Nous allons nous efforcer de commenter les versets 1 à 7, du chapitre 55 de la Prophétie d’Esaïe, qui se lisent comme suit : « Ho, quiconque a soif, venez aux eaux, et vous qui n’avez pas d’argent, venez, achetez et mangez ; oui, venez, achetez sans argent et sans prix du vin et du lait. Pourquoi dépensez-vous [de] l’argent pour ce qui n’est pas du pain, et votre labeur pour ce qui ne rassasie pas ? Ecoutez-moi attentivement, et mangez ce qui est bon ; et que votre âme jouisse à plaisir des choses grasses. Inclinez votre oreille et venez à moi ; écoutez, et votre âme vivra ; et je ferai avec vous une alliance éternelle, les grâces assurées de David. Voici, je l’ai donné pour témoignage aux peuples, pour chef et commandant des peuples. Voici, tu appelleras une nation que tu n’as pas connue ; et une nation qui ne te connaît pas accourra vers toi, à cause de l’Eternel, ton Dieu, et du Saint d’Israël ; car Il t’a glorifié. Cherchez l’Eternel tandis qu’on le trouve ; invoquez-le pendant qu’Il est proche. Que le méchant abandonne sa voie, et l’homme inique, ses pensées, et qu’il retourne à l’Eternel, et Il aura compassion de lui, – et à notre Dieu, car Il pardonne abondamment. »
Le Prophète commence par une merveilleuse invitation. L’on voit bien qu’elle émane de Celui qui peut tout, qui est infiniment bon et qui désire rendre toutes ses créatures heureuses, toutes sans exception, même les plus pauvres, les plus démunies, les plus affligées, les plus malheureuses.
Nous la reprenons : « Ho, quiconque a soif, venez aux eaux, et vous qui n’avez pas d’argent, venez, achetez et mangez ; oui, venez, achetez sans argent et sans prix du vin et du lait. » – Verset premier. Ces paroles font immédiatement penser à une invitation similaire que l’on trouve en Apocalypse, chapitre 22 et verset 17 : « Et l’Esprit et l’Epouse disent : Viens. Et que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut prenne gratuitement de l’eau de la vie. » L’invitation, dans les deux cas, s’adresse à ceux qui ont soif, qui désirent et qui recherchent cette eau de la vie. Celle-ci ne sera imposée à personne.
L’eau, dans les Ecritures, représente le message biblique de la Vérité, qui comporte l’offre de la vie éternelle, rendue possible grâce au sacrifice rédempteur de Jésus, accompli sur la croix. C’est pourquoi cette eau est appelée « eau vive », « eau de la vie », de la vie éternelle (Jean 4:10-14 ; 17:3).
Esaïe compare également cette eau sanctifiante à un vin vivifiant et à du lait nourrissant, que l’on peut se procurer, sans avoir rien à payer. Le lait symbolise les premiers éléments de l’enseignement biblique (Hébreux 5:12), tandis que le vin, et spécialement les vins vieux et clarifiés (Esaïe 25:6) représentent les pures doctrines de la Parole de Dieu, ainsi que la joie et le bonheur rattachés au magnifique message de la Vérité.
Mais, bien que ces deux invitations soient virtuellement les mêmes, celle d’Apocalypse, chapitre 22 et verset 17, se rapporte à l’Age Millénaire, au temps où l’Eglise, actuellement fiancée, sera devenue l’Epouse de Christ. Alors l’Esprit et l’Epouse diront : Viens, etc… La terre sera alors remplie de la connaissance de l’Eternel, comme le fond de la mer l’est par les eaux qui le couvrent (Esaïe 11:9), et personne n’aura besoin de rechercher la Vérité.
L’invitation d’Esaïe, par contre, s’adresse plus particulièrement à ceux qui ont soif de Vérité au cours de l’Age de l’Evangile. Les versets 2 et 3 l’indiquent. Ils montrent que les membres de cette classe, non seulement désirent connaître la Vérité, mais, de plus, qu’ils la recherchent diligemment, dépensant argent et temps pour ce qui n’est pas réellement la Vérité et qui ne peut vraiment satisfaire.
Le Seigneur les questionne : « Pourquoi dépensez-vous (de) l’argent pour ce qui n’est pas du pain, et votre labeur pour ce qui ne satisfait pas ? « (Début du verset 2.) Il leur fait comprendre qu’il devait se créer et se développer dans le monde, et spécialement dans le monde chrétien, nombre de philosophies, de théories, d’enseignements, qui ne constitueraient pas une nourriture spirituelle véritable ; il devait s’y former des credo divers, heurtant la raison, de même que la Parole de Dieu. Et Il leur conseille de ne pas y investir temps et argent, car la Vérité ne s’y trouve pas ; et Il les exhorte à se tourner vers Lui et vers sa Parole : « Ecoutez-moi attentivement, et mangez ce qui est bon ; et que votre âme jouisse à plaisir des choses grasses. Inclinez votre oreille et venez à moi ; écoutez et votre âme vivra. » (Fin du verset 2 et début du verset 3).
Aujourd’hui, dans ces derniers jours, aller à Dieu, l’écouter attentivement, manger ce qui est bon, se délecter de choses grasses, signifie beaucoup. C’est, certes, lire avec attention la Parole de Dieu, s’efforcer d’obéir aux instructions et aux recommandations de la Parole divine, et c’est puiser ainsi dans les Ecritures aide, assistance et réconfort. C’est encore, pour ceux qui y sont ou qui y étaient, quitter « Babylone », avec sa confusion doctrinale et ses erreurs, conformément à l’exhortation du verset 4, chapitre 18, de l’Apocalypse. C’est aussi savoir lire et comprendre la VISION, mentionnée par le Prophète Habacuc, au chapitre 2 et aux versets 2 et 3. Cette vision parle de la « fin ». Elle est pour un temps déterminé, le nôtre.
Autrement dit, c’est comprendre le merveilleux Plan de Dieu, déroulé pour son Peuple, en ce temps de la fin et si bien expliqué dans la nourriture au temps convenable servie par le Seigneur revenu (Luc 12:37), par l’entremise du Serviteur Fidèle et Prudent (Matthieu 24:45). Cette nourriture solide donne une vision du Plan de Dieu, permet d’observer son déroulement, en même temps qu’elle permet de pénétrer plus avant dans les choses profondes de Dieu.
Chose curieuse, elle est ce qui nous sépare de la Chrétienté. Les chrétiens, en effet, dans leur ensemble, n’ont pas cette claire vision du Plan de Dieu, et ne perçoivent pas son déroulement dans l’histoire de l’humanité. Observons que cette claire vision du Plan de Dieu, renfermé dans la Bible et si bien résumé dans le croquis « Le Divin Plan des Ages », nous vient de cette nourriture spéciale préparée pour le Peuple de Dieu de nos jours. Manger ce qui est bon, se réjouir de choses grasses, c’est aussi comprendre et se nourrir des promesses particulières faites par l’Eternel à ceux qui Lui donnent leur coeur et qui s’engagent sur les traces de son Fils Bien-aimé, notre Seigneur Jésus-Christ. Avec ceux-là, Dieu conclut une alliance éternelle, et Il leur promet « les grâces assurées de David », selon la deuxième partie du verset 3 : « … et je ferai avec vous une alliance éternelle, les grâces assurées de David ».
De quelle alliance s’agit-il ? La Nouvelle Alliance, encore future (Jérémie 32:40), et l’Alliance conclue avec Abraham et rapportée en Genèse 17:7, 13, 19 sont toutes deux éternelles. Mais l’Alliance citée en Esaïe 55:3 paraît être en rapport direct avec l’alliance de sacrifice mentionnée dans le Psaume 50 verset 5. Il s’agit, apparemment, de la même alliance, chacune paraissant indiquer l’engagement contracté par l’une des parties.
Ainsi, l’engagement contracté par les membres de l’Eglise, ce qu’ils font, eux, dans cette alliance, est mis en évidence dans le verset 5 du Psaume 50. Il s’agit du sacrifice. « Assemblez-moi mes saints, qui ont fait alliance avec moi par [un] sacrifice. » Ils se sont engagés, eux, à renoncer à la vie sur terre, à mortifier et à sacrifier tout ce qui est terrestre, dans l’intérêt des choses célestes. Disons, en passant, qu’il ne s’agit nullement de sacrifices semblables à ceux accomplis, de nos jours, par les membres de certaines sectes, et qui s’apparentent à des suicides ou à des meurtres collectifs. Non, il ne s’agit en aucun cas de sacrifices de ce genre, que la Bible réprouve au plus haut point. Il s’agit simplement, répétons-le, de l’engagement de sacrifier tous droits et intérêts terrestres, présents et futurs, pour saisir l’espérance céleste offerte par le Tout-Puissant.
Et la part de Dieu, dans cette alliance, ce à quoi Il s’engage, c’est d’accorder, à tous ceux qui persisteront fidèlement dans leur engagement, « les grâces assurées de David ». « …et je ferai [c’est Dieu qui s’engage] avec vous une alliance éternelle, les grâces assurées de David. »
Que comportent donc ces « grâces assurées de David. »? Nous les trouvons mentionnées en 2 Samuel 7:8-16, où l’Eternel rappelle les bénédictions qu’Il a accordées à David. David voulait construire une maison à l’Eternel, le Temple, mais l’Eternel donne l’assurance à David que ce sera Lui, l’Eternel, qui créera une maison à David, (verset 11), une maison régnante, selon le verset 16 : « Ta maison et ton règne seront pour toujours assurés, ton trône sera pour toujours affermi. »
Le temple, par contre, serait érigé par Salomon, selon les instructions divines. Et l’Eternel promet à David qu’Il élèvera sa postérité après lui, « celui qui sera sorti de ses entrailles », et qu’Il affermira son règne (verset 12). Cette promesse a trouvé un accomplissement partiel en Salomon, mais elle trouvera une réalisation complète en Jésus-Christ, qui était Fils de David selon la chair, et, comme tel, faisait partie de la lignée royale. Aussi, l’ange Gabriel a-t-il déclaré à Marie, quand il lui annonça la naissance de Jésus : « Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut et le Seigneur Dieu lui donnera le TRONE DE DAVID. » (Luc 1:32). Et le Seigneur devait recevoir, non seulement le trône de David, mais aussi les autres promesses particulières rattachées à ce trône et qui constituent « les grâces assurées de David ». Elles sont énumérées dans le Psaume 89, versets 19 à 37 dans la version Darby. Il y est indubitablement question du Seigneur Jésus, comme d’ailleurs le confirment les Actes, chapitre 13, versets 33 à 37.
Rappelons en outre que le prénom « David » signifie « Bien-Aimé », et notre Seigneur Jésus est, Lui, le premier Bien-Aimé de Dieu. Voici le résumé de ces promesses :
– L’Eternel oindrait Jésus pour qu’Il fût un grand Roi qui régnerait sur terre.
– Il serait hautement élevé et recevrait grandes puissance, autorité et gloire.
– Aucun ennemi ne prévaudrait contre Lui ; tous Lui seraient soumis.
– L’alliance de Dieu, relative à la bénédiction de toutes les familles de la terre serait réalisée par Lui, lors de son règne.
– Sa postérité, autrement dit tous ceux qui deviendraient ses enfants par le rachat et l’oeuvre de la régénération, subiraient, sous son règne, une épreuve disciplinaire, à l’effet de les corriger et de les établir dans la justice.
– Tous ceux qui Lui obéiraient parviendraient à la vie éternelle. Il verrait ainsi le fruit de son travail, et serait satisfait.
Et ce sont ces mêmes grâces et faveurs qui sont promises à tous ceux avec qui Dieu conclut une alliance éternelle. Par leur consécration, ils deviennent membres du Corps de Christ et constitueront, s’ils sont fidèles, l’Epouse du Seigneur et, en tant que telle, cohériteront de toutes les grâces et faveurs reçues par le Seigneur.
Nous en arrivons au verset 4, où il est écrit que l’Eternel a donné le Seigneur Jésus « pour témoignage aux peuples », et « pour chef et commandant des peuples ». Pour ce qui concerne le « témoignage », notre Seigneur a transmis fidèlement le message que Dieu Lui a confié, et qui témoigne de l’amour du Tout-Puissant envers le monde. « Je dis au monde ce que j’ai entendu de Dieu… Je dis ce que j’ai vu chez mon Père… Le père m’a prescrit ce que je dois dire… Je dis les choses comme le Père me les a dites. » (Jean 8:26, 38 ; 12:49, 50.) Ce témoignage Lui a valu l’opposition et la haine des conducteurs religieux juifs d’alors, et L’a conduit à la mort sur la croix. C’était conforme à la volonté divine. Mais sa fidélité, jusqu’à la mort même, Lui a valu une grande récompense, « les grâces assurées de David », comme nous venons de le voir. Ce témoignage a été repris et prêché par les Apôtres et les disciples qui ont suivi. Il est diffusé aujourd’hui à ceux qui ont des oreilles pour entendre et apprécié par le peuple de Dieu actuel. Mais, il sera compris et apprécié par tous les peuples, dans le Royaume, lorsque la connaissance de la Parole de Dieu emplira le monde entier. Le Seigneur a été également donné pour Chef et Commandant des peuples. Cela veut dire tout d’abord que les peuples ont besoin d’un Chef, d’un Commandant, pour les conduire dans les voies de la justice et de la paix et régler leurs affaires. Ce besoin se fait sentir de nos jours plus que jamais, le besoin d’une autorité suprême, universelle, à laquelle tous les hommes devront se soumettre, et qui aura pour mission de solutionner tous les problèmes des hommes, les mettant tous d’accord et les rendant tous heureux. Dieu, qui savait qu’une telle autorité serait indispensable en son temps, l’a placée entre les mains du Seigneur. En Jésus-Christ, les peuples pourront avoir toute confiance. Pourquoi ? Parce qu’Il a accepté de mourir pour eux. Vous pouvez vous fier en Celui qui se sacrifie pour vous, pour votre bonheur, votre bien. Quel est, dans l’histoire de l’humanité, le roi, l’empereur, le pharaon qui s’est volontairement livré à la mort pour le bien de ses sujets ?
De plus, le Seigneur établira son Royaume dans le plus noble des buts : introduire sur terre la justice et la paix tant désirées, éliminer le mal et les pécheurs volontaires, accorder aux hommes de bonne volonté, qui Lui obéiront, la vie éternelle sur une terre transformée en paradis. A cet effet, Il remplira non seulement le rôle de Chef, de Commandant, mais aussi celui de Roi, de Souverain Sacrificateur, de Médiateur, de Berger… Le verset 5 suscite notre curiosité. Il se lit comme suit dans la version Darby : « Voici, tu appelleras une nation que tu n’as pas connue ; et une nation qui ne te connaît pas accourra vers toi, à cause de l’Eternel, ton Dieu, et du Saint d’Israël ; car il t’a glorifié. » Une note de bas de page, dans la version Darby, indique que le membre de phrase : « qui ne te connaît pas accourra », devrait être au pluriel et être traduit : « qui ne te connaissent pas accourront ». Il y aurait donc lieu de lire ce verset 5 de la manière suivante : « Voici, tu appelleras une nation que tu n’as pas connue ; et des nations qui ne te connaissent pas accourront vers toi… » Signalons au passage que c’est bien ainsi que ce verset est rendu dans la Bible polonaise courante, de même que dans la version anglaise dite du Roi Jacques.
Ainsi, une nation devait être appelée. La nation qui devait être appelée est sans contredit constituée par l’ensemble des appelés de l’Age de l’Evangile. Bien que ceux-ci soient appelés d’entre toutes les nations, ils forment cependant une seule nation, une nation sainte, un peuple acquis, une race élue. « Vous êtes une race élue, une sacrificature royale, une nation sainte, un peuple acquis, pour que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière; vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, mais qui maintenant êtes le peuple de Dieu », écrit l’Apôtre Pierre dans sa première épître, chapitre 2 et versets 9 et 10. Il était donc convenable que le prophète mentionne cette nation en employant le singulier, et non le pluriel, car il s’agit d’une seule nation, d’un seul peuple, bien particulier, il est vrai, car il est constitué de Nouvelles Créatures, d’appelés du Haut Appel en Christ. Il convenait aussi que cette nation fût mentionnée en premier lieu, car l’appel de l’Eglise précède l’oeuvre de rétablissement du monde. Mais, ce qui intrigue, c’est que le Seigneur ne devait pas connaître cette nation, avant de l’appeler. « Tu appelleras une nation que tu n’as pas connue », déclare le Prophète. Comment comprendre cette pensée ?
Voici une suggestion en réponse à cette question : Le Seigneur ne connaissait pas cette nation, parce qu’elle n’existait pas auparavant. Les Nouvelles Créatures qui la composent ont commencé à être formées et développées à partir de l’effusion du Saint Esprit, à la Pentecôte. Auparavant, elles n’existaient pas, si ce n’est dans l’esprit et la pensée de Dieu qui avait formé le projet de les créer. Mais ce projet fut tenu longtemps secret, jusqu’au moment où devait commencer l’appel de l’Eglise de Christ, cette sainte nation, composée de Nouvelles Créatures issues tant des Israélites que de païens. C’était là le mystère caché en Dieu de tout temps, même au Logos, mais révélé le moment venu (Romains 16:25 – Colossiens 1:26, 27). Une fois cet appel terminé, et le Royaume inauguré, commencera à se réaliser la deuxième partie de notre citation : toutes les nations païennes qui n’auront pas connu le Seigneur, de même que les nations chrétiennes qui ne l’auront connu qu’insuffisamment et incorrectement, accourront vers Christ, le Roi, le Chef, le Conducteur. « Venez [diront les peuples], et montons à la montagne de l’Eternel [le Royaume de Christ], à la maison du Dieu de Jacob, et Il nous instruira de ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers. Car de Sion [de la phase spirituelle du Royaume constituée par Christ et l’Eglise glorifiée] sortira la loi, et de Jérusalem [de la phase terrestre du Royaume constituée par les Anciens Dignes], la parole de l’Eternel. » (Esaïe 2:3).
« Encore une fois il viendra des peuples et des habitants de beaucoup de villes ; et les habitants de l’une iront à l’autre disant : Allons, allons implorer l’Eternel, et rechercher l’Eternel des armées ! Moi aussi j’irai. Et beaucoup de peuples, et des nations puissantes, iront pour rechercher l’Eternel des armées à Jérusalem. Ainsi dit l’Eternel des armées : En ces jours-là, dix hommes de toutes les langues des nations saisiront le pan de la robe d’un homme juif, disant : Nous irons avec vous, car nous avons ouï dire que Dieu est avec vous. » (Zacharie 8:20-23).
Et pour quelle raison les nations iront-elles à Christ ? Parce que Dieu a glorifié le Seigneur. « C’est à cause de l’Eternel, ton Dieu, et du Saint d’Israël ; car il t’a glorifié », déclare Esaîe dans ce verset 5 que nous examinons en ce moment. Dieu a effectivement accordé à Christ, le Seigneur, gloire, honneur et immortalité. Il L’a souverainement élevé, L’a investi de tout pouvoir dans les cieux et sur la terre et Lui a confié l’oeuvre grandiose du rétablissement de toutes choses, et notamment l’oeuvre du rétablissement de l’homme à la vie éternelle. Pour tout homme, le salut, la vie éternelle sera en Christ, de par la volonté de Dieu, et en raison de son sacrifice rédempteur accompli sur la croix. Il n’est, en effet, sous le ciel, aucun autre nom par lequel le salut pourra s’obtenir, selon les Actes, chapitre 4 et verset 12. « Celui qui a le Fils, a la vie. Celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie. » (1Jean 5:12).
Pour ce qui est du verset 6, ses paroles sont une exhortation, une invitation, en même temps qu’une mise en garde. Exhortation à chercher l’Eternel tandis qu’on Le trouve, à L’invoquer pendant qu’Il est proche. Et mise en garde, parce qu’elles font clairement comprendre qu’Il ne sera pas toujours proche et qu’on ne pourra pas Le trouver toujours. Proche, Il l’est actuellement comme Il l’a été tout au long de cet Age de l’Evangile, et on peut Le trouver, même s’Il se cache (Esaïe 45:15). Il offre sa protection, sa grâce, sa miséricorde, ses précieuses promesses; Il demande en retour notre coeur, notre foi, notre sincérité, notre fidélité, notre vénération. Le trouver, L’invoquer, c’est le bonheur, la joie, la vie, une vie dont on n’a encore aucune idée, sinon qu’elle sera céleste et dépassera tout ce que nous pouvons imaginer. Proche, Il le sera encore dans le Millénaire, et les hommes pourront Le trouver. Et Le trouver et L’invoquer, ce sera la paix, le bonheur et la vie éternelle; et ce sera toujours une grande faveur, même si ce sera sur le plan terrestre. Mais ceux qui ne Le rechercheront pas, qui ne s’enquerront pas de ses voies, de sa loi, ceux-là ne Le trouveront pas, et, en conséquence, n’obtiendront pas le don suprême de la vie.
Le verset 7 manifeste la bonté, la compassion, la miséricorde du Tout-Puissant, non seulement envers les bonnes personnes, mais aussi envers les mauvaises. Il ne désire pas leur perte, Il ne souhaite pas leur perdition. Au contraire, Il souhaite leur salut, et les exhorte à abandonner leur mauvaise voie et à retourner à Lui. Ce comportement sera bénéfique pour tous ceux qui adopteront cette conduite aujourd’hui. Elle le sera également pour tous ceux qui agiront de même dans le Millénaire, lorsque l’humanité subira son jugement, son épreuve pour la vie ou la mort éternelle. « Que le méchant abandonne sa voie, et l’homme inique, ses pensées, et qu’il retourne à l’Eternel, et Il aura compassion de lui, – et à notre Dieu, car Il pardonne abondamment. » – verset 7. « Je suis vivant ! dit le Seigneur, l’Eternel, ce que je désire, ce n’est pas que le méchant meure, c’est qu’il change de conduite, et qu’il vive. Revenez, revenez de votre mauvaise voie… » Ezéchiel 33:11.
Et venez, « ho, quiconque a soif, venez aux eaux, et vous qui n’avez pas d’argent, venez, achetez et mangez ; … achetez sans argent… inclinez votre oreille… écoutez, et votre âme vivra. »
Fr. A. D.