LA GRACE DE DONNER

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2 Corinthiens 9

Donner aux pauvres – Prêter au Seigneur – Le secret de l’aveuglement d’Israël pour l’Évangile – Les meilleures classes des Gentils attirées par la Vérité – Les aumônes systématiques sont meilleures qu’une charité spasmodique – La générosité inculque la largeur d’esprit et de cœur – Le degré de prospérité devrait être la mesure de notre charité.

« Je vous ai montré de toutes manières que c’est en travaillant ainsi qu’il faut soutenir les faibles, et se rappeler les paroles du Seigneur, qui a dit lui-même : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. » – Actes 20 : 35.

La leçon de notre étude d’aujourd’hui portera sur le bénévolat chrétien – les aumônes. La disposition générale de la nature déchue est de donner son approbation et son soutien au puissant et de s’attendre à ce que les faibles se rallient à nous et nous soutiennent. Il s’agit de se faire plaisir – ainsi est la nature déchue. Mais les méthodes de la Nouvelle Créature en Christ doivent être contraires à cela. Celle-ci doit être à la recherche du bien-être, des intérêts et du confort des autres, principalement de ceux de sa propre famille ainsi que des membres plus faibles de la Maison de la Foi. Le plus fort des frères en Christ devrait prendre plaisir à aider le plus faible et le moins capable, et autant que possible, à amener tous les frères à la stature d’homme en Christ.

Notre étude est adressée à l’Église de Corinthe, et se rapporte aux Chrétiens s’étant trouvés aux alentours de Jérusalem ainsi que dans la ville même. Naturellement, une question se pose : “ Pourquoi les collectes ont alors été faites pour les Chrétiens de Jérusalem et non pour ceux de Corinthe ? ” Il y avait trois raisons à cela : (1) Une famine sévère sévissait dans les environs de Jérusalem ; (2) Jérusalem n’était pas une ville commerciale, et c’est pourquoi l’argent y était moins abondant ; (3) Apparemment, ce sont principalement les pauvres de Jérusalem et de ses alentours qui reçurent l’Évangile.

De plus, à cause de la persécution franche à l’encontre de la Vérité en ces lieux, nous pouvons facilement croire qu’il y avait également beaucoup d’opposition froide envers tous ceux qui sympathisaient avec l’Évangile de Christ. S’ils étaient petits commerçants, ils étaient probablement boycottés ; s’ils étaient ouvriers, ils étaient probablement chassés aussi loin que possible, sauf lorsque leurs services s’avéraient nécessaires. Par contre, les villes d’Asie Mineure, de la Macédoine et de l’Achaïe étaient prospères ; et pour autant que nous puissions en juger, la classe qui acceptait l’Évangile y était, dans bien des cas, constituée des meilleurs éléments. Par exemple, nous nous souvenons de la conversion de Sergius Paulus, le sous-gouverneur de Paphos ; de celle de Dionysius, un des professeurs de l’Université d’Athènes ; de celle de Damaris de la même ville ; de celle de Justus, de Corinthe, et de Crispus, le dirigeant principal de la synagogue de cette même ville.

Aveuglés par l’orgueil religieux

La question se pose naturellement : Pourquoi le même Évangile devait-il attirer les classes riches en Asie Mineure et en Grèce, et repousser en Judée la majorité, à l’exception des classes pauvres ? La réponse semblerait être que parmi les Juifs, qui avaient longuement été en relation proche avec le véritable Dieu et ses promesses gracieuses concernant le Messie, un orgueil religieux s’était développé, principalement parmi les gens riches et les gens éduqués. De plus, du fait que leur système religieux était en avance par rapport à tous les autres dans le monde, les gens éduqués s’attribuaient individuellement une sorte de supériorité “ se persuadant qu’ils étaient justes, et ne faisant aucun cas des autres. ” – Luc 18 : 9.

C’était cela le secret de l’aveuglement d’Israël à l’égard de l’Évangile. Les chefs religieux et les théologiens étaient tellement préoccupés de l’effet qu’ils produisaient, et s’en remettaient si implicitement à leurs interprétations des promesses divines comme si elles étaient centrées sur eux-mêmes, qu’ils ne pouvaient considérer l’humble Nazaréen et ses disciples illettrés que comme des imposteurs. Plus tard, lorsque l’Évangile commença à être prêché aux Gentils, l’opposition des théologiens Juifs s’amplifia ; c’était, en effet, parfaitement contraire à toute idée émanant de leur orgueil religieux, que Dieu puisse accorder sa faveur aux Juifs humbles ou aux Gentils, et qu’Il les rejetterait, eux, les représentants-dirigeants de sa cause et de son œuvre. – Jean 7 : 43-53.

Parmi les Gentils, toutefois, le cas était très différent. Alors que les masses illettrées étaient fermement liées par la superstition de leurs diverses religions, ceux qui avaient un esprit honnête parmi les plus éduqués étaient prompts à discerner que bien des caractéristiques de leur propre religion n’étaient purement et simplement que des superstitions. Probablement, ils avaient été comme attirés par la religion Juive qui semblait plus raisonnable que la leur; ainsi nous voyons que les Gentils fréquentaient volontiers les synagogues Juives. Mais la religion Juive s’avérait nécessairement être insatisfaisante pour eux, paraissant très étroite, limitant les bénédictions divines d’une manière particulière aux Israélites uniquement – un peuple que les Grecs considéraient plutôt inférieurs dans les arts de l’époque. Mais l’Évangile, ouvrant grand la porte à ceux qui désiraient la justice – d’entre toute nation, peuple, famille et langue – se recommandait tout naturellement à la classe dont nous parlons, car il incluait l’explication la plus raisonnable des doctrines Juives et de leur issue merveilleuse, dont la signification avait longtemps été cachée.

Les bénéfices d’une charité systématique

De toute manière, les saints de Jérusalem étaient plus pauvres que ceux de Corinthe. C’est pourquoi il était convenable que l’Apôtre suggère à ces derniers qu’il serait approprié d’envoyer un don à ceux de Jérusalem. Vivant à une époque où les possibilités de transfert d’argent étaient bien moins pratiques que le moyen actuel le plus simple, les différentes assemblées ne pouvaient envoyer leurs dons que par les mains de l’Apôtre qui devait aller à Jérusalem l’année suivante.

Les paroles de Saint Paul nous laissent entendre que la suggestion faite aux frères de Corinthe environ une année plus tôt avait bien été reçue, et les collectes se sont faites avec beaucoup de zèle. Pour cette raison, il était superflu pour lui d’écrire quoi que ce soit concernant les détails au sujet de la nécessité de ces collectes. Mais il leur suggère qu’il y avait une faible possibilité que l’œuvre commencée avec zèle l’année d’avant n’ait pas été patiemment continuée ; et qu’après qu’il eut quelque peu vanté aux autres leur amour et leur zèle pour le Seigneur, il regretterait de voir, arrivant chez eux en route pour Jérusalem, que finalement ils n’étaient pas parvenus à préparer leur don.

Dans sa précédente lettre aux Corinthiens, l’Apôtre a suggéré une charité méthodique, disant : « Pour ce qui concerne la collecte en faveur des saints, agissez, vous aussi, comme je l’ai ordonné aux Églises de la Galatie. Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui ce qu’il pourra, selon sa prospérité, afin qu’on n’attende pas mon arrivée pour recueillir les dons. » – 1 Corinthiens 16 : 1, 2.

L’expérience de l’Apôtre, de même que celle de toute personne réfléchie, montrait qu’une charité systématique est meilleure que des dons spasmodiques. Non seulement le résultat est souvent plus important, mais l’influence sur celui qui donne est bien plus positive, car cela fait garder à l’esprit un but : accomplir un service qui doit être rendu comme s’il l’était au Seigneur. Pour beaucoup, l’une des seules opportunités de servir la cause du Seigneur est en donnant de l’argent. Bien entendu, si un enfant de Dieu consacré peut le faire, il vaut bien mieux qu’il donne aux saints selon la méthode de Saint Paul et de ses associés – offrant des dons et des bénédictions spirituels, soit en prêchant au public, soit par des visites de maison en maison, présentant la Vérité au moyen de la page imprimée, ou oralement, ou encore des deux manières.

Mais il y a ceux qui, à cause de circonstances dues à un manque de talents, de force ou d’opportunités – gênés par des hypothèques sur leur temps à cause de leurs obligations familiales – ne peuvent servir le Seigneur et manifester leur amour pour Lui que par des dons pour sa cause et pour son peuple. Pour eux, être privés de l’opportunité de s’exercer dans le service du Seigneur de cette manière, soit parce que personne n’a besoin de leur aide, soit par manque d’instruction au sujet de cette méthode, qui peut être employée dans le service divin, serait les priver d’une opportunité importante de service, et par là même, les priver des bénédictions qui découlent de tout service rendu au Seigneur.

La libéralité, un indice de l’amour

Ainsi, nous remarquons que l’Apôtre se sentait très libre de recommander à l’Église la grâce de donner, et même d’insister auprès d’eux en leur disant que leur libéralité, en proportion de leurs capacités, serait dans une grande mesure un indicateur de leur amour pour le Seigneur et pour l’Évangile. Mais ici, nous remarquons, par contraste, le fait que l’Apôtre n’a pas demandé des aumônes aux croyants lorsqu’ils reçurent pour la première fois la grâce du Seigneur, de peur qu’ils n’aient l’impression, de quelque manière que ce soit, que l’Évangile leur était prêché en vue d’un profit financier – par amour du gain. En conséquence, nous voyons qu’au lieu de parler d’argent, l’Apôtre a prêché aux Corinthiens pendant plus d’un an sans même avoir suggéré une quelconque rémunération et que, plutôt que d’être une charge pour qui que ce soit, il a travaillé de ses propres mains dans son métier de faiseur de tentes. – 2 Corinthiens 11 : 7-9.

Remarquons également le changement qu’a apporté aux croyants de Corinthe la pleine appréciation de l’Évangile. Dans un premier temps, ils étaient si négligents de leur privilège qu’apparemment, ils n’ont même jamais pensé à apporter volontairement une assistance financière à l’Apôtre, alors qu’il les servait grâce au travail de ses propres mains et recevait l’assistance de croyants vivant en d’autres endroits. Mais après que la grâce de Dieu fut entrée plus pleinement dans leurs cœurs, ils commencèrent à apprécier la valeur de la Vérité qu’ils avaient reçue et à réaliser qu’elle leur avait procuré des bénédictions d’espérance, de joie, de foi et de caractère d’une valeur inestimable. Puis, ils eurent du zèle, un “ empressement  ” pour accomplir quelque chose, financièrement, dans le service du Seigneur.

Et maintenant que l’Apôtre n’était plus en leur présence, après que sa conduite leur eut prouvé que c’est eux qu’il recherchait et non leur argent, qu’il leur voulait du bien, il s’est alors senti libre d’attirer leur attention sur la merveilleuse bénédiction qui résulterait de leur libéralité dans la cause du Seigneur, en proportion de leurs capacités et de leur amour. Pour leur inculquer cela, il leur dit une parabole, disant : “ Celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment ” (2 Corinthiens 9 : 6). Ceci nous rappelle le proverbe : “ Tel, qui donne libéralement, devient plus riche ; et tel, qui épargne à l’excès, ne fait que s’appauvrir. L’âme bienfaisante sera rassasiée, et celui qui arrose sera lui-même arrosé. ” (Proverbes 11 : 24, 25). La leçon évidente est que le Seigneur prend plaisir à voir les siens cultiver la grandeur du cœur autant que de l’esprit – la générosité en proportion de leur connaissance du Seigneur et de sa générosité.

L’appréciation de nos dons par notre Seigneur

Les Écritures ne déclarent nulle part que les cas de privation absolue parmi les membres du peuple du Seigneur sont des preuves qu’à un moment de leur vie passée, lorsqu’ils possédaient des biens, ils n’en ont pas utilisé une portion pour des œuvres charitables dans le service du Seigneur. Mais les paroles inspirées citées plus haut conviennent à peu de chose près à cette leçon. De toute manière, il est avantageux que nous appliquions leur témoignage à nos cœurs et que, dorénavant, tout enfant de Dieu s’efforce sincèrement, avec prudence, amour et dans la prière, à mettre de côté, d’entre les bénédictions que le Seigneur nous envoie chaque jour, une certaine mesure, telles des graines destinées à être semées dans le service du Seigneur, selon la sagesse la meilleure, et le jugement le meilleur qu’Il nous donnera.

Combien sont si prudents à leur propre égard, soit en utilisant chaque centime aussi vite qu’il arrive ou en étant tellement intéressé d’épargner dans l’optique de l’accomplissement de desseins futurs, qu’ils ont l’impression de ne plus pouvoir épargner quoi que ce soit pour le donner aux pauvres ! Combien de personnes peuvent voir par la suite qu’elles ont commis une grosse erreur en agissant de la sorte ! Lorsque toute cette accumulation d’argent disparaît soudainement, à cause d’une maladie, d’un accident, d’un crash boursier, ou pour toute autre raison, alors seulement elles ont de bonnes raisons de regretter qu’elles n’ont pas semé des “ graines ” selon la méthode décrite par l’Apôtre dans le verset 6 de notre étude d’aujourd’hui.

Notre Seigneur nous a montré de quelle manière Il mesure nos dons – Il ne les estime pas selon la quantité donnée, mais principalement selon l’esprit qui a poussé à faire le don – lorsqu’Il a attiré notre attention sur la pauvre veuve qui a mis deux petites pièces dans la caisse du Temple (Luc 21 : 1-4). Selon sa manière de compter, cette pauvre veuve avait donné une somme plus importante que tous les riches, qui n’avaient donné que de l’excédent de leur abondance, et non dans une mesure telle qu’ils puissent en être lésés. Combien d’entre le peuple du Seigneur seraient aujourd’hui plus “ grands ” spirituellement s’ils prenaient garde à l’exercice de ce talent, de cette opportunité de service, nous ne pouvons le savoir. Seul le Seigneur le sait. Mais l’étude d’aujourd’hui fait qu’il nous incombe d’indiquer un privilège dans cette direction, qui est à la portée du plus pauvre même d’entre le peuple du Seigneur.

Une action de grâce au Seigneur

Il est rarement nécessaire de mettre les gens en garde contre l’excès dans le don. Pourtant, dans certains cas, une telle mise en garde s’avère être appropriée ; et dans certains cas dans les Écritures, l’exercice du don a été limité. Personne ne devrait donner au point de causer une quelconque privation à ceux qui dépendent de lui. Et personne ne devrait donner dans une proportion telle qu’elle amènerait sur lui une banqueroute financière et causerait des pertes à d’autres. Nous avons déjà cité la règle Apostolique concernant les dons, ceci devrait être une règle générale : “ Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui ce qu’il pourra, selon sa prospérité ”. Le degré de notre prospérité devrait être la mesure de notre charité. Que ce soit pour ce sujet bien précis ou pour tous les autres sujets, les Écritures nous inculquent l’esprit de sobre bon sens.

“ Dieu aime celui qui donne avec joie. ” (2 Corinthiens 9 : 7) Tous les dons ne provenant pas d’un esprit de joie pourraient tout aussi bien ne pas être faits ; car ils n’apporteront aucune bénédiction. Le Seigneur n’apprécie pas de tels dons. Selon sa manière de voir les choses, ils ne sont pas d’une “ odeur agréable ”. Pour être apprécié par le Seigneur, le don doit être une action de grâce, accomplie du fait que nous nous rendons compte de notre dette de gratitude éternelle envers Celui de qui viennent toutes choses ainsi que tout don parfait. Au sujet de ces personnes, l’Apôtre nous assure : “ Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces ”. Quiconque donne quoi que ce soit dans le service divin – temps, talent, force, argent ou influence – se verra abonder proportionnellement dans les différentes grâces, car il se trouve dans une bonne attitude de cœur lui permettant de croître en grâce.

L’Apôtre semble donner à entendre qu’un tel aura “ toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous ses besoins ”, et qu’il aura “ encore en abondance pour toute bonne œuvre ” (2 Corinthiens 9 : 8). La suffisance ne signifie pas nécessairement le luxe et tout le confort ; mais « toute la suffisance » s’obtient toujours là où il y a “ la piété avec le contentement ” (1 Timothée 6 : 6). Afin de prouver qu’il n’est pas en train de nous inculquer une nouvelle théorie concernant l’attention divine à l’égard de ceux qui désirent distribuer à d’autres une portion des bénédictions qu’ils reçoivent, qu’elles soient temporelles ou spirituelles, l’Apôtre cite le Psaume 112 verset 9.

Dans le verset 11 de 2 Corinthiens 9, l’Apôtre nous parle du fait d’être “ enrichis à tous égards ”. Nous ne devons pas comprendre qu’il désire que tous les membres du peuple du Seigneur soient enrichis financièrement. St Paul lui-même était un exemple du fait que le peuple du Seigneur n’est pas sensé devenir riche. Il parle de l’enrichissement du cœur. A un autre endroit, il parle de lui-même et de ses collaborateurs dans l’œuvre de l’Évangile : “ comme pauvres, et nous en enrichissons plusieurs ; comme n’ayant rien, et nous possédons toutes choses ” (2 Corinthiens 6 : 10). Ces fidèles serviteurs de Dieu ont rendu beaucoup de personnes riches en espérance, en foi, en amour et dans toutes les différentes grâces concomitantes que ces qualités impliquent.

Notre Seigneur Jésus-Christ est le plus grand Exemple de renoncement à soi dans l’intérêt des autres. Il était riche car Il possédait la nature spirituelle avec toute sa gloire et son honneur. Pourtant, Il devint pauvre pour nous, prenant la nature humaine, afin qu’Il puisse racheter l’humanité. A cette fin, Il donna sa propre vie au calvaire, pour que, par son sacrifice, nous puissions devenir riches – en possession de la faveur divine et des richesses de sa grâce en Christ – et même cohéritiers avec Lui qui est maintenant notre Seigneur élevé à la droite de la Majesté divine. Mais pour devenir cohéritiers avec Lui, nous devons étudier afin d’être comme Lui, d’avoir son Esprit et de partager avec d’autres tout ce qu’Il nous donne comme faveurs temporelles ou spirituelles – nourrir ou vêtir les autres (particulièrement ceux de la Maison de la Foi) temporellement ou spirituellement, selon les circonstances.

“ Grâces soient rendues à Dieu pour son don ineffable ! ” (2 Corinthiens 9 : 15) Ce don est notre Sauveur, notre Rédempteur (Jean 3 : 16). En rapport avec cela, il nous est impossible d’exprimer les richesses de la grâce divine à notre égard – les innombrables bénédictions et la miséricorde qui sont nôtres par notre Seigneur. Il représente pour nous la plénitude même de toutes les mesures divines prises en vue de notre bien-être éternel. Comme l’Apôtre le dit ailleurs : “ Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité ” (Colossiens 2 : 9). Jusqu’à maintenant, seule l’Église peut rendre grâces à Dieu pour son Don ineffable. Mais bientôt, le monde entier sera dans une condition où il reconnaîtra ce Don et rendra grâces. Lorsque, à la fin du règne Messianique destiné à la restauration de la race Adamique à sa perfection originelle, tous les pécheurs volontaires auront été détruits, alors “ Tout genou fléchira devant moi, Et toute langue donnera gloire à Dieu ” (Romains 14 : 11). Alors l’on entendra toute créature dire dans les cieux, sur la terre et dans la mer : “ A celui qui est assis sur le trône, et à l’agneau, soient la louange, l’honneur, la gloire, et la force, aux siècles des siècles ! ”, pour ce Don ineffable.

WT 1916 p. 5926