« Priez sans cesse ; rendez grâces en toutes choses. » – 1 Thessaloniciens 5 : 17, 18.
Au commencement, lorsqu’Adam était en harmonie avec Dieu, il était dans une condition représentée dans les Écritures comme étant une relation d’alliance avec Dieu. La Parole déclare qu’Adam rompit cette Alliance sainte (Osée 6 : 7). Il devint un pécheur ; et ses enfants, nés plus tard, étaient pécheurs avec lui, par hérédité. Au lieu de naître sous une relation d’alliance avec Dieu, les enfants d’Adam naquirent étrangers. Mais Dieu traitait avec quelques-uns qui avaient une foi particulière et un désir d’être en harmonie avec Lui. Abel, le second fils d’Adam, était un de ceux-là. Il s’est approché de Dieu avec un sacrifice d’animal, sacrifice qui a été accepté. Énoch et Noé ont également atteint une condition de communion avec l’Eternel par la foi, bien qu’ils fussent toujours légalement sous la condamnation encourue par Adam, le prix de la Rançon n’ayant pas encore été payé.
Plus tard, Dieu entra dans une relation d’alliance avec Abraham, à cause de sa grande foi et de son obéissance ; et plus tard avec son fils Isaac ; puis avec son petit-fils Jacob. Toujours plus tard, Dieu entra en relation avec la descendance de Jacob, sous l’Alliance de la Loi au Sinaï. Le Seigneur changea le nom de Jacob en celui d’Israël – « un prince avec Dieu » (Genèse. 32 : 24-30) ; toute la nation d’Israël, les descendants de Jacob, ont été acceptés comme peuple de Dieu, et ont été traités comme s’ils n’avaient pas de péchés. Ils ont eu le privilège de s’approcher de Lui par la prière. Mais les péchés de la nation juive n’étaient que typiquement effacés d’année en année. Le sang des taureaux et des boucs ne pouvaient jamais réellement ôter le péché et les Juifs n’avaient qu’une relation de serviteurs vis-à-vis de Dieu.
Les Gentils étaient complètement sans Dieu. Ils n’avaient pas le privilège de la prière. Revenons au début de l’Age de l’Évangile et regardons le cas de Corneille. Nous lisons qu’il n’était qu’un homme qui faisait beaucoup l’aumône au peuple et qui priait toujours. Mais ses prières ne pouvaient être acceptées, même après la mort de Jésus. La mort de Jésus n’a pas placé Corneille sous une relation d’alliance avec Dieu. Mais quand les soixante-dix semaines symboliques de la faveur juive ont été accomplies, le temps était venu pour que l’Évangile atteigne les Gentils. Dieu était alors prêt à le recevoir, et Il lui envoya un ange qui lui a donné le message suivant du Seigneur : « Corneille, tes prières et tes aumônes sont montées devant Dieu, et il s’en est souvenu » (Actes 10 : 3, 4). Les prières et les aumônes de Corneille sont montées à Dieu comme un encens.
Dieu n’avait-Il pas accepté ces offrandes plus tôt ? Non. Dieu les a remarquées, mais ne les a pas reçues. La manière dont Dieu reçoit – à l’exception d’une manière limitée ou typique avant l’Age de l’Évangile – est fixée par certains moyens bien déterminés – par un Avocat dans cet Age, et par un Médiateur dans l’Age suivant. « Nul ne vient au Père que par moi ». (Jean 14 : 6) dit Jésus. Même lorsque le temps fut arrivé, Corneille ne put venir au Père avant qu’Il ne lui annonce comment procéder.
La connaissance de la Vérité est nécessaire
L’ange du Seigneur dit à Corneille : « Envoie à Joppé, et fais venir Simon, surnommé Pierre, qui te dira des choses par lesquelles tu seras sauvé, toi et toute ta maison » (Actes 11 : 13, 14). Ces paroles étaient nécessaires pour qu’il soit sauvé – pour le placer sous une relation d’alliance avec Dieu. Corneille, étant obéissant, envoya chercher Simon Pierre, qui lui donna les instructions nécessaires pour s’approcher de Dieu par Jésus. Et si l’on ne vient pas au Père par Christ, nos prières ne seront pas plus reçues que l’ont été celles de Corneille.
Ce que Pierre dit à Corneille portait sur le fait que Dieu avait fourni une merveilleuse Offrande pour le Péché ; que Jésus avait goûté la mort pour tous les hommes ; que maintenant, avant de s’occuper du monde, Dieu se choisit un Petit Troupeau qui serait uni à Christ pour la bénédiction du monde. Lorsque Corneille entendit ce message, il crut de tout son cœur ; ainsi que tous ceux qui étaient avec lui. Sans doute, avait-il entendu parler de Jésus auparavant, mais à présent, il comprenait. Il a toujours été dans une bonne condition de cœur. Il priait et jeûnait. Mais malgré cela, il ne pouvait pas être accepté par Dieu sans l’entremise de Jésus. Il devait avoir Christ pour Avocat.
Comment Jésus devient notre Avocat
Mais que signifie « avoir Jésus pour Avocat » ? Cela signifie premièrement que nous devons l’accepter comme notre Rançon du péché et de la mort. Ensuite, Il nous dit : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive » (Matthieu 16 : 24). En croyant simplement que Jésus est mort, qu’Il était saint, etc., personne ne peut devenir son disciple. « Les démons croient aussi, et ils tremblent » (Jacques 2 : 19). Mais la justification pour la vie survient lorsque nous recevons le Seigneur sous certaines conditions. C’est alors qu’Il devient notre Avocat.
Personne n’a le droit d’attendre une réponse à sa prière s’il n’est devenu un disciple de Christ par une consécration totale. Et quiconque vient au Père par Lui ne sera en aucune manière jeté dehors (Jean 6 : 37). Mais il y a une exception à cette règle, ce sont les mineurs, les enfants qui n’ont pas atteint un âge responsable leur permettant de comprendre ces choses, dont un ou les deux parents sont disciples de Christ. Cet âge responsable peut varier – chez certains entre douze et quinze ans, et même un peu plus tard chez d’autres. Mais quiconque devient responsable, atteint une compréhension totale, et ne se consacre pas au Seigneur, perdrait le privilège de la prière. Dans ce cas, alors, un enfant mineur dont l’un des parents est consacré, aurait le droit de s’attendre à ce que ses prières trouvent une réponse.
Le Seigneur n’empêche personne de se mettre à genou. Les païens font de même, mais leurs prières ne montent pas vers Dieu. Les Juifs étaient à un moment une exception concernant la prière, mais ils étaient un peuple typique. Cependant ces dispositions étaient temporaires et ont disparu. Mais ils auront bientôt à nouveau le privilège de la prière, par le grand Médiateur ; et le monde entier pourra se joindre à eux dans ce privilège. Jésus ne sera pas un avocat pour le monde. Cette disposition est réservée uniquement à l’Église de l’Age présent.
Nos vies doivent être une prière
La prière semble être l’attitude normale d’un esprit humain envers le Tout-Puissant. Même les païens ont une disposition à la prière. Leurs craintes, leurs espoirs, tout les conduit à avoir recours à une puissance éminente au-delà d’eux-mêmes. Mais le peuple de Dieu, qui connaît sa Sagesse, sa Puissance, son Amour, et qui a atteint une condition où ses prières sont agréables à Dieu, est le seul autorisé à s’approcher du Trône de la Grâce. Nous réalisons quelle bénédiction cela représente d’avoir accès à Dieu, d’avoir accès à sa présence – d’avoir l’écoute du Souverain Tout-Puissant de l’univers. Nous savons qu’il est difficile de se faire entendre par les empereurs et les rois de la terre, et qu’il n’est pas évident d’avoir audience auprès des gens de grande proéminence. Mais Dieu a pris les dispositions voulues pour que son peuple puisse venir à Lui et faire connaître ses requêtes.
Le pécheur ne se repentant pas ne peut venir à Dieu. Mais la Sagesse divine a pris des dispositions par lesquelles le pécheur peut se débarrasser de ses péchés, et il peut alors venir à Lui par la prière et la communion. Les Juifs avaient des sacrifices typiques, un Jour de Réconciliation typique, et un pardon typique des péchés. Mais le pardon de nos péchés, par le mérite du sacrifice de Christ, est réel, et nous place à une position agréable d’acceptabilité auprès du Père. Il se réjouit lorsque ses enfants viennent à Lui par la prière. Et c’est notre heureux privilège de Le vénérer et de Le glorifier – de Lui rendre l’hommage de nos cœurs.
Nous ferions une distinction entre la vénération et la prière. La vénération, c’est se prosterner, c’est la reconnaissance de la majesté de Dieu, un acte de révérence, d’adoration. Mais la prière est la présentation d’une requête. Ainsi, lorsque ceux du peuple du Seigneur sont encouragés dans sa Parole à venir à Lui par la prière, c’est sous la condition qu’ils soient informés au préalable du type de requête qui est agréable à Dieu. Nous avons un exemple de ce que serait une prière convenable, dans celle que notre Seigneur a enseignée à ses disciples.
Le Saint Esprit est la bénédiction qui doit être recherchée avant tout. Cet Esprit de Dieu peut être possédé dans une mesure plus ou moins grande. Nous recevons une mesure de l’Esprit lorsque nous sommes acceptés comme disciples de Christ ; et cette flamme d’amour qui naît alors doit devenir une puissance consumante dans nos vies. Elle doit brûler tout ce qui est contraire à Dieu, pour que notre vie puisse être une lumière ardente et brillante. Dans la mesure où nous reconnaissons notre déficience vis-à-vis de l’Esprit de justice, l’Esprit de Vérité, dans cette même mesure, nous devrions être importuns dans la prière. Quiconque réalise son besoin et connaît la source de laquelle il peut obtenir l’approvisionnement nécessaire, viendra au trône de la faveur céleste. Nous ne devons pas négliger les devoirs et les responsabilités de la vie dans le but de passer beaucoup de temps quotidiennement à genoux, mais notre vie entière doit être une prière sans fin.
Depuis le moment où nous devenons les enfants du Seigneur, nous devrions nous efforcer de plus en plus à ce que nos caractères ressemblent à celui de Christ, et nous devrions persévérer dans la prière et ne pas défaillir. Nous devrions rechercher de plus en plus l’Esprit du Seigneur, et voir que nous remplissons les conditions par lesquelles nous pouvons obtenir la plénitude de l’Esprit. C’est dans ce sens que nous devrions prier sans cesse, continuant de présenter notre requête jusqu’à recevoir ce que nous désirons. Mais nous n’obtiendrons pas la plénitude de nos désirs avant d’être changés à une vie plus haute, à la perfection de la nouvelle nature, dans la résurrection. Alors, nous ne prierons plus. Nous serons pleinement satisfaits. La prière sera engloutie par la louange.
L’exemple de la prière du Seigneur
Dans la prière que le Seigneur nous a enseignée, nous honorons premièrement Dieu, Le reconnaissant comme notre Père, reconnaissant sa magnificence, et exprimant le désir que son nom soit sanctifié. Nous nous souvenons du Royaume promis ; et nous Lui annonçons notre désir profond que ce Royaume vienne. Nous prions que sa volonté soit faite sur la terre. Cela implique que nous avons renoncé à notre propre volonté, que nous désirons que la volonté de Dieu s’accomplisse entièrement dans nos corps mortels.
Dans cette prière, il y a une mention brève de nos besoins quotidiens temporaires : « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien » – On ne parle pas de fruits, de légumes, de mets délicats, etc. – mais simplement de nos besoins pour la journée. Nous ne demandons rien de plus – nous ne désirons rien de plus. Ensuite, nous prions pour que nos offenses soient pardonnées, COMME NOUS AUSSI NOUS PARDONNONS. Finalement vient la requête pour notre protection des influences mauvaises. Cela exprime la reconnaissance du fait qu’il y a des tentations venant de ceux avec qui nous sommes en contact, des puissances maléfiques – les puissances de l’air – et de notre propre chair ; cela exprime aussi la reconnaissance du fait que nous avons besoin d’une aide divine. Les requêtes de cette prière, toutefois, sont très brèves.
Devenir modeste dans la prière
Cependant, il semblerait que beaucoup aient une mauvaise conception de la prière. Nous entendons quelquefois certaines personnes essayant de dire au Seigneur des choses qu’Il connaît bien mieux qu’elles. C’est toujours inconvenant, même dans nos relations avec les hommes, d’essayer de donner des leçons à une personne plus éduquée sur un sujet qu’elle maîtrise bien mieux que nous. Jésus et les Apôtres n’ont jamais tenté de donner une leçon quelconque au Père concernant son plan, pour autant que nous le sachions. Et lorsque quelqu’un tente de donner des leçons au Seigneur, il ne trompe ni le Père, ni les autres auditeurs ; car tous savent qu’un tel homme ne s’adresse pas à Dieu, mais à l’assistance. Nous avons mentionné plus tôt une annonce dans un journal de Boston qui disait qu’à une certaine occasion, « le révérend Untel dit la plus belle prière qui n’ait jamais été dite au public de Boston ».
Sans doute, si nous avions une conception juste de la prière – la conception de la Bible – nos prières en public seraient très brèves. Les Écritures sont le seul critère, le seul guide. Elles ne nous donnent le récit d’aucun cas où les saints du Seigneur auraient offert une longue prière en public. Prier dans une langue inconnue serait également sans valeur, nous dit l’Apôtre Paul, à moins que quelqu’un ne traduise ; mais si quelqu’un prie d’une manière incohérente, de sorte qu’il ne peut être compris par ceux qui écoutent, la prière pourrait alors tout aussi bien être offerte dans une langue étrangère. « Comment quelqu’un répondra-t-il Amen ! à ton action de grâces, puisqu’il ne sait pas ce que tu dis ? » (1 Corinthiens 14 : 16). Bien que ceci montre que le Seigneur désire que nous prenions en considération les auditeurs, ce n’est cependant pas eux que nous devons prier, mais nous devons diriger leurs pensées vers Dieu, vers une appréciation de ses bontés, de sa sagesse, de son amour et de sa miséricorde.
Laissant de côté toute idée d’enseigner le peuple à ce moment bien précis, nous devrions chercher à le diriger avec révérence vers le trône de la grâce céleste, en pensée, pour qu’il puisse s’humilier devant Dieu. Ce que les chrétiens tentent de faire quelquefois en prière devrait être fait en prêchant. Selon la déclaration de la Parole, il n’a pas plu à Dieu de sauver les croyants par la prière, mais par la prédication (Romains 10 :14 ; 1 Corinthiens 1 : 21). Cela n’implique pas nécessairement le fait de parler en public, mais inclus aussi une proclamation plus privée de la Vérité ainsi qu’une proclamation par des pages imprimées. Nous devons suivre la direction de la Parole de toutes les façons possibles.
En parlant ainsi de la prière publique, concernant la bienséance de la brièveté, et des exemples des Écritures à ce propos, nous ne donnons pas l’idée qu’il faille être limité dans nos dévotions privées. Celui qui était parfait nous a donné un exemple de prière privée. Notre Seigneur priait quelquefois toute la nuit. Mais nous présumons que pour la majorité d’entre nous, il serait mieux de ne pas faire cela ; car nous serions plus faibles dans notre service le jour suivant. Dans notre faiblesse et notre imperfection, nous ne sommes probablement pas capables d’apprécier la position particulière de notre Seigneur. Nous n’aurions rien à dire au Seigneur qui pourrait nous faire rester toute la nuit en prière, sauf si nous nous répétions. Et notre Maître dit : « En priant, ne multipliez pas de vaines paroles … car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez. » (Matthieu 6 : 7, 8). Nous devons plutôt demander d’avoir la condition de cœur par laquelle nous pourrons être en mesure de recevoir tout ce qu’Il jugerait bon de nous envoyer, pour que nous puissions retirer une bénédiction de chacune des providences du Seigneur.
Ainsi, en résumé, nos requêtes en public devraient être considérablement modelées sur l’exemple que notre Seigneur a donné à ses disciples – une brève expression de notre désir sincère de la venue du Royaume de Dieu, une reconnaissance du péché, une demande pour le pardon divin, pour son aide et pour la fourniture de ce dont nous avons besoin, ainsi qu’une expression de vénération et de louange. Nous pensons qu’en règle générale cela devrait être également à peu de choses près la portée de nos prières privées, nous concernant. Il est éminemment approprié, toutefois, qu’au trône de la grâce nous nous souvenions des uns et des autres que ce soit en privé, et d’une manière générale en public. Mais évidemment, l’instruction des Ecritures est que nous ne devrions pas rechercher à utiliser la prière comme un moyen pour gagner des faveurs terrestres, ou pour dire au Seigneur ce que nous souhaiterions qu’il soit fait, ou pour être entendu des hommes, mais pour mettre en premier lieu les choses spirituelles, les choses pour lesquelles nous avons été enseignés à prier.
Conditions pour une prière acceptable, efficace
Lorsque Jésus dit à ses disciples : « Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint Esprit à ceux qui le lui demandent » (Luc 11 : 13), Il a établi devant eux une représentation glorieuse du Père Céleste. Mais plus tard, ce modèle a été très largement perdu de vue. Durant les âges des ténèbres, le Dieu d’amour a été montré simplement comme étant aimant et bienveillant, n’ayant aucun réel intérêt dans la majorité de ses créatures. Il a été montré comme n’ayant d’intérêt que dans ceux qui sont inflexibles, cruels et méchants envers toutes les personnes se trouvant hors de leur enclos.
Combien notre Dieu a été diffamé par ceux qui clamaient être ses représentants spéciaux ! Combien a-t-Il été différemment dépeint par le Fils qui Le connaissait si bien ! Écoutons-le : « Soyez fils de votre Père qui est dans les cieux ; car Il est bon avec les injustes et les méchants ». Lorsque les Apôtres demandèrent à Jésus s’ils devaient commander que le feu descende du ciel sur les Samaritains qui refusaient de leur vendre du pain, quelle a été la réponse du Maître ? « Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés ! Car le Fils de l’homme est venu, non pour perdre les âmes des hommes, mais pour les sauver. » (Luc 9 : 55, 56). Il était l’Image du Père, et ne vint pas pour accomplir sa propre volonté.
L’homme est dans une triste condition déchue et a besoin d’être restauré à l’image de Dieu, à sa ressemblance, à la condition d’amour, de miséricorde et de sympathie qui sont propres à Dieu. Pourtant, malgré notre condition déchue, les parents aiment offrir de beaux cadeaux à leurs enfants. Quel parent, si son enfant lui demandait un poisson, lui donnerait-il un serpent ? Ou s’il demandait du pain, recevrait-il une pierre ? Comme nous avons reçu ces traits de caractère du Seigneur et les avons toujours dans une grande mesure malgré notre condition souillée, nous pouvons nous imaginer combien Celui qui est parfait, Celui qui est infini, serait enchanté d’offrir de beaux cadeaux à ses enfants. « A combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-t-Il de bonnes choses à ceux qui les Lui demandent ? » (Matthieu 7 : 11) Et ses meilleures choses sont spirituelles.
Futurs fils avant la Pentecôte
Nous devons nous souvenir que notre Seigneur, alors qu’Il était sur terre, était dans le sens le plus complet le représentant du Père dans la chair. Il était en effet « Dieu manifesté en chair. » (1 Timothée 3 : 16 – Darby). Et ceux qui avaient le bon état de cœur étaient en mesure de voir le caractère du Père dans le Fils. Ceux qui croyaient en Jésus étaient acceptés et traités à bien des égards comme s’ils avaient déjà été pleinement reçus par le Père. Les Écritures, toutefois, déclarent que le Saint Esprit n’était pas encore venu. Nous voyons que l’Esprit ne pouvait être donné comme puissance d’engendrement avant que Jésus ne soit mort, et qu’Il se trouvât en présence de Dieu pour la réconciliation des péchés de l’Église. Quarante jours après sa résurrection, Il monta aux Cieux pour présenter son mérite, l’imputant au compte de tous ceux qui deviendraient ses disciples durant l’Age de l’Évangile, la période du Haut-Appel.
Bien que le Saint Esprit n’eût pas encore été accordé, Jésus dit à ses disciples qu’ils pouvaient prier, « Notre Père ». Ceci était en vue de la condition de fils dans laquelle ils allaient bientôt être placés. Dieu n’est pas le Père de qui que ce soit d’autre que ceux qui viennent à Lui de la manière qu’Il a définie – par son Fils comme prix de la Rançon, ayant renoncé complètement à eux-mêmes pour Dieu. Alors que notre Seigneur était toujours dans la chair, ses véritables disciples étaient fils dans le sens qu’ils le deviendraient. Cependant, après sa mort et sa résurrection, le Maître leur dit de rester à Jérusalem jusqu’à ce qu’ils soient revêtus de la puissance d’En Haut. Le Père retarda la réponse à certaines de leurs prières. Il ne les bénit pas au moment même de leur requête. Il devait y avoir une bonne raison pour que ces bénédictions soient retenues jusqu’à un moment futur – comme dans l’octroi du Saint Esprit d’engendrement. Malgré tout, ils devaient se maintenir dans une attitude de foi convenable, afin d’être prêts à recevoir la bénédiction lorsqu’elle viendrait d’En Haut.
Leur prière aurait convenablement dû être : « Père Céleste, nous avons appris qu’au moment opportun, Tu nous accorderais le Saint Esprit. Nous voyons que Tu as déjà accordé ton Esprit à Jésus notre Maître ; qu’au moment de son baptême, Il reçut une onction d’En Haut. Et ainsi, nous attendons le Saint Esprit – nous attendons de recevoir cette onction, cette bénédiction provenant de Toi ». Et ceux qui demeurèrent dans la chambre haute après l’ascension du Seigneur, reçurent à la Pentecôte cette bénédiction, le Saint Esprit, au moment opportun.
Jésus, le seul chemin
Si nous revenons au présent, et si nous nous renseignons sur ce que nous pouvons demander en prière, le Seigneur nous répond au travers de sa Parole que nous ne pouvons prier que sous les conditions suivantes : A savoir la foi dans son Fils comme notre Rédempteur, une consécration et un dévouement complets de notre part pour marcher sur les traces du Maître – notre exemple béni. Personne ne peut venir au Père que par Lui. Tous ceux qui remplissent ces conditions seront acceptés, jusqu’à ce que le nombre des Elus soit atteint. C’est pourquoi, il ne serait pas juste d’encourager qui que ce soit de venir au Père par la prière avant qu’il ne soit devenu un membre de sa famille par une consécration totale.
Corneille, le centurion romain que nous avons cité dans cet article, était un homme juste. Mais il n’appartenait pas à la nation juive, à qui Dieu avait donné sa Loi. La seule manière par laquelle Corneille aurait pu se trouver sous la faveur de Dieu avant le moment établi – trois ans et demi après la croix – était de devenir un prosélyte Juif. Mais lorsque le moment arriva, chronologiquement, pour que l’Evangile atteigne les Gentils, cet homme bon en fut averti, accepta joyeusement les conditions et devint un fils de Dieu, par la foi en Christ. Il reçut l’engendrement et l’onction du Saint Esprit, de la même manière que les Juifs les avaient reçus précédemment. Tout cela nous montre que Dieu a des voies particulières et bien définies par lesquelles tous peuvent devenir ses enfants. Mais s’ils ne viennent pas de la manière appropriée et au temps convenable, aucun ne sera accepté comme fils du Très-Haut.
Les prières qui montent en mémoire devant Dieu [Trad. Ostervald]
La relation de Dieu avec Corneille nous montre que si quelqu’un s’approche actuellement de Dieu et Lui adresse des prières sans connaître la manière appropriée, dans ce cas, ses prières, comme celles de Corneille, monteraient en mémoire devant Dieu. Comme le Seigneur remarqua les prières de Corneille ainsi que les désirs de son cœur de vénérer et de servir Dieu, ainsi, nous supposons qu’actuellement, Il remarque également les prières et les désirs de ceux qui désirent s’approcher de Lui. Mais Il n’enverra peut-être pas quelqu’un comme Pierre pour leur donner les instructions. Cela dépendra si oui ou non cela serait sage, si une telle personne serait adaptée pour l’œuvre présente. Les prières offertes avec sincérité ne passent pas inaperçues, mais elles recevront leur récompense au moment voulu, que ce soit maintenant ou plus tard.
Supposons que quelqu’un vive dans une nation païenne où Christ n’est pas connu, et supposons que ce quelqu’un rechercherait Dieu et le prierait selon la lumière possédée par lui. Le Seigneur ne pourrait l’accepter comme son enfant sous de telles conditions ; mais Il pourrait, si sa sagesse le jugeait bon, guider cet honnête chercheur de Vérité vers la connaissance de Christ, que ce soit par l’intermédiaire de tracts, de discours, ou par la rencontre d’un des ambassadeurs du Seigneur qui pourrait communiquer avec lui dans sa propre langue. Nous sommes convaincus que tout esprit affamé recevra la lumière et la connaissance nécessaires à sa rédemption au temps jugé opportun par le Seigneur. Après avoir entendu parler de Dieu, et de la manifestation de son amour en Christ, il reste à chaque individu d’accepter ou de rejeter le message. S’il échoue, ou s’il refuse de se consacrer à Dieu alors qu’il reçoit la lumière, aucune de ses prières ne saurait être acceptée.
Le principal de tous les bons présents
Nous lisons que le Père Céleste offrira de beaux présents à ceux qui les Lui demanderont ; c’est-à-dire qu’Il leur donnera ce qui sera bon pour eux. Nous ne devons pas Lui dicter ce que ses bénédictions devraient être. Nous ne devons pas Lui demander de toute manière des choses terrestres. Les Juifs, pour leur part, demandaient principalement des bénédictions terrestres, parce que les bénédictions célestes ne leur étaient pas promises. Mais nous, qui avons une relation de fils de Dieu, devons prier pour ce qu’Il nous a spécialement promis – le Saint Esprit. Et notre Père Céleste nous accordera les choses qui nous prépareront le mieux pour le Royaume Céleste.
Le Seigneur accordera les bénédictions temporelles qui sont du meilleur intérêt pour la Nouvelle Créature. Tout ce qu’il donnera sera un beau présent. Nous ne savons pas toujours ce qu’il y aurait de meilleur pour nous. Un parent s’occupant d’un enfant pourrait trouver nécessaire à un certain moment de lui donner des médicaments plutôt que de la nourriture. Il les lui donnerait pour son bien. Il en est de même de notre Père Céleste. Il teste parfois notre foi, notre loyauté, notre amour. Toutes ces expériences sont destinées à développer en nous la force de caractère, et à nous préparer pour des bénédictions supplémentaires plus avancées.
Le Père nous traite comme Nouvelles Créatures en Christ. Si, par exemple, certains de ses enfants se trouvent surchargés par les avantages ou par les soucis de cette vie, Dieu pourrait leur donner une sorte de purgatif à l’égard des choses terrestres. L’un d’eux pourrait se casser une jambe ou avoir une quelconque autre calamité – quelque chose qui oeuvrerait pour son bien comme Nouvelle Créature. Si tous ceux du peuple consacré du Seigneur en arrivaient au point où leur désir principal, leur plus haute aspiration, le refrain de toutes leurs prières, serait qu’ils puissent être remplis de l’Esprit de Dieu, de l’Esprit de Vérité, de l’Esprit de sobre bon sens, qu’ils puissent connaître et faire sa volonté, quelle grande bénédiction cela apporterait ! C’est la volonté du Seigneur que tous ses enfants aient dans une large mesure ces bénédictions par excellence, mais Il ne les accorde que sous certaines conditions. Il les retient jusqu’à ce qu’ils en apprécient la valeur et qu’ils les désirent si sincèrement, qu’ils s’appliqueront diligemment à remplir les conditions requises, et persévéreront dans les supplications jusqu’à ce qu’il leur soit répondu.
L’ineffable privilège de la prière
L’Apôtre Paul exhorte les saints à faire « en tout temps par l’Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance ». Ces paroles ne signifient pas que nous devrions être sans cesse à genoux ou continuellement en train de dire une prière. Mais nous ne devrions jamais cesser de prier, et nos prières devraient être dans l’esprit – sérieuses et sincères. Les enfants de Dieu ne doivent pas « dire des prières », mais ils doivent prier. Il y a beaucoup de prières formelles qui ne montent pas plus haut que la tête de celui qui répète ses paroles. Les Écritures décrivent ceci comme s’approcher de Dieu avec les lèvres alors que le cœur est loin de Lui. Il serait alors mieux de ne pas s’approcher de Dieu du tout plutôt que de le faire d’une manière inconvenante.
C’est le plus merveilleux des privilèges que de s’approcher du grand Créateur et Seigneur des cieux et de la terre ; et nous devrions le faire dans un esprit de révérence et de dévotion. Notre Seigneur a déclaré que le Père désire qu’on Le vénère en esprit et en vérité. Nous ne devons nous approcher de Lui qu’au nom de Christ qui est la seule voie d’accès auprès de Dieu. Et nous devons venir d’une façon réfléchie et sérieuse. Nous ne devrions pas dire le moindre mot à la légère, auquel nous n’aurions pas réfléchi. Nous croyons que beaucoup se sont fait du tort en utilisant certaines paroles d’une manière simplement formaliste. Cela n’est pas une prière. La véritable prière est le langage du cœur. C’est pourquoi, plus nous sommes sérieux, plus notre prière sera agréable, et plus grande sera la bénédiction que nous recevrons.
Nous ne devons pas venir à Dieu sans foi et sans un désir sincère d’obtenir sa bénédiction. Nous devons entrer dans l’esprit de notre requête, afin que le Seigneur puisse constater le sérieux de notre cœur dans ce domaine. Il semble y avoir une différence entre l’idée de prière et d’actions de grâces. La prière, comme nous l’avons dit, est la présentation d’une requête. Personne ne peut venir à Dieu avec reconnaissance, excepté ceux qui sont venus en Christ. Les autres sont des étrangers. Mais chacun peut exprimer ses remerciements à Dieu ou Le vénérer, L’adorer, Lui rendre hommage.
La persévérance est nécessaire dans la prière
Il y a également une différence entre la prière et la supplication. La prière serait une requête quelconque, grande ou petite ; alors que la supplication signifierait un désir particulier pour une certaine chose – un désir vif et profond. Que ce soit une prière ordinaire ou une supplication – une forme intense de prière – nous devrions toujours nous approcher par l’esprit, avec l’appréciation du fait que nous venons en présence du merveilleux Jéhovah, et que c’est un privilège accordé uniquement à peu de personnes actuellement.
Et nous devons « Veiller à cela avec une entière persévérance » (Éphésiens 6 : 18). Si nous croyons réellement que le Seigneur a indiqué que nous devrions prier, qu’Il désire nous accorder les choses nécessaires, et par-dessus tout son Saint Esprit, alors, nous devrions être vigilants et remarquer lorsque nous recevons la réponse à nos requêtes. Si nous ne faisons pas attention à nos prières après qu’elles ont été faites, si nous ne veillons jamais à leur accomplissement, cela indique que nous n’avons pas réellement apprécié notre besoin. Cela semblerait être la raison pour laquelle Dieu ne répond pas plus rapidement à beaucoup de nos prières. Nous devrions apprendre à surveiller la réponse à nos prières, et ainsi, apprendre la leçon d’appréciation et de gratitude envers Lui, réalisant qu’Il a exaucé notre requête.
Nous devons donc prier avec persévérance, en veillant non pas quelques heures uniquement à un accomplissement, ni même quelques jours ou une semaine. Le Seigneur pourrait juger utile de retarder l’accomplissement de notre requête, soit pour tester notre foi, soit également pour nous mener vers une condition plus apte à recevoir la bénédiction. Nous avons peut-être tous déjà eu de telles expériences et étions ainsi plus affamés de la réponse lorsqu’elle se présenta. Nous devons être convaincus que le Seigneur n’est jamais indifférent aux prières de ses enfants, et qu’Il poursuivra la voie qui sera la meilleure pour nous, de la même manière que le ferait un fidèle enseignant pour son élève, et comme le ferait un parent affectionné pour son enfant. Notre Père Céleste désire nous donner ses biens les meilleurs, et ne refusera rien qui soit vraiment bon (Psaume 84 : 11). Mais Il exige quelquefois que nous attendions un temps considérable. A d’autres moments, il se peut que nous recevions une réponse très prompte à nos requêtes.
Que nous soyons à genoux ou dans nos occupations quotidiennes, nos cœurs devraient sans cesse être dirigés vers le Seigneur afin qu’Il nous dirige dans toutes les affaires de la vie et dans toutes nos expériences, pour que nous puissions Le servir d’une manière qui Lui soit agréable, pour que nous puissions être protégés contre les tentations qui seraient au-delà de nos forces sans son aide et pour qu’en son propre temps Il nous délivre de tout mal et de toute imperfection et nous assure une place dans son Royaume céleste. Chers frères et sœurs, mettons constamment en pratique l’injonction de notre Maître : « Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation » – Marc 14 : 38.
Devrions-nous lutter dans la prière ?
Bien que les Écritures nous enjoignent de persister dans la prière, comme nous l’enseigne également la parabole de la veuve importune, rien dans la Parole de Dieu, selon nous, ne nous justifie de faire ce que certaines personnes appellent : « lutter contre Dieu dans la prière ». Nous croyons que notre Dieu est désireux de nous accorder ce qu’il y aurait de meilleur pour nous, et nous ne devrions rien désirer de ce qu’Il ne veut pas nous donner. Nous ne devrions pas nous efforcer d’amener le Seigneur à faire quoi que ce soit qu’Il ne veuille pas faire, mais nous devrions toujours désirer que sa volonté soit faite. Lorsque Jacob lutta contre un ange, il fit très certainement une chose juste et convenable. Chacun d’entre nous, dans la même situation, aurait bien fait s’il avait suivi son exemple. C’était une occasion rare. Jacob rentrait chez lui pour la première fois depuis sa fuite à Paddan-Aram loin de son frère Ésaü, et il craignait qu’Ésaü en veuille toujours à sa vie. Et c’est alors que le Seigneur se manifesta à Jacob sous la forme de cet ange. L’ange aurait pu se dégager, mais il permit à Jacob d’en arriver à dire avec ferveur : « Je ne te laisserai point aller, que tu ne m’aies béni » (Genèse 32 : 26).
Nous n’avons pas besoin de lutter contre Dieu pour sa bénédiction particulière. Nous possédons déjà cette bénédiction. Nous ne sommes pas des serviteurs pleurant après une miette de pain. Le Seigneur nous a revêtus de sa plus belle robe ; Il nous a accordé son Saint Esprit. Il nous a promis certaines choses à la condition que nous les Lui demandions, et Il désire que nous continuions de venir à Lui par la foi, dans une prière simple et profonde – et non pas en luttant dans la prière.
Le Royaume à la porte
Le monde est rempli de malheurs et de misère à cause du péché. Notre cœur crie : Combien de temps, O Seigneur, Combien de temps s’écoulera-t-il encore avant que Tu ne délivres ton peuple et que Tu établisses la justice sur la terre ? Nous prions ainsi jour après jour, « Que Ta volonté soit faite sur la terre ! » Devrions-nous nous lasser de cela ? Non ; car le Seigneur nous a commandé de continuer d’espérer et de prier pour cela.
Le Royaume viendra ! Et le Seigneur désire que nous ayons cette pensée – Ton Royaume vient ! Renoncer à la prière serait abandonner notre foi. Continuons d’espérer, continuons de croire, continuons de prier sans cesse ! Continuons de dire : « Que Ton Règne vienne ! » Continuons de désirer ardemment le temps où ce Royaume bénira toutes les familles de la terre. Ceci est bien différent de la lutte, selon notre point de vue sur la signification de ce mot. C’est l’importunité, la persistance, la persévérance. Et en toutes choses, nous devons rendre grâces. Mais nous ne voudrions pas hâter le temps voulu par le Seigneur d’une seule minute. Bien que nous priions « Que Ton Règne vienne », cela ne signifie pas que nous désirons que le Royaume vienne avant le temps établi par le Père. Nous, dont les yeux sont oints, savons que le temps ne se fera pas attendre bien longtemps, mais qu’il est proche.
Quels que puissent être nos penchants naturels concernant la régularité et la fermeté dans la prière, nous devons puiser notre instruction de la Parole de Dieu. Nous devons vaincre nos tendances naturelles sur toute la ligne. Conformons nos points de vue et notre conduite aux paroles de conseil que le Père nous a données, comme de véritables et obéissants enfants de Dieu. Souvenons-nous de la promesse du Maître : « Demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite » – Jean 16 : 24.
« Souffle sur nous, Seigneur ! Ta chaleur se répand
Sur toutes les merveilles de tes Ecrits vivants
Où, cachée, repose la science céleste
Qui bénit notre jeunesse et guide notre vieillesse.
Accorde-nous la foi, qui marche sur l’océan tumultueux
Si ta voix ordonne, tout s’accomplit comme Tu le veux ;
Et le zèle, qui gravit la montagne escarpée,
Peut chercher et ramener le vagabond dans son foyer.
Donne-nous la force, bienheureux Sauveur ; De ta puissance
Illumine nos cœurs, et nous, par ta providence,
Transformés à l’image brillante de tes voies,
Enseignerons, aimerons et vivrons comme Toi ! »
WT 1916 p.5832.