ils désireront marcher dans les voies de l’Eternel, et surtout ne plus faire ce qu’ils ont fait sous le règne du péché et du Mal. Ils ne voudront plus apprendre l’art de la guerre. Au lieu d’utiliser leurs ressources pour fabriquer des armes de guerre, les nations les utiliseront pour fabriquer des ustensiles de paix, et les guerres cesseront.
Il est absolument nécessaire que les guerres cessent pour assurer la sécurité économique, pour éviter les pertes de vies humaines, la spoliation de terres, l’esclavage. La suppression de la guerre ouvrira la voie aux bienfaits du nouveau royaume où chacun pourra s’asseoir sous sa vigne et sous son figuier. La promesse de la suppression de la guerre s’accorde avec celle qui garantit la sécurité à tous les hommes. Dans le royaume de Dieu il n’y aura plus de guerres, plus de grands propriétaires fonciers. On ne craindra plus la possibilité d’une guerre, d’insécurité économique – il n’y aura personne pour les troubler. Comment sait-on que tout cela est vrai ? Parce que le prophète Michée a dit : “La bouche de l’Eternel des armées a parlé ! “ Louons son saint nom !
PENSEE
C’est une preuve que nous sommes occupés de nous-mêmes quand nous reculons devant un service sous prétexte d’incapacité. Dieu ne nous appelle pas au service à cause de notre capacité, mais pour que nous comptions sur sa propre puissance.