« Et Jéhovah des armées préparera pour tous les peuples sur cette montagne, un festin de viandes grasses, un festin de vins pris sur la lie, de viandes grasses et pleines de moelle, de vins pris sur la lie et clarifiés. » – Esaïe 25:6.
La Montagne ou le Royaume de Dieu.
Comme le lecteur peut s’en assurer, le mot montagne, dans toutes les Ecritures, est au sens figuré le symbole de royaume. Les gouvernements terrestres sont représentés comme des montagnes et collines et le gouvernement de l’Eternel comme étant établi sur le sommet des montagnes. – Esaïe 2:2.
C’est de la montagne ou du Royaume de Dieu que parle notre texte. Ce royaume n’est pas encore établi sur la terre, conséquemment notre texte n’a pas encore eu son accomplissement. Nous prions toujours: « Que ton Règne vienne ». Il est vrai qu’il y a eu un commencement de la venue de ce Royaume. Car depuis plus de 19 siècles, depuis l’Ascension et la Pentecôte, l’Eglise a été choisie et élue, et elle est appelée quelquefois le Royaume, parce que ses membres, quand ils seront glorifiés, constitueront la classe du Royaume – l’Epouse – qui, avec l’Epoux céleste, établira sur la terre le Royaume pour le plus grand bien du monde entier.
Notre Seigneur est déjà exalté comme Prince et Sauveur, Il vient prendre les rênes du gouvernement et Il est même sur le point d’agir puissamment comme Roi des rois et Seigneur des seigneurs, mais Il ne règne pas encore effectivement, Il introduit son royaume. Si, lors de son ascension déjà, Il dit que tout pouvoir Lui est donné dans le ciel et sur la terre, Il fait voir aussi dans l’Apocalypse qu’Il n’en a pas fait usage aussitôt, que c’est dans un temps futur qu’Il exercera cette puissance, pendant le Millenium et alors sûrement.
Les signes des temps, à la lumière de la Bible, font voir clairement que le temps est proche pour l’établissement du Royaume. Combien nous devrions nous réjouir et combien toute l’humanité devrait être heureuse de reconnaître que le règne du péché et de la mort approche de sa fin, que Satan, le prince de ce monde, doit bientôt être lié pour mille ans afin de ne plus égarer les nations. Combien nous devrions tous les jours remercier notre Dieu de savoir «que la nuit est fort avancée et que le jour s’est approché» (Romains 13:11, 12), que le crépuscule millénaire rougit l’horizon, que le Soleil de Justice s’est levé et que toute la terre sera remplie de la connaissance de la gloire de l’Eternel avant qu’il soit longtemps.
L’inauguration du Royaume et ses heureux résultats.
L’ouïe seule de ces mots : le royaume de Dieu émotionne bien différemment les gens selon qu’ils connaissent ou ignorent sa nature et son œuvre. Ainsi, aujourd’hui, pour la plupart des gens, qui annonce comme proche le royaume de Dieu dit consomption (perte des forces) de la terre, effondrement universel. Non seulement nos amis adventistes l’enseignent, mais les dogmes de presque toutes les dénominations chrétiennes disent que le second avènement de Christ et l’établissement de son royaume seront pour tous les hommes – à part les élus – la fin de toute épreuve et espérance de salut et la mise en scène d’un jour brûlant pendant lequel toute la terre sera littéralement dévorée.
Trop longtemps, nous aussi, nous avons pris ces affirmations pour de la bonne monnaie ; cette croyance malheureusement assombrissait notre raisonnement et nous cachait les grandes bénédictions préparées pour l’Eglise et le monde. Ceux qui vivent en inimitié avec Dieu et qui se vautrent dans le péché font bien de trembler à la pensée que l’établissement du Royaume implique un règne de justice dont la direction sera radicalement opposée à leurs voies pernicieuses. Ce règne millénaire coupera court à toute forme d’immoralité, d’injustice et d’iniquité, à toute tricherie, tromperie, et fausse prétention. Il en est tout autrement cependant pour les chrétiens qui cherchent à vivre en harmonie avec la loi céleste, à aimer Dieu, son prochain, ses frères et ses ennemis ; ceux-là ont raison de fonder de grandes espérances sur la venue de ce royaume, d’attendre de tout leur cœur, comme la plus désirable des choses qui puisse se concevoir, ce gouvernement de Dieu. En effet, les Ecritures sacrées en parlent comme du « Désiré de tous les peuples. » – Aggée 2:7.
Si le petit nombre de fortunés et favorisés par les conditions présentes peut avoir intérêt à ce que l’ordre de choses actuel subsiste, il n’en est pas de même de la masse de l’humanité, et si elle était amenée de l’ignorance et de la superstition à la connaissance de la Vérité selon la Parole divine, elle se réjouirait à la pensée du salut qui, par le royaume de Dieu, doit parvenir au monde. Le dieu de ce siècle a aveuglé l’intelligence des hommes, à tel point qu’il leur a fait prendre les ténèbres pour la lumière et, sous la terreur du jugement dernier et des tourments éternels qui s’ensuivraient, il leur a voilé les glorieux dons et biens qui viennent pour tous par l’établissement du royaume de l’Eternel. – 2 Corinthiens 4:4.
Nous ne cachons pas que le royaume des cieux est inauguré par un temps de détresse comme il n’y en a jamais eu et qu’il n’y en aura jamais ; d’ailleurs, cette détresse sévit déjà fortement autour de nous, elle va englober toute nation, toute tribu, toute langue et tout peuple, sur toute la surface de la terre. Personne n’échappera à sa fureur et à ses ravages, si ce n’est ceux qui font de l’Eternel leur refuge, du Très-Haut leur retraite (Psaume 91:9). Mais alors encore les sillons des troubles laisseront des traces de bonnes leçons éducatrices au genre humain et Dieu surveillera toute la détresse en vue de préparer tous les coeurs au message de l’amour et du bon vouloir divins, si bien représentés en Jésus et son œuvre rédemptrice.
Un festin sur cette montagne.
Contrairement aux superstitions ténébreuses et terribles des siècles passés, l’Ecriture inspirée nous fait entrevoir un tout autre horizon, elle nous dépeint le bonheur sans fin qu’apportera le Royaume à la race humaine condamnée à la mort. Les Ecritures nous disent que Dieu a préparé un grand festin pour l’humanité, elles donnent à entendre que les hommes en inanition, pour ainsi dire, se traînant péniblement et souffrant de la faim extrême d’entendre les paroles de l’Eternel (Amos 8:11, 12), attendaient le message de la grâce divine, mais que des millions les précéderaient mourant dans la superstition et dans l’ignorance totale des bonnes intentions de Dieu à leur égard. Combien peu encore ont goûté de la bonne Parole, du pain descendu du ciel, comparativement à la grande masse aveuglée et sourde ne remarquant, ni ne comprenant actuellement la grâce de Dieu. Nous nous réjouissons cependant de savoir que les yeux des aveugles et les oreilles des sourds s’ouvriront (Esaïe 35:5) et que tous les hommes auront la vraie connaissance de l’Eternel, dont l’amour, la compassion et la tendresse amolliront sans doute leurs coeurs de pierre. Enfin, le plan divin sera exécuté ; le royaume de Dieu sera établi parmi les hommes ; ils auront l’occasion d’établir le contraste entre le règne de la justice et celui du péché et de la mort. Tous ceux qui le voudront bien pourront, aidés de ces connaissances, saisir la vie éternelle en se conformant et en se soumettant aux exigences divines. On voit que c’est (et que ce sera) la bonté de Dieu qui convie à la repentance, c’est ce qu’il faut enseigner à toute personne.
Bienheureux ceux qui ont faim.
Le nombre de ceux qui ont faim est grand. – Plusieurs auxquels il ne manque rien physiquement ont l’âme affamée et crient vers plus d’amour et de sympathie. Celui qui lit les cœurs, a préparé un festin qui satisfera sûrement tout désir sincère et légitime. Ceux qui font déjà partie du peuple de Dieu et qui se sont déjà rassasiés à la table bien garnie, dressée devant l’Eglise peuvent se faire une idée de la munificence (générosité) et de la quantité de bonnes choses dont le monde jouira à ce festin prédit, par Esaïe dans notre texte.
Toutefois le festin actuel des vrais croyants et celui auquel le monde sera convié, ne se ressembleront pas en tous points. Notre festin consiste plutôt en promesses et nous en jouissons par l’exercice de la foi. Mais celui réservé au monde sera un festin dans le vrai sens du mot, il y aura abondance de bénédictions réelles, de rétablissement de santé, de force mentale, morale et physique, tous pourront les goûter et se les approprier s’ils le veulent.
Le festin actuel préparé pour l’Eglise est un festin spirituel ayant trait à un royaume, à une gloire et des honneurs célestes – choses qui ne sont encore visibles qu’à l’œil de la foi. Tandis que le festin millénaire pour toute l’humanité consistera en choses terrestres tangibles, en copieuses et royales bénédictions – tout ce qui fut perdu par Adam sera restitué à tous ses descendants désireux d’en prendre possession. Le prophète en essayant de décrire ce grand banquet se sert de termes symboliques très élevés : que ce sera un festin de mets succulents, de vins pris sur la lie et clarifiés. Il serait très difficile de trouver l’expression qui montrerait au juste et pleinement les immenses richesses de la grâce de Dieu qui, sur cette montagne (pendant le règne des 1000 ans), seront déversées sur l’humanité. La terre donnera aisément ses produits, des fleuves jailliront dans le désert, le pays aride se réjouira, la solitude s’égaiera et fleurira comme la rose. – Esaïe 35.
L’oeuvre de destruction qui s’y fera.
L’Eternel après nous avoir décrit la magnificence de ce festin de bénédictions et de rafraîchissements, nous peint aussi la destruction de choses nuisibles à l’humanité disant : « Sur cette montagne il anéantit le voile étendu sur tous les peuples, la couverture qui couvre toutes les nations » (v. 7). Ce voile n’est nul autre que celui de l’ignorance et de la superstition qui empêche les hommes de voir que le Créateur est leur ami, que la justice et la vérité sont pour les élever à sa ressemblance et que les voies de l’Eternel ne sont que justice. La lumière de la dispensation nouvelle, le Règne de justice dispersera les nuages et les ténèbres d’ignorance et fera briller la lumière dans le cœur [de l’homme] pour faire luire la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ (2 Corinthiens 4:6). Quel merveilleux changement et combien l’humanité sera heureuse non seulement de pouvoir participer à un si grand festin préparé pour elle, mais encore d’être délivrée des ténèbres séculaires qui l’empêcheraient de l’apprécier et de parvenir à la connaissance de l’Eternel et de sa grâce.
Mais Dieu fera plus encore, nous dit le prophète : « Il anéantira la mort pour toujours ». Pendant plus de 6000 ans la mort régnait en maîtresse et la famille humaine a été engloutie par elle. Pas moins de vingt mille millions de personnes sont devenues sa proie et quelques milliers d’autres s’en vont journellement dans la tombe grossir ce chiffre. L’Eternel nous dit que par l’établissement de son Royaume les choses changeront merveilleusement ; au lieu de l’insatiable et terrible fauve qui s’appelle la mort, la vie et le bonheur acclameront partout l’homme ; la mort ne sera plus et en même temps cesseront les pleurs et les douleurs qui l’accompagnaient. Quel temps glorieux et béni s’ouvre pour toute l’humanité ! La mort n’atteindra plus que le pécheur obstinément endurci. Bénissons Dieu en pensant à cette ère glorieuse que la sagesse divine a réservée et que l’amour divin mènera à bien pour la délivrance de l’homme de l’état de la mort – de l’esclavage de la corruption à la glorieuse liberté des fils de Dieu – pour l’affranchir à tout jamais du péché et de la mort.
L’Eternel ne fera pas qu’ôter la puissance à la mort, afin qu’elle n’engloutisse plus notre race : « Il engloutira la mort en victoire » (D). La tombe qui, au figuré, a avalé 20,000,000,000 de gens sera forcée de vomir, de relâcher ses victimes : Tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront la voix du Fils de Dieu et en sortiront. Les vainqueurs de l’âge chrétien entreront en possession de la vie parfaite. Tous les autres non sauvés dans cette vie sortiront pour être éprouvés, disciplinés et jugés. La mort elle-même sera détruite.
Comme des milliers et millions sont toujours les esclaves du péché et sous la domination de la mort, St. Paul et Osée nous renvoient à l’époque glorieuse du royaume millénaire quand, après la première résurrection, celle des saints, tous parviendront à la pleine connaissance de la vérité et que Jésus délivrera chaque âme humaine de la puissance du sépulcre, alors on pourra dire : « O mort où est ton aiguillon ? O sépulcre où est ta victoire ? » – 1 Corinthiens 15:54-56.
Dieu essuiera toutes larmes de leurs yeux.
Si nous avons un avant-goût des tendres paroles de Jésus : « Venez à moi vous tous qui êtes fatigués et chargés et moi je vous soulagerai… » – si, acceptant son invitation, nous sommes entrés dans son repos, nous pouvons saisir la portée de cette déclaration (v. 8, d’Esaïe 25) : « Le Seigneur, l’Eternel, essuie (pendant le Millenium) toutes les larmes de leur visage ». C’est la même déclaration qui est portée à notre attention dans l’Apocalypse (21:3-4), où le même Royaume nous est dépeint sous les traits de la Jérusalem nouvelle. C’est le bon Père céleste qui, indirectement par son Fils, patiemment avec tendresse essuiera toute larme. Plus nous comprenons le plan des âges, plus nous réalisons que toutes choses procèdent du Père par le Fils, que s’Ils sont distinctement séparés l’un de l’autre, Ils n’en sont pas moins particulièrement empreints du même amour, de la même sympathie, et travaillent ensemble en parfait accord de vues au relèvement de l’homme, lequel a déjà commencé dans l’Eglise pour s’étendre à tout homme pendant le Millenium.
Les larmes sont les signes de chagrin, de douleurs et de souffrances et si Dieu Lui-même doit les essuyer du visage de l’homme cela dit assez que la puissance divine sera sous peu en œuvre, non pas pour tourmenter les gens, mais pour les bénir, les élever et les guérir.
Quel état béni et heureux sera inauguré sur la terre, quand nous pensons que c’est parce que le péché est inconnu au ciel, qu’il n’y coule pas de larmes et que tout y est joie, félicité et béatitude. Toutes mauvaises choses seront bannies de la terre, il n’y aura finalement que joie et allégresse. Dans cette douce perspective nous pouvons nous réjouir, honorer notre Dieu et dire qu’Il est infiniment bon et juste dans tous ses actes. Ainsi les rayons de soleil de la grâce et de l’amour divins rempliront de plus en plus nos cœurs.
Cela ne veut pas dire que tout homme sera finalement sauvé. Non, si les Ecritures nous montrent clairement qu’il y aura une pleine occasion pour tous, ceux seulement qui accepteront de bon cœur les arrangements divins, qui se soumettront et obéiront de tout leur cœur aux lois du Royaume, – ceux-là seuls acquerront le don inestimable de la vie éternelle, de la perfection d’existence et d’organisme. Tous les autres, les pécheurs incorrigibles seront détruits dans la seconde mort.
L’opprobre de son peuple.
Conjointement avec ce grand festin et l’œuvre du Royaume, « l’Eternel fera disparaître de toute la terre l’opprobre de son peuple ». Pendant toute la période du règne du péché et de la mort l’opprobre s’attachait à ceux qui étaient de vrais enfants de Dieu. Ainsi Christ, antitype du taureau d’expiation pour Israël, a souffert hors de la porte (de Jérusalem) portant l’opprobre ; nous sommes exhortés, en tant qu’Eglise évangélique, antitype du bouc de l’Eternel « de sortir vers lui hors du camp, portant son opprobre » (Hébreux 13:12, 13), selon qu’il est écrit : « Les outrages de ceux qui t’outragent sont tombés sur moi ». « Le monde ne nous connaît pas parce qu’il ne l’a pas connu ». Et encore : « Nous sommes devenus comme les balayures du monde, le rebut de tous », – « regardés comme imposteurs, quoique véridiques ». – Romains 15:3 ; 1 Jean 3:2 ; 1 Corinthiens 4:13 ; 2 Corinthiens 6:8.
Ces reproches ont duré pendant tout l’âge de l’Evangile. Cesseront-ils un jour ? Le monde honorera-t-il dans la suite ceux qui sont vraiment le peuple de Dieu ? Les hommes connaîtront-ils une bonne fois les saints de Dieu ? Eh bien il est dit au sujet de notre Seigneur : « Ils regarderont vers lui, celui qu’ils ont percé » (Zacharie 12:8). Et nous pouvons nous attendre qu’il en sera de même par rapport à l’Eglise, au corps de Christ. Au propre temps, quand les nuages et les ombres de la nuit auront passé, quand Celui qui était assis sur le trône aura fait toutes choses nouvelles, quand le voile de l’ignorance qui couvre tous les peuples aura été enlevé, quand les larmes auront été essuyées, il se trouvera que l’opprobre des enfants de Dieu cessera. Non seulement le monde parviendra à la connaissance du Créateur et du Rédempteur, mais encore à celle de l’Epouse, de la femme de l’agneau. Ce ne sera plus un opprobre d’avoir fait partie du corps de Christ, mais on reconnaîtra que cela aura été le plus grand de tous les honneurs et privilèges.
« 0n dira de Sion: Celui-ci et celui-là sont nés en elle » – Psaume 87:5.
Nous qui par la foi reconnaissons cela d’avance, nous avons tout lieu de remercier Dieu, de reprendre courage et d’attendre la pleine introduction du Royaume.
Adieu les pleurs, les cris et la mort.
L’Apocalypse (21:4, 5) nous assure qu’il n’y aura plus ni mort, ni deuil, ni cri, ni douleur, parce que les choses anciennes auront disparu – c’est-à-dire toutes choses de péché et de mort et tout ce qui tant soit peu a soutenu cette mauvaise condition de choses. Combien ce sera beau et glorieux quand la terre entière sera un Eden fleurissant sans une tombe, quand la ressemblance au caractère divin, la loi d’amour sera écrite en chaque être humain et quand la volonté de Dieu se fera aussi bien sur la terre qu’au ciel. Quel sublime aspect ! Qu’il fera bon vivre alors ! Rien d’étonnant qu’on lise : «Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre sous la mer et tout ce qui s’y trouve, je les entendis qui disaient : A celui qui est assis sur le trône et à l’agneau soient la louange, l’honneur, la gloire et la force aux siècles des siècles ! » – Apocalypse 5:13.
Exprimons encore une autre pensée : cet état glorieux vient rapidement, mais quoique très proche, ce n’est pas encore le temps convenable pour cela. Il y a toujours occasion « d’affermir notre vocation et élection », de courir pour remporter le prix du haut appel suivant les règles et conditions de l’appel.
Plus nous nous trouverons en accord avec le but du Royaume, plus nous saisirons les pensées du Père et du Fils par rapport au grand œuvre du relèvement de l’homme, plus nous désirerons y participer. Ne nous lassons donc point, mais redoublons de zèle et d’ardeur au service du Seigneur. Cela déterminera si nous sommes jugés dignes d’être cohéritiers de Jésus, notre Chef et de nous asseoir avec Lui sur son trône. St. Paul dit vrai : « Ce que l’œil n’a pas vu, que l’oreille n’a pas entendu et qui n’est point monté au cœur de l’homme, ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment, Dieu nous l’a révélé par l’Esprit ; car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu. »
T.G. 11/1909